Admin – Nord Pas De Calais Europe Ecologie – Les Verts https://npdc.eelv.fr Europe Ecologie Les Verts en Nord et Pas de Calais Fri, 13 Oct 2023 11:21:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Soutien aux aux élèves, aux familles et aux enseignants après l’attaque meurtrière à la Cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras  https://npdc.eelv.fr/2023/10/13/soutien-aux-aux-eleves-aux-familles-et-aux-enseignants-apres-lattaque-meurtriere-a-la-cite-scolaire-gambetta-carnot-a-arras/ Fri, 13 Oct 2023 11:20:59 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=135084 ]]> [ Communiqué ] 

Soutien aux aux élèves, aux familles et aux enseignants après l’attaque meurtrière à la Cité scolaire Gambetta-Carnot à Arras 

Une attaque au couteau a eu lieu aujourd’hui au lycée Gambetta d’Arras. Le bilan provisoire est lourd, un enseignant est décédé et on fait état de deux blessés graves. 

 Nous apportons tout notre soutien dans cette épreuve aux élèves, aux familles, aux enseignants et aux personnels éducatifs. Nous remercions les forces de polices présentes sur place. 

 Quelques jours avant l’anniversaire de la mort de Samuel Paty, la communauté éducative est à nouveau endeuillée. Comme tout le pays, nous sommes sous le choc. 

 Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-de-Calais, 

Son bureau régional, ses élu·es régionaux·ales et locaux·ales, ses militant·es, et le groupe local arrageois

]]>
Sénatoriales Pas-de-Calais 2023 https://npdc.eelv.fr/2023/07/24/senatoriales-pas-de-calais-2023/ Mon, 24 Jul 2023 15:32:49 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=135024 ]]> Julien Wojcieszak est le tête de liste pour l’élection sénatoriale du Pas-de-Calais en 2023

]]>
Sénatoriales Nord 2023 https://npdc.eelv.fr/2023/07/24/senatoriales-nord-2023/ Mon, 24 Jul 2023 15:17:53 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=135021 ]]> Céline Scavennec est la tête de liste pour l’élection sénatoriale Nord 2023

]]>
Contribution d’EELV à la concertation « Cap Décarbonation ». https://npdc.eelv.fr/2023/07/12/contribution-deelv-a-la-concertation-cap-decarbonation/ Wed, 12 Jul 2023 07:25:52 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=135008 ]]>

Du 22 mai au 21 juillet 2023, une concertation préalable est organisée sur Cap décarbonation. Air Liquide France Industrie, Dunkerque LNG, EQIOM, Lhoist et RTE sont engagés dans une démarche conjointe de décarbonation de l’industrie, au travers de trois projets. La Phase 2 du Programme K6 et le projet CalCC prévoient le captage du dioxyde de carbone émis par la production du ciment à Lumbres et de la chaux à Réty. Le projet D’Artagnan consiste à transporter par canalisations ce CO2 jusqu’à Dunkerque, puis à le charger dans des navires en direction de sites de séquestration en Mer du Nord.

Ce mardi 11 juillet 2023 a été déposée la contribution d’Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-de-Calais sur le site de la concertation « Cap Décarbonation » qui l’a publiée : https://cap-decarbonation.fr/fr/vos-avis-et-vos-questions#contribution-contrib-1434

Consultation préalable – Cap Décarbonation
Contribution – Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-de-Calais

Nous saluons le fait que les industriels porteurs de trois projets qui constituent l’ensemble “Cap Décarbonation” envisagent des investissements importants pour décarboner leurs activités. Nous nous félicitons également que la CNDP ait fait en sorte que les projets aient été portés à la connaissance du public dans le cadre d’une consultation préalable commune, mettant en évidence les liens entre le Programme K6 Phase 2 sur le site de production de ciment Eqiom de Lumbres, le Projet CalCC sur le site de production de chaux LHOIST de Réty, et le Projet D’Artagnan de réseau de transport du CO2 depuis ces sites vers le Port de Dunkerque, puis un site de stockage en Mer du Nord.

