Lille, le 14 décembre
Depuis hier, le Nord Pas-de-Calais subit un épisode de pollution atmosphérique. Un de plus. Les concentrations de poussière en suspension sont en passe de dépasser le niveau règlementaire, et les conditions météo actuelles amplifient le phénomène.
Dans une situation de ce type, c’est à la Préfecture de région de prendre les mesures nécessaires pour limiter les effets de cette pollution. Mais dans ce domaine, la politique du Préfet est passive et totalement inadaptée. En effet, comme le rappelle Jocelyne Martin, porte-parole d’EÉLV Nord Pas-de-Calais « Le Préfet a pour principe d’attendre deux jours consécutifs d’alerte maximale pour prendre des mesures, qui, au final, se révèlent être bien trop timides».
En effet, pour l’instant, seul un absurde conseil à rester chez soi, et une inefficace incitation à réduire la vitesse de 20 km/h sur les axes autoroutiers ont été décidés, quand cette dernière devrait être obligatoire et contrôlée sévèrement.
Au delà de ces décisions, EÉLV propose des solutions précises de gestion des pics de pollution, comme la gratuité des transports en commun les jours de pollution, la mise en place d’une circulation alternée selon la classification des vignettes Crit’Air et l’interdiction de circulation pour les poids lourds en transit.
Dans le cadre d’une gestion d’urgence des épisodes de pollution, ces mesures simples et de bon sens ne sauraient souffrir aucun retard de mise en œuvre.
Mais pour EÉLV Nord Pas-de-Calais, la question de la qualité de l’air ne doit pas uniquement être envisagée dans l’urgence des pics de pollution. Au contraire, c’est toute une politique ambitieuse et à long terme qu’il convient de mettre en place. Pour Yannick Brohard, co-secrétaire régional, « la question de la qualité de l’air est intimement liée à celle des mobilités, et s’inscrit même dans un souci de justice sociale. La reculade du gouvernement quant à la taxe carbone ainsi que son incapacité à envisager la défense de l’environnement autrement que comme un accessoire médiatique, illustrent parfaitement l’impasse dans laquelle il nous mène. La rénovation des passoires énergétiques, le développement du rail régional, la sortie progressive du tout auto, la lutte contre l’étalement urbain sont des moyens d’améliorer durablement la qualité de l’air dans notre région, tout en aidant les plus précaires à mieux vivre ».
Pour rappel, la pollution de l’air est responsable de 1700 morts prématurées chaque année dans la métropole lilloise, et de presque 5000 décès à l’échelle de la région.
Yannick Brohard et Hélène Hardy
Co-secrétaires régionaux d’EÉLV Nord Pas-de-Calais