EÉLV défend une agriculture écologique qui permette aux agriculteurs·trices de vivre dignement et en bonne santé et réaffirme ainsi que l’agriculture sans pesticide est une agriculture souhaitable et productive !
Depuis plusieurs semaines, des maires ont écouté les inquiétudes citoyennes et ont eu le courage de prendre des arrêtés municipaux anti pesticides à proximité des habitations, à Langouët en Bretagne, mais aussi à Lille et dans l’Avesnois. Un débat s’est ouvert sur la distance à respecter entre les habitations et les zones d’épandage de pesticides chimiques. Contrairement à ce qu’affirme la FDSEA, EÉLV Hauts-de-France rappelle qu’une zone non traitée n’est pas une zone non cultivée. Les agriculteurs·trices bio en font déjà l’expérience.
En guise de contribution au débat, la FDSEA annonce pour ce lundi soir une opération feu de paille sur des ronds points du Pas-de-Calais. Faut-il rappeler que cette technique dite de l’écobuage est interdite par la loi ? Par cette attitude qui contribuera à la pollution de l’air, la FDSEA montre en outre qu’elle n’a pas saisi les enjeux d’une agriculture industrielle dont elle est une des victimes.
EÉLV Hauts-de-France soutient une agriculture paysanne, locale et biologique, qui n’a rien du retour en arrière que certains dénoncent. Il est prouvé aujourd’hui que produire bio est rentable car le non usage des pesticides et des engrais chimiques permet de réduire les charges, et parce que la certification « agriculture biologique » autorise la valorisation des produits à un meilleur prix. S’il est vrai que pendant la période de conversion les rendements baissent, des subventions européennes existent dans le cadre de la Politique Agricole Commune qui accompagnent les agriculteurs·trices dans cette transition. De plus, le développement de l’agriculture biologique permet de créer des emplois et de protéger la santé des agriculteurs·trices et des citoyen·ne·s.
Seulement, des freins techniques et psychologiques persistent. A ce titre, EÉLV dénonce l’influence des lobbies industriels en agro chimie, qui ont pour objectif de rendre les agriculteurs·trices toujours plus dépendant·e·s de leurs produits, au détriment de leur santé et de la rentabilité de leurs fermes. Pour EÉLV, la vocation de l’agriculture française n’est pas de produire toujours plus pour vendre à bas prix des produits de basse qualité au détriment de l’environnement, mais bien au contraire, de réduire la production pour viser la qualité, la préservation des ressources naturelles et des prix rémunérateurs.
A l’heure où l’on réclame partout du bio dans les cantines, à l’heure où les luttes contre les cancers sont des causes nationales, à l’heure où les questions climatiques sont enfin dans toutes les consciences, à l’heure où la nature nous crie tous les jours d’arrêter le massacre, EÉLV Hauts-De-France se porte solidaire des paysan·n·es de proximité qui travaillent avec le respect de la terre et de ses occupants, et porte l’idée que les citoyen·ne·s ont aussi le droit de vivre chez eux sans risquer d’être empoisonné·e·s par des produits cancérigènes absorbés par un seul fait de voisinage.
En attendant que la France et l’Europe prennent enfin de vraies mesures en faveur d’une agriculture écologique, EÉLV Hauts-De-France soutiendra tous les conseils municipaux et EPCI qui prendront des arrêtés anti-pesticides pour protéger leurs administré·e·s.
Yannick BROHARD et Hélène HARDY, Co-secrétaires régionaux EELV NPdC
Gil METTAI, Secrétaire régional EELV Picardie