Newsletter d’EELV Nord Pas de Calais du 09 janvier 2014
Réaction « à chaud »
Gaz de couche, de qui se moque-t-on ? Au profit de qui ?
En Nord-Pas de Calais, aucun doute possible, la présence d’élus écologistes Maires ou Conseillers municipaux est indispensable pour éviter une catastrophe environnementale.
Litote, figure de style ou de rhétorique, détournement de mots, mais aussi incompétence, mauvaise foi, irresponsabilité, évaluation douteuse et tricherie, tout est bon pour satisfaire la soif de gaz couche des entreprises pétrolières. Or dans le Nord-Pas de Calais plus de 150 communes situées autour de Arras, Douai, Cambrai, Valenciennes, Maubeuge pourraient être concernées par l’exploitation du gaz de couche. Vous trouverez dans les documents signalés au bas de cet article, tous les “bienfaits” de l’exploitation de ces gaz sur l’environnement, la santé, le dérèglement climatique, etc…
Il se trouve que la fracturation hydraulique, seule technique actuelle possible pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schistes et des gaz de couches, est interdite en France (Loi Jacob juillet 2011).
Qu’à cela ne tienne, d’abord on va parler de “gaz de houille” comme le grisou qui sort naturellement des galeries de mines abandonnés et qui est déjà exploité particulièrement pour des questions de sécurité. On laisse ainsi entendre au citoyen confiant qu’il n’y a aucune raison de s’inquiéter puisqu’il s’agit d’une énergie fossile déjà exploitée en NPDC. Mais c’est bien de gaz de couche dont il s’agit, un gaz situé à une profondeur de 1000 /1500 m dans les couches de charbon jamais exploitées. Et pour récupérer ce gaz, la couche devra bien évidemment être fracturée.
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Les groupes locaux
Prise de position d’EELV Flandre Maritime suite à la manifestation de la FDSEA à Dunkerque
Le schéma régional de cohérence écologique (SRCE) – document prévu par la loi Grenelle de l’Environnement du 12 juillet 2010 – mérite bien mieux que les contrevérités distillées au cours de la manifestation de la FDSEA ce jeudi.
Dans le Nord-Pas de Calais et plus encore en Flandre Maritime nous savons, depuis longtemps, que préserver l’environnement constitue tout à la fois une nécessité du présent et un combat d’avenir au service de ses habitants.
Protéger la nature pour qu’elle puisse continuer à défendre le polder – corridors écologiques, zones humides,… – et nous nourrir tel est le sens de la stratégie régionale pour la biodiversité que nous portons via ce schéma.
Faire table rase de la biodiversité comme le souhaitent les representants de la FDSEA c’est faire au contraire le lit des inondations et la ruine à terme des cultures agricoles dans notre territoire menacé par les déréglements climatiques.
Ils font mine de découvrir le schéma alors même que le monde agricole dans sa diversité a été partie prenante au processus d’élaboration sous l’égide du conseil régional et des services de l’Etat depuis son entame en début 2012.
La manifestation de ce jeudi était en droite ligne de la volonté de leur direction nationale de faire présenter beaucoup de ses membres lors des élections municipales des 23 et 30 mars prochain pour imposer sa vision passéiste du monde rural.
LA FDSEA s’implique dans la campagne des prochaines échéances électorales en se faisant le marche pied des élus UMP et UDI au point même que l’affrètement des tracteurs, la distribution des tracts,… devraient intégrés dans les comptes de campagne des candidats soutenus par Jean-Pierre Decool et André Figoureux.
Au printemps 2013, ces derniers, à l’instar des élus des 41 communes de la nouvelle intercommunalité des Hauts de Flandre, n’ont pas daigné répondre à la consultation officielle sur la première mouture du SRCE à laquelle ils furent pourtant conviés.
D’autres structures – comme la communauté urbaine de Dunkerque, le Pays Cœur de Flandre et la province de Flandre occidentale… – ont au contraire apporté à cette occasion leur contribution à l’établissement de ce schéma dont les orientations vont influer sur l’aménagement du territoire.
Après avoir été aux abonnés absents pendant deux années, les élus principalement UMP et UDI – avec le soutien de la FDSEA – se réveillent donc le dernier jour de l’enquête publique et ce à quelques semaines des élections municipales où ils entendent faire renouveler leurs mandats…
Le devenir de la Flandre maritime mérite mieux que des manipulations et des politiques de courte vue.
Paulo-Serge Lopes
Conseiller régional Nord-Pas de Calais
Porte parole d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime
Le candidat de la semaine
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En ce début 2014 les offensives ultra libérales ou même franchement réactionnaires se multiplient partout. Dans les états d’abord avec une tentation d’un repli nationaliste face à la crise systémique qui frappe d’abord les plus faibles dans beaucoup de pays, dont le nôtre. Un état comme l’Espagne, avec à sa tête une droite dure, n’hésite pas à remettre en cause un droit humain fondamental, celui de l’accès à l’avortement pour les femmes qui le désirent. Au niveau global, les négociations du Futur traité transatlantique ont aussi de quoi inquiéter fortement car, conduites en dehors d’un contrôle démocratique véritable, elles menacent de déboucher sur toujours plus de déréglementation sociale et environnementale, alors même que de nombreux gouvernements européens pointent déjà du doigt ces mêmes réglementations sociales et environnementales comme responsables de tous les maux.
Face à ces menaces de régressions majeures en matière sociale et environnementale il faut travailler lors du prochain mandat du Parlement européen à faire, au contraire, de l’espace européen un espace exemplaire sur ces questions environnementales et sociales. Quelques exemples :
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L’Europe devra prendre toutes ses responsabilités en matière de lutte contre le changement climatique et de conversion énergétique en opérant rapidement une sortie des énergies fossiles et un développement des énergies renouvelables, créatrices d’emplois non délocalisables. La limitation du dérèglement climatique, grand enjeu environnemental du siècle, n’est en effet encore possible que par une action forte et rapide.
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Les grands chantiers inutiles dont certains espèrent encore naïvement qu’ils vont relancer l’activité devront être abandonnés au profit d’une politique communautaire coordonnée ambitieuse qui allie occupation du territoire rationnelle et soutien aux transports en commun, pour sortir du tout routier.
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Malgré le rendez-vous raté de la PAC adoptée l’an dernier, la politique agricole devra être réorientée en se donnant comme objectifs premiers le respect de l’environnement et de la santé publique ainsi que la création d’emplois, que le système actuel détruit à une cadence accélérée.
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Les systèmes de santé, menacés d’effondrement sous la double pression de l’épidémie de maladies chroniques actuelles et du ralentissement de l’activité, devront être repensés selon une logique communautaire qui mette la prévention primaire en première ligne.
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Les libertés fondamentales devront être renforcées et la solidarité internationale réaffirmée.
Ces quelques exemples de politiques à mettre en œuvre prioritairement en Europe demain montrent que le travail qui attend nos futur(e)s eurodéputé(e)s est énorme. Ils montrent aussi que les écologistes sont les mieux à même de répondre réellement au grands défis d’aujourd’hui et de demain, alors que tant d’autres ont encore un logiciel politique qui date des années 1970 !
François Veillerette,
Candidat tête de liste sur le territoire Eurorégion Nord Ouest, pour les élections européennes de mai 2014