EXPORT_Région – Europe Ecologie Les Verts Normandie https://normandie.eelv.fr Mon, 18 Jul 2016 13:52:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Région Normandie – Séance plénière du 26 mai 2015 https://normandie.eelv.fr/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/ https://normandie.eelv.fr/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/#comments Thu, 26 May 2016 09:33:28 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6884 Lire la suite]]> Discours de Politique Générale

Jeudi 26 mai 2016

Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe Normandie Ecologie – EELV


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillers,

Des collectivités organisent en ce moment des projections du film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, à destination des élus. Ça a été le cas aussi à Caen la semaine dernière à l’initiative de la Chambre Régionale de l’ ESS. Peut-être certains d’entre vous y sont-ils allés ?

Record d’entrées pour un documentaire, avec plus de 1 million de spectateurs, ce film trace un chemin d’espoir pour le 21ème siècle.

A rebours des tentations de retour en arrière, vers les pires heures du 20ème siècle, la tentation du rejet, de la peur, du repli sur soi, ce film collecte les initiatives de tous ces citoyens debout qui, sans attendre, mettent en place des solutions pour vivre mieux, ensemble.

C’est à la suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100 que Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe. Et surtout, comment l’éviter !

Durant leur périple, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. Il y en a sur notre territoire !
En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

Tous, nous avons dans notre entourage des personnes malades de leur environnement, atteintes de cancer, de maladies respiratoires, de maladies cardio-vasculaires.

Tous, nous connaissons dans notre entourage des personnes malades de leur travail. Exclusion sociale due au le chômage jusqu’au burn-out, les maux du travail intoxiquent notre tissu social. Pas de travail, trop de travail, mal au travail… Comment remettre nos valeurs dans le sens de l’humain ? Comment remettre notre société debout ?

Les ressources naturelles et les ressources humaines, certes, ce n’est pas la même chose. Mais c’est un même combat ! Nous n’opposons pas la violette et l’humain.

C’est le combat de l’épuisement de tout et tous au profit de quelques intérêts financiers.

La nature donne des signaux d’alerte : perte de biodiversité, 420 millions d’oiseaux de moins en Europe en 30 ans ; selon Natureparif, L’Ile-de-France a perdu en une dizaine d’années 21% de ses oiseaux et 8% de ses espèces de papillons ; changement climatique, un record de 51°C enregistré en Inde le week-end dernier ; recul du trait de côté, inondations, coulées de boue (il y a deux semaines encore dans la Manche), l’équivalent de la surface d’un département français qui disparaît tous les 7 ans à cause de l’artificialisation de la nature. Nous empruntons la Terre à nos enfants, préservez sa beauté, messieurs, c’est pour les enfants.

Parallèlement, la nature humaine elle aussi donne des signaux d’alerte, qu’elle gronde ou qu’elle craque, la violence monte. Il est temps de sortir de notre état de sidération, de redresser nos têtes basses, de nous remettre debout.

Il est compréhensible que nous les élus, dans ce moment où l’on passe d’une civilisation à une autre, ne prenions pas la mesure de ce qui est en train de se passer. Mais nous ne pouvons pas rester sourds et aveugles. Les grandes avancées sociales ont toujours été obtenues par la rue. Ce sont les grèves de 36 qui ont obtenu les congés payés, les conventions collectives et la semaine de 40 heures. Quand il y a dix ans la jeunesse descend dans la rue, le gouvernement Villepin retire le projet de CPE. Aujourd’hui, après un mois de manifestations, le gouvernement impose sa loi travail par le 49-3.

Nos concitoyens manifestent le rejet de ce système politique, avec l’augmentation de l’abstention, qui bat son précédent record à chaque nouvelle élection.

Comment renouer avec la noblesse d’une politique qui vivrait au cœur de la cité ?

Les messages répétés sur 1 l’emploi, 2 l’emploi, 3 l’emploi qui nous bercent depuis le programme en 3 points de Louis de Funès en 1978, avec la promesse du retour d’une croissance qui ne fait que baisser depuis 55 ans, marquée par des effondrements dues aux crises pétrolières, financières, et immobilières, ne peuvent plus être perçues comme des paroles de vérité.
La croissance du PIB ne peut être le seul objectif d’une société saine.

La santé, le bien-être, le bon état de la nature, doivent être garantis. Il faut remettre l’économie à sa place : au service de la société, et non l’inverse. La nature ne peut être considérée comme purement utilitaire. Sa préservation est vitale, pour notre avenir à tous. Nous sommes passagers de la terre, il n’y a pas de Planète B.

Évaluons nos politiques à cette aune : celle de l’utilité sociale et environnementale. L’intérêt général, ce sont nos biens communs, la santé, la terre, l’air, l’eau. Les détruire dans la recherche sans fin de points de PIB est absurde et suicidaire.

Puisqu’il est aujourd’hui question de budget, mesurons nos investissements à l’aune de cette utilité publique. Préservons les terres et la nature qui nous font vivre, agissons pour la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les sols, l’alimentation.