EELV tient d’abord à rappeler l’impératif de sobriété auquel nous sommes tenus pour lutter contre le dérèglement climatique et la perte de biodiversité qui menacent l’ensemble de l’humanité. Cet impératif nous impose d’envisager les projets Cap Décarbonation à l’aune de la nécessaire réduction de la production de matériaux comme le ciment et la chaux en France et en Europe.

Les émissions des sites de production de ciment eu de chaux pourraient cependant déjà être diminuées grâce à l’utilisation du biogaz, de la biomasse, ou d’un combustible solide de récupération comme source d’énergie. Malgré tout, diminuer n’est pas éliminer et le processus de transformation continuera donc bien d’émettre du CO2 sur site.

Nous reconnaissons donc la nécessité d’innover en matière de captage et de stockage du carbone, en particulier pour les industries comme la production de ciment et de chaux dont le processus de production même émet du CO2 et pour lesquelles il n’existe pas a ce jour d’alternative pour éliminer les émissions sur site.

Nous appelons de nos vœux une vision plus cohérente de la décarbonation de l’industrie à l’échelle nationale et encourageons les porteurs de projet à initier un dialogue avec l’Etat sur trois questions clés de politique industrielle qui pourraient les amener à revoir les projets en cours de développement dans le Nord Pas de Calais:

  • L’impératif de sobriété : Pour atteindre ses objectifs climatiques, la France devra réduire sa consommation de matériaux, en particulier de matériaux dont la production émet de grandes quantités de gaz à effet de serre comme la chaux et de ciment, et développer les matériaux biosourcés. L’objectif de zéro artificialisation nette des sols acté par la loi devrait aussi nous engager à repenser le modèle de la construction en France en privilégiant la rénovation à la construction neuve. Dans ce cadre, ne devrait-on pas anticiper une réduction de la demande de chaux et de ciment en France?
  • La stratégie de captage et de stockage du carbone : La priorité en matière de lutte contre le changement climatique est de remplacer l’usage des énergies fossiles par celui des énergies renouvelables dans tous les secteurs – production électrique, bâtiment, transport et industrie. Dans ce cadre, le captage et le stockage du carbone doivent être envisagés en dernier recours, pour les activités industrielles comme la production de chaux et de ciment pour lesquels il n’existe pas d’alternative. Ces activités sont aujourd’hui distribuées sur le territoire national. Si chacun de ces sites vient à requérir une infrastructure de transport du carbone par canalisations souterraines, la construction d’un tel réseau sera très coûteux et aura un impact sur de nombreuses terres agricoles traversées par ces canalisations. Elle impactera également la biodiversité à l’heure où celle-ci doit être protégée. Quelle est alors la stratégie du gouvernement pour limiter l’ampleur du réseau français de captage et stockage du carbone? Quelles seront les implications pour la localisation des sites devant être reliés à une telle infrastructure?
  • La stratégie de compensation des émissions résiduelles : Les différentes technologies de captage du carbone disponibles à ce jour n’atteignent pas un taux de capture de 100%. La France devra donc développer des stratégies de compensation pour ces émissions résiduelles. Comment les industries polluantes seront-elles mises à contribution pour développer des méthodes complémentaires de captage du carbone, éprouvées et peu coûteuses, comme une meilleure gestion des sols grâce à des pratiques agricoles appropriées et l’amélioration de la quantité et de la qualité du couvert forestier?

