Energie – Nord Pas De Calais Europe Ecologie – Les Verts https://npdc.eelv.fr Europe Ecologie Les Verts en Nord et Pas de Calais Tue, 31 Jan 2023 11:21:14 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Contribution du groupe EELV Audomarois au plan énergétique de St Omer https://npdc.eelv.fr/2022/11/09/contribution-du-groupe-eelv-audomarois-au-plan-energetique-de-st-omer/ Wed, 09 Nov 2022 07:23:41 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134799 ]]> Contribution du groupe Europe Écologie Les Verts Audomarois
au plan énergétique municipal de la ville de Saint-Omer
Dans un contexte de tension sur l’approvisionnement en énergie et de flambée des prix, la
commune de Saint-Omer a lancé par la voix de son maire François Decoster lors du conseil municipal
du 8 octobre, puis par voie de presse et sur Facebook une concertation , une recherche d’idées et de
propositions, sur l’instauration d’un plan énergétique municipal. Ce plan est pour le moment
circonscrit à la gestion des infrastructures de la ville. La stratégie annoncée se veut tripartite :
sobriété énergétique (moins consommer), performance énergétique (mieux consommer) et
production énergétique (énergie renouvelable). Les participants à cette concertation sont invités à
respecter ce cahier des charges.
Passer l’hiver, c’est bien. S’engager dans la résilience du territoire, c’est mieux.
EÉLV Audomarois salue cette initiative.
Toutefois, la communication autour de ce plan énergétique municipal semble exclusivement
focalisée sur la flambée des prix. Le coût financier est un enjeu majeur, nul ne le dément. Mais cette
question de maîtrise de l’énergie s’inscrit dans un cadre plus global, qui est celui de la transition
écologique et sociale. Les écologistes proposent avec constance cette stratégie vertueuse : ce qui est
bon pour l’environnement bénéficie à chacun ; la justice climatique et la justice sociale vont de pair.
Le contexte prouve, une fois de plus, que c’est bien l’absence d’écologie qui est punitive.
EÉLV Audomarois propose donc que ce plan énergétique municipal soit pensé et déployé avec une
autre ambition que la seule limitation de l’augmentation des coûts financiers. “Passer l’hiver au
chaud et sans se faire trop plumer” est un précepte de gestionnaire avisé mais un peu borné.
“Transformer la ville pour en faire un territoire résilient” est une motivation bien plus engageante et
responsable.
Ce préliminaire semblait nécessaire pour proposer un meilleur cadre à la prolongation dans la durée
de ce “plan”. Ou, pour mieux dire, la prolongation (éminemment souhaitable) de ce plan énergétique
municipal doit se faire dans le contexte plus global de planification de transition écologique du
territoire pour faire de l’Audomarois un territoire résilient.
Disposer des outils de mesure adaptés à l’ambition de sobriété énergétique
EÉLV Audomarois pointe un autre écueil méthodologique dans la communication autour de ce plan
énergétique.
La sobriété, c’est choisir de limiter sa consommation. Il s’agit donc d’une réduction volontaire.
Pour être certain que les actions mises en œuvre portent leur fruit, il convient bien sûr de mesurer
cette réduction (ou à défaut cette limitation de l’augmentation) sur au moins trois aspects :
puissance énergétique, pollution émise, prix.
L’euro ne peut être la seule unité de mesure.
Il faut également prendre en compte kilowattheure d’énergie primaire et équivalent carbone émis.
Sans quoi, il ne sera pas possible de mesurer l’efficacité de ce plan énergétique municipal. Il y a
d’ailleurs même (malheureusement) fort à parier qu’en dépit des efforts qui seront consentis pour
“passer l’hiver”, le prix continuera d’augmenter (la consommation énergétique devrait baisser mais
la facture continuera d’augmenter). Ne disposer que de l’information “coût financier” risquerait donc
d’être une source de démotivation et de démobilisation.
Pour le moment, la population ne dispose “que” du diagnostic financier, un peu comme s’il ne
s’agissait “que” de s’intéresser à la facture de gaz et d’électricité. Dont acte… La présente
contribution compose donc avec les outils à disposition, et insiste sur le fait que ces outils sont pour
le moment incomplets.
En première intention, EÉLV Audomarois suggère donc à la ville de Saint-Omer d’améliorer les outils
diagnostics en procédant à un audit.
Sobriété