Des politiques de prévention coûtent toujours moins cher que la réparation. Les maladies liées à l’environnement coûtent des milliards à la collectivité, 2 milliards pour la pollution de l’air, 4 milliards pour les perturbateurs endocriniens. Protégeons nos ressources.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/perturbateurs-endocriniens-une-facture-de-31-milliards-d-euros,47238

Quand la justice donne raison aux citoyens qui depuis des années se mobilisent pour préserver la qualité de leur environnement comme à Nonante le Pin, voilà qui redonne du sens, voilà qui redonne confiance !

Et quel signal donnez-vous avec une baisse de 25 % du budget de l’Environnement par rapport aux deux précédents, autorisations d’engagement et autorisations de paiement additionnés ?

Je voudrais aussi alerter sur les associations qui œuvrent a la préservation de l’environnement, avec des conséquences environnementales, sociales et touristiques très bénéfiques, qui doivent continuer d’être soutenues.
HNNE, Association d’utilité publique, fédération indépendante, par exemple, n’est plus soutenue par les départements. Encore un peu cette année, la moitié, par le département de Seine-Maritime, mais cela prendra fin en 2017.
Elle fédère pourtant de nombreuses associations dont l’utilité publique en matière de préservation du territoire et du patrimoine naturel, d’éducation, de culture et de loisirs, de connaissance du territoire, de sa géologie, de sa biodiversité, et aussi des associations locales, bien implantées sur le territoire, qui fonctionnent aussi avec l’aide des salariés de la fédération, et à de nombreux bénévoles, et qui financent enfin des actions vitales pour notre Région et sa qualité de vie.
La Région doit maintenir son soutien à HNNE, et même, devrait réfléchir à compenser les pertes subies par la suppression des subventions départementales.
Il en va de même pour le GRAPE, le CREPAN, pour ce qui est de l’ancienne Basse-Normandie, désormais le sud de la Normandie, qui sont tout aussi utiles publiquement.
Je signale également la disparition, je l’espère malencontreuse, de structure comme l’ADRESS, ou encore celle du fonds d’aide aux micro-projets de développement.

Les finances des départements sont en déficit : doit-on se donner comme priorité de les soutenir par un plan d’investissement routier ?

Investissons plus utilement dans les transports collectifs, qui réduiront nos émissions de gaz à effet de serre et serviront à la mobilité du plus grand nombre. Amplitude, fréquence, cadencement, et tarifs sont les sésames qui feront préférer les transports en commun.
Et c’est se moquer M. Le Président de nous les promettre pour le train… en 2020 !

Avec 100 millions d’euros, la métropole de Rouen met en place une ligne Nord-Sud en site propre, avec une prévision de 15.000 à 20.000 voyageurs par jour. Aidons-la à mettre en place une ligne équivalente sur les plateaux Est (une T6) : cela coûterait dix fois moins cher qu’une autoroute à péage fermé, qui n’accueillerait peut-être même pas du fait de ce péage les 15.000 à 20.000 voyageurs de la ligne Teor, en détruisant plus de 500 hectares de terres naturelles et agricoles, 136 hectares de forêt et induirait un nouvel étalement urbain, dans une île de nature préservée, la verte Normandie que nous aimons, aux portes de la ville. Nous ne mesurons pas assez la chance que nous avons. (BROCHURE TOURISME)

Réorganisons également la filière logistique pour décongestionner nos routes (où passent plus de 70% des marchandises transportées en Haute-Normandie), en relançant le fret fluvial et ferroviaire, moins émetteurs de gaz à effet de serre que les camions.

Comme chef de file pour le Climat et responsable du futur Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires, la collectivité régionale doit prioriser ses orientations, et considérer l’intérêt général au delà de notre mandat.
La mise en place d’une écotaxe régionale pour les poids lourds en transit, comme l’a proposée Chantal Jouanno pour l’Ile de France en avril dernier, génèrerait des recettes pour investir dans des infrastructures moins polluantes.

Concernant l’utilité sociale, plutôt que de ne plus payer le RSA, comme le menace M. Le Cornu dans l’Eure, alors même qu’une personne éligible sur deux renonce à faire valoir ses droits et que chaque année plus de 12 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés – par manque d’informations, par découragement devant la complexité des démarches administratives, par honte parfois, ou par manque de stabilité de leur situation – on peut essayer d’en finir avec la crise sociale et étudier la faisabilité d’un revenu de base universel, qui supprimera, de fait, toutes les prestations conditionnelles, et les coûts énormes générées par le contrôle et la chasse à la fraude.

La Région Aquitaine a lancé une étude de faisabilité sur l’expérimentation d’un revenu de base universel dans certains territoires volontaires, une expérimentation sur les conditions de sa mise en place, car c’est une réponse à la crise, dans une société qui ne connaîtra plus le plein emploi, en permettant à chacun de vivre décemment et en bonne santé, et en remettant le travail à sa juste place, un travail choisi et épanouissant, et non plus une variable d’ajustement pour réaliser des gains de points de compétitivité.

