EXPORT_Région – Haute-Normandie https://hautenormandie.eelv.fr EELV Haute Normandie Thu, 09 Jun 2016 10:05:05 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 INTERIKEA : DES ÉLUS IRRESPONSABLES FACE À L’URGENCE CLIMATIQUE https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/27/interikea-des-elus-irresponsables-face-a-lurgence-climatique/ Fri, 27 May 2016 21:52:14 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6901 ]]> INTERIKEA : DES ÉLUS IRRESPONSABLES FACE À L’URGENCE CLIMATIQUE

La Cour administrative d’appel de Nantes examinait mardi dernier le recours déposé par l’association « les vitrines de Caen » dans le cadre du dossier IkéaCentres. Dans ses conclusions, le rapporteur public a écarté les arguments mis en avant par les commerçants et préconisé le rejet du recours. La décision a été mise en délibéré au 24 mai prochain

Pourtant, les arguments avancés, essentiellement d’ordre économique, sont tout à fait fondés, dans un contexte où les déjà  trop nombreux centres commerciaux de la périphérie de Caen présentent un taux de vacance inquiétant. De plus, selon le cabinet Bérénice récemment chargé par la ville de réaliser une étude sur les indicateurs commerciaux du centre-ville de Caen, l’impact du projet IkéaCentres sur les commerces de centre-ville se traduirait par une baisse de 15 millions d’euros de leur chiffre d’affaires, ce qui les rapprocherait d’un « seuil de forte fragilité ».

Le collectif des Champs pas d’Auchan soutenu par les élus écologistes de l’agglomération et de la région rappelle qu’un tel projet est d’autant moins acceptable qu’il intervient alors que la France vient tout juste de confirmer ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique en signant, avec 174 autres pays, l’accord trouvé à Paris à l’occasion de la COP 21.

Or, nous le savons, ce type de projet favorise les déplacements routiers et la surconsommation de produits importés à bas prix tout en sacrifiant des terres agricoles qui pourraient être utilisées à l’installation de producteurs locaux fournissant l’agglomération en produits de qualité.

Cette manière de concevoir l’aménagement des agglomérations est largement dépassée et dangereuse ! Dépassée car elle s’inscrit dans une époque d’hyperconsommation incompatible avec la crise climatique ; dangereuse car elle repose sur une illusion : Qui veut faire croire aux citoyens de l’agglomération que planter 800 arbres et réserver quelques places au covoiturage va suffire à rendre « écolo » un immense complexe de béton ?

L’urgence climatique est l’affaire de tous ! Hélas comme d’autres Maires de l’agglomération avant lui, le Maire de Fleury/Orne Marc Lecerf, veut son hypermarché à tout prix sans considération des conséquences économiques, sociales et environnementales pour notre territoire. Il est temps que les élus se montrent enfin responsables et sortent d’une logique de clocher, qui, si elle satisfait l’ego de quelques uns, se pratique au détriment du bien commun.

Si la Cour administrative d’appel de Nantes confirme la position du rapporteur public, ce sera une bien mauvaise nouvelle pour notre agglomération et pour une large majorité de ses habitants qui, nous en sommes convaincus, est opposée à ce projet. La pétition « Annuler le projet Inter-Ikea « lancée par un étudiant caennais a recueilli plus de 12800 signatures. Le sondage organisé par le collectif « Des champs pas d’Auchan » auprès des mairies du Calvados a mis en avant que les représentants de plus de 28 000 habitants sont défavorables au projet. Pour autant, le combat ne s’arrête pas là : Nous appelons les citoyens élus ou non, à manifester leur opposition à ce projet et à la traduire en actes en participant massivement à l enquête publique qui sera ouverte du 20 mai au 20 juin

Signataires
Collectif des Champs pas d’Auchan, Alternatiba, Attac, la Confédération Paysanne, Nuit Debout, Caroline AMIEL, conseillère régionale EELV, Rudy Lorphelin, Samia Chehab et Julie Rousinaud, conseillers municipaux de Caen et conseillers communautaires de Caen la mer du groupe Caen Écologiste et Citoyenne

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Séance plénière Région Normandie – Le Communiqué de presse des élu-e-s Normandie Ecologie-EELV https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/26/seance-pleniere-region-normandie-le-communique-de-presse-des-elu-e-s-normandie-ecologie-eelv/ Thu, 26 May 2016 20:14:08 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6891 ]]> Région Normandie – Séance plénière du 26 mai 2016

Communiqué de presse

A télécharger ICI

Ce jeudi 26 mai s'est tenue l'Assemblée plénière de la Région Normandie.
Avant d'étudier les différentes délibérations, la séance s'est ouverte par les discours de politique générale du 
Président Hervé Morin et des différents groupes politiques.

Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe Normandie Ecologie - EELV s'est ainsi exprimée au nom des élu-e-s 
écologistes en ouvrant son discours sur l'expérience conduite par les auteurs du film "Demain" qui, 
"en mettant bout à bout les initiatives positives  et concrètes qui fonctionnent déjà (...) nous permettent 
de voir émerger ce que pourrait être le monde de demain", et quelles sont les solutions pour 
"remettre nos valeurs dans le sens de l'humain et notre société debout ?"
La nature donne des signaux d'alerte, nous le savons, mais nous, élus, ne pouvons rester sourds et aveugles 
aux signaux lancés par nos concitoyens quant au rejet de notre système politique et l'augmentation de l'abstention. 
"La croissance du PIB ne peut être le seul objectif d'une société saine. (…) 
La santé, le bien-être, le bon état de la nature, doivent être garantis. Il faut remettre l'économie à sa place : 
une économie au service de la société et non l'inverse".

Nous devons donc mesurer les investissements de la Région à l'aune de l'utilité sociale et environnementale.

Notre groupe, même s'il salue l'effort d'équilibre des territoires présenté dans la Résolution Unique concernant l'organisation 
des séances de l'assemblée régionale entre Caen, Rouen et Le Havre, émet cependant des doutes quant au respect des 
compétences et des personnes au service de la collectivité. 

En ce qui concerne le budget, Claude TALEB l'a rappelé, "l'exercice consistant à présenter ce budget, en cours d'année, 
5 mois après l'élection, était sans doute un exercice difficile. C'est pourquoi notre groupe l'a examiné avec un a-priori bienveillant.(...) 
Beaucoup des politiques (formation, culture, agriculture) présentées s'inscrivent d'ailleurs dans la continuité 
des majorités précédentes, voire même sont approfondies." 

Reconnaissance du travail accompli auparavant ou manque de temps de la nouvelle majorité
 pour procéder à de vrais changements ?

En terme d'évolution, nous considérons certaines actions positives : l'adhésion à l'effort national de formation,
 un volontarisme européen affirmé, la mise en cohérence de nos politiques de coopération internationale 
avec les initiatives pour la paix et la démocratie, la consolidation des politiques de développement durable agricole.
Par contre, soulignons que « le début de mandature restera marqué par ce chèque de 45 millions d'euros
aux lycées privés catholiques et par les annonces ferroviaires. 
Il n'y avait aucun fondement ni aucune urgence à signer ce chèque cadeau sinon une obligation 
de faire suite à des promesses de campagne inconsidérées. Cet effort en faveur de l’enseignement 
privé est d’autant plus discutable qu’il coïncide avec la baisse des crédits d’investissements 
en faveur des lycées publics. Le signal ne manquera pas d’être mal perçu 
par tous les acteurs de la communauté éducative."

De même, dans le domaine ferroviaire, il est à craindre que "le marché rénovation du matériel 
contre rétrocession à la Région des trains d'équilibre du territoire (TET) ne soit un marché de dupes."
De plus, "les annonces de la prise en charge par la Région pour 20 millions d'€ des études des tracés 
des liaisons Evreux-Rouen et Rouen-Caen font l'impasse sur deux aspects : pourquoi annoncer que 
la Région va financer la phase 2 quand la phase 1 peine à aboutir, et enfin, les tracés retenus par RFF 
dans le cadre du débat LNPN  programment la réalisation de lignes nouvelles, impactantes 
pour l'environnement et les espaces agricoles, difficilement finançables et la création de gares 
nouvelles dans la pampa .. plutôt que la rénovation et la modernisation des lignes et des gares existantes."

Enfin, notre désaccord est franc et massif sur 2 des choix marquants : l'environnement et l'économie.

"Au chapitre environnement, là où en 2015, les deux ex Normandie mobilisaient en cumul 23 millions d'euros , 
pour les volets biodiversité, milieux naturels et énergie, c'est à dire des montants qui restaient très modestes
au regard des défis de notre région, le budget qui est soumis à notre approbation 
propose 15,8 millions d'€,soit une baisse de .. 30% !"

La surprise vient aussi du chapitre Economie en complète contradiction avec la communication régionale.
"Sur les volets aides et accompagnement des entreprises, actions économiques transversales, économie 
des territoires et ESS... si l'ambition se mesure aux dépenses de fonctionnement et d'investissement ... 
elle sera en baisse : de 90 843 163 euros en HN et BN  cumulés à près de 70 millions. 
Des chiffres qui laissent songeurs et ne manqueront pas d'interroger les partenaires de l'accompagnement
 à la création d'activités."

D'ailleurs, Caroline AMIEL et Claude TALEB font part de leur interrogation quant à la disparition de l'ADRESS et 
des projets Eco-région solidaire dans ce qui est proposé au chapitre de l'Economie sociale et solidaire.
Enfin, le groupe écologistes s'interroge sur l'arrêt de la contractualisation des aides qui permettait un dialogue 
entre la Région et les entreprises s'engageant alors en matière sociale et environnementale et favorisant ainsi la création d'emplois. 

Dans ce domaine également, Caroline AMIEL revient sur le cas particulier de l'Agence de Développement pour la Normandie, où, 
en terme de parité nous remarquons la très faible représentation féminine au sein des instances  
et  « nous nous étonnons de l'absence totale de représentation des salariés, des syndicats, universités, etc 
au sein du Directoire. De même, les membres constituant le Comité d'investissement, 
outre une seule entreprise représentant le secteur ESS, est à l'image 
d'une vision de l'économie sur le modèle du XXème siècle, dénuée de volonté d'innovation. »

En conclusion, et sur la base de ses analyses et au vu des réponses peu convaincantes 
ou expéditives qui ont été apportées, les Groupe des Elu-e-s Normandie Ecologie - EELV, 
a voté contre le budget primitif 2016, notant que si le vrai 1er budget 
de la nouvelle majorité sera celui de 2017, on assiste ici surtout à des effets d'annonces
et à un manque de visibilité sur les actions qui vont être conduites.

