[COMMUNIQUÉ DE PRESSE] Non au projet climaticide d’extension de l’aéroport !

Hier, mardi 1er mars, s’est terminée l’enquête publique portant sur le projet de modernisation de l’aéroport de Lille-Lesquin. Les écologistes du Nord-Pas-de-Calais ont déposé une contribution pour redire leur opposition à ce projet anachronique dans un contexte de dérèglements climatiques.

Le nouveau rapport du GIEC est paru ce lundi 28 février et a suscité une nouvelle fois de multiples réactions et demandes de sursauts politiques en faveur de politiques volontaristes et concrètes de lutte contre une évolution dangereuse du climat. La quasi concomitance entre cette parution et la fin de l’enquête publique sur le projet d’extension de l’aéroport devrait alerter les porteurs de projet : comment considérer que l’augmentation du trafic est « prévisible » alors qu’il est contradictoire avec les objectifs climatiques nationaux, mais aussi régionaux et métropolitains ?

Le projet soumis à enquête publique ne consiste pas seulement en une mise aux normes de l’aéroport, qui en a en effet besoin. Il consiste en un changement de nature de l’aéroport qui pourra, grâce à l’élargissement des pistes, accueillir des gros porteurs qui ne représentent aujourd’hui que 100 vols par an. Une évolution dont le territoire n’a pas besoin, tant d’autres aéroports de ce type sont facilement accessibles.

Pour Vincent Dhelin : « Ce projet est climaticide : il concurrence des lignes ferroviaires, aggrave les émissions de gaz à effet de serre, artificialise des sols qui devraient être protégés. Plus ! Il détériore la qualité de vie des habitant·e·s « survolés » déjà mise à rude épreuve ces dernières années. »

Le projet doit être profondément revu pour supprimer l’artificialisation supplémentaire des sols, respecter les engagements climatiques pris à différentes échelles et ne pas induire de nouvelles nuisances pour le voisinage de l’aéroport. Pour cela, une seule solution :  réviser le contrat de concession de service public conclu entre le concessionnaire et le SMALIM.

Pour Myriam Santhune : « Le choix politique de faire porter le coût de la mise aux normes sur le privé, qui l’absorbe via l’augmentation du trafic, est le choix du renoncement climatique pour des raisons financières. Le coût des dérèglements climatiques sera pourtant sans commune mesure. »

Les écologistes demandent à la Région Hauts-de-France et à la Métropole européenne de Lille, dont les représentants siègent au SMALIM, de mettre fin à ce projet en revoyant le contrat de concession de service public qui le rend possible.

Vincent Dhelin et Myriam Santhune, co-secrétaires EELV Nord-Pas-de-Calais

Contact : Pauline Ségard, Porte-parole d’EÉLV Nord-Pas-de-Calais.