  • Créer un poste de chargé des économies d’énergie à la ville, poste qui s’autofinance avec les
    économies réalisées. A minima, il convient d’avoir une personne référente dans chacun des
    bâtiments municipaux, en la formant à la gestion de l’énergie, avec des objectifs chiffrés.
  • Éclairage public : passer de la nuit éclairée à la nuit étoilée. Plus d’un quart des dépenses provient
    de l’éclairage public. La solution la plus logique est donc de commencer par éteindre les lumières.
    Au-delà des raisons financières, c’est du positif pour la biodiversité ou encore la lutte contre la
    pollution lumineuse. Selon un rapport de l’Agence de la transition écologique (Ademe) de 2021, 40 %
    des communes métropolitaines éteignent d’ores et déjà certains éclairages une partie de la nuit.
    (article Reporterre, rapport gratuit de l’Ademe sur la rénovation de l’éclairage extérieur). Une autre
    possibilité est de garder l’éclairage des routes et chemins fréquentées et d’éteindre les autres. La
    mise à niveau des armoires de commande des lampadaires permet cette opération et son coût est en
    moyenne compensé en un an par les économies d’électricité. Dernière possibilité, une modulation
    des horaires selon les jours (le vendredi et le samedi soir, les éteindre de 2h à 6h, car ce sont des
    soirées festives).
    Rappelons que l’éclairage public n’a aucune incidence sur la baisse de la criminalité et de la violence
    (cf. Association Française de l’énergie s’appuyant notamment sur les travaux de l’Observatoire
    National de la Délinquance et des Ripostes Pénales). En la matière, la prévention de la délinquance
    serait surtout de s’assurer que les publicités lumineuses (mais aussi les enseignes & pré-enseignes
    ainsi que l’intégralité des locaux professionnels) sont bien éteintes la nuit ainsi que le prévoit la
    réglementation (cf. rappel du Ministère de l’intérieur qui souligne la responsabilité du Maire sur ce
    sujet).
    La Municipalité pourrait également être mieux-disante que ce qu’impose la loi en augmentant la
    période d’interdiction lumineuse (actuellement : de 1h à 6 h du matin). Enfin, il faut agir
    efficacement sur le RLP (règlement local de publicité). La ville de Saint-Omer faisant partie du parc
    naturel régional des caps et marais d’Opale, il serait d’ores et déjà possible d’interdire purement et
    simplement toutes publicités et pré-enseignes en renonçant à déroger au Code de l’Environnement.
    Quoi qu’il en soit, le Parc Naturel régional est l’interlocuteur privilégié pour déployer une trame
    noire (réseau caractérisé par une relative obscurité nocturne). Ville-cœur d’un pays d’art et
    d’histoire, située à quelques kilomètres de La Coupole, Saint-Omer ne gagnerait-elle pas en
    attractivité en étant labellisée “Territoire étoilé”?
  • Revoir la question de l’utilisation de la salle Vauban et des serres, surtout en hiver. 56 000€ de
    dépense pour ce seul lieu paraît aberrant. Ne faut-il pas fermer la salle Vauban de novembre à
    février et privilégier des lieux moins énergivores pour se rassembler ? Il en est de même pour les
    39 000€ des ateliers municipaux. Étudier la possibilité de transformer les serres en serre passive ou
    bioclimatique. Ce sont des bâtiments qui peuvent entrer dans un plan de reconfiguration en
    autonomie d’énergie, ils n’ont pas de caractère patrimonial.
  • De manière générale, il convient déjà de respecter les recommandations de base (19°C la journée,
    éteindre l’ensemble des lumières/équipements électroniques la nuit) en en facilitant la réalisation
    (un bouton ON/OFF pour l’ensemble du bâtiment par exemple).
  • Planter des arbres en ville, dans chaque rue : la présence d’arbres en ville permet de réduire
    jusqu’à 50% les dépenses de chauffage et jusqu’à 30% les besoins de climatisation. C’est un gain de
    2°C de température qui est relevé. (Source : https://www.nature.org/en-us/)
    Performance énergétique
  • La meilleure énergie étant celle qui n’est pas consommée, il convient de poursuivre de manière très
    active la rénovation thermique et énergétique de tous ces bâtiments. Il faut surtout privilégier les
    projets de rénovation visant la très haute performance énergétique et environnementale.
    Produire
  • Favoriser la présence des panneaux solaires sur les bâtiments communaux (notamment lorsque
    ceux-ci sont rénovés) et encourager les hangars commerciaux à en faire de même. Il en existent qui
    se fondent très bien dans le paysage ou qui se posent de façon intelligente, de sorte à ne pas être
    visibles dans les perspectives esthétiques.
  • Saint-Omer dispose de grandes ressources géothermiques. L’exemple du chauffage de la gare
    mérite d’être développé, en y association, cette fois, une pompe à chaleur électrique dont
    l’électricité serait fournie par un producteur d’énergie renouvelable.
  • La ville montrerait d’ailleurs l’exemple à ses concitoyens, à la région et à l’ensemble des communes
    françaises en rejoignant un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable (exemple d’Enercoop).
    Bonus
    Entreprendre la labellisation de toutes les écoles de la ville en éco-école ou la labellisation
    ministérielle E3D (établissement en démarche globale de développement durable).
    D’une manière générale, il convient donc de s’inspirer des réalisations efficaces et de solliciter les
    organismes dédiés à ces questions (organismes dont une partie du financement est d’ailleurs assuré
    par la ville de Saint-Omer).
     L’agence d’urbanisme du Pays de Saint-Omer liste de nombreux exemples réussis (voir par
    exemple le cahier Rénovation énergétique du patrimoine public communal sur le pays de
    Saint-Omer dans lequel on découvre notamment que la rénovation BBC d’une école permet
    80% d’économie d’énergie ou que la rénovation de l’éclairage public garantit au moins 70%
    d’économie).
     Le Parc Naturel régional des caps et marais d’Opale, déjà mentionné) est un soutien de
    choix pour les collectivités.
     La FDE62, Fédération départementale de l’énergie (dont on rappellera que le Premier
    adjoint de la ville de Saint-Omer est membre) qui s’est donnée pour vocation la “réussite de
    la transition énergétique” en fournissant des conseils aux collectivités, en soutenant
    financièrement la réalisation de projets, et en agissant sur le mix énergétique.
     On citera également le GUIH, guichet unique d’information sur l’habitat, qui peut apporter
    une aide précieuse pour les logements collectifs que la ville de Saint-Omer finance
    directement (logements dits de fonction) ou indirectement (logements collectifs à caractère
    social).
     En dehors du territoire audomarois, mais ayant toute compétence pour agir en concertation
    avec la ville de Saint-Omer, on peut également nommer le Cerdd (centre de ressources au
    développement durable), la Mres (maison régionale de l’environnement et des solidarités),
    ou encore les associations Virage Energie et NegaWatt.
    Nous invitons aussi Saint-Omer à se lancer dans une grande opération de concertation et
    d’implication des habitants : qu’est-ce-que chacun est prêt à faire pour limiter les consommations,
    quels sont les seuils, où les habitants sont capables d’agir, quels curseurs bouger et quelles
    progressions possibles ? Quels défis les audomarois sont capables de relever ? Quels avantages
    veulent-ils et elles en tirer ? L’accompagnement est le meilleur moyen de parvenir à une réussite
    partagée.
    La démarche à laquelle nous répondons est un excellent début et nous y participons avec toute notre
    bonne volonté et notre sens de l’intérêt général porté aux populations et aux patrimoines.
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Pour une réorientation de la filière méthanisation vers un modèle mieux contrôlé et bénéfique pour les agriculteurs et les territoires https://npdc.eelv.fr/2022/01/22/pour-une-reorientation-de-la-filiere-methanisation-vers-un-modele-mieux-controle-et-benefique-pour-les-agriculteurs-et-les-territoires/ Sat, 22 Jan 2022 11:37:00 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=133811 ]]> Adoptée à l’unanimité du Conseil Politique Régional de EELV Nord Pas de Calais, le 19 janvier 2022