Laetitia SANCHEZ, Caroline AMIEL et Claude TALEB , Groupe Normandie Ecologie – EELV

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Région Normandie – Intervention sur le budget primitif 🗺 https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/26/region-normandie-intervention-sur-le-budget-primitif/ Thu, 26 May 2016 16:04:15 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6886 ]]>

Intervention générale sur le Budget primitif 2016

Vendredi 26 mai 2016

Claude TALEB, Membre de la Commission Permanente – Groupe Normandie Ecologie – EELV


Monsieur le Président, cher-e-s collègues de la majorité

Nous en convenons volontiers : l’exercice consistant à présenter ce budget, en cours d’année, 5 mois après votre élection, était sans doute un exercice difficile.

C’est pourquoi notre groupe l’a examiné avec un a-priori bienveillant.

Un bon nombre des politiques présentées dans ce document budgétaire, je pense à la formation, à la culture, à l’agriculture, s’inscrivent dans la continuité de celles qui avaient été construites par les 2 majorités précédentes voire même sont sont approfondies.
Faut il y voir la reconnaissance de la qualité du travail accompli ou seulement le signe que vous n’avez pas encore eu le temps de procéder à des changements autres que superficiels ?
Je suppose que nous aurons les réponses à ces questions lorsque vous présenterez le BP 2017 à une échéance redevenue plus conforme à sa bonne gestion comme à sa lisibilité, à la fin de l’année ?

Votre premier budget primitif présente des évolutions que nous estimons positives :
L’adhésion sans réserves à l’effort national de formation, un volontarisme européen qui s’affirme, le choix annoncé de donner davantage de sens et de cohérence à nos politiques de coopérations internationales en les reliant aux initiatives pour la paix et la démocratie qui sont au coeur de notre histoire commune et qui sont notamment portées par le Mémorial de Caen, la volonté affirmée de développer de nouveaux partenariats dans l’espace méditerranéen, la consolidation des politiques de développement durable agricole qui avaient été initiées par les deux exécutifs avec un effort budgétaire annuel de 3 millions supplémentaires en faveur des Maec pour les cinq années de contractualisation, qui doit être salué.

En revanche notre désaccord est franc et massif sur 2 des choix marquants de ce début de mandature.   Et l’examen attentif des éléments budgétaires sur 2 chapitres essentiels, le soutien à l’économie et l’environnement, allume des signaux d’alerte.

Votre début de mandature restera marqué par ce chèque de 45 millions d’€ à aux lycées privés catholiques et par vos annonces ferroviaires.

Nous avons bien entendu vos explications sur le premier point et n’avons pas été convaincus. Il n’y avait auucun fondement ni aucune urgence à vous rendre si vite aux arguments de l’Évêché et à signer ce chèque cadeau sinon votre obligation de faire suite à des promesses de campagne inconsidérées.

Cet effort en faveur de l’enseignement privé est d’autant plus discutable qu’il coïncide avec la baisse des crédits d’investissements en faveur des lycées publics. Le signal ne manquera pas d’être mal perçu par tous les acteurs de la communauté éducative.

Votre détermination à bousculer la SNCF et RFF est louable. Mais nous craignons dans ce domaine aussi que vous ne confondiez vitesse et précipitation. Il restera à vérifier que le marché rénovation du matériel contre rétrocession à la Région des trains d’équilibre du territoire (TET) n’est pas un marché de dupes. Les annonces de la prise en charge par la Région pour 20 millions d’€ des études des tracés des liaisons Evreux-Rouen et Rouen-Caen font l’impasse sur deux aspects : il n’est pas sur qu’il soit de bonne stratégie que d’annoncer aux acteurs ferroviaires qu’on va payer des études de phase 2 alors qu’eux mêmes avancent à la vitesse de l’escargot dans la réalisation de la phase 1. Les tracés retenus par RFF dans le cadre du débat LNPN sont discutables puisqu’ils programment la réalisation de lignes nouvelles, impactantes pour l’environnement et les espaces agricoles, difficilement finançables et la création de gares nouvelles dans la pampa .. plutôt que la rénovation et la modernisation des lignes et des gares existantes.

Si on revient aux grands équilibres du budget, il faut dire que l’exercice de comparaison habituel d’une annualité budgétaire à l’autre n’est pas aisé. La lecture des tableaux de synthèse et leur comparaison avec l’addition des dépenses de chaque ex région est certes rendue incertaine par les différences de périmètres des anciennes politiques. Il reste que les écarts importants entre l’évolution des engagements et celle des crédits de paiement, sur certaines politiques, est spectaculaire et pose question.

Il est ainsi affiché dans le compte rendu de la 7 éme commission et dans le document budgétaire  un doublement du budget 2016. Mais ce « doublement » est calculé sur les engagements et inclut 15 millions d’autorisations d’engagement destinées à couvrir les contrats convenus avec les agriculteurs pour le paiement des mesures agro-environnementales sur 5 ans, soit 3 millions par an.