Dans ce contexte, nous souhaitons interroger les industriels porteurs des projets K6, CalCC, et D’Artagnan sur trois points clés quant aux projets développés dans le Nord et le Pas-de-Calais:

  • Dimensionnement des projets : Les engagements climatiques français et européens impliquant une sobriété tant énergétique que dans l’usage des matériaux, il ne nous semble pas pertinent de doubler les capacités de production du site Eqiom. La croissance du site aurait un impact important pour les riverains, notamment en termes de nuisances liées au transport routier.
  • Les alternatives en termes de source d’énergie : Pour déjà diminuer les émissions de CO2 des sites existants, nous encourageons les industriels, si cela n’a pas encore été fait, à envisager l’usage de sources d’énergie bas carbone en substitution des énergies fossiles, en particulier biogaz, biomasse ou combustible solide de récupération.
  • Sécurité du transport et du stockage du CO2 : Le développement d’environ 80 kilomètres de canalisations souterraines pour transporter le CO2 depuis les sites de Lumbres et de Réty vers le Port de Dunkerque nous interpelle quant à ses conséquences pour les terres agricoles traversées. La construction de ces pipelines aura un impact sur la production agricole et la biodiversité sur les terres traversées. Nous nous interrogeons également sur les risques de fuite de ces canalisations et l’impact environnemental que celles-ci pourraient avoir, et sur les garanties apportées par les industriels quant à la permanence et la sécurité du stockage du CO2 en Mer du Nord.
  • Alternatives au transport et au stockage du CO2 : Nous souhaitons que soient étudiées les alternatives en termes de débouchés pour le CO2 des sites de Lumbres et Réty. En particulier, il pourrait y avoir des possibilités d’utilisation du CO2 dans des produits inertes comme le béton lui-même (carbonatation), la fibre carbone, ou le plastique. L’option de la minéralisation du CO2 sous la forme d’un minéral solide inerte qui peut ensuite être enfoui pourrait également constituer une alternative au stockage souterrain sous forme de gaz, avec des risques environnementaux moindres. Ces options pourraient permettre un stockage à long terme du carbone sans nécessité de développement d’un réseau de transport par canalisations souterraines.
]]>
Soutien total contre la transphobie https://npdc.eelv.fr/2023/07/04/soutien-total-contre-la-transphobie/ Tue, 04 Jul 2023 12:04:25 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=135002 ]]> Nous condamnons avec fermeté toutes les formes de transphobie. Le mégenrage est une forme d’expression de la transphobie. Il consiste à désigner une personne par un genre qui ne correspond pas à l’identité de genre dans laquelle elle se reconnaît. 

Le choix fait par d’ancien·nes militant·es d’Europe Ecologie Les Verts du Nord d’utiliser le mégenrage pour désigner la maire d’Estevelles, est en complète opposition avec les valeurs d’Europe Ecologie Les Verts. 

Les écologistes et leurs élu·es sont, depuis toujours, allié-es des personnes LGBTQIA+ qui font avancer leur droit et la société, par leur action constante, en refusant de se taire et de se cacher. La lutte pour les droits LGBT et pour l’égalité de toutes et de tous a toujours été au cœur de l’engagement écologiste. 

Europe Ecologie Les Verts réaffirme sa solidarité, et son soutien avec les personnes trans et son engagement pour le respect de leurs droits.

Karima Chouia, porte parole 

Emilie Ducourant, porte parole

Hélène Hardy, membre du bureau exécutif national, femme transgenre

]]>
LE REFUS D’OBTEMPERER NE DOIT PLUS JAMAIS SE TERMINER PAR LE DROIT DE TUER https://npdc.eelv.fr/2023/06/29/le-refus-dobtemperer-ne-doit-plus-jamais-se-terminer-par-le-droit-de-tuer/ Thu, 29 Jun 2023 13:14:43 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134991 ]]> Lille, le 29 juin 2023

Hem, Roubaix, Mons, Wattrelos, Valenciennes et d’autres villes des Hauts de France ont été le théâtre de réactions violentes à la mort de Nahel, tué à Nanterre le 27 juin dernier.

Les images de chaos sont éprouvantes pour toutes et tous. Notre désolation est grande de découvrir ce matin au réveil le nombre de bâtiments publics réduits en cendres.  Ils sont précieux pour les habitantes et les habitants les plus fragilisés d’entre eux, victimes de la double peine : celle de voir leurs enfants tués par les bavures policières et celles de réactions violentes de leurs quartiers.

