Voici la position cadre des Ecologistes – EELV métropole de Grenoble :

Alors que l’enquête publique sur le métrocâble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux via la Presqu’île de Grenoble vient de débuter, Les Ecologistes – EELV Métropole de Grenoble questionnent la priorité donnée à ce projet et sa pertinence dans le schéma global des mobilités compte tenu des conditions actuelles. 

Le métrocâble est un projet qui devait s’inscrire en cohérence avec plusieurs autres projets structurants inscrits dans le PDU voté en 2019 (Plan de Déplacements Urbain). Or, aujourd’hui, sa pertinence est remise en question par la modification du contexte des projets de mobilités sur l’agglomération. Les Ecologistes – EELV considèrent que, dans ce contexte, il ne pourra pas répondre aux problématiques quotidiennes des habitants et habitantes des communes concernées :

• Sur la commune de Sassenage, l’extension du tram pour limiter le trafic routier saturé, attendue depuis de longues années est repoussée et l’accès au tram (La Poya) sera éloigné de 200m avec le déplacement du PEM (pole d’échange multimodal). La saturation du trafic routier dans cette commune est aujourd’hui un problème majeur qui ne sera pas résolu avec le métrocâble ; 
• Le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation) a déclaré inconstructible la zone Sassenageoise des « Portes du Vercors » et par conséquent cela aura une répercussion significative sur la fréquentation espérée initialement, qui sert toujours de référence actuellement ;
• Le maillage tram permettant la création de nouvelles lignes sur le réseau actuel, et permettant, entre autres, de mieux desservir Saint-Egrève et Saint-Martin-le-Vinoux est abandonné
• Le Bus à Haut Niveau de Service en site propre Montbonnot – Grenoble via Meylan peine à trouver un atterrissage en site propre tout le long du trajet et son prolongement au-delà de Jean Macé est remis en question par le SMMAG ;
• Le projet de tram-train Vizille – Grenoble (dit RER à la grenobloise) est aujourd’hui au point mort alors que la demande est forte de désenclaver le sud de l’agglomération, parent pauvre des mobilités douces du territoire.
• La forte inflation actuelle impacte significativement le budget prévisionnel (plus de 80M€) du projet qui n’a pas été réévalué depuis ces 3 dernières années.

Dans ce contexte, le métrocâble ne peut pas être l’unique investissement du mandat et servir d’alibi pour l’arrêt ou le report de ces autres projets portés par le PDU. 

Les câbles valléens ont d’incontestables avantages en termes de maillage territorial. Ils permettent de franchir des obstacles tels que des rivières, des autoroutes, des voies ferrées par exemple. C’est pourquoi ce projet avait été soutenu par les écologistes dans le mandat précédent, dans le cadre d’un plan global permettant de renforcer les mobilités sur l’ensemble de l’agglomération. Aujourd’hui, ce projet nous semble déconnecté des priorités du territoire, et nous nous inquiétons qu’il devienne un totem de la politique des mobilités, au détriment de l’intérêt général des métropolitain-es.

Les enjeux actuels sont pourtant nombreux et plusieurs réalisations apporteraient de vrais progrès pour de nombreux habitant-es de la métropole :

• Prolongement de la ligne A vers le Nord et de la ligne E vers Pont-de-Claix,
• Maillage du tram D jusqu’à la gare de Grenoble,
• Lancement du RER métropolitain,
• Renforcement des liaisons vers le Grésivaudan et le Voironnais
• Et bien sûr la mise en place des gratuités des transports en commun sur l’agglomération (gratuité les week-end, jeunes, précaires…)

L’enquête publique en cours apportera sans doute des éléments importants pour réévaluer l’intérêt d’un tel projet sur le territoire.

Nous encourageons chacun et chacune à participer à l’enquête ouverte du 06/11/2023 au 21/12/2023 : https://www.registre-numerique.fr/liaisonparcable/deposer-son-observation 

Les collectifs Grenoble Citoyenne, celui pour la gratuité des transports publics dans l’agglomération grenobloise ainsi que l’association Alternatiba Grenoble proposent une réunion publique « la gratuité des transports en commun c’est possible et c’est urgent ! Dans l’agglomération grenobloise, c’est pour quand ?« 
Avec comme invité.es :
– Thibaut Vigouroux, chargé de mission gratuité des transports publics, Montpellier métropole
– Julie Calnibalosky, observatoire des villes du transport gratuit, a mené une étude sur Dunkerque
– Cyril Cineux, adjoint aux transports, vice-président de l’agglomération de Clermot-Ferrand

Gratuité totale, gratuité partielle, pour ou contre, cette réunion sera l’occasion de faire le point sur le sujet.

Ainsi, prendre le train est devenu un acte militant.

Que ce soit pour voyager en Europe durant ses vacances ou pour les trajets du quotidien, les transports ferroviaires ne font pas rêver. Sans occulter l’existence de cartes de réduction et d’abonnements pris en charge par l’employeur dans le cadre de conventions de mobilité durable, il n’en reste pas moins que le transport ferroviaire reste cher pour l’usager.