Les mêmes raisonnements et  modes de calcul appliqués au budget de l’environnement et à l’action économique sont moins flatteurs.

Au chapitre Environnement, les crédits de paiement inscrits permettront notamment d’honorer les engagements de 2015 mais la baisse sensible des autorisations d’engagement de crédits de fonctionnement et des autorisations de crédits d’investissements est de mauvais augure. Là ou en 2015, les deux ex Normandie mobilisaient en cumul 23 millions d’€ d’AE et d’AP, pour les volets biodiversité, milieux naturels et énergie, c’est à dire des montants qui restaient très modestes au regard des défis de notre région, le budget qui est soumis à notre approbation propose 15,8 millions d’€, en AP + AE, soit une baisse de … 30% !

La surprise, au regard de la communication régionale, vient du chapitre Economie. Sur les volets aides et accompagnement des entreprises, actions économiques transversales, économie des territoires et ESS… si l’ambition se mesure aux dépenses de fonctionnement et d’investissement que vous nous proposez de programmer … elle sera en baisse : de 90 843 163 euros en HN + BN (52 en HN / 38 en BN)  à près de 70 millions, 69 338 966 euros exactement. Des chiffres qui laissent songeurs et ne manqueront pas d’interroger les partenaires de l’accompagnement à la création d’activités.

Pour le groupe écologiste, il est de surcroît très regrettable que vous annonciez sans attendre les réflexions du SRDEEI l’arrêt de la contractualisation des aides qui avait été initiée en Haute Normandie en 2011/2012. Depuis cette date, les aides au conseil, aux investissements, au renforcement des compétences, à l’innovation étaient issues d’un dialogue entre la région et l’entreprise et assorties d’engagements des entreprises en matière sociale et environnementale. Et ça marchait, en 2015, 150 contrats étaient conclus. Pour 100 millions d’investissement et 989 emplois créés depuis 3 ans.

Vous l’avez compris , pour notre groupe, le compte n’y est pas sur ce chapitre.

Le retour à l’époque de la distribution généreuse et aveugle d’aides publiques à des acteurs privés serait un recul qui serait aggravé s’il se confirme que les défis des mutations et des transitions -économique, numérique, énergétique, écologique- sont tenus à l’écart de la  feuille de route de l’ADN.

 Économie, environnement, transports dont l’incompréhensible décision de revenir sur la décision prise il y dix ans de soutenir une plateforme aéroportuaire normande unique…
nous ne pouvons que constater des divergences majeures avec votre proposition

En conclusion, au vu des réponses peu convaincantes ou expéditives que vous avez apportées au fil du débat et compte tenu de votre refus de procéder à des votes par chapitre et de votre volonté manifeste de ne nous laisser le choix qu’entre le tout et le rien, vous ne serez pas surpris que nous choisissions le rien. Le Groupe des élu-e-s Normandie Ecologie-EELV vote donc contre l’ensemble de ce budget.

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Région Normandie – Séance plénière du 26 mai 2015 https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/26/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/ https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/26/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/#comments Thu, 26 May 2016 09:33:28 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6884 ]]>

Discours de Politique Générale

Jeudi 26 mai 2016

Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe Normandie Ecologie – EELV


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillers,

Des collectivités organisent en ce moment des projections du film « Demain » de Cyril Dion et Mélanie Laurent, à destination des élus. Ça a été le cas aussi à Caen la semaine dernière à l’initiative de la Chambre Régionale de l’ ESS. Peut-être certains d’entre vous y sont-ils allés ?

Record d’entrées pour un documentaire, avec plus de 1 million de spectateurs, ce film trace un chemin d’espoir pour le 21ème siècle.

A rebours des tentations de retour en arrière, vers les pires heures du 20ème siècle, la tentation du rejet, de la peur, du repli sur soi, ce film collecte les initiatives de tous ces citoyens debout qui, sans attendre, mettent en place des solutions pour vivre mieux, ensemble.

C’est à la suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100 que Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe. Et surtout, comment l’éviter !

Durant leur périple, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. Il y en a sur notre territoire !
En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

Tous, nous avons dans notre entourage des personnes malades de leur environnement, atteintes de cancer, de maladies respiratoires, de maladies cardio-vasculaires.

Tous, nous connaissons dans notre entourage des personnes malades de leur travail. Exclusion sociale due au le chômage jusqu’au burn-out, les maux du travail intoxiquent notre tissu social. Pas de travail, trop de travail, mal au travail… Comment remettre nos valeurs dans le sens de l’humain ? Comment remettre notre société debout ?

Les ressources naturelles et les ressources humaines, certes, ce n’est pas la même chose. Mais c’est un même combat ! Nous n’opposons pas la violette et l’humain.

C’est le combat de l’épuisement de tout et tous au profit de quelques intérêts financiers.

