Ce vendredi, la commission nationale d’aménagement cinématographique a logiquement refusé l’installation du multiplexe de 12 salles et 2300 places, dans la continuité de la commission départementale, de la Direction régionale des affaires culturelles et du vote de l’exécutif métropolitain le 13 décembre 2019, à 22 voix contre et 9 pour.
« Ce mandat de Christophe Ferrari commence bien mal du point de vue de sa pratique du pouvoir et de sa défense du collectif. Quand il a demandé un vote indicatif à son exécutif en décembre dernier, la majorité s’est exprimée clairement contre » dénonce Anne Tourmen, co-secrétaire d’EELV Métropole de Grenoble. « Il est donc très surprenant de voir le président prendre unilatéralement l’initiative d’aller défendre devant la commission nationale cet équipement néfaste pour le tissu métropolitain des salles de cinéma au mépris de l’intérêt général. Nous remercions par ailleurs Jacques Richer, président de l’ACRIRA qui est venu défendre la cause des petites salles art et essai devant la commission. Lucille Lheureux, maire-adjointe grenobloise aux Culture[s], a également fait le déplacement pour rappeler le danger que ferait peser l’installation du multiplexe sur la santé des salles de l’agglomération (comme le cinéma municipal d’art et essai Mon Ciné, situé à quelques centaine de mètres) encore en grande difficulté du fait du Covid, et également de rappeler le vote de l’exécutif métropolitain. »
L’équilibre général du projet Neyrpic menacé ? Ce projet de multiplexe était dans la droite ligne du projet de centre commercial Neyrpic : surdimensionné, favorisant toutes les formes de concurrences entre les communes, et laissant tous les choix politiques (commerciaux, culturels) au privé. »Ce coup d’arrêt à un élément essentiel du projet de centre commercial Neyrpic, qui posait déjà grandement question quant à son utilité doit nous amener à réévaluer collectivement l’ensemble du projet avant qu’il ne soit plus possible de revenir en arrière. Pourquoi pas installer un grand équipement public, ou y implanter le futur siège de la Métropole ? Nous souhaitons qu’un débat citoyen se pose enfin à l’échelle métropolitaine ».
EELV Métropole de Grenoble