Au-delà de l’émotion considérable provoquée par la vidéo du moment tragique, la colère a cédé la place. Cette colère est mauvaise conseillère. Nous appelons sans réserve à l’apaisement dans nos quartiers, cependant, sans justice et sans vérité, il n’y aura pas de paix.

Nous mesurons l’indignation morale des jeunes. Ils sont allés au-delà des révoltes habituelles liées aux décès d’une jeune dans un quartier et qui mobilisent les copains. Ils expriment leur mal-être. Nous appelons le gouvernement à entendre ce mal profond vécu par une partie des nôtres.

Pour que plus jamais un tel drame ne puisse voir le jour, une profonde révision de l’institution policière est nécessaire. En première intention, nous demandons l’abrogation de l’article L 435-1 de la loi Cazeneuve. Les interprétations du texte insécurisent tant les policiers que celles et ceux qui ont besoin de leur protection. Notre pays doit s’interroger sur sa politique du maintien de l’ordre.

Ce que nous constatons, c’est que les violences urbaines se produisent quand l’état se désengage. Le fondement de notre modèle républicain est à l’épreuve du chômage et des discriminations, ce que vivent les habitants des quartiers populaires.

« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Dom Helder Camara

Karima Chouia conseillère municipale à Hem, Porte-Parole EELV Nord Pas de Calais, Céline Scavennec, conseillère départementale du Nord, habitante de Mons, et Ali Rahni, militant roubaisien – Emilie Ducourant, Porte-Parole EELV Nord Pas de Calais

Contact : npdc@eelv.fr

]]>
[Communiqué de Presse] Soutien au comité local des Soulèvements de la Terre https://npdc.eelv.fr/2023/06/20/communique-de-presse-soutien-au-comite-local-des-soulevements-de-la-terre/ Tue, 20 Jun 2023 14:42:47 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134980 ]]> Nous soutenons celles et ceux qui se soulèvent pour protéger l’habitabilité de notre région et de notre planète

Le climat et la biodiversité ne votent pas, ne paient pas d’impôt et sont trop souvent considérés comme des entités improductives. C’est pour cela qu’en dépit des engagements pris pour les préserver et les restaurer, des aménagements destructeurs sont réalisés chaque jour : privatisation des ressources en eau, artificialisation des sols, etc. 

Les Soulèvements de la Terre sont les voix et les remparts à ces décisions qui mettent en danger nos écosystèmes et notre survie à tous et toutes. Les dissoudre, ce serait renier le rôle des citoyen·nes, des lanceurs d’alerte et des associations, alors que leurs militants sont très souvent victimes de pressions, de menaces et d’attaques à leurs biens personnels. 

Cela ajouterait un mauvais coup de plus au monde associatif, après le prétendu “Contrat d’Engagement Républicain”, qui en réalité est appliqué pour l’essentiel aux associations écologistes.

Nous dénonçons ces graves atteintes aux libertés associatives et soutenons le rassemblement organisé par le comité local des Soulèvements de la Terre, ce mercredi 21 juin à 18h00, place de la République à Lille.

“Se soulever pour la terre, c’est plus que jamais nécessaire. Parce que les enfants qui naissent en 2023, on ne sait pas leur garantir l’habitabilité de la planète pour quand ils auront 30 ans. Il paraît assez évident qu’il y a une urgence à agir, à se mobiliser, dans ce pays où le ministère de l’Intérieur considère que le terrorisme est du côté des écologistes plus que de ceux qui condamnent l’habitabilité de la planète”. 

Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV

Karima Chouia, porte parole EELV Nord Pas de Calais

Emilie Ducourant, porte parole EELV Nord Pas de Calais

Lise Daleux, co-secrétaire EELV Lille

Jérémy Williez, co-secrétaire EELV Lille

Contact presse : npdc@eelv.fr

]]>
EPR à Gravelines? https://npdc.eelv.fr/2023/06/07/epr-a-gravelines/ Wed, 07 Jun 2023 19:48:35 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134965 ]]> Pour nous, écologistes, c’est toujours

NON !