La nature donne des signaux d’alerte : perte de biodiversité, 420 millions d’oiseaux de moins en Europe en 30 ans ; selon Natureparif, L’Ile-de-France a perdu en une dizaine d’années 21% de ses oiseaux et 8% de ses espèces de papillons ; changement climatique, un record de 51°C enregistré en Inde le week-end dernier ; recul du trait de côté, inondations, coulées de boue (il y a deux semaines encore dans la Manche), l’équivalent de la surface d’un département français qui disparaît tous les 7 ans à cause de l’artificialisation de la nature. Nous empruntons la Terre à nos enfants, préservez sa beauté, messieurs, c’est pour les enfants.

Parallèlement, la nature humaine elle aussi donne des signaux d’alerte, qu’elle gronde ou qu’elle craque, la violence monte. Il est temps de sortir de notre état de sidération, de redresser nos têtes basses, de nous remettre debout.

Il est compréhensible que nous les élus, dans ce moment où l’on passe d’une civilisation à une autre, ne prenions pas la mesure de ce qui est en train de se passer. Mais nous ne pouvons pas rester sourds et aveugles. Les grandes avancées sociales ont toujours été obtenues par la rue. Ce sont les grèves de 36 qui ont obtenu les congés payés, les conventions collectives et la semaine de 40 heures. Quand il y a dix ans la jeunesse descend dans la rue, le gouvernement Villepin retire le projet de CPE. Aujourd’hui, après un mois de manifestations, le gouvernement impose sa loi travail par le 49-3.

Nos concitoyens manifestent le rejet de ce système politique, avec l’augmentation de l’abstention, qui bat son précédent record à chaque nouvelle élection.

Comment renouer avec la noblesse d’une politique qui vivrait au cœur de la cité ?

Les messages répétés sur 1 l’emploi, 2 l’emploi, 3 l’emploi qui nous bercent depuis le programme en 3 points de Louis de Funès en 1978, avec la promesse du retour d’une croissance qui ne fait que baisser depuis 55 ans, marquée par des effondrements dues aux crises pétrolières, financières, et immobilières, ne peuvent plus être perçues comme des paroles de vérité.
La croissance du PIB ne peut être le seul objectif d’une société saine.

La santé, le bien-être, le bon état de la nature, doivent être garantis. Il faut remettre l’économie à sa place : au service de la société, et non l’inverse. La nature ne peut être considérée comme purement utilitaire. Sa préservation est vitale, pour notre avenir à tous. Nous sommes passagers de la terre, il n’y a pas de Planète B.

Évaluons nos politiques à cette aune : celle de l’utilité sociale et environnementale. L’intérêt général, ce sont nos biens communs, la santé, la terre, l’air, l’eau. Les détruire dans la recherche sans fin de points de PIB est absurde et suicidaire.

Puisqu’il est aujourd’hui question de budget, mesurons nos investissements à l’aune de cette utilité publique. Préservons les terres et la nature qui nous font vivre, agissons pour la qualité de l’air, la qualité de l’eau, les sols, l’alimentation.

Des politiques de prévention coûtent toujours moins cher que la réparation. Les maladies liées à l’environnement coûtent des milliards à la collectivité, 2 milliards pour la pollution de l’air, 4 milliards pour les perturbateurs endocriniens. Protégeons nos ressources.
http://www.journaldelenvironnement.net/article/perturbateurs-endocriniens-une-facture-de-31-milliards-d-euros,47238

Quand la justice donne raison aux citoyens qui depuis des années se mobilisent pour préserver la qualité de leur environnement comme à Nonante le Pin, voilà qui redonne du sens, voilà qui redonne confiance !

Et quel signal donnez-vous avec une baisse de 25 % du budget de l’Environnement par rapport aux deux précédents, autorisations d’engagement et autorisations de paiement additionnés ?

Je voudrais aussi alerter sur les associations qui œuvrent a la préservation de l’environnement, avec des conséquences environnementales, sociales et touristiques très bénéfiques, qui doivent continuer d’être soutenues.
HNNE, Association d’utilité publique, fédération indépendante, par exemple, n’est plus soutenue par les départements. Encore un peu cette année, la moitié, par le département de Seine-Maritime, mais cela prendra fin en 2017.
Elle fédère pourtant de nombreuses associations dont l’utilité publique en matière de préservation du territoire et du patrimoine naturel, d’éducation, de culture et de loisirs, de connaissance du territoire, de sa géologie, de sa biodiversité, et aussi des associations locales, bien implantées sur le territoire, qui fonctionnent aussi avec l’aide des salariés de la fédération, et à de nombreux bénévoles, et qui financent enfin des actions vitales pour notre Région et sa qualité de vie.
La Région doit maintenir son soutien à HNNE, et même, devrait réfléchir à compenser les pertes subies par la suppression des subventions départementales.
Il en va de même pour le GRAPE, le CREPAN, pour ce qui est de l’ancienne Basse-Normandie, désormais le sud de la Normandie, qui sont tout aussi utiles publiquement.
Je signale également la disparition, je l’espère malencontreuse, de structure comme l’ADRESS, ou encore celle du fonds d’aide aux micro-projets de développement.

Les finances des départements sont en déficit : doit-on se donner comme priorité de les soutenir par un plan d’investissement routier ?