Introduction :

La production de biogaz par méthanisation connaît actuellement une croissance exponentielle en France, étant passée de 1 TerraWatt-heure (TWh) en 2007 à 7TWh en 2019. Si la méthanisation participe aux objectifs de la France en matière de développement des énergies renouvelables, les projets de plus en plus nombreux et la taille démesurée de certaines installations entrainent de nombreuses nuisances et des risques non négligeables. Cela se traduit par une méfiance voire une hostilité grandissante – et bien compréhensible – des populations à l’égard de la méthanisation.

La région Hauts-de-France est la 3e région de France après la Bretagne et Grand Est en terme de développement de la méthanisation. Elle accueille actuellement 100 des 1075 installations françaises, donc 9,8% du total national alors que leur superficie ne représente que 5,8% du territoire national.

La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2019-2028 a prévu des objectifs de production de biogaz, dont un objectif d’injection de 6 TWh en 2023 et entre 14 et 22 TWh en 2028.

Eléments de définition :

La méthanisation est une technique de fermentation qui accélère la dégradation des matières organiques d’origine animale, végétale, bactérienne ou fongique, par l’action de bactéries dans des digesteurs en conditions contrôlées et en absence d’oxygène, maintenue à température constante.

Différents modes de production du biogaz existent :

  • les méthaniseurs agricoles,
  • les méthaniseurs non agricoles (détenus par un ou plusieurs industriels, une collectivité territoriale ou un groupement de collectivités),
  • les installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND)
  • les stations d’épuration (STEP), urbaines ou industrielles.

Différents types d’intrants sont utilisés dans la production de biogaz :

  • Les effluents d’élevage : lisiers, fumiers
  • Les déchets de cultures : pailles de céréales, résidus de maïs, fanes de betteraves…
  • Les Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE) : semées et récoltées entre deux cultures principales
  • Les cultures énergétiques et alimentaires : cultivées à titre de culture principale, elles peuvent approvisionner le méthaniseur dans une proportion maximale de 15% du tonnage brut total des intrants par année civile.
  • Les sous-produits animaux (SPAN) : résidus d’animaux non destinés à la consommation humaine
  • Les boues et coproduits d’industries agroalimentaires : coproduits induits par la production de produits finis
  • Les déchets ménagers
  • Les déchets verts
  • Les boues urbaines et industrielles (traitées dans les STEP urbaines ou industrielles).

Les méthaniseurs sont des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE).
A ce titre, ils sont soumis à :

  • déclaration pour un tonnage journalier d’intrants inférieur à 30 t/j ;
  • enregistrement pour un tonnage journalier d’intrants supérieur ou égal à 30 t/j et inférieur à 100 t/j (consultation du public avant autorisation par le Préfet)
  • autorisation pour un tonnage journalier d’intrants supérieur ou égal à 100 t/j (enquête publique avant autorisation par le Préfet).

Soutien budgétaire :

Les producteurs de biométhane injecté dans les réseaux de gaz naturel bénéficient d’un tarif d’achat couvrant les coûts d’investissement et d’exploitation de leurs installations. Ce tarif est établi sur une période de 15 ans. Le surcoût résultant de la mise en œuvre de ces tarifs d’achat est compensé par l’Etat aux fournisseurs. Pour 2022 le montant de ces charges pour l’Etat est estimé à 712 millions d’euros. D’ici à 2030, le coût pour l’Etat est estimé à 16,2 milliards d’euros.

En 2020, 57 millions d’euros d’aides publiques ont été allouées à la construction de nouveaux méthaniseurs.

Bénéfices potentiels de la méthanisation :

  • Participation modérée à la diversification du mix énergétique
  • Renforcement de la souveraineté énergétique (à condition que la méthanisation ne fonctionne pas grâce à des intrants importés ou à une production agricole utilisant massivement des engrais de synthèse, fabriqués à base de pétrole). La méthanisation permet la production d’une énergie facilement stockable et non intermittente.
  • Création d’emplois peu délocalisables, notamment en milieu rural (la quantification exacte demande une étude approfondie).
  • Complément de revenus pour les agriculteurs dans un contexte de grande instabilité (grâce aux tarifs de rachat). Mais la mise en place d’un projet de méthanisation suppose des investissements et donc un risque d’endettement et pose la question de la réversibilité de l’installation (selon sa dimension) pouvant contraindre l’exploitant à se maintenir dans un modèle agricole figé.

Risques et nuisances potentielles de la méthanisation (souvent liés à la dimension du méthaniseur / modèle agricole sous-jacent) :

  • Nuisances liées aux odeurs des méthaniseurs, aux transports d’intrants, à l’impact paysager,
  • Impact potentiel du digestat sur les eaux et les sols (selon la composition des intrants)
  • Risque d’incidents industriels,
  • Risque de fuites de méthane dans l’atmosphère (gaz à effet de serre plus puissant que le CO2)
  • Risque potentiel d’accaparement des terres et de renchérissement du foncier, pour la production de cultures énergétiques et alimentaires utilisées comme intrants et modification des pratiques culturales par le développement des CIVE.
  • Risque d’une concurrence d’approvisionnement entre les élevages (besoin de fourrage) et les méthaniseurs
  • Remise en cause des pratiques d’élevage au détriment du bien-être animal (l’objectif de récupérer un maximum d’effluents d’élevage peut conduire à garder le cheptel en stabulation tout au long de l’année et le nourrir en permanence à l’auge).

