Les écologistes du Nord-Pas-de-Calais appellent à la mobilisation le mardi 22 février, en soutien aux salariés de Stellantis, sur les sites de Douvrin, Hordain et Valenciennes.
400 reclassements à Douvrin au sein de la gigafactory de batteries en construction. 400 seulement sur un total de 2 600 suppressions de postes d’ici 2023, qui viennent s’ajouter aux dizaines de milliers d’emplois supprimés depuis 20 ans sur l’ensemble de la filière automobile. C’est inacceptable. Quel avenir pour les trois sites de Douvrin, Hordain et Trith-Saint-Léger/Valenciennes ? Les sites de production français disparaîtront-ils par souci de rentabilité ?
Nous, écologistes des Hauts-de-France, et avec nous Yannick Jadot, candidat à l’élection présidentielle, soutenons les salariés de Stellantis en lutte, et ceux de l’ensemble de la filière, touchés de la même façon. Stop aux délocalisations, stop à la désindustrialisation, stop à la destruction des emplois, des compétences et des savoir-faire, stop à la casse sociale ! La région en a trop connu de ces plans, de ces crises-là.
Stellantis comme Renault-Nissan n’ont pas attendu le virage électrique pour délocaliser massivement, en Espagne, en Turquie, au Maghreb, en Europe de l’Est et en Asie. Le résultat ? Aucune des six voitures les plus vendues en France n’est assemblée en France. Tous les responsables politiques parlent de réindustrialisation, Emmanuel Macron le premier. Mais les délocalisations et les suppressions d’emplois continuent. La transition écologique et le passage à l’automobile électrique passent par la relocalisation et la préservation de nos activités industrielles, et non le contraire.
Commençons par empêcher les délocalisations. Préservons les emplois et organisons au plus vite et de façon volontariste la filière électrique qui émerge. C’est possible ! Comme dans l’agriculture et l’alimentation, mettons enfin collectivement au cœur des préoccupations l’intérêt climatique et social, et donc les circuits courts. Imposons une fiscalité qui les favorise, à rebours des règles libérales actuelles qui accélèrent le dumping social, la mondialisation des échanges et la destruction de la planète. Portons ces propositions au niveau européen.
Dans des Hauts-de-France encore très industriels, osons une gouvernance ouverte : mobilisons tous les acteurs en faveur de la transition et de la relocalisation. Créons une solidarité nouvelle au sein de la filière. Encourageons beaucoup plus fortement la production de batteries et de moteurs électriques et en amont, celle du recyclage, du retrofit, de la réparation, du réassemblage au sens large.
Accompagnons tous les salariés dans la transition, et redynamisons tout l’écosystème industriel sur ces bases écologiques et sociales nouvelles, ancrées dans les territoires.
Vincent Dhelin et Myriam Santhune, co-Secrétaires Europe Ecologie Les Verts Nord-Pas-de-Calais
Christophe Vanhersecker, Conseiller municipal et communautaire de Trith-Saint-Léger et de la Communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut
Quentin Omont, Conseiller municipal et communautaire de Valenciennes et de la Communauté d’agglomération Valenciennes Métropole
Karima Delli, Députée Européenne, présidente de la Commission Transport au Parlement européen
Katy Vuylsteker, Conseillère régionale des Hauts-de-France
Delphine Batho, Mélissa Camara, Benjamin Lucas et Marine Tondelier, Porte-parole Jadot 2022
Contact : Pauline Ségard, Porte-parole d’EÉLV Nord-Pas-de-Calais.