La société Total Energies vient d’annoncer qu’elle restituera un terrain rattaché à son dépôt de Mardyck à EDF dans le cadre de l’implantation de réacteurs de type EPR 2. Le mardi 16 mai, le Parlement a adopté un projet de loi relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires, à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes. Nous assistons de la part du gouvernement et des grands groupes énergétiques français à une tentative chimérique de relance du nucléaire alors que Flamanville marque l’impasse technique et financière de la filière.

La question du vieillissement des six réacteurs – en fonctionnement depuis 1980 et 1985 – se pose, c’est à la maintenance, à l’entretien au long cours qu’il faut penser. De l’aveu même de leurs promoteurs, les installations d’EPR 2 seraient susceptibles d’entrer en service à l’horizon 2040. Avec de tels délais, il n’est pas possible de répondre à la crise énergétique. Aujourd’hui, l’urgence est de prévoir le démantèlement des réacteurs anciens, de s’engager vers la sobriété énergétique et d’investir massivement et rapidement dans les énergies renouvelables. Toutes les études récentes démontrent que le solaire et l’éolien sont moins chers et plus rapidement déployables que le nucléaire, même lorsqu’on prend en compte le coût du stockage de l’énergie et de la production additionnelle nécessaire pour couvrir les pics de consommation.

Pour Emilie Ducourant, porte parole d’EELV NPdC et habitante des Flandres : “ Développer de grands projets industriels dans le Dunkerquois sans envisager la sobriété alors que le développement des énergies renouvelables y souffre depuis toujours de sous-investissement, c’est anachronique et irresponsable.”

Pour Karima Chouia, porte-parole d’EELV NPdC et élue :  » Sur le Dunkerquois, les investissements industriels programmés, comme l’EPR, nous engagent pour des décennies. Pourtant, cet espace géographique fait partie des territoires français menacés par le risque de submersion marine. Tous les projets qui s’y inscrivent doivent intégrer cette vulnérabilité. Pour prévenir la catastrophe écologique, nous réclamons une planification durable et concertée ! ”

Karima CHOUIA et Emilie DUCOURANT,

porte-parole régionales d’Europe Ecologie Les Verts

Contact : npdc@eelv.fr

]]>
Contribution écologiste à l’enquête publique Eqiom à Lumbres https://npdc.eelv.fr/2023/05/25/contribution-ecologiste-a-lenquete-publique-eqiom-a-lumbres/ Thu, 25 May 2023 18:51:37 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134946 ]]>

 la phase de concertation préalable est terminée pour Eqiom à Lumbres. L’enquête publique s’achevait aujourd’hui.

Les conseiller·es régionaux·ales EELV conjointement avec le mouvement régional ont réaffirmé leur position en l’enrichissant à l’éclairage de la poursuite de la concertation qu’iels ont suivie.

Contribution des élu.e.s écologistes des Hauts-de-France et d’Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-de-Calais

24 mai 2023

Après une première contribution en juin 2022 et alors que démarre la concertation préalable pour Cap décarbonation, les élu·es écologistes des Hauts-de-France et Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-Calais réaffirment leur position dans le cadre de la concertation continue du Projet K6 concernant la modernisation de la cimenterie Eqiom de Lumbres.

Ce projet s’inscrit dans la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) en tentant de répondre à l’obligation, pour les industriels, d’adapter leur outil de production. Pour cela, Eqiom entend moderniser ses pratiques en substituant une part de sa consommation d’énergies fossiles par des déchets, et en construisant un four capable de séquestrer le CO2 émis par sa cheminée pour l’enfouir en profondeur en mer du Nord. Si cela peut sembler répondre aux enjeux de la transition écologique en proposant un béton dit “ bas carbone ”, cette innovation ne répond hélas pas aux impératifs de sobriété permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Il s’inscrit plutôt dans une Troisième révolution industrielle (REV3) de façade, celle des mots, plus que des actes. Surtout, il est prétexte à une augmentation très importante de la production alors que l’industrie cimentière est responsable à elle seule de plus de 2% des émissions de gaz à effet de serre en France.