On le constate avec la crise actuelle sur le Code du travail : on voit qu’on prétend concilier la flexibilité qui permet la compétitivité des entreprises, d’une part, et la sécurisation des parcours des travailleurs d’autre part. Et on n’y arrive pas, c’est impossible ! Par contre, on peut les déconnecter, avec la mise en place d’un revenu universel d’existence.

C’est ce qui est tenté déjà en Finlande, où dès novembre 2016, chaque citoyen percevra une allocation de 800 euros par mois, sans condition de richesse, ni d’âge. D’autres pays lui emboitent le pas, comme les Pays-Bas, et une votation doit avoir lieu en Suisse en 2016.
Le revenu de base universel n’est pas une mesure anticapitaliste, ni une incitation à ne plus travailler, au contraire, il révèles les capacités des personnes libérées des pressions.

Il permettra à tous ceux qui bénéficient d’une prestation conditionnée à leur précarité, et qui refusent de quitter cette situation précaire de peur de perdre leurs aides sociales, de retourner vers une vie sociale et un travail, dans les secteurs marchand ou non marchand, même pour un temps court, sans la crainte de perdre toute ressource.

C’est une nouvelle façon d’aborder le travail en ce 21ème siècle, permettant de se réapproprier le travail, de pouvoir choisir un travail selon ses aspirations, de pouvoir réaliser un travail utile, même s’il n’est que peu rémunérateur.

On ne mesure pas en France la richesse que représente le travail bénévole, le travail formidable de ces 15 millions de bénévoles qui font vivre le million d’associations qui existent en France et qui font un travail de terrain indispensable dans les domaines humanitaires, sportifs, culturels ou environnementaux, le travail domestique gratuit, les coups de main des grands-parents, le travail gratuit des aidants familiaux des personnes dépendantes, l’aide à la garde et à l’éducation.

Nous pouvons participer à ce débat en évaluant les avantages, les coûts et les économies générées par ailleurs. Ce nouveau système a le mérite de la clarté, de la simplicité, et de l’égalité devant tous les citoyens. Comme la région Aquitaine, lançons nous, à leurs côtés, dans l’étude de sa faisabilité. Le revenu de base universel peut être l’outil d’intégration sociale que n’ont pas su être le RMI ou le RSA, sans honte, et à destination de tous, classes moyennes et au dessus, à égalité. Une paix sociale à portée de mains.

Nous pourrons, après l‘étude de faisabilité, choisir de faire, ou de ne pas faire, mais nous ne pouvons pas exclure ce débat.

http://www.20minutes.fr/bordeaux/1832155-20160422-aquitaine-limousin-poitou-charentes-revenu-base-universel-etude
https://www.senat.fr/rap/r05-016/r05-0160.html

]]>
https://normandie.eelv.fr/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/feed/ 2
ENQUETE PUBLIQUE – Contournement Est de Rouen / Liaison A28 – A13 https://normandie.eelv.fr/enquete-publique-contournement-est-de-rouen-liaison-a28-a13/ Tue, 17 May 2016 15:54:35 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6871 Lire la suite]]> ENQUÊTE PUBLIQUE – Contournement Est de Rouen / Liaison A28 – A13

Dans le cadre de l’enquête publique sur le Contournement Est de Rouen / Liaison A28-A13 qui se déroule du 12 mai au 11 juillet 2016,

Nous avons édité un document exposant nos réponses et argumentaires quant à ce projet.

Vous pouvez télécharger la plaquette ici : Plaquette EELV-ContournementEst

ainsi que la carte et les infographies extraites de ce document ici : CARTE CONTOURNEMENT EST

Véronique BEREGOVOY, Secrétaire Régionale EELV Normandie

Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe des Elu-e-s Normandie Ecologie-EELV à la Région Normandie

Cyrille MOREAU, Président du Groupe EELV à la Métropole Rouen Normandie

Maryannick DESHAYES, Conseillère communautaire à la CASE

Jean-Michel BEREGOVOY et Françoise LESCONNEC, Président-e du Groupe EELV-Décidons Rouen à la Ville de Rouen

Alexis FRAISSE, Conseiller municipal de Louviers

]]>
CP des Elu-e-s Normandie Ecologie – EELV – Reprise des TET par la Région : encore trop d’incertitudes ! https://normandie.eelv.fr/cp-des-elu-e-s-normandie-ecologie-eelv-reprise-des-tet-par-la-region-encore-trop-dincertitudes/ Fri, 29 Apr 2016 13:37:37 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6856 Lire la suite]]> Communiqué de presse

Rouen, le 29 avril 2016

Le Groupe des Elu-e-s Normandie Ecologie – EELV soutient bien entendu tous les projets qui vont dans le sens d’une amélioration des trains du quotidien.

De meilleures correspondances, des tarifs acceptables, une amplitude pour tous les usages, de 6h du matin à minuit, avec un cadencement régulier, voilà les services que les usagers du train attendent. Avec un nombre suffisant de rames bien entretenues, pour accueillir tous les voyageurs assis.

