L’Etat n’est plus en capacité de financer seul des infrastructures nationales. Il a donc inventé le « Partenariat-Public-Privé » afin d’attirer des capitaux privés, et de financer la Ligne à Grande Vitesse entre Tours et Bordeaux (seulement 27% du financement pour le groupement privé) en échange de la concession de la ligne. Ne voulant pas financer la part restante, il contraint les collectivités locales à prendre à leur charge une part du financement public.
A l’occasion de l’examen du projet de la loi de Finances pour 2011, le Sénat a fait le constat qu’il manquait des financements pour « les trains d’équilibre du territoire », et donc qu’il fallait réduire la facture du TGV.
Pourtant, les collectivités locales, comme la Région Aquitaine, se précipitent pour signer des conventions de financement. Sans avoir ni garantie sur le montant exact de la facture, ni connaissance de la convention signée avec le partenaire privé.
Dans ces conditions, les élu-e-s Europe-Ecologie-Les Verts de la Région Midi-Pyrénées et de la Communauté Urbaine du Grand Toulouse s’associent pour refuser ces conventions de financement.
Car une telle participation de nos collectivités obèrerait notre capacité de financement futur de projets de transports, urbains ou régionaux.
C’est pourquoi, lors du Conseil communautaire du jeudi 16 décembre, les élus EE-LV du Grand Toulouse n’ont pas voté pour la convention de financement du tronçon Tours-Bordeaux.
C’est pourquoi, à l’instar des élus écologistes Aquitains, les élus EE-LV de la Région ne pourront pas non plus voter pour cette convention lors de la prochaine assemblée plénière.
Pour autant, nous souhaitons nous aussi que le TGV arrive jusqu’à Toulouse. Mais nous soutenons que le seul projet pouvant voir le jour et être financé sera le réaménagement de la ligne existante.
Nous appelons au maintien d’un véritable service public du rail, à un moratoire sur les projets LGV en cours, et à la reprise des études sur la ligne POLT (Paris, Orléans, Limoges et Toulouse). Enfin nous exigeons un engagement de l’Etat à abonder les financements pour le développement des transports collectifs de proximité.
Guillaume Cros, Président du Groupe EE-LV à la Région Midi-Pyrénées
Antoine Maurice, Président du Groupe EE-LV à la Communauté urbaine du Grand Toulouse
Pour prendre connaissance de l’ensemble de nos arguments, nous vous invitons à télécharger le document de 4 pages ci-dessous.
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