En effet, l’entreprise prévoit à la suite de ces travaux, une augmentation de la production de clinker (matériau essentiel à la fabrication du béton) de plus de 60% passant de 650 000 tonnes par an aujourd’hui à 1,1 million de tonnes après travaux. La substitution des énergies fossiles par des déchets dans le processus de production ne réduira pas significativement les émissions de CO2 par tonne de clinker et la pollution de l’air autour du site. Et la mise en place des dispositifs de capture du CO2 est prévue dans un second temps uniquement, et semble entourée de nombreuses incertitudes quant à la faisabilité technique et économique du projet. Le bilan resterait donc négatif en termes d’émissions nettes pendant plusieurs années. 

A l’heure où nous devons atteindre le « zéro artificialisation nette », nous nous interrogeons sur l’intérêt de porter un projet comme celui-ci. Chacun en conviendra : on ne peut guère vouloir atteindre l’objectif de “zéro artificialisation nette” des sols en 2050 et, en même temps, vouloir produire plus de clinker. Cette question du calendrier est essentielle car le premier objectif intermédiaire de réduction a été fixé : il s’agit de réduire de moitié le rythme de la consommation d’espaces dans les 10 prochaines années. Pour cela, L’Assemblée examinera une proposition de loi sénatoriale sur le ZAN à partir du 12 juin 2023. Dans ce contexte, il n’est absolument pas pertinent de produire plus de ciment qu’aujourd’hui. 

Certes, la densification des zones déjà artificialisées peut induire l’utilisation de ciment, mais d’autres matériaux biosourcés doivent pallier le “tout-béton”.  Ainsi l’usage du bois peut être développé (tant qu’il reste issu de forêts locales gérées durablement), et celui du béton de lin, de chanvre ou de colza, du textile recyclé, des filières porteuses déjà soutenues par la Région et l’État, doivent être massivement déployés dans tous les projets régionaux partie prenante de l’aménagement de demain. Les écologistes proposent un déploiement d’alternatives au « tout-béton » par un plan de développement des matériaux biosourcés et la création d’un fonds régional de soutien aux mutations et à l’innovation industrielle.

De plus, l’augmentation significative de la production entraînera un ballet routier deux fois plus important et donc une augmentation significative des nuisances pour les riverains et de la production de GES et des particules fines aux abords de l’entreprise. À cela s’ajoute, comme le pointe la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE), des rejets à teneur élevée en dioxines et oxydes d’azote ; or, à ce stade, les mesures pour limiter ces rejets afin de rester sous les seuils acceptables pour la santé ne sont pas du tout détaillées.

Ainsi, toutes ces informations doivent nous obliger à une vigilance accrue de la qualité de l’air. Nous avertissons sur la nécessité de mettre en place des analyses précises de la qualité de l’air avant, pendant et après les travaux de modernisation. 

En résumé, on voit mal comment un tel projet pourra répondre aux exigences posées par la ministre Elisabeth Borne le 22 mai 2023 lors d’une réunion du Conseil national de transition écologique (CNTE) qui a fixé, pour 2030, un objectif de diminution des émissions de 24 millions de tonnes équivalent CO2 pour les sites industriels importants.

Concernant les risques sanitaires, la question du bruit est régulièrement évoquée par les riverains. Cela concerne l’activité de la cimenterie aux abords directs comme dans les environs plus éloignés (il semble en effet que les bruits de la cimenterie, à cause de phénomènes topographiques et de vents dominants génèrent des nuisances plus importantes à distances qu’à proximité immédiate des installations). Cela concerne également le va-et-vient des camions et les opérations de chargements et déchargements. Pour rappel, la pollution sonore est extrêmement nocive pour la santé et engendre chaque année en France la perte de 694 000 années de vie en bonne santé et ce en raison des morbidités générées par le bruit.

