Communiqué de presse
EELV Nord-Pas-de-Calais apporte son soutien aux salarié·e·s de Valdunes, à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke, menacés par un plan de restructuration.
Les difficultés rencontrées par l’entreprise Valdunes depuis des mois sont symptomatiques du processus de désindustrialisation plus large de notre pays, engagé depuis longtemps. Un processus qui empêche le pays de faire sa mue écologique et qui met en difficulté les salarié·e·s. Dans le contexte de la réunion des 27 ministres européens de l’industrie à Lens, et à la veille de la venue d’Emmanuel Macron dans le bassin minier, les écologistes appellent à ce que cesse la casse industrielle, sociale et écologique du pays et que l’Europe soit enfin le moteur d’une réindustrialisation écologique, concertée et équitable des territoires.
Valdunes, producteur de roues et d’essieux de trains, devrait être en plein développement, à un moment où le train est un mode de transport d’avenir pour faire face aux dérèglements climatiques, tant en matière de transport de voyageurs que de fret. Or, la SNCF, principal client de Valdunes, s’est tournée vers des entreprises du sud et de l’est de l’Europe, faisant du facteur prix le déterminant majeur de son choix. Quant à la hausse des prix de l’énergie, également à l’origine des difficultés de Valdunes, elle révèle le manque d’anticipation de l’Etat et du gouvernement qui s’obstinent à sous-investir dans les énergies renouvelables.
Pour Vincent Dhelin : « Alors que la commande publique pourrait être source de réindustrialisation du pays, les pouvoirs publics ont ainsi laissé péricliter une activité qui fait vivre des centaines de familles dans le Valenciennois et le Dunkerquois. »
La souveraineté industrielle défendue par les écologistes et par leur candidat à l’élection présidentielle 2022, Yannick Jadot, c’est permettre à des fleurons industriels locaux, tels que Valdunes, de produire ce dont la France a besoin, plutôt que d’importer ce qu’elle est en capacité de produire. C’est préserver et créer des emplois, en relocalisant des activités industrielles. C’est continuer de faire vivre des territoires plutôt que de les fragiliser durablement.
Pour Myriam Santhune : « Réindustrialiser la France, c’est aussi garantir des conditions environnementales et sociales de production qui soient protectrices du climat et des droits des travailleuses et travailleurs. »
EELV Nord-Pas-de-Calais rappelle que l’écologie constitue un grand plan de réindustrialisation des territoires et de relocalisation d’activités essentielles aux transitions écologique et énergétique.
Signataires :
Vincent Dhelin et Myriam Santhune (co-secrétaires EELV Nord-Pas-de-Calais)
Christophe Vanhersecker (conseiller municipal et communautaire de Trith-Saint-Léger et de la Communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut)
Quentin Omont (conseiller municipal et communautaire de Valenciennes et de la Communauté d’agglomération Valenciennes Métropole)
Contact :
Pauline Ségard, Porte-parole d’EÉLV Nord-Pas-de-Calais.