Vu le rapport d’information sénatorial « Méthanisations : au-delà des controverses, quelles perspectives ? » du 29 septembre 2021 et notamment la contribution du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires à celui-ci.

Vu la fiche thématique « Quelle méthanisation agricole durable ? » du 07 décembre 2019 des
commissions énergie et agriculture & ruralité d’EELV.

Vu les contributions d’acteurs concernés par le développement de la méthanisation, tels que la Confédération paysanne (Supplément à Campagnes Solidaires n° 356 « La méthanisation est-elle compatible avec l’agriculture paysanne ? »), la coopérative Energie Partagée (Charte sur les projets de méthanisation – avril 2017), Solagro & Négawatt (Note d’information « La méthanisation dans le mix énergétique » – juin 2021), de la Maison Régionale de
l’Environnement et des Solidarités (MRES) des Hauts-de-France (« Projets d’unités de méthanisation – outil d’aide au positionnement argumenté« – décembre 2021), ou encore du Collectif scientifique national méthanisation raisonnée (CSNM).

Europe Ecologie Les Verts Nord Pas-de-Calais :

souhaite réorienter la filière via des normes plus contraignantes, le développement actuel de la méthanisation se faisant au détriment de l’environnement et de la transition agricole. La méthanisation ne doit pas venir renforcer un modèle agricole intensif et participer à l’agrandissement des structures ainsi qu’à l’industrialisation de l’agriculture.

souhaite un modèle de méthanisation adapté aux territoires et s’inscrivant dans une dynamique de changement de modèle agricole. La méthanisation doit rester une activité secondaire ne se faisant pas au détriment de l’autonomie financière de la ferme. Il doit s’agir d’une diversification participant à un objectif d’autonomie énergétique de la ferme
et s’inscrivant dans une démarche d’économies d’énergies et d’économie circulaire. Elle doit donc permettre d’orienter l’agriculture vers des pratiques plus vertueuses : rotation des cultures, diminution assumée des cheptels, suppression des engrais chimiques, sortie des pesticides, limitation de l’irrigation, diversification des assolements, retour vers une polyculture élevage généralisée synonyme de résilience. Les unités de méthanisation doivent être en adéquation avec les caractéristiques locales de gisement et de débouchés pour l’énergie et le digestat afin de contribuer à l’autonomie
énergétique du territoire. Les unités de méthanisation doivent se faire à petite échelle (une ou quelques fermes au plus) ou dans le cadre de projets collectifs territoriaux.

appelle :

  • à renforcer la législation et les moyens de contrôle de l’Etat sur le terrain concernant les approvisionnements en intrants des méthaniseurs existants ;
  • à envisager une diminution du pourcentage maximum de cultures dédiées (actuellement 15%) et à prendre en compte dans le pourcentage de 15% les CIVE (cultures intermédiaires à vocation énergétique – exemples : sigle, trèfle, avoine, vesce) ;
  • à limiter la distance parcourue des intrants à 5 km pour les effluents d’élevage et à 20 km pour les déchets issus de l’industrie agro-alimentaire ;
  • à une vigilance forte et une transparence réelle quant aux épandages de digestat (observatoire local)
  • à proscrire l’emploi d’engrais de synthèse pour développer les cultures intermédiaires à vocation énergétique, qui dégrade le bilan carbone de la méthanisation et la qualité des eaux.

appelle également à renforcer la législation et les moyens de contrôle de l’Etat face aux risques d’incidents industriels et demande, afin d’assurer la sécurité des installations, un renforcement des astreintes sur site et de la formation des exploitants.

demande la baisse des seuils de classement des installations et d’instruction des projets dans un soucis de renforcement de l’information des citoyen.ne.s et du débat démocratique local. EELV Nord Pas-de-Calais demande la suppression du régime de déclaration et la mise en place d’un régime d’enregistrement pour un tonnage journalier d’intrants de 0 à 60 tonnes/jour et d’un régime d’autorisations au-dessus de ce seuil.

appelle en outre au développement de projets citoyens de méthanisation ouvrant largement leur capital au financement collectif et local des citoyen.ne.s et des collectivités locales, et permettant l’implication des citoyen.ne.s dans la gouvernance des projets. D’une manière générale, les unités de méthanisation doivent s’inscrire dans une approche territoriale et locale appropriée par les habitants concernés, d’où la nécessité d’une gouvernance ouverte, associant agriculteurs et citoyens et associations de défense de l’environnement.

Enfin, pour Europe Ecologie Les Verts Nord Pas-de-Calais, plusieurs problématiques doivent faire l’objet d’études scientifiques approfondies et indépendantes, notamment sur l’impact du digestat sur l’eau et le sol ou sur le risque d’accaparement des terres.

Europe Ecologie Les Verts Nord Pas-de-Calais propose aux commissions nationales « énergie » et « agriculture & ruralité » d’EELV de s’emparer de ce positionnement régional pour l’adoption d’une motion de cadrage au niveau national.

Aller plus loin : https://energie.eelv.fr/la-transition-energetique/comment/la-methanisation/

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Europe Écologie Les Verts – Nord Pas-de-Calais s’inquiète de l’obsession nucléaire que Xavier Bertrand veut imposer à la région Hauts-de-France https://npdc.eelv.fr/2020/02/24/europe-ecologie-les-verts-nord-pas-de-calais-sinquiete-de-lobsession-nucleaire-que-xavier-bertrand-veut-imposer-a-la-region-hauts-de-france/ Mon, 24 Feb 2020 09:56:48 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=127916 ]]> COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Alors que débute aujourd’hui l’arrêt progressif de la centrale atomique de Fessenheim, Europe Écologie Les Verts – Nord Pas-de-Calais s’inquiète de l’obsession nucléaire que Xavier Bertrand veut imposer à la région Hauts-de-France.