Concernant l’impact local du projet, si des aménagements pour améliorer son intégration paysagère ont été présentés et débattus lors d’un atelier, il ne s’agit à ce stade que de simples options et aucun engagement n’est pris. Les porteurs du projet doivent pourtant s’engager sur cette question. De même, la charge financière de l’aménagement des abords du projet ne peut pas être laissée entièrement aux collectivités.  À ce sujet, il nous semble important de rappeler que la cimenterie se trouve en cœur de ville, dans une territoire qui accueille des visiteurs attirés par un tourisme vert et que la parcelle se situe aux abords de l’Office du tourisme de Lumbres. Traiter ces questions est donc à la fois un enjeu de bien vivre des riverains et de protection du tissu économique local et pourrait s’inscrire dans une démarche de mise en cohérence avec la charte du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale.

Concernant les compensations d’impact du projet sur les milieux, le flou est total. La MRAE a pourtant détaillé une cartographie et un inventaire complet du site. Des inventaires naturalistes réalisés entre mars 2021 et mai 2022 ont révélé, pour la flore, la présence de 178 espèces dont deux sont protégées au niveau régional, l’Orchis de Fuchs et l’Ophrys abeille, ainsi que deux autres menacées, la Gesse aphylle et l’Orchis pyramidal. Pour la faune, ils ont permis d’identifier la présence de deux espèces d’amphibiens protégées (Grenouille rousse et Crapaud commun), de 35 espèces d’oiseaux, dont 27 protégées, de 27 espèces d’insectes, de 19 papillons dont deux espèces menacées, (Argus frêle et la Bande noire), de 8 espèces de libellules , de 6 espèces de mammifères et de 5 espèces de chauves-souris, toutes protégées (Pipistrelle commune, Murin d’Alcathoe, Pipistrelle de Nathusius, Murin à oreilles échancrées et Sérotine commune). Concernant la cartographie de l’aire d’étude, une partie a été omise. Une correction doit y être apportée. De même, les fonctionnalités écologiques du site et la question des ressources en eau sont centrales. Les quelques mesures présentées pour répondre à la menace sur le milieu ne suffisent pas à réduire l’impact et parmi elles, le boisement de milieux ouverts calcicoles vient détruire un milieu à enjeu écologique supérieur à celui dont il est censé compenser la destruction. Plutôt que des mesures de réductions, ce sont des mesures de compensation qui sont présentées. La copie est donc à revoir et les dispositifs à renforcer alors que les nuisances engendrées sur le site sont nombreuses. 

Ainsi, comme l’Autorité environnementale, nous demandons de compléter l’étude d’impact par une analyse de la remise en état du site à l’issue de son fonctionnement et par des informations sur le devenir des fours appelés à être remplacés par le nouveau four du projet.

Enfin,  lors des différentes réunions publiques de concertation et visites, il est à regretter le très faible nombre de participants. Seulement 65 personnes pour la réunion publique et un nombre de places très réduites pour les ateliers (20 personnes) et pour les visites du site (24 personnes) qui étaient exclusivement proposées les matins en semaine. Cela doit interroger les porteurs de projet comme le garant de la concertation et pousser à des aménagements pour favoriser la participation en proposant des formats d’atelier permettant d’accueillir plus de monde et programmant des rencontres sur des créneaux qui permettent la plus large participation. 

En l’état, les Conseiller.e.s régionaux.les EELV des Hauts-de-France et les militant.e.s EELV Nord Pas-de-Calais émettent de nombreuses réserves sur le projet et portent sur celui-ci un avis défavorable.