Investissons plus utilement dans les transports collectifs, qui réduiront nos émissions de gaz à effet de serre et serviront à la mobilité du plus grand nombre. Amplitude, fréquence, cadencement, et tarifs sont les sésames qui feront préférer les transports en commun.
Et c’est se moquer M. Le Président de nous les promettre pour le train… en 2020 !

Avec 100 millions d’euros, la métropole de Rouen met en place une ligne Nord-Sud en site propre, avec une prévision de 15.000 à 20.000 voyageurs par jour. Aidons-la à mettre en place une ligne équivalente sur les plateaux Est (une T6) : cela coûterait dix fois moins cher qu’une autoroute à péage fermé, qui n’accueillerait peut-être même pas du fait de ce péage les 15.000 à 20.000 voyageurs de la ligne Teor, en détruisant plus de 500 hectares de terres naturelles et agricoles, 136 hectares de forêt et induirait un nouvel étalement urbain, dans une île de nature préservée, la verte Normandie que nous aimons, aux portes de la ville. Nous ne mesurons pas assez la chance que nous avons. (BROCHURE TOURISME)

Réorganisons également la filière logistique pour décongestionner nos routes (où passent plus de 70% des marchandises transportées en Haute-Normandie), en relançant le fret fluvial et ferroviaire, moins émetteurs de gaz à effet de serre que les camions.

Comme chef de file pour le Climat et responsable du futur Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires, la collectivité régionale doit prioriser ses orientations, et considérer l’intérêt général au delà de notre mandat.
La mise en place d’une écotaxe régionale pour les poids lourds en transit, comme l’a proposée Chantal Jouanno pour l’Ile de France en avril dernier, génèrerait des recettes pour investir dans des infrastructures moins polluantes.

Concernant l’utilité sociale, plutôt que de ne plus payer le RSA, comme le menace M. Le Cornu dans l’Eure, alors même qu’une personne éligible sur deux renonce à faire valoir ses droits et que chaque année plus de 12 milliards d’euros d’aides sociales ne sont pas réclamés – par manque d’informations, par découragement devant la complexité des démarches administratives, par honte parfois, ou par manque de stabilité de leur situation – on peut essayer d’en finir avec la crise sociale et étudier la faisabilité d’un revenu de base universel, qui supprimera, de fait, toutes les prestations conditionnelles, et les coûts énormes générées par le contrôle et la chasse à la fraude.

La Région Aquitaine a lancé une étude de faisabilité sur l’expérimentation d’un revenu de base universel dans certains territoires volontaires, une expérimentation sur les conditions de sa mise en place, car c’est une réponse à la crise, dans une société qui ne connaîtra plus le plein emploi, en permettant à chacun de vivre décemment et en bonne santé, et en remettant le travail à sa juste place, un travail choisi et épanouissant, et non plus une variable d’ajustement pour réaliser des gains de points de compétitivité.

On le constate avec la crise actuelle sur le Code du travail : on voit qu’on prétend concilier la flexibilité qui permet la compétitivité des entreprises, d’une part, et la sécurisation des parcours des travailleurs d’autre part. Et on n’y arrive pas, c’est impossible ! Par contre, on peut les déconnecter, avec la mise en place d’un revenu universel d’existence.

C’est ce qui est tenté déjà en Finlande, où dès novembre 2016, chaque citoyen percevra une allocation de 800 euros par mois, sans condition de richesse, ni d’âge. D’autres pays lui emboitent le pas, comme les Pays-Bas, et une votation doit avoir lieu en Suisse en 2016.
Le revenu de base universel n’est pas une mesure anticapitaliste, ni une incitation à ne plus travailler, au contraire, il révèles les capacités des personnes libérées des pressions.

Il permettra à tous ceux qui bénéficient d’une prestation conditionnée à leur précarité, et qui refusent de quitter cette situation précaire de peur de perdre leurs aides sociales, de retourner vers une vie sociale et un travail, dans les secteurs marchand ou non marchand, même pour un temps court, sans la crainte de perdre toute ressource.

C’est une nouvelle façon d’aborder le travail en ce 21ème siècle, permettant de se réapproprier le travail, de pouvoir choisir un travail selon ses aspirations, de pouvoir réaliser un travail utile, même s’il n’est que peu rémunérateur.

On ne mesure pas en France la richesse que représente le travail bénévole, le travail formidable de ces 15 millions de bénévoles qui font vivre le million d’associations qui existent en France et qui font un travail de terrain indispensable dans les domaines humanitaires, sportifs, culturels ou environnementaux, le travail domestique gratuit, les coups de main des grands-parents, le travail gratuit des aidants familiaux des personnes dépendantes, l’aide à la garde et à l’éducation.

Nous pouvons participer à ce débat en évaluant les avantages, les coûts et les économies générées par ailleurs. Ce nouveau système a le mérite de la clarté, de la simplicité, et de l’égalité devant tous les citoyens. Comme la région Aquitaine, lançons nous, à leurs côtés, dans l’étude de sa faisabilité. Le revenu de base universel peut être l’outil d’intégration sociale que n’ont pas su être le RMI ou le RSA, sans honte, et à destination de tous, classes moyennes et au dessus, à égalité. Une paix sociale à portée de mains.