Pour cela, il faut des moyens. C’est pourquoi nous sommes très inquiets de la façon dont il a été décidé par Hervé Morin, Président de la Région Normandie, de reprendre l’intégralité de la gestion des trains TET (Trains d’Equilibre du Territoire ou Intercités), en échange d’un renouvellement du matériel à la charge de l’Etat.

Se pose également la question des relations avec le STIF (le syndicat des transports d’Ile de France) : une compensation sera-t-elle négociée pour la moitié de voyageurs d’Ile de France que les Intercités, désormais normands, transporteront sur la ligne Paris-Le Havre ?

Le coût budgétaire de cette opération reste décidément bien trop très incertain.

La réalisation de la LNPN aura un coût bien supérieur aux 800 millions d’euros sur lesquels l’Etat se serait engagé.

S’engager sur les TET en envisageant des économies sur les TER et en comptant sur les « bus Macron » est un mauvais calcul. Les cars Macron font plus concurrence aux TET qu’aux TER actuels et creuseront leur déficit !

N’oublions pas non plus que si la région devient propriétaire des nouvelles rames, elle devra aussi prévoir dans son budget leur entretien et leur amortissement en prévision de leur remplacement futur.

L’incertitude financière qui règne risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’avenir du train en Normandie : qu’en sera-t-il alors du doublement du Mantois, du financement de la nouvelle gare de Rouen, de l’avenir des trains TET Paris-Granville et Caen–Tours, de la liaison inter régionale Rouen–Amiens, sans oublier la réouverture de la ligne Rouen-Evreux et bien entendu,l’amélioration de la liaison Caen – Rouen, symbole de la réunification normande !

Pour nous écologistes, « faire préférer le train » au plus grand nombre, c’est mettre en oeuvre pour les usagers les améliorations décisives qu’ils attendent.

Cadencement, Amplitude, Correspondances, Tarifs, en seront les clés. Au-delà des questions financières, le service aux usagers doit être enfin la priorité de la Région !

Laetitia Sanchez, Présidente du Groupe des Elu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV

Groupe des Elu-e-s NORMANDIE ECOLOGIE – EELV

73 rue Martainville – 76000 Rouen

02 35 89 01 785 – elus-normandieecologie@eelv.fr

]]>
Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors – Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV https://normandie.eelv.fr/modernisation-de-la-ligne-ferroviaire-serqueux-gisors-contribution-du-groupe-des-elu-e-s-regionaux-normandie-ecologie-eelv/ Thu, 28 Apr 2016 07:27:50 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6848 Lire la suite]]> Rouen, le 25 avril 2016

Enquête publique

Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors

Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie EELV

Une enquête publique concernant le projet de modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors a débuté le 8 mars 2016 et s’achèvera le 26 avril 2016.

Dans ce cadre, le groupe des Elu-es Normandie Ecologie – EELV réaffirme son intérêt pour le développement du fret ferroviaire, ainsi que celui par voie fluviale, afin de limiter le recours au transport routier qui contribue fortement à la pollution de l’air et aux rejets de gaz à effet de serre, causes des dérèglements climatiques.

Pour mémoire, une ligne de chemin de fer bien tracée et à double voie reliait autrefois au plus court par le pays de Bray, la région parisienne et Dieppe, mais elle fut pourtant abandonnée.

Aujourd’hui, nous assistons à la remise en service de la ligne, ce qui nous incite toujours à émettre un avis favorable. L’ancienne ligne de Dieppe constituait l’axe structurant du Pays de Bray, sa réhabilitation même partielle nous apporte une part de satisfaction même si nous regrettons que cela ne concerne pas l’intégralité de la ligne.

Après le renouvellement de la voie déjà effectué, la mise en place d’une signalisation de cantonnement et l’électrification prévues, la suppression des passages à niveaux fait en ce moment l’objet d’une enquête publique.

Nos inquiétudes portent sur 2 points, l’un concernant les conséquences environnementales, et l’autre l’absence de plus-value pour le voyageur.

En terme de conséquences environnementales :

– La fermeture de 3 gros passages à niveaux et ses conséquences sur le quotidien des habitants de      Forges et de Gournay-Ferrières qui devront utiliser d’avantage leur voiture pour aller de Gournay à Ferrières, donc qui dit plus de voiture dit plus de pollution.

  • Aujourd’hui, la logistique est presque uniquement routière, les chantiers de transports combinés sont marginaux. Où peut aller le train qui part du Havre. Demain quand le fret ferroviaire redeviendra une évidence pour lutter contre le réchauffement climatique, ces investissements trouveront tous leur sens.
  • L’impact écologique des nouveaux axes routiers créés en complément : l’emprise agricole est forte, des zones Natura 2000 vont être impactées, et enfin la qualité de l’eau de l’Epte est menacée.

En terme de transport de voyageurs :

Nous devrions pouvoir compter sur la remise en circulation de TER sur ce secteur délaissé, de Gisors à Rouen, via Gournay et Serqueux. La finalité revendiquée, c’est le fret ferroviaire et plus précisément le combiné originaire du port du Havre. La conséquence accessoire, c’est la remise en circulation de TER.

