Lille, le 1er avril 2019
On entend de plus en plus parler de qualité de l’air (et c’est tant mieux) mais les habitants de notre territoire savent-ils vraiment ce qu’ils respirent?
La région Hauts-de-France en est à son 21ème jour d’alerte concernant la qualité de l’air depuis le début de l’année 2019. Nous commençons malheureusement à en avoir l’habitude… mais refusons de nous y faire!
Hier, l’indice ATMO était mauvais à très mauvais sur toute la région. Il reste dans l’orange/rouge partout aujourd’hui.
Les graphiques de la moyenne horaire enregistrée par les stations d’Harnes et de Lens (en PJ) sont également inquiétants. Pour mémoire, l’Organisation Mondiale de la Santé recommande une valeur de 10 μg/m3 (jamais atteinte depuis une semaine). L’Union européenne a quant à elle fixé son objectif de qualité à 20μg/m3 en moyenne sur l’année, avec une valeur limité de 50 µg/m3 en moyenne journalière, à ne pas dépasser plus de 35 jours par an.
La qualité de l’air, c’est notre affaire à tous, alors continuons à nous mobiliser pour son amélioration. En ce jour de mise en service du BHNS, c’est un nouveau réflexe qu’il va falloir acquérir collectivement : celui de laisser sa voiture pour prendre, de plus en plus, des modes de transports collectifs.
Il va cependant falloir que le territoire aille plus loin pour améliorer sa qualité de l’air en lien avec ses voisins :
> Développement d’un réseau de pistes cyclables, qui devient une vraie urgence et est un des points noirs de la mandature;
> Amélioration de la fiabilité de la ligne TER Lille-Lens, qui est catastrophique et met régulièrement en difficultés celles et ceux qui en dépendent ou font l’effort de l’emprunter;
> Accompagnement de la population dans le développement du télétravail (espaces de coworking quasi inexistants sur le territoire) et du covoiturage;
> La gratuité du réseau de transports publics est également une piste en cours de réflexion au sein du syndicat mixte des transports. Nous y sommes favorables et continuerons d’oeuvrer pour son implémentation.
Pour rappel, voici quelques idées d’actions individuelles et collectives:
> Eviter de prendre le volant, préférer le train et le bus (le nouveau BHNS prend son service aujourd’hui!), le vélo (en continuant à réclamer aux élus en place des pistes cyclables dignes de ce nom) et la marche
> Co-voiturer au maximum et réduire sa vitesse si on le prend quand même
> Réduire ses consommations énergétiques
> Ne pas brûler ses déchets verts (ce qui est d’ailleurs interdit toute l’année).
> Reporter les opérations industrielles et BTP susceptibles d’émettre beaucoup de particules
L’Agence Régionale de la Santé recommande par ailleurs à toutes la population de réduire les activités physiques et sportives intenses.
Les personnes sensibles et vulnérables particulièrement (femmes enceintes, nourrissons, personnes de plus de 65 ans, personnes souffrant de pathologies respiratoires ou cardiovasculaires, asthmatiques) sont invitées à éviter leurs activités sportives et physiques intenses en plein air, autant en plein air qu’à l’intérieur et à reporter les activités qui demandent le plus d’effort, mais également à réduire leurs déplacements sur les grands axes routiers et leurs abords en période de pointe pour être moins exposé.
Yannick Brohard et Hélène Hardy
Co-secretaires regionaux EELV NPDC