Nous pourrons, après l‘étude de faisabilité, choisir de faire, ou de ne pas faire, mais nous ne pouvons pas exclure ce débat.

http://www.20minutes.fr/bordeaux/1832155-20160422-aquitaine-limousin-poitou-charentes-revenu-base-universel-etude
https://www.senat.fr/rap/r05-016/r05-0160.html

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https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/26/region-normandie-seance-pleniere-du-26-mai-2015/feed/ 2
ENQUETE PUBLIQUE – Contournement Est de Rouen / Liaison A28 – A13 https://hautenormandie.eelv.fr/2016/05/17/enquete-publique-contournement-est-de-rouen-liaison-a28-a13/ Tue, 17 May 2016 15:54:35 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6871 ]]>

ENQUÊTE PUBLIQUE – Contournement Est de Rouen / Liaison A28 – A13

Dans le cadre de l’enquête publique sur le Contournement Est de Rouen / Liaison A28-A13 qui se déroule du 12 mai au 11 juillet 2016,

Nous avons édité un document exposant nos réponses et argumentaires quant à ce projet.

Vous pouvez télécharger la plaquette ici : Plaquette EELV-ContournementEst

ainsi que la carte et les infographies extraites de ce document ici : CARTE CONTOURNEMENT EST

Véronique BEREGOVOY, Secrétaire Régionale EELV Normandie

Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe des Elu-e-s Normandie Ecologie-EELV à la Région Normandie

Cyrille MOREAU, Président du Groupe EELV à la Métropole Rouen Normandie

Maryannick DESHAYES, Conseillère communautaire à la CASE

Jean-Michel BEREGOVOY et Françoise LESCONNEC, Président-e du Groupe EELV-Décidons Rouen à la Ville de Rouen

Alexis FRAISSE, Conseiller municipal de Louviers

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CP des Elu-e-s Normandie Ecologie – EELV – Reprise des TET par la Région : encore trop d’incertitudes ! https://hautenormandie.eelv.fr/2016/04/29/cp-des-elu-e-s-normandie-ecologie-eelv-reprise-des-tet-par-la-region-encore-trop-dincertitudes/ Fri, 29 Apr 2016 13:37:37 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6856 ]]> Communiqué de presse

Rouen, le 29 avril 2016

Le Groupe des Elu-e-s Normandie Ecologie – EELV soutient bien entendu tous les projets qui vont dans le sens d’une amélioration des trains du quotidien.

De meilleures correspondances, des tarifs acceptables, une amplitude pour tous les usages, de 6h du matin à minuit, avec un cadencement régulier, voilà les services que les usagers du train attendent. Avec un nombre suffisant de rames bien entretenues, pour accueillir tous les voyageurs assis.

Pour cela, il faut des moyens. C’est pourquoi nous sommes très inquiets de la façon dont il a été décidé par Hervé Morin, Président de la Région Normandie, de reprendre l’intégralité de la gestion des trains TET (Trains d’Equilibre du Territoire ou Intercités), en échange d’un renouvellement du matériel à la charge de l’Etat.

Se pose également la question des relations avec le STIF (le syndicat des transports d’Ile de France) : une compensation sera-t-elle négociée pour la moitié de voyageurs d’Ile de France que les Intercités, désormais normands, transporteront sur la ligne Paris-Le Havre ?

Le coût budgétaire de cette opération reste décidément bien trop très incertain.

La réalisation de la LNPN aura un coût bien supérieur aux 800 millions d’euros sur lesquels l’Etat se serait engagé.

S’engager sur les TET en envisageant des économies sur les TER et en comptant sur les « bus Macron » est un mauvais calcul. Les cars Macron font plus concurrence aux TET qu’aux TER actuels et creuseront leur déficit !

N’oublions pas non plus que si la région devient propriétaire des nouvelles rames, elle devra aussi prévoir dans son budget leur entretien et leur amortissement en prévision de leur remplacement futur.

L’incertitude financière qui règne risque d’avoir de lourdes conséquences sur l’avenir du train en Normandie : qu’en sera-t-il alors du doublement du Mantois, du financement de la nouvelle gare de Rouen, de l’avenir des trains TET Paris-Granville et Caen–Tours, de la liaison inter régionale Rouen–Amiens, sans oublier la réouverture de la ligne Rouen-Evreux et bien entendu,l’amélioration de la liaison Caen – Rouen, symbole de la réunification normande !

Pour nous écologistes, « faire préférer le train » au plus grand nombre, c’est mettre en oeuvre pour les usagers les améliorations décisives qu’ils attendent.

Cadencement, Amplitude, Correspondances, Tarifs, en seront les clés. Au-delà des questions financières, le service aux usagers doit être enfin la priorité de la Région !

Laetitia Sanchez, Présidente du Groupe des Elu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV

Groupe des Elu-e-s NORMANDIE ECOLOGIE – EELV

73 rue Martainville – 76000 Rouen

02 35 89 01 785 – elus-normandieecologie@eelv.fr

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Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors – Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV https://hautenormandie.eelv.fr/2016/04/28/modernisation-de-la-ligne-ferroviaire-serqueux-gisors-contribution-du-groupe-des-elu-e-s-regionaux-normandie-ecologie-eelv/ Thu, 28 Apr 2016 07:27:50 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6848 ]]> Rouen, le 25 avril 2016

Enquête publique

Modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors

Contribution du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie EELV

Une enquête publique concernant le projet de modernisation de la ligne ferroviaire Serqueux-Gisors a débuté le 8 mars 2016 et s’achèvera le 26 avril 2016.