Or, les voyageurs sont de nouveau les victimes d’un service minimum : deux points d’arrêts seulement subsistent sur les six gares d’origine.

Les fondamentaux d’un bon service (amplitude, cadencement, correspondances) ne  sont pas respectés. L’usager attend autre chose, ce n’est pas ainsi qu’on fera « préférer le train ».

 

Pour le Groupe Normandie Ecologie – EELV

Laetitia Sanchez, Présidente de Groupe

]]>
Liaison A28-A13 – Les élu-e-s Normandie Ecologie s’adressent à Hervé Morin https://normandie.eelv.fr/liaison-a28-a13-notre-courrier-a-herve-morin-president-de-la-region-normandie/ Mon, 25 Apr 2016 07:20:28 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6829 Lire la suite]]>
St-Adrien_CH
Rouen, le 22 avril 2016

 

Monsieur le Président,

 

L’enquête publique sur la liaison A28-A13 – dite « Contournement Est de Rouen – va se dérouler du 12 mai au 12 juillet 2016, et portera sur un projet « d’infrastructure autoroutière à péage ».

 

Il nous semble nécessaire que ce point soit inscrit à l’ordre du jour de notre prochaine Assemblée Plénière des 26 et 27 mai 2016.
Au moment où nous aborderons la question du budget régional, ce sujet à 1 milliard d’euros mérite un débat régional politique et financier.
Les Avis récemment déposés par l’Autorité Environnementale et le Commissariat général à l’Investissement doivent porter la Région, partenaire co-financeur, à reconsidérer l’utilité et la faisabilité de ce projet.
Cette nouvelle infrastructure aurait pour conséquences un trafic accru, favorisant l’urbanisation à l’Est de l’agglomération rouennaise, la destruction de plusieurs hectares de milieux naturels, agricoles et forestiers, ainsi que de paysages remarquables, et la probable pollution des nappes phréatiques et eaux souterraines. Ces impacts environnementaux seraient contraires aux orientations locales, régionales et nationales de réduction des gaz à effet de serre et de lutte contre l’étalement urbain.
Aussi, l’étude socio-économique alerte sur les coûts des ouvrages d’une telle infrastructure, craignant une explosion de la dépense. Financé sur fonds publics par les contribuables, un tel risque financier oblitérerait des projets d’intérêt général plus durables, et empêcherait tout investissement de proximité pour les administrés.
Les habitants eux paieront 3 fois : comme contribuables, comme usagers, et comme habitants, en terme de perte de territoire, de santé, et de qualité de vie.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos meilleurs sentiments écologistes.
Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe Normandie Ecologie – EELV
A lire également :
Le courrier qu’Eva SAS, Députée de l’Essone a adressé à Nicole KLEIN, Préfète de Normandie.
Courrier disponible ICI
]]>
SNCF : « Faire préférer le train », c’est garantir la liberté de se déplacer https://normandie.eelv.fr/sncf-faire-preferer-le-train-cest-garantir-la-liberte-de-se-deplacer/ Thu, 07 Apr 2016 12:07:09 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6822 Lire la suite]]> SNCF : « Faire préférer le train », c’est garantir la liberté de se déplacer

Depuis le 31 mars, la SNCF a introduit sur les Trains d’aménagement du Territoire normands la possibilité de réserver sans affichage des places réservées.

Cette curieuse nouveauté va immanquablement provoquer des conflits entre voyageurs avec et sans réservation !

En introduisant la « garantie de place assise », c’est, à terme, la réservation obligatoire qu’introduit la SNCF pour les usagers. Or, Il a été observé que la réservation obligatoire fait baisser le nombre d’usagers : en effet cette pratique, qui va à l’encontre de l’ objectif de remplir les trains insuffisamment chargés, a pour conséquence au contraire de réduire la fréquentation des trains les plus fréquentés.

Calqué sur le modèle aéroportuaire et le TGV, ce nouveau management de la SNCF vise sans doute des gains financiers, mais il ne répond ni aux engagements de réduction des gaz à effet de serre de la COP21, ni aux attentes des usagers des transports.

Pour faire préférer le train, ce qui est attendu par les usagers, c’est la liberté de se déplacer de ville en ville, avec une amplitude horaire et sans creux de 6h à minuit, de meilleures correspondances, à des tarifs lisibles et attrayants.

Laetitia Sanchez, Présidente du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV

]]>
Nonant-le-Pin : les écologistes soutiennent les opposants et demandent à l’Etat doit de sanctionner GDE https://normandie.eelv.fr/nonant-le-pin-les-ecologistes-soutiennent-les-opposants-et-demandent-a-letat-doit-de-sanctionner-gde/ Thu, 31 Mar 2016 11:44:53 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6803 Lire la suite]]> Nonant-le-Pin : les écologistes soutiennent les opposants et demandent à l’Etat doit de sanctionner GDE

A quelques jours d’intervalle, le Conseil d’Etat et la cour de cassation, ont rendu des décisions défavorables à GDE, l’exploitant de la décharge de Nonant-le-Pin.

