Communiqué de presse EÉLV – 49.3 : une réforme passée en force

Malgré plusieurs mois de grève et de mobilisation et une inquiétude importante de la part des citoyen·ne·s, le gouvernement a décidé le passage en force et l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer la réforme du système des retraites.

Europe Écologie Les Verts Nord Pas-de-Calais condamne cette décision, qui parachève ainsi la volonté de détruire un système de protection issu du Conseil National de la Résistance. 

Le recours au 49.3 est détestable, et en dit long sur la conception qu’a le gouvernement du dialogue et de la concertation. Le système actuel des réformes n’est pas à ce point menacé qu’il n’aurait pu souffrir quelques semaines, voire quelques mois de débats et de discussions. C’est donc bien une décision politique et idéologique que le gouvernement refuse d’assumer, sous couvert d’urgence sociale.

Au delà de ce déni démocratique, c’est toute la réforme portée par Edouard Philippe que nous condamnons. Rappelons que ce projet qu’on impose aux Français·e·s est profondément injuste car il pénalise fortement les femmes, les seniors, et les travailleurs aux carrières longues et complexes, quand une taxe de 1% du revenu du capital suffirait aujourd’hui à régler la question du financement des retraites.

Quand on sait que l’espérance de vie dans le Nord Pas-de-Calais est la plus faible de France, que le taux d’activité des femmes y est également plus faible qu’ailleurs, tout comme l’espérance de vie en bonne santé, on mesure toute l’injustice dans la décision de reculer l’âge d’accès à la retraite.

Surtout, le refus de dire quelle sera la valeur du point rend cette réforme définitive, et porte en lui la possibilité d’orienter à la baisse le niveau des pensions futures. Il est bien là le véritable scandale de ce projet générateur d’incertitudes et de précarité.

Aujourd’hui encore, et plus que jamais, EÉLV NPdC s’oppose à ce destructeur projet de réforme du système des retraites, et lui oppose un projet de réforme écologiste qui s’appuie sur une réduction de la durée de vie au travail, sur la liberté de l’âge de départ, sur la prise en compte de la pénibilité, et sur la garantie d’un niveau minimum de pension.