Pompeusement appelée « journée de grève de la fonction publique », cette journée du 22/03 devrait être considérée comme un droit d’alerte lancé par toutes les personnes se dévouant pour les biens communs, le service public et l’intérêt général.
Cela fera bientôt un an qu’Emmanuel Macron est Président de la République et pour celui qui se dit en marche, ni de droite, ni de gauche, force est de constater qu’il est bien un Président menant des réformes de droite et libérales. Il continue et accélère la politique de diminution des fonctionnaires dans une logique purement comptable, il prolonge les politiques de Nicolas Sarkozy et François Hollande et en cela, il est tout simplement leur « digne » successeur. Cette volonté réformatrice est l’arbre qui cache la forêt du libéralisme et on peut parier que la privatisation rampante de notre société va bientôt se découvrir au grand jour.
Non, M. Macron, on ne peut pas piloter un pays comme une entreprise.
L’effet d’annonce d’une réforme journalière a un effet zoom et masque la politique d’ensemble. Cette politique est menée par une élite vivant dans des grandes métropoles et elle est menée pour cette élite. Longtemps la richesse de la France a reposé sur son terroir et son maillage territorial. Cette qualité de vie reposant sur une multitude de villes moyennes est en train de tomber sous les coups de boutoir des différentes annonces de fermeture de services publics. Ici un hôpital, une maternité, un tribunal, un collège, là-bas une école, une poste, une ligne de chemin de fer de dessertes locales ferment… Une annonce de fermeture de service public justifie la fermeture suivante. Nous sommes rentrés dans le cercle vicieux de la désertification des campagnes, des bourgs, des petites villes. Quel choix restera t-il aux jeunes ? Celui d’aller travailler dans une métropole ?
Et pendant ce temps-là, les inégalités s’accroissent avec des riches de plus en riches, des pauvres de plus en plus pauvres ! Cela est insupportable et d’un mépris total vis-à-vis de millions de français-e-s qui vivent dans la précarité avec aucune perspective d’un avenir meilleur.
Non M. Macron, « bigger », n’est pas toujours « better » et n’oubliez pas que ces services publics sont la richesse de celles et ceux qui n’ont rien, « les dernier-e-s de cordée ».
M. Macron la transition écologique, créatrice d’emplois durables, créatrice d’une société plus juste repose aussi sur la diversité, la richesse des territoires et la décentralisation. Cela devrait vous guider, mais à voir vos réformes, on a bien compris que ce n’est pas du tout votre priorité.
C’est pour dénoncer cette politique contre la casse des services publics que EELV Normandie soutient cette journée de mobilisation et participera aux manifestations sur tout le territoire.