C’est une très bonne nouvelle pour tous les opposants à ce projet, dont les écologistes, qui ont toujours soutenu ce combat juste pour la préservation d’un territoire exceptionnel.

Ces décisions interviennent alors qu’en septembre dernier, Ségolène Royal avait demandé à la préfecture de l’Orne de prendre un arrêté d’urgence pour interdire le dépôt de déchets, en raison de malfaçons sur la décharge. Cet arrêté, publié le 25 octobre 2015 mettait en demeure l’entreprise de faire des travaux de remise en conformité du site. Or GDE n’a pas été capable de réaliser dans les délais et selon les règles les dits travaux.

Ce vendredi 1er avril, les opposants au projet manifestent devant la préfecture d’Alençon pour demander à la préfète de l’Orne d’appliquer la réglementation et donc les sanctions prévues par la loi à l’encontre de GDE, qui n’a pas respecté cette mise en demeure.

Depuis le début de cette affaire, les opposants au projet, simples citoyens, ont mené une rude bataille administrative contre une entreprise arrogante faisant fi de la réglementation. Aujourd’hui, il est temps que l’Etat joue son rôle et prenne le relai.

Les écologistes se joignent donc aux opposants pour demander à Mme la Préfète d’appliquer les sanctions administratives prévues par la réglementation.

Karima Delli, députée européenne EELV du Nord-Ouest

Véronique Beregovoy, secrétaire régionale EELV Normandie

Guillaume Hedouin, co-secrétaire régional EELV Normandie

]]>
RÉGION NORMANDIE – ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE du 24 mars 2016 – MAEC / Agriculture biologique 🗺 https://normandie.eelv.fr/region-normandie-assemblee-pleniere-du-24-mars-2016-maec-agriculture-biologique/ Thu, 24 Mar 2016 15:06:59 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6778 Lire la suite]]>

logo2REGION NORMANDIE – ASSEMBLEE PLENIERE du 24 mars 2016

Rapport 12 – MAEC / Agriculture biologique.

Intervention de Claude Taleb

Cet avis sur les MAEC et sur les mesures de soutien à l’agriculture biologique concernent deux des principaux leviers d’action publique dont nous disposons au niveau régional à l’appui de la transition agro-écologique progressive de notre production agricole.

A en juger à la lecture des OB comme de ce rapport ou du précédent concernant les « chantiers pour la refonte de la politique agricole », cette orientation de fond n’est pas remise en question.

C’est une bonne chose. Il faut souligner que cette évolution rencontre l’adhésion d’un nombre croissant de professionnels et n’est pas loin d ‘être plébiscitée par des consommateurs de plus en plus avertis de ces sujets et de plus en plus soucieux d’accéder à une offre alimentaire de qualité, aussi bonne pour les papilles que pour la santé avec l’exigence qu’elle soit issue des productions locales.

Je l’ai dit en commission, nous approuvons les choix qui sont proposés dans la partie de ce rapport qui concerne les MAEC.

Le nombre de dossiers fait mentir les pessimistes ou les Cassandres qui , il y a un an encore, pronostiquaient l’échec. Il est en hausse dans les 2 ex régions, très spectaculairement en ex BN du fait du report massif vers les MAEC de centaines d’agriculteurs privés de l’ancienne PHAE (prime à l’herbe agro-environnementale), et cela fait exploser .. la prévision budgétaire.

Dans ce contexte, on ne peut que soutenir votre volonté de d’abord dégager des ressources nouvelles, puis de plafonner les montants et surtout de prioriser, ainsi que cela est préconisé, les niveaux d’engagements environnementaux les plus exigeants.
Il faut le rappeler, les MAEC ne sont pas un simple revenu complémentaire qui devrait être garanti au plus grand nombre : elles sont là pour accompagner contractuellement les efforts des agriculteurs qui font évoluer leurs systèmes vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, plus économes de ressources.

La volonté exprimée d’apporter un soutien appuyé à l’agriculture biologique, dans la continuité des deux ex régions est également positive.

Ce choix est tout particulièrement pertinent dans le contexte des difficultés qui affectent durement notre région d’élevage.
De multiples témoignages ou reportages médiatisés ont montré ces dernières semaines l’intérêt croissant pour la bio des consommateurs et des paysans. Ceux ci y trouvent l’une des solutions les plus opérationnelles pour consolider ou sauver leurs systèmes.

Ces impressions sont confortées ici par les données dont nous disposons : selon l’agence bio chargée par l’Etat du tableau de bord de suivi de l’agriculture bio,

  •  En ex BN, où on a passé fin 2015 le cap des 1000 agriculteurs bios, 120 paysans ont opéré en 2015 leur conversion, et, en 2016, au rythme actuel, on mise sur 150. Les demandes d’information d’agriculteurs conventionnels sont quotidiennes et il faut aujourd’hui 2 mois de délais pour disposer d’un accompagnement.
  • Et l’ex HN, de tradition beaucoup moins bio-friendly, n’est pas en reste ! il y avait 221 agriculteurs bio fin décembre 2015 mais 25 nouveaux en conversions fin février, pour les seuls 2 premiers mois de l’année.A ce rythme on peut désormais espérer atteindre l’objectif de doubler le nombre d’exploitations et les surfaces en bio d’ici 2017, conformément à l’objectif « Ambition bio » proposé par l’Etat en

2013/2014 et auquel nous avions souscrit non sans un certain scepticisme..