Lille, le 24 février 2020

Des années après que la décision en ait été prise, l’arrêt de la centrale de Fessenheim en Alsace débute enfin. C’est une victoire pour les écologistes et les associations anti-nucléaire. Mais cette fermeture ne doit pas faire oublier la dépendance énergétique française à une énergie sale et dangereuse.

En juin prochain, la moribonde centrale de Gravelines deviendra une des plus vieilles centrales atomiques en activité. C’est aussi une des plus puissantes d’Europe. Est-il besoin de rappeler ici les risques qui pèsent sur la centrale ? Montée des eaux due au changement climatique, infrastructure vieillissante et maintenance « de fortune », accumulation des « incidents mineurs » (le dernier en date remonte au 20 janvier dernier…

Malgré ces alertes et ces menaces, Xavier Bertrand continue de rêver pour la région à un EPR au coût de construction faramineux de plusieurs milliards d’euros. Pour Yannick Brohard, secrétaire régional EÉLV, « l’obsession nucléaire de Xavier Bertrand témoigne d’une incohérence environnementale et économique, et d’une résignation pour la région. Quand les citoyen·ne·s des Hauts-de-France réclament l’accélération de la transition énergétique de leurs territoires, c’est une décision coupable que de vouloir leur imposer le choix du lobby nucléaire. »

De façon plus générale, c’est toute la politique énergétique de Xavier Bertrand qui pose question. Son combat aveugle contre l’énergie éolienne, la suppression du plan d’isolation thermique des logements mis en place par la vice-présidence écologiste lors de la précédente mandature, la part belle faite à une énergie limitée qui soumet la France à l’instabilité diplomatique et aux aléas géostratégiques mondiaux … autant de signaux négatifs envoyés à celles et ceux que l’écologie préoccupe, que l’avenir de la planète inquiète, et que les difficultés économiques accablent. « Faut-il rappeler que le coût de l’énergie nucléaire est désormais supérieur à celui des énergies renouvelables ? » rappelle Jocelyne Martin, porte-parole d’EÉLV NPdC. « Et c’est sans compter les coûts environnementaux et sanitaires. »

La région Hauts-de-France mérite bien mieux que cette ambition qui regarde dans le rétroviseur. Les écologistes entendent bien peser sur les débats à venir, en défendant pour la future politique énergétique régionale l’efficacité et la sobriété énergétique, ainsi que le développement des énergies renouvelables.

Yannick BROHARD

Secrétaire régional EÉLV Nord Pas-de-Calais

 

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Xavier Bertrand ou l’antiécologisme primaire https://npdc.eelv.fr/2019/12/03/xavier-bertrand-ou-lantiecologisme-primaire/ Tue, 03 Dec 2019 09:02:51 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=127854 ]]> Le 3 décembre 2019,
EÉLV Nord Pas-de-Calais déplore le positionnement anti-éolien de Xavier Bertrand et l’instrumentalisation qu’il fait des questions écologiques dans les Hauts-de-France.
 
Le 22 novembre dernier, en marge de la promotion de ce grand projet inutile que représente le canal Seine-Nord, Xavier Bertrand a remis à la ministre Elisabeth Borne des pétitions demandant l’arrêt du développement de l’éolien dans la région. Il s’agit là d’une nouvelle manifestation de l’obsession de Bertrand à s’opposer au développement des énergies renouvelables dans les Hauts-de-France.
 
Au-delà de la communication facile et de la démagogie affichée sur le sujet, cette démarche de Xavier Bertrand en dit long sur le rapport qu’il entretient avec l’écologie en général, et les énergies renouvelables en particulier. Selon Jocelyne Martin, porte-parole d’EÉLV Nord Pas-de-Calais, « Depuis le début de son mandat, l’exécutif régional s’emploie à détruire méthodiquement les avancées obtenues de haute lutte par les anciens conseillers régionaux écologistes. Pour des raisons bêtement idéologiques, il a raboté les aides régionales aux associations de défense de l’environnement, il soutient un modèle d’agriculture industrielle, il accorde tout au lobby des chasseurs. Bref, c’est l’ancien monde confit de certitudes dans toute sa splendeur ! »
 
Et sur la question énergétique, Xavier Bertrand s’affiche comme le pourfendeur de l’énergie éolienne. Quand on sait avec quel empressement il défend l’énergie nucléaire – au point de rêver de la construction d’un EPR sur le littoral – ses arguments contre les fermes éoliennes sont pour le moins suspects. Et l’hypocrite greenwashing de son discours à propos du photovoltaïque et de la méthanisation ne trompe personne.
 
Quelques vérités sont bonnes à rappeler, que Xavier Bertrand ne semble pas connaître. La filière éolienne représente environ 2000 emplois dans la région, ainsi que 30 millions d’euros de recettes fiscales pour les collectivités, et notamment les municipalités. Contrairement aux idées reçues, une éolienne tourne, et donc fournit de l’énergie environ 95% du temps, et le bruit généré à 500m ne dépasse pas celui d’une conversation à voix basse (source ADEME).
 
Pour Yannick Brohard, secrétaire régional d’EÉLV Nord Pas-de-Calais, « le discours patelin de Xavier Bertrand est complètement déconnecté de l’urgence climatique à laquelle nous devons faire face. En fait, les arguments qu’il brandit contre l’énergie éolienne sont l’expression d’un clientélisme éculé. Lui et son exécutif n’ont aucune vision pour la région, et seule l’échéance de 2022 importe pour lui. »
 
Pourtant la région Hauts-de-France bénéficie d’atouts extrêmement favorables capables de faire d’elle une région motrice de la transition énergétique. C’est donc par pure idéologie que Xavier Bertrand renonce à une source d’énergie rentable et créatrice d’emplois. Les écologistes au contraire soutiennent son développement terrestre et maritime, au sein d’un mix énergétique renouvelable, décarbonné, et faiblement émetteur de gaz à effet de serre.
 
