Hier, jeudi 10 février, le Président Macron a annoncé la relance d’un programme nucléaire, avec l’installation de six réacteurs EPR 2, dont deux sur le site nucléaire de Gravelines avec la complicité et les financements de Xavier Bertrand.
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Après l’échec cinglant de l’EPR de Flamanville, dont le coût atteint 20 milliards d’euros (rapport de la Cour des Comptes) et dont la livraison accumule un retard d’au moins dix ans, le président mise sur une technologie peu fiable et sans retour d’expérience.
Comment imaginer que les nouveaux réacteurs prévus soient moins chers et plus sûrs alors qu’EDF ne propose toujours pas de date stabilisée de la mise en route du premier EPR Français ?
Pour Vincent Dhelin : « Flamanville est un fiasco, on peut multiplier par six les fiascos, cela ne fera pas un succès ! Il faut abandonner cette technologie dangereuse, coûteuse et qui n’apporte pas de réponse à court terme aux besoins d’énergie des Françaises et Français. »
Face aux dérèglements climatiques et à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effet de serre, nous défendons, comme proposé dans le rapport RTE, un mix énergétique de plusieurs énergies renouvelables pour atteindre 100 % de la demande d’électricité en 2050 tout en atteignant la neutralité carbone. Aujourd’hui, dans l’urgence d’une transition à engager avant 2030, c’est un vaste plan de réduction des consommations d’énergie et de développement des énergies renouvelables que propose Yannick Jadot.
Selon Yannick Jadot : « Toutes ces années de tâtonnement, tous ces milliards dépensés dans une gabegie, pourquoi ne pas les mettre dès aujourd’hui dans des solutions connues, matures, certaines ? Pourquoi s’entêter dans une énergie nucléaire totalement dépendante à l’importation de matières premières et aujourd’hui incapable de répondre aux exigences de sécurité ? Pourquoi prévoir une hausse de 60 % de la production d’électricité quand toutes les lois, les rapports, les scientifiques et les instituts les plus sérieux estiment que, sans sobriété, nous n’arriverons jamais à respecter nos engagements climatiques ? »
L’annonce de la construction de six nouveaux EPR va à rebours de l’histoire, du progrès et des découvertes scientifiques. Cette annonce, qui ne se concrétisera pas avant au moins 10 ans, n’apporte aucune réponse concrète et rapide aux problèmes des Françaises et des Français qui n’arrivent pas à se chauffer ou à se déplacer.
Pour Myriam Santhune : « Nous ne voulons pas la construction de six nouveaux EPR en France, nous ne voulons pas les deux nouveaux EPR à Gravelines, quand ce site abrite déjà la plus grosse centrale européenne, à bout de souffle, proche de 17 sites Seveso, et soumise au risque de submersion marine. A quand un vrai programme de démantèlement, financé, et associé au développement d’une nouvelle filière technologique, porteuse d’emplois d’avenir ? »
À Gravelines ou ailleurs, les écologistes disent NON au nucléaire.
Signataires :
Vincent Dhelin et Myriam Santhune – co-secrétaires EELV Nord-Pas-de-Calais
Contact :
Pauline Ségard , Porte-parole d’EÉLV Nord-Pas-de-Calais.