Dans cette situation, je crois que le message à la profession sur lequel nous devons nous accorder est celui d’un engagement fort à créer l’ecosystème favorable à l’essor de la bio et à soutenir les actions qui sont mises en œuvre afin d’accompagner les parcours techniques et économiques de tous les agriculteurs normands qui s’engagent et s’engageront dans cette voie.

C’est pourquoi je vous propose un petit amendement …. renvoyant aux échanges et aux chantiers annoncés les décisions concernant la prolongation ou non, totale ou partielle, de l’aide au maintien au delà de l’engagement de cinq ans.

Il ne s ‘agit pas de nier la difficulté des gestionnaires des fonds feader.
Il s’agit de privilégier l’objectif que la future marque normandie s’appuie sur toutes nos productions d’excellence dont la bio.

Les montants en question sont moindres que ceux qui manquent pour les MAEC.
Je me permets de surcroît de souligner que les contreparties du feader, en matière de soutien à la bio, sont apportées par l’Etat qui nous a engagés sur des objectifs de doublement et même de triplement (en HN) de la SAU. Ce qui ne signifie qu’il faille lui renvoyer la patate chaude mais plutôt que les solutions doivent pouvoir émerger d’une revoyure et d’une mobilisation communes !

Lecture de l’amendement

]]>
RÉGION NORMANDIE – ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE du 24 mars 2016 – Fermes pilotes hydroliennes 🗺 https://normandie.eelv.fr/region-normandie-assemblee-pleniere-du-24-mars-2016-fermes-pilotes-hydroliennes/ Thu, 24 Mar 2016 15:05:54 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6783 Lire la suite]]> IMG_20160324_180348RÉGION NORMANDIE – ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE du 24 mars 2016

Projet d’implantation de Fermes pilotes hydroliennes dans le Raz Blanchard

Intervention de Caroline Amiel

Monsieur le Président, Mesdames & Messieurs les conseillers régionaux
Comme soulignée dans la délibération qui nous est proposée, la Normandie possède tous les atouts pour devenir leader dans le développement des énergies marines renouvelables… ses kilomètres de côtes, ses courants spécifiques, ses aménagements déjà engagés dans les ports de Cherbourg notamment et l’implication massive de plusieurs de ses équipes de recherche. C’est bien, nous nous en réjouissons.

Deux projets de fermes pilotes hydroliennes sont donc bien avancés qui devraient voir le jour dans les mois à venir après un long travail de préparation, de concertation, de premiers travaux d’expertise.
Nous voulons simplement attirer votre attention sur le fait que ces travaux amont ne constituent pas un blanc-seing au top départ de n’importe quel futur projet hydrolien sur nos cotes.
Vous le soulignez dans le dossier qui nous est présenté, plusieurs  projets de recherches sont en cours. L’un porte sur le stockage de l’électricité produite, celle-ci sera continue, régulière contrairement aux éoliennes, et on peut s’en réjouir, comme s’interroger sur son devenir. Car nous ne voulons pas d’une nouvelle THT sur le territoire du Cotentin déjà bien trop impacté par la première … il faudra donc trouver des solutions acceptables pour le stockage ou la transformation de cette énergie.
Le second projet de recherche visera si j’ai bien compris à mesurer les impacts physiques sur les fonds, le matériel, dans un contexte tout à fait extrême, celui du Raz Blanchard. Vous évoquez aussi des études d’impacts sur la faune autochtone, ce qui est bien la moindre des choses. Tous ces  projets de recherche n’ont pas encore rendus leurs conclusions. Il conviendra de tirer toutes les conséquences de leurs résultats, Et de ne pas passer outre un abandon ou une révision du projet à la baisse si les impacts environnementaux s’avéraient plus importants qu’estimés à ce jour.

Car il s’agit de ne pas se tromper, la région se positionne avec ces projets à la pointe d’une nouvelle filière énergétique renouvelable qui avec les 2 autres piliers que sont les économies d’énergie et la rénovation de l’habitat, permettront à notre région d’entrer dans une phase décisive de la transition énergétique que les écologistes appellent de leurs vœux. Cette transition serait source de développement économique permettant  à terme de prendre le relais de la filière nucléaire dont les risques et les coûts sont aujourd’hui reconnus comme inacceptables.