Yannick BROHARD
Secrétaire régional d’Europe Écologie Les Verts – Nord Pas-de-Calais

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Communiqué de presse suite aux déclarations de M. François De Rugy sur les centrales nucléaires à Gravelines https://npdc.eelv.fr/2019/01/23/communique-de-presse-suite-aux-declarations-de-m-francois-de-rugy-sur-les-centrales-nucleaires-a-gravelines/ Wed, 23 Jan 2019 12:02:45 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=10361 ]]> Lille, le 22 janvier 2019

En déplacement ce mardi matin à Dunkerque, le ministre de l’environnement François De Rugy a déclaré que de nouvelles tranches nucléaires pourraient être construites à Gravelines, renvoyant la décision à 2022. EELV dénonce un entêtement inutile et dangereux pour la sécurité et l’économie des Hauts de France.

Pour Jérémie Crepel, porte parole, « Non seulement les incidents se multiplient depuis plusieurs années dans la centrale de Gravelines, mais elle est également située dans une zone à risque de submersion marine, risque aggravé par le dérèglement climatique. En voulant maintenir et développer un site nucléaire dans cette zone à risque, François de Rugy et Xavier Bertrand font courir le danger d’un nouveau Fukushima à tous les habitants de la région. »

Pour Hélène Hardy, co-secrétaire régionale, « En promouvant l’hypothèse d’un EPR à Gravelines, François de Rugy et Xavier Bertrand maintiennent la région prisonnière d’une énergie du passé, alors que l’avenir c’est de se tourner vers les énergies renouvelables. Au contraire, l’EPR de Flammanville accuse déjà 8 ans de retard et un budget de 11 milliards d’euros, plus de trois fois le budget initial prévu. Selon l’ADEME, les EPR n’ont pas d’avenir et les énergies renouvelables représentent l’énergie la plus compétitive pour répondre aux besoin d’énergie de demain.« 

EELV Hauts de France dénonce donc l’entêtement idéologique envers le nucléaire et appelle à lutter contre ce nouveau Projet Inutile et Imposé que constitue l’EPR de Gravelines.

 

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EÉLV dénonce la politique anti-éolien suivie par Xavier Bertrand et rappelle l’urgence absolue d’engager la transition énergétique dans les Hauts-de-France https://npdc.eelv.fr/2018/11/22/eelv-denonce-la-politique-anti-eolien-suivie-par-xavier-bertrand-et-rappelle-lurgence-absolue-dengager-la-transition-energetique-dans-les-hauts-de-france/ Thu, 22 Nov 2018 18:05:43 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=10345 ]]> Lille, le 22 novembre

Depuis quelques temps, à l’occasion de réunions publiques, comme celle organisée à Grandvilliers dans l’Oise le 21 novembre, et sous couvert d’information citoyenne sur la production d’énergie éolienne dans les Hauts-de-France, Xavier Bertrand a lancé une grande campagne de désinformation et de propagande anti-éolien, dont le site internet s’apparente davantage à un réquisitoire qu’à un observatoire.

EÉLV Hauts-de-France dénonce cette démarche, qui pose de nombreux problèmes, politiques, scientifiques, économiques et moraux.

Sur le plan politique, le positionnement anti-éolien du Conseil régional souligne qu’en matière de transition énergétique, Xavier Bertrand s’obstine à aller à rebours de l’histoire. Selon Gil Mettai, secrétaire régional d’EÉLV Picardie « A l’heure où les voyants climatiques sont aux rouges, où les citoyens se mobilisent pour défendre la planète, où les scientifiques du monde entier alertent d’un réchauffement qui atteindra bientôt un point de non-retour, c’est une folie de s’opposer aux énergies renouvelables. » Pire, Xavier Bertrand milite pour la construction d’un EPR dans la région. Quand on sait l’énormité des coûts, les défaillances de construction et les risques technologiques, cette voie vers laquelle nous emmène Bertrand est un cul-de-sac.

Sur le plan scientifique, les études et les experts indépendants le soulignent. Désormais, les énergies renouvelables sont plus rentables et moins coûteuses que l’énergie issue du nucléaire. Pour Yannick Brohard, co-secrétaire régional d’EÉLV Nord Pas-de-Calais, « le vieux débat sur la rentabilité et la survie économique de l’énergie renouvelable est totalement obsolète. Couplées à un effort de baisse de la consommation, les énergies renouvelables sont nécessaires à la réussite d’une transition énergétique qui bénéficiera à tous·tes, et permettra en plus de créer des emplois en nombre, ce que semble oublier Xavier Bertrand. »

Sur le plan économique, notre industrie sidérurgique en manque de commandes pourrait tirer de grands bénéfices de la construction de mats d’éoliennes. Et que va dire Xavier Bertrand aux 400 employés de la société Enercon basée dans l’Oise s’il refuse d’engager la région dans cette voie ?

Enfin, on peut s’interroger sur la démarche mise en place pour cette opération de communication. Que le Conseil régional organise des réunions d’information sur les énergies renouvelables et la transition énergétique, et appelle les citoyen·ne·s à débattre, dans une démarche participative et démocratique, l’idée est plutôt bonne. Mais que Xavier Bertrand utilise les finances régionales à des fins de propagande, il y a là un verrou moral qui nous apparaît avoir sauté.

Yannick BROHARD et Hélène HARDY
Co-secrétaires régionaux d’EÉLV Nord Pas-de-Calais

Gil METTAI
Secrétaire régional d’EÉLV Picardie

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EELV Hauts de France appelle à la mobilisation contre le Grand Projet Inutile et Imposé d’EPR à Gravelines https://npdc.eelv.fr/2018/07/02/eelv-hauts-de-france-appelle-a-la-mobilisation-contre-le-grand-projet-inutile-et-impose-depr-a-gravelines/ Mon, 02 Jul 2018 15:17:54 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=10203 ]]>

COMMUNIQUE DE PRESSE

EELV Hauts de France appelle à la mobilisation
contre le Grand Projet Inutile et Imposé d’EPR à Gravelines

Lille, le 2 juillet 2018

            Jeudi 28 juin, lors de la plénière du conseil régional, Xavier Bertrand a annoncé la candidature officielle de la région pour l’accueil d’un EPR à Gravelines. Réunis à l’occasion de leurs journées d’été régionales ce week-end, les écologistes des Hauts de France ont voté à l’unanimité qu’il s’agissait d’un Grand Projet Inutile Imposé, Dangereux Nuisible et Insensé.

