Soutien d’EELV au collectif contre l’élevage intensif de saumons dans le boulonnais

Le collectif contre l’élevage intensif de saumons dans le boulonnais prend acte des avis et réserves émis suite à l’enquête publique afférente au projet « Local Océan »

Le collectif retient en priorité la réserve dictée par le commissaire enquêteur qui contraint Local Océan à réaliser un diagnostic complet en période estivale des eaux et des fonds marins là où l’entreprise prévoit de rejeter ses polluants dans la rade de Boulogne. Cela confirme l’utilité de la mobilisation de notre collectif dont la première préoccupation est de préserver notre environnement. Pour rappel des centaines de tonnes d’azote et de phosphore responsables de la prolifération des algues vertes comme en Bretagne, pourraient être émises chaque année. Seraient rejetés également des « matières en suspension » qui vont aider au développement de bactéries et dégrader ainsi la qualité des eaux de baignade des plages du boulonnais.

On ne peut que s’étonner de l’attrait pour ce projet des maires concernés alors que de gros moyens, à savoir nos impôts locaux, ont été engagés depuis des années pour améliorer la qualité des eaux de baignade. Des années d’efforts risquent d’être réduits à néant. De même le silence du centre national de la mer-Nausicaa, qui se veut exemplaire en termes d’écologie, ne manque pas de surprendre lorsque l’on sait qu’il doit alimenter ses bassins avec une eau d’excellente qualité, eau qu’il puise…dans la rade ! Or, certains organismes comme les coraux et autres invertébrés sont particulièrement sensibles et des eaux polluées dans les bassins de Nausicaa limiteraient les perspectives de développement de nouvelles espèces.

Comment justifier de telles menaces pour l’avenir du boulonnais en faveur d’une usine dont le modèle industriel n’a jamais fait ses preuves au niveau mondial ?

Selon la loi, si le permis de construire est délivré sans que la réserve du commissaire enquêteur ne soit levée, l’avis sera requalifié juridiquement en avis négatif. Malgré cela, au cas où les autorisations d’exploiter seraient tout de même délivrées, notre collectif mobilisera alors tous les moyens de recours auprès du tribunal administratif. De même nous restons vigilants dans l’attente des résultats du diagnostic exigé et prenons rendez-vous après l’été 2024 si le promoteur de ce projet perdure dans ses intentions.