Tout au long de l’exploitation de ces fermes pilotes nous exigerons une évaluation régulière des impacts environnementaux et sociaux en lien étroit avec les populations qui devront continuer à être associées au projet. Je pense notamment aux professionnels de la pêche impactés par la zone de raccordement et la zone d’exploitation qui sera régulièrement  chahutée puisque les opérations de maintenance seront nécessaires selon les sources tous les 2 ou 5 ans.
Vous l’aurez compris, Pour les énergies renouvelables, les écologistes veulent le meilleur, nous n’avons pas droit à l’erreur … et pour nous, vous le savez « le meilleur » ne se mesure pas forcément en terme de rendement ou de retour sur investissement. Les meilleurs systèmes d’EMR, seront ceux qui auront été les mieux évalués et qui présenterons les plus faibles impacts pour l’environnement et les populations riveraines.
C’est dans cet état d’esprit que nous voterons la délibération proposée pour ces projets de fermes pilotes que nous suivrons avec vigilance et grand intérêt !

]]>
REGION NORMANDIE – ASSEMBLEE PLENIERE du 24 mars 2016 – Création de l’Agence de Développement pour la Normandie 🗺 https://normandie.eelv.fr/region-normandie-assemblee-pleniere-du-24-mars-2016-creation-de-lagence-de-developpement-pour-la-normandie/ Thu, 24 Mar 2016 12:54:38 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6775 Lire la suite]]>

IMG_20160324_122004RÉGION NORMANDIE – ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE du 24 mars 2016

Création de l’Agence de Développement pour la Normandie

Intervention de Claude Taleb

La création de cette agence était sinon le principal, l’un des principaux engagements de votre campagne, il ne s’agit donc pas de contester le principe de sa création mais plutôt d’en questionner les modalités et les priorités.

+ La collectivité régionale est désormais dotée de compétences renforcées en faveur du dévpt de l’économie régionale et de l’emploi, il lui appartient aux termes de la loi de piloter d’ici la fin de 2016 l’élaboration collective du SRDEEI dont elle sera ensuite la garante. L’agence, dans ce cadre, apparaît comme pouvant devenir, au même titre que les aides, un outil au service de la stratégie cqui sera définie d’ici la fin de l’année. D’ou ma première question :

Ne met on pas la charrue avant les bœufs en créant l’agence avant même d’avoir défini la stratégie ?

+ un flou supplémentaire est de surcroît introduit par la rédaction de la délibération puisque l’agence y est présentée comme relais opérationnel de la stratégie régionale et plus loin se voit assigner de « proposer la stratégie la plus optimale de dev eco » ??

N’arrive t’on pas là, me semble t’il, en plein paradoxe de l’œuf et de la poule ?

Pour les écologistes, la mobilisation d’outils et de financements publics en faveur de l’économie doit obéir à des objectifs d’intérêt général. C’est pourquoi l’agence comme les aides doivent concourir à la mise en ouvre de la stratégie définie par la collectivité et non s’y substituer et ne pas non plus être délégués ou plutôt sous-traités à une partie des entreprises appelées à en être les bénéficiaires.

En effet, les maux des modèles économiques et industriels qui dominent dans notre région depuis des lustres sont connus : des modèles productifs ultra carbonés et consommateurs d’espaces, des groupes dont la santé est très dépendante des aléas de la mondialisation économique, des emplois plutôt moins qualifiés, moins payés, plus précaires.

L’enjeu qui devrait nous réunir c’est celui de l’émergence et de l’accompagnement des activités et des emplois de l’avenir. Celles et ceux qui permettent d’apporter le soin qu’ils méritent tout à la fois à nos concitoyens et à nos territoires.

Plutôt que d’arroser là ou c’est mouillé, et reconduire ad vitam aeternam nos soutiens aux grandes filières et aux grandes entreprises qui sont récurremment aidées et d’ailleurs déjà les mieux outillées pour « chasser » les aides, nous souhaiterions que la future stratégie de développement économique de la Normandie soit aussi une stratégie de relocalisation qui mise sur deux piliers principaux :

– l’économie de proximité : avec les TPE et PME régionales, avec les artisans, avec les entrepreneurs technologiquement et socialement innovants qu’on retrouve de plus en plus nombreux dans l’économie sociale et solidaire, l’économie créative et culturelle, les start-up du numérique, le tourisme… et qui ont en commun de chercher à créer des activités qui font sens et se développent en mode collaboratif.

– le deuxième pilier est bien entendu celui de l’économie verte, de la transition écologique et énergétique. Presque tout reste à faire dans cette région pour sortir des énergies de la préhistoire et bénéficier des retombées et des emplois d’un investissement massif dans l’éco-construction, la sobriété énergétique, les renouvelables…

J’ai conscience que la totalité de cette assemblée n’est pas acquise à ces propositions. Il me semble quand même que la méthode proposée vous permettrait d’éclairer l’assemblée et les observateurs et dire

  •  si oui ou non votre majorité entend s’engager auprès des acteurs de l’économie de proximité ou se limiter à appuyer les stratégies des grands groupes ou des acteurs à fort potentiel de croissance ?
  •  si oui ou non vous entendez éco et socio conditionner nos aides économiques afin de livrer à l’agence une feuille de route lisible qui nous permette d’espérer qu’elle sera en mesure d’apporter un vrai plus à la création d’emplois qualifiés dans notre région ?A défaut de réponses convaincantes sur ces points, vous n’aurez pas notre soutien sur cette délibération
]]>