            Pour Gil Mettai, secrétaire régional EELV Picardie « Alors que la technologie EPR est en difficulté, qu’elle cumule les retards et les malfaçons, que le coût des centrales de Flamanville et d’Olkiluoto en Finlande a déjà triplé et que leur date de réalisation est toujours incertaine, Xavier Bertrand veut précipiter la région dans ce qui est déjà un naufrage industriel. Cette candidature est irresponsable et insensée. »

            Pour Lisette Sudic, porte-parole EELV Nord-Pas-de-Calais, « Alors que la communauté de commune Artois-comm vient de refuser l’exploitation du gaz de couche afin de protéger la santé et l’environnement des habitants, Xavier Bertrand veut installer une nouvelle centrale nucléaire dans une zone rendue submersible par le dérèglement climatique. C’est une décision dangereuse. Rappelons que c’est la submersion marine qui a créé la catastrophe de Fukushima. Il est urgent de démanteler la centrale de Gravelines pour protéger les populations du Nord-Ouest de l’Europe.
Le littoral Dunkerquois compte déjà 16 sites Seveso contigus dont la centrale nucléaire de Gravelines, qu’il est urgent de démanteler. Il serait temps de penser à diminuer les risques et de protéger les populations du Nord-Ouest de l’Europe. »

            Pour Brigitte Fournié-Turquin, porte-parole EELV Picardie, « Le nucléaire nécessite l’importation d’uranium enrichi. Cette technologie ne permet donc pas l’indépendance énergétique. La région a la possibilité d’acquérir cette indépendance avec les énergies renouvelables solaires, éoliennes, géothermiques et de la biomasse, tout en baissant notre consommation grâce à une meilleure isolation des logements. En prônant l’installation d’un EPR, Xavier Bertrand tourne le dos aux milliers d’emplois de la 3e Révolution industrielle prônée par Jérémy Rifkin. C’est une décision nuisible pour notre économie. »

            Enfin, Jérémie Crépel, secrétaire régional d’EELV Nord-Pas-de-Calais appelle « tous les écologistes des Hauts de France et d’ailleurs à se mobiliser contre ce projet d’EPR inutile et imposé au mépris de la sécurité et de l’intérêt des populations de la région, pour perpétuer une industrie du passé. »

Myriam Cau, porte-parole EELV NPDC
François Veillerette, porte-parole EELV Picardie

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Communiqué Flandre Maritime : se donner les moyens de réussir la transition énergétique https://npdc.eelv.fr/2018/03/13/communique-flandre-maritime-se-donner-les-moyens-de-reussir-la-transition-energetique/ Tue, 13 Mar 2018 13:13:35 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=10113 ]]>

Dunkerque, le 13 mars 2018

Communiqué d’EELV Flandre Maritime

Notre région doit enfin entrer dans le XXIème siècle, en programmant la sortie progressive et définitive du nucléaire, et en se donnant les moyens de réussir la transition énergétique.

La convention signée le jeudi 8 mars entre EDF et le conseil régional des Hauts de France affirme comme objectif général de « relancer la filière du nucléaire » dans notre région, notamment en envisageant l’implantation d’un réacteur EPR NM sur le site EDF de Gravelines.

7 ans après la catastrophe de Fukushima, la Région Hauts de France balaie ainsi d’un revers de stylo la dangerosité des sites nucléaires et donc la mise en danger des habitants.

Les écologistes dénoncent cette régression, qui va à l’encontre des travaux menés par certaines collectivités locales pour préparer un nouveau modèle énergétique, soucieux du bien-être et de la santé des habitants.

Les écologistes soutiennent depuis plusieurs années les scénarii alternatifs des associations Virage Energie, Négawatt, Réseau Action Climat, … qui démontrent qu’il est possible de relever le défi climatique tout en assurant la sortie progressive du nucléaire et une moindre dépendance aux énergies fossiles.

Est-il encore nécessaire de rappeler que la Centrale Gravelines, mise en service il y a près de 40 ans, sera tôt ou tard exposée au risque important d’élévation du niveau de la mer ; et que ses réacteurs vieillissent bien mal alors que la cuve et l’enceinte de confinement ne sont pas remplaçables !

Avec la gestion des déchets, le coût environnemental et sociétal, les démantèlements et les milliards d’euros injectés par l’Etat et EDF pour augmenter la durée de vie des centrales, le nucléaire devient l’une des énergies les plus chères à produire.

Les études de l’ADEME de 2016 et 2017 démontrent la possibilité, à l’horizon 2050, d’être 100% autonome en énergies renouvelables (Gaz/électricité) … encore faut-il s’en donner les moyens et laisser tomber le nucléaire.

Pour les écologistes de Flandre Maritime, il y a urgence à :
– planifier et organiser la fermeture progressive des six réacteurs de Gravelines.
– créer une vraie révolution industrielle avec une filière de démantèlement nucléaire, créatrice d’emplois locaux de haute technicité.
investir massivement dans les énergies renouvelables (également créatrices d’emplois).
– mettre en oeuvre dans la région une politique publique de sobriété et d’efficacité énergétique.

La transition énergétique de la Région Hauts de France est une nécessité. L’enjeu de consommer moins et mieux en valorisant les ressources locales est aussi une évidence.

La Convention signée par M. Bertrand avec EDF est inadmissible, alors que s’ouvrira dans quelques jours le débat national « Programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE) sous l’égide de la CNDP.

Construisons ensemble un nouveau modèle de société, en associant les citoyen.ne.s aux décisions.

