Lumir Lapray
Son enfance
Lumir a été élevée à Lagnieu par sa maman, Olivia, qui enseigne l’Histoire-Géo au collège de Briord. Très vite, Lumir comprend deux choses. D’abord : il faut travailler dur et réussir à l’école pour s’en sortir. C’est comme ça qu’Olivia est devenue prof, alors que ses deux parents à elle, ouvrier et commerçante, avaient vite arrêté les cours. Ensuite, tout le monde n’a pas sa chance. Chaque jour, sa mère rentre et lui parle avec tristesse de la situation de ses élèves, que leurs parents ne peuvent pas aider – car ils travaillent de nuit, parlent mal le Français, ou doivent s’occuper d’un proche malade.
Déterminée à se battre contre ces injustices, Lumir décide très tôt qu’elle se mettra au service des autres.
En Terminale, elle découvre l’existence de Sciences Po dans un magazine de l’ONISEP. Grâce au soutien sans faille de sa mère, ses longues heures de travail et une grande famille de voisins et d’amis, Lumir réussit le concours – et devient la première de sa famille à accéder à une grande école. Boursière, devant jongler entre son travail de vendeuse pour arrondir les fins de mois et son double diplôme, elle mesure – encore une fois – que tout le monde n’est pas égal face à l’école. Cette situation injuste la décide à agir pour aider plus de jeunes ruraux et périurbains à rejoindre son école. Avec un collectif d’amis, elle crée donc OPTIMIST, la 1ère association de promotion de l’égalité des chances à l’Institut d’Etudes Politiques. Leur objectif ? Permettre à tous les élèves, quel que soit leur milieu, de se sentir à leur place et de pouvoir y réussir.
Ses engagements
Lumir s’engage pour plusieurs causes au long de sa vie professionnelle – d’abord, elle coordonne une campagne (victorieuse !) pour l’augmentation du SMIC à Los Angeles. Ensuite, elle devient assistante parlementaire de J. Vargas, un député californien. Au Congrès Américain, elle écrit et fait passer des lois pour protéger la santé et le droit de vote des citoyens ruraux isolés. Grâce à ses amis, elle découvre l’ampleur du changement climatique qui nous attend.
A son retour en France, elle rejoint donc un cabinet de conseil pour accompagner les entreprises et les collectivités territoriales dans leur transition sociale et écologique. En parallèle, elle reste présidente d’OPTIMIST et devient très active chez Alternatiba, un mouvement citoyen pour sauver la planète. Déterminée à partager l’expérience qu’elle a acquise, elle devient auto-entrepreneure pour accompagner des entreprises de l’économie sociale et solidaire à se structurer. Elle donne aussi des cours sur des sujets variés (décryptage de l’actualité, mouvements sociaux, etc.) à Sciences Po Lyon et dans d’autres écoles post-bac pour former des centaines de jeunes.
Ces années d’engagement lui ont appris deux choses. D’abord : ensemble, nous sommes une force immense, et nous pouvons faire trembler les puissants. Ensuite : ceux qui ont créé le problème ne peuvent pas le résoudre. Nous pouvons et nous devons donc les remplacer. C’est pour cette raison que Lumir a décidé de se présenter aux élections législatives de juin 2022. Elle n’avait jamais envisagé faire de la politique – surtout après avoir passé des années à se battre contre des élus pour faire avancer différentes causes. Mais face aux défis inédits auxquels nous devons faire face, et face à l’aveuglement de nos élus, nous devons prendre nos responsabilités. Nous sommes les mieux placés pour nous sauver nous-mêmes !