Conférence-débat sur la bataille de l’eau : l’eau est notre bien à tous, battons-nous pour qu’elle reste publique et propre à la consommation. Ne laissons pas polluer nos rivières, nos champs, nos jardins. La politique de l’eau doit changer.
Après une introduction de Raymond Avrillier (ADES), diffusion des films Les PFAS, polluants éternels et Tout le monde s’en fout : l’eau puis débat animé par Camille Montmasson (élue écologiste d’opposition à Fontaine) avec les collectifs « Eau, bien commun Vercors » et STopmicro38. Les échanges seront suivis d’un pot convivial.

Entrée libre et gratuite, ouvert à toutes et à tous

Diffusion du film Dark Water puis débat avec les député.es Cyrielle Chatelain (2ème circo de l’Isère et présidente du groupe Ecologistes à l’Assemblée Nationale), Jérémie Iordanoff (5ème circo de l’Isère) et Nicolas Thierry (député de la Gironde).

Entrée libre et gratuite, ouvert à toutes et à tous

Voici la position cadre des Ecologistes – EELV métropole de Grenoble :

Alors que l’enquête publique sur le métrocâble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux via la Presqu’île de Grenoble vient de débuter, Les Ecologistes – EELV Métropole de Grenoble questionnent la priorité donnée à ce projet et sa pertinence dans le schéma global des mobilités compte tenu des conditions actuelles. 

Le métrocâble est un projet qui devait s’inscrire en cohérence avec plusieurs autres projets structurants inscrits dans le PDU voté en 2019 (Plan de Déplacements Urbain). Or, aujourd’hui, sa pertinence est remise en question par la modification du contexte des projets de mobilités sur l’agglomération. Les Ecologistes – EELV considèrent que, dans ce contexte, il ne pourra pas répondre aux problématiques quotidiennes des habitants et habitantes des communes concernées :

• Sur la commune de Sassenage, l’extension du tram pour limiter le trafic routier saturé, attendue depuis de longues années est repoussée et l’accès au tram (La Poya) sera éloigné de 200m avec le déplacement du PEM (pole d’échange multimodal). La saturation du trafic routier dans cette commune est aujourd’hui un problème majeur qui ne sera pas résolu avec le métrocâble ; 
• Le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondation) a déclaré inconstructible la zone Sassenageoise des « Portes du Vercors » et par conséquent cela aura une répercussion significative sur la fréquentation espérée initialement, qui sert toujours de référence actuellement ;
• Le maillage tram permettant la création de nouvelles lignes sur le réseau actuel, et permettant, entre autres, de mieux desservir Saint-Egrève et Saint-Martin-le-Vinoux est abandonné
• Le Bus à Haut Niveau de Service en site propre Montbonnot – Grenoble via Meylan peine à trouver un atterrissage en site propre tout le long du trajet et son prolongement au-delà de Jean Macé est remis en question par le SMMAG ;
• Le projet de tram-train Vizille – Grenoble (dit RER à la grenobloise) est aujourd’hui au point mort alors que la demande est forte de désenclaver le sud de l’agglomération, parent pauvre des mobilités douces du territoire.
• La forte inflation actuelle impacte significativement le budget prévisionnel (plus de 80M€) du projet qui n’a pas été réévalué depuis ces 3 dernières années.

Dans ce contexte, le métrocâble ne peut pas être l’unique investissement du mandat et servir d’alibi pour l’arrêt ou le report de ces autres projets portés par le PDU. 

Les câbles valléens ont d’incontestables avantages en termes de maillage territorial. Ils permettent de franchir des obstacles tels que des rivières, des autoroutes, des voies ferrées par exemple. C’est pourquoi ce projet avait été soutenu par les écologistes dans le mandat précédent, dans le cadre d’un plan global permettant de renforcer les mobilités sur l’ensemble de l’agglomération. Aujourd’hui, ce projet nous semble déconnecté des priorités du territoire, et nous nous inquiétons qu’il devienne un totem de la politique des mobilités, au détriment de l’intérêt général des métropolitain-es.

Les enjeux actuels sont pourtant nombreux et plusieurs réalisations apporteraient de vrais progrès pour de nombreux habitant-es de la métropole :

• Prolongement de la ligne A vers le Nord et de la ligne E vers Pont-de-Claix,
• Maillage du tram D jusqu’à la gare de Grenoble,
• Lancement du RER métropolitain,
• Renforcement des liaisons vers le Grésivaudan et le Voironnais
• Et bien sûr la mise en place des gratuités des transports en commun sur l’agglomération (gratuité les week-end, jeunes, précaires…)

L’enquête publique en cours apportera sans doute des éléments importants pour réévaluer l’intérêt d’un tel projet sur le territoire.

Nous encourageons chacun et chacune à participer à l’enquête ouverte du 06/11/2023 au 21/12/2023 : https://www.registre-numerique.fr/liaisonparcable/deposer-son-observation 

Une période de sécheresse intense a vu plusieurs incendies d’ampleur parcourir notre département et a entraîné des restrictions majeures d’accès aux forêts et aux massifs. Pour les particuliers, la consommation d’eau a été restreinte pendant de nombreuses semaines en particulier pour l’arrosage. Les agriculteurs et les maraîchers ont dû aussi limiter leur consommation.