Soyons actifs aujourd’hui, pour ne pas être radioactifs demain !

S
Myriam SANTHUNE, Porte-parole du groupe EELV Flandre Maritime
Damien CAREME, Secrétaire du groupe EELV Flandre Maritime

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Communiqué : Energie : Xavier Bertrand continue de faire fausse route https://npdc.eelv.fr/2018/03/12/communique-energie-xavier-bertrand-continue-de-faire-fausse-route/ Mon, 12 Mar 2018 16:13:12 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=10080 ]]> COMMUNIQUE DE PRESSE

Energie : Xavier Bertrand continue de faire fausse route

 

Lille, le 12 mars 2018

 

Le 8 mars, quelques jours avant le triste anniversaire de Fukushima, la région Hauts de France a annoncé un partenariat avec EDF. Xavier Bertrand veut accroître l’importance de l’énergie nucléaire dans la région au moyen du Grand Carénage (prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires), de l’installation d’un EPR de nouvelle génération à Gravelines, et du développement de la mobilité électrique (en réalité « nucléaire »). EELV dénonce cet acharnement.

Pour Jérémie Crépel, secrétaire régional EELV Nord-Pas-de-Calais: « Le nucléocrate Xavier Bertrand fait peser un risque inconsidéré sur les habitant•e•s de la région. Après Three Miles Island et Tchernobyl, Fukushima a montré que le nucléaire sûr n’existe pas. Avec l’extraction d’uranium, le transport et la gestion des déchets, le nucléaire est une énergie sale. Et les incidents significatifs de sécurité se multiplient à la centrale nucléaire de Gravelines. Il faut la fermer au plus vite.

Pour Brigitte Fournié-Turquin, porte-parole EELV Hauts de France : « Xavier Bertrand ne comprend pas la 3e Révolution Industrielle et prive la région de son développement et de ses emplois durables en refusant la transition énergétique (isolation des bâtiments, transports collectifs, éolien, éolien offshore, solaire, géothermie, biomasse, …) pour des raisons purement idéologiques.

Pour Gil Mettai, secrétaire régional d’EELV Picardie : « Après avoir offert l’environnement au lobby des chasseurs, Xavier Bertrand confie l’énergie au lobby nucléaire EDF. »

Plusieurs scénarios crédibles ont montré qu’une sortie rapide du nucléaire est possible. Au lendemain de l’anniversaire de Fukushima, EELV Hauts de France invite les mouvements politiques, les associations et les citoyen-ne-s à se mobiliser contre la renucléarisation des Hauts de France.

 

 

Lisette Sudic, Porte-Parole EELV Hauts de France
François Veillerette, Porte-Parole EELV Hauts de France


Réaction de la Voix du Nord suite à notre communiqué

Retrouvez l’intégralité de l’article de la Voix Du Nord ICI

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COMMUNIQUE : EELV déplore la suspension du projet éolien offshore sur la côte d’Opale https://npdc.eelv.fr/2017/08/17/communique-eelv-deplore-la-suspension-du-projet-eolien-offshore-sur-la-cote-dopale/ Thu, 17 Aug 2017 08:18:27 +0000 http://npdc2.eelv.fr/?p=9849 ]]> Lille, le 17 août 2017,

Europe Ecologie Les Verts déplore la suspension par le gouvernement du projet d’éolien Offshore prévu sur le banc de sable « Bassure de Bass » au large de Berck Le Touquet. 

Les arguments des opposants au projet apparaissent bien faibles et nous regrettons qu’ils aient porté davantage que les arguments de l’urgence climatique. En effet le réchauffement climatique est au bord de l’emballement. Ce dimanche 13 août le climatologue Jean Jouzel nous a à nouveau alertés : « il nous reste 3 ans pour espérer rester en dessous de la barre fatidique des +2° ». Il est donc urgent et vital de mettre en place les alternatives énergétiques au pétrole et au nucléaire. 

Rappelons que notre région est très exposée aux effets du dérèglement climatique. C’est une des raisons qui avait conduit à l’adoption d’un projet de troisième révolution industrielle fondée sur un développement d’ampleur des énergies renouvelables. 

Les reculs de la politique régionale en matière d’énergie, la destruction de la SEM de rénovation thermique des bâtiments et le refus absurde de l’éolien terrestre par Xavier Bertrand, mettent aujourd’hui la région en situation critique. 

De façon incompréhensible après l’adoption par le Ceser d’un rapport sur « le développement de la filière éolien offshore en Nord-Pas de Calais » , le Vice-Président du Conseil Régional Rapeneau se réjouit de l’abandon de ce projet, le député Fasquelle s’en réjouit aussi pour des raisons clientélistes en accord avec son concurrent malheureux de La République En Marche qui réclame la paternité d’une intervention pour en obtenir le retrait. 

Nous réclamons le ré-examen de ce projet qui est susceptible de fournir de l’électricité à 400 000 habitants et des emplois pérennes à plusieurs dizaines de personnes dans la maintenance.

Nous demandons que des études d’impact sérieuses et scientifiques soient conduites pour mesurer les conséquences bénéfiques ou néfastes à l’égard de l’environnement et des activités de pêche, et notamment de pêche artisanale, afin d’éclairer toutes les parties prenantes.

Nous demandons au ministre Nicolas Hulot de soutenir la région dans la transition énergétique, de ne pas reculer devant les petits lobbies locaux, et d’avoir de l’ambition pour notre région. 

Dans l’attente que les autres projets d’éolien offshore du Tréport mais aussi de Dunkerque voient le jour, nous demandons la remise à plat du projet situé à la limite de la Somme et du Pas de Calais pour réunir avec toutes les parties prenantes les conditions de son émergence.

L’éolien Offshore est une solution pas un problème, nous devons rattraper notre retard, nous devons lutter contre le changement climatique et passer des discours lénifiants aux actes.

 

Lisette Sudic, porte-parole régionale,

Jérémie Crépel, secrétaire régional EELV Nord Pas-de-Calais

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