C’est aussi et surtout, un mode de transport délaissé des politiques publiques françaises.
En 2018, un article du Monde indiquait, à la suite de la publication d’un rapport de la Cour des comptes sur le coût du ferroviaire pour les contribuables, que les frais engendrés par le transport ferroviaire de voyageurs était moins important que celui engendré par la seule gestion des accidents de la route.

A l’approche des Jeux Olympiques de 2024, nous sommes presque assuré.e.s de voir débarquer des taxis volants dans les rues de Paris mais pour ce qui est d’arriver à l’heure par le train de 6h22 à Lyon-Part-Dieu sans hypothéquer son appartement, il faudra attendre encore un peu.

Alice MOLLON, adhérente EELV Rive Gauche – Vercors, élue municipale à Seyssinet-Pariset

Crédit photo : Florian Pépellin, CC BY-SA 3.0 https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0, via Wikimedia Commons

C’est aussi le fer de lance d’une politique écologique locale réussie. Le PDU de la métropole Grenobloise, créé en 2019, a connu de nombreuses évolutions.

Avec la participation d’Alternatiba Grenoble, de Parlons-Y-Vélo et du Collectif pour la gratuité des transports en commun.

Avec la participation des éluEs métro :

• Margot Belair, maire adjointe de Grenoble et élue au SMMAG
• Florent Cholat, maire de Champagnier et élu au SMMAG
• Laurent Amadieu, maire de Saint Egreve et conseiller métro et
• Yann Mongaburu, conseiller métro et élu au SMMAG

En espérant vous y voir nombreux·ses,

Entrée 1 rue Conrad-Kilian à Saint-Martin-le-Vinoux, 1er étage
Transports : ?Ligne E – arrêt SMLV Hôtel-de-Ville (250 m) et ? lignes 55, 56 arrêt Conrad-Kilian.

A cette occasion, M. Laval a enfin fourni des chiffres de fréquentation des ponts Vercors et Esclangon. Aux heures de pointe, d’après M. Laval, 350 cyclistes et 1400 automobilistes empruntent ces ponts. Rappelons que le pont du Vercors constitue aujourd’hui un échangeur autoroutier et une zone de chantier. Il n’est pas sécurisé pour les déplacements cyclables.

Les cyclistes représentent donc déjà 20 % du trafic sur ces ponts, alors qu’ils ne sont pas aménagés et potentiellement dangereux. Il semble tout à fait raisonnable de réserver une partie de la voirie (une voie, soit 25%) à ces déplacements. Et ce d’autant plus que la sécurisation de la traversée entraînera une hausse du trafic cycliste, et donc une réduction des bouchons automobiles.
Par ailleurs, il est indispensable que la réflexion sur les aménagements définitifs, basée sur les
études incluant les 3 ponts sur le Drac, soit lancée et partagée avec les collectivités, les associations d’usagers et les habitant-e-s. Un axe aux normes Chronovélo doit permettre de connecter la Rive Gauche du Drac à Grenoble et au delà au reste de la Métropole.
Dans l’urgence des travaux actuels sur l’A480 et le Pont du Vercors, EELV Métropole de Grenoble demande au SMMAG et à Grenoble Alpes Métropole :

• de sécuriser sans délai la traversée du Drac pour les cyclistes, en prolongeant la Tempovélo en
  place à Fontaine,
• de travailler avec la ville de Grenoble pour sa bonne connexion au reste du réseau cyclable.

Ce lundi 10 mai, les quais de l’Isère étaient à nouveau le lieu de tous les dangers. Une voiture, dont on peut douter que son conducteur respectait la limitation de vitesse à 30km/h, s’est retrouvée sur le toit. Si, par chance, seuls deux blessés légers sont à déplorer, c’est une nouvelle illustration de la dangerosité de cette zone, la rive gauche de l’Isère sur le quai Claude Brosse que nous,EELV métropole de Grenoble, comme les associations d’habitantEs et d’usagerEs, dénonçons depuis longtemps.
Vitesse excessive, zones de circulation non sécurisée pour les piétons et les cyclistes, les causes potentielles d’accident sont multiples.

Depuis 7 ans la municipalité grenobloise souhaite développer les infrastructures vélos pour permettre le déplacement par tous les modes de transports (voitures, vélo, piétons) sur des itinéraires séparés. Rappelons qu’en novembre dernier la première action du nouveau président du SMMAG, Sylvain Laval, a été de démonter en catimini la Tempovélo des quais. Depuis plusieurs mois, les associations et les municipalités demandent des études chiffrées de la fréquentation de cette Tempovélo.

Combien d’accidents, combien de blessés, de morts seront encore à subir pour que les usagerEs disposent enfin sur Grenoble d’un réseau dense, sûr et complet d’itinéraires cyclables, piéton et TC ?

EELV Métropole de Grenoble demande au Président du SMMAG et Vice-Président chargé de l’espace public, de la voirie, des infrastructures cyclables et des mobilités douces, M. Sylvain Laval, plus que des mots : des aménagements piéton / vélo sécurisés sur les quais … et partout où nécessaire en lien avec les communes concernées.