Depuis le printemps 2022 les alertes sur la disponibilité de l’eau ont entraîné des restrictions d’usage pour les particuliers comme pour les agriculteurs, jusqu’à atteindre un niveau de crise maximal en août. Au début du printemps 2023, la majorité du département était encore en situation de vigilance sécheresse et quelques territoires en niveau 2 d’alerte. La météo des mois d’avril et mai a permis un répit sur l’Isère, avant l’été dont on ne connaît pas encore la teneur. Mais ces situations de sécheresse sont, nous le savons, appelées à se répéter et s’intensifier dans les années à venir.

Les nappes alluviales de la Romanche et du Drac qui depuis toujours permettent l’alimenter la région grenobloise d’une eau accessible, abondante et pure, sont toujours disponibles mais, avec la fonte et disparition des glaciers, pour combien de temps ?
Il devient urgent de réfléchir aux usages qui peuvent être faits de cette eau (potable, agricole, industriel) et à une échelle plus large que la seule Métropole de Grenoble : fournitures pérennes ou « de dépannage » des territoires voisins : Grésivaudan mais aussi Voironnais, Sud-Grésivaudan, Bièvre, …

Le développement des industries micro- et nano-électroniques dans le Grésivaudan fait apparaître des craintes sur la consommation d’eau associée. En particulier une hypothèse de doublement de la canalisation qui fournit de l’eau de la nappe de la Romanche au Grésivaudan pour l’usage des industriels.

Si les consommations doivent être maîtrisées, les usages-gadgets limités, l’augmentation des durées de vie des appareils favorisée par les fabricants et les consommateurs, l’arrêt des industries électroniques est impossible, et la délocalisation loin de nos regards, pas souhaitable.

Pour les écologistes de la Métropole, du Grésivaudan, de l’ensemble de l’Isère il est important d’affirmer que ces industries sont indispensables aux transitions vers un monde bas-carbone. EELV défend l’indépendance industrielle de l’Europe, et la production dans des pays où les règles sanitaires et sociales sont plus faciles à contrôler par les pouvoirs publics, à appréhender par les consommateurs finaux des produits.

Mais ce développement ne doit justement pas se faire à tout prix ni au détriment des autres usages de l’eau présents ou futurs.

EELV affirme son opposition à l’augmentation du volume d’eau fourni. Le développement des usines, de la production, doit se faire à volume fourni constant, en respectant la limitation technique de la canalisation actuelle.

Le niveau de recyclage actuel de l’eau utilisée est très insuffisant. Les industries doivent améliorer ces aspects pour réutiliser l’eau consommée, la nettoyer. De même que pour la rendre en sortie d’usine compatible non seulement avec un rejet dans l’Isère mais avec des usages humains et agricoles.

Les études sur l’avenir de la ressource en eau datent, et on a pu malheureusement constater que le réchauffement climatique et la fonte des glaciers s’accélèrent plus vite qu’annoncé dans notre région. Il est indispensable que la Métropole de Grenoble, la Préfecture de l’Isère et les autres acteurs institutionnels engagent rapidement des études sur le futur des nappes de la Romanche et du Drac.

L’eau ne suit pas toujours les frontières administratives. Une gouvernance à l’échelle large, incluant a minima la Métropole, le Grésivaudan et le Voironnais qui sont déjà consommateurs de l’eau de la Romanche et du Drac, doit se mettre en place.
Dans ce cadre, la consommation humaine, puis les usages agricoles, doivent être prioritaires.
Il n’est pas acceptable que, comme c’est arrivé cet été 2022, les industriels ne subissent aucune restriction temporaire quand les maraîchers voisins ont dû limiter fortement leur consommation et produire moins de nourriture directement consommée par les habitantes et habitants…

Le secteur Bastille – Rachais est une zone complexe, de transition entre le massif de la Chartreuse et la ville, réparti sur cinq communes (Quaix, SMLV, Grenoble, La Tronche, Corenc), la métropole de Grenoble et un parc naturel régional.
Il concentre également de multiples enjeux : nature en ville, zones de protection naturaliste, tourisme et loisirs de proximité, urbanisme périurbain…

La coordination EELV Métropolitaine propose aux militantEs de venir en débattre entre elleux et avec les éluEs en charge du dossier.
Lundi 22 novembre à 19h30,
à la Salle Blanche Monier, 37 rue Blanche Monier, Grenoble

IntervenantEs :

• Vincent Plauchu, référent du groupe local EELV Agglomération Nord-Est Chartreuse qui comprend la Tronche et Corenc,
• Sophie D’Herbomez-Provost, ancienne présidente FRAPNA, référente Chartreuse pour FNE 38
• Yann Mongaburu, élu à Grenoble et vice-président à la métro chargé du défi climatique et de la biodiversité
• Claus Habfast, élu à Grenoble en charge de la montagne et de la régie du téléphérique
• Gilles Namur, élu à Grenoble et adjoint en charge de la nature en ville, biodiversité et fraîcheur
• Nicolas Retour, élu à La Tronche et adjoint en charge des sports et du plan air climat énergie

NB. Nous sommes très heureux de pouvoir à nouveau organiser des réunions physiques. Pour que cela puisse continuer le plus longtemps possible, nous vous demanderons de respecter scrupuleusement les gestes barrières et le port du masque en intérieur.