Katy Vuylsteker, Marine Tondelier et Alexandre Cousin

Conseiller.e.s régionaux.ales EELV des Hauts-de-France

Karima Chouia et Emilie Ducourant

Porte-paroles EELV Nord-Pas-de-Calais

]]>
VERT BAUDET : SOUTIEN A LA MOBILISATION DES SALARIÉ·ES https://npdc.eelv.fr/2023/05/22/vert-baudet-soutien-a-la-mobilisation-des-salarie%c2%b7es/ Mon, 22 May 2023 11:33:31 +0000 https://npdc.eelv.fr/?p=134937 ]]>
Le scandale des travailleurs pauvres
Une nouvelle fois, une mobilisation dans une entreprise textile de la région fait la Une. Les opérateur-rices de commande, qui travaillent dans l’entrepôt de la marque de puériculture, mettent à jour leur situation salariale : des niveaux de rémunération qui ne permettent plus de vivre dignement dans un contexte d’inflation. Depuis plusieurs années, le sujet des travailleurs pauvres a enflé dans notre pays. Des salarié·es, qui travaillent à temps plein, et pourtant ne peuvent plus pourvoir à leur besoin élémentaire. D’autres marques emblématiques ont été concernées par ce type de mobilisation des salarié·es de la logistique et d’entrepôt. Ainsi les employé·es de Camaieu (fermé depuis) avaient mis à jour le fait que certains d’entre eux malgré leurs 20 ans d’ancienneté étaient éligibles au complément de revenu par le RSA.

Le business model de la distribution est en cause
Les marques importent la majorité des produits qu’elles commercialisent, souvent en grand import (Asie du Sud Est). Leur modèle économique est basé sur la réduction des coûts à toutes les étapes : fabrication, logistique et commercialisation. Le prix à payer est une pression permanente qui impacte la qualité des produits, la qualité de vie des travailleur-ses. La vulnérabilité et la non-durabilité de ce modèle économique ont été maintes fois démontrée par les fermetures d’entreprises du secteur. Alors que ce modèle est présenté comme le seul rentable, on constate, chaque jour, qu’il ne tient pas ses promesses. Puisque cette rentabilité apparente réside sur le fait que c’est les salarié·es et l’environnement qui en payent le coût indirect.
L’eldorado de la logistique n’est pas si prometteur pour notre économie régionale
Le secteur de la logistique est présenté sans cesse comme l’avenir de notre territoire. Les métiers et niveaux de rémunération ne sont pourtant pas un eldorado pour ceux qui travaillent à la chaîne. Qui rêve de voir notre région se transformer en hub routier, pour permettre d’acheminer des marchandises ? Les métiers d’avenir sont ceux de la relocalisation des produits manufacturiers et de l’économie circulaire : diversifiés, qualifiés et porteurs de sens. C’est cette économie que les politiques publiques doivent soutenir sans réserve.
Les salarié·es de Vert Baudet ne sont pas que des grévistes, ils lancent l’alerte. Leur mobilisation, après tant d’autres, est le marqueur d’un système à bout de souffle. Un changement des pratiques dans ce secteur économique est absolument nécessaire.

C’est pourquoi, nous appelons à :

  • Soutenir les salarié·es en grève : Les salarié·es doivent obtenir gain de cause auprès de la direction de Vert Baudet. Nous appelons tous·tes les citoyen·nes à soutenir les salarié·es par leur présence et en faisant des dons à la caisse de soutien à la grève.
               
  • La justice à agir : La plainte déposée concernant le soupçon de tentative de l’entreprise Vert Baudet de casser la grève par le recours à des intérimaires doit être sérieusement et rapidement étudiée. Les révélations sur les violences subies par les grévistes ne peuvent rester impunies.
     
  • Un changement dans les politiques économiques : Dans un contexte de crise écologique et d’instabilité économique, il est crucial pour le monde économique d’aller vers des modèles durables. Le “toujours plus, plus vite et moins cher” ne peut plus être la règle, surtout quand il se fait au dépend des droits sociaux ici, et des droits humains et environnementaux ailleurs dans le monde. La relocalisation et la refondation des entreprises autour de leurs responsabilités sociales et environnementales doit devenir la norme.       

     

Karima CHOUIA et Emilie DUCOURANT,
porte-parole régionales d’Europe Ecologie Les Verts
Contact : npdc@eelv.fr

]]>