Dans ce cadre, le groupe des Elu-es Normandie Ecologie – EELV réaffirme son intérêt pour le développement du fret ferroviaire, ainsi que celui par voie fluviale, afin de limiter le recours au transport routier qui contribue fortement à la pollution de l’air et aux rejets de gaz à effet de serre, causes des dérèglements climatiques.

Pour mémoire, une ligne de chemin de fer bien tracée et à double voie reliait autrefois au plus court par le pays de Bray, la région parisienne et Dieppe, mais elle fut pourtant abandonnée.

Aujourd’hui, nous assistons à la remise en service de la ligne, ce qui nous incite toujours à émettre un avis favorable. L’ancienne ligne de Dieppe constituait l’axe structurant du Pays de Bray, sa réhabilitation même partielle nous apporte une part de satisfaction même si nous regrettons que cela ne concerne pas l’intégralité de la ligne.

Après le renouvellement de la voie déjà effectué, la mise en place d’une signalisation de cantonnement et l’électrification prévues, la suppression des passages à niveaux fait en ce moment l’objet d’une enquête publique.

Nos inquiétudes portent sur 2 points, l’un concernant les conséquences environnementales, et l’autre l’absence de plus-value pour le voyageur.

En terme de conséquences environnementales :

– La fermeture de 3 gros passages à niveaux et ses conséquences sur le quotidien des habitants de      Forges et de Gournay-Ferrières qui devront utiliser d’avantage leur voiture pour aller de Gournay à Ferrières, donc qui dit plus de voiture dit plus de pollution.

  • Aujourd’hui, la logistique est presque uniquement routière, les chantiers de transports combinés sont marginaux. Où peut aller le train qui part du Havre. Demain quand le fret ferroviaire redeviendra une évidence pour lutter contre le réchauffement climatique, ces investissements trouveront tous leur sens.
  • L’impact écologique des nouveaux axes routiers créés en complément : l’emprise agricole est forte, des zones Natura 2000 vont être impactées, et enfin la qualité de l’eau de l’Epte est menacée.

En terme de transport de voyageurs :

Nous devrions pouvoir compter sur la remise en circulation de TER sur ce secteur délaissé, de Gisors à Rouen, via Gournay et Serqueux. La finalité revendiquée, c’est le fret ferroviaire et plus précisément le combiné originaire du port du Havre. La conséquence accessoire, c’est la remise en circulation de TER.

Or, les voyageurs sont de nouveau les victimes d’un service minimum : deux points d’arrêts seulement subsistent sur les six gares d’origine.

Les fondamentaux d’un bon service (amplitude, cadencement, correspondances) ne  sont pas respectés. L’usager attend autre chose, ce n’est pas ainsi qu’on fera « préférer le train ».

 

Pour le Groupe Normandie Ecologie – EELV

Laetitia Sanchez, Présidente de Groupe

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Liaison A28-A13 – Les élu-e-s Normandie Ecologie s’adressent à Hervé Morin https://hautenormandie.eelv.fr/2016/04/25/liaison-a28-a13-notre-courrier-a-herve-morin-president-de-la-region-normandie/ Mon, 25 Apr 2016 07:20:28 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6829 ]]>
St-Adrien_CH
Rouen, le 22 avril 2016

 

Monsieur le Président,

 

L’enquête publique sur la liaison A28-A13 – dite « Contournement Est de Rouen – va se dérouler du 12 mai au 12 juillet 2016, et portera sur un projet « d’infrastructure autoroutière à péage ».

 

Il nous semble nécessaire que ce point soit inscrit à l’ordre du jour de notre prochaine Assemblée Plénière des 26 et 27 mai 2016.
Au moment où nous aborderons la question du budget régional, ce sujet à 1 milliard d’euros mérite un débat régional politique et financier.
Les Avis récemment déposés par l’Autorité Environnementale et le Commissariat général à l’Investissement doivent porter la Région, partenaire co-financeur, à reconsidérer l’utilité et la faisabilité de ce projet.
Cette nouvelle infrastructure aurait pour conséquences un trafic accru, favorisant l’urbanisation à l’Est de l’agglomération rouennaise, la destruction de plusieurs hectares de milieux naturels, agricoles et forestiers, ainsi que de paysages remarquables, et la probable pollution des nappes phréatiques et eaux souterraines. Ces impacts environnementaux seraient contraires aux orientations locales, régionales et nationales de réduction des gaz à effet de serre et de lutte contre l’étalement urbain.
Aussi, l’étude socio-économique alerte sur les coûts des ouvrages d’une telle infrastructure, craignant une explosion de la dépense. Financé sur fonds publics par les contribuables, un tel risque financier oblitérerait des projets d’intérêt général plus durables, et empêcherait tout investissement de proximité pour les administrés.
Les habitants eux paieront 3 fois : comme contribuables, comme usagers, et comme habitants, en terme de perte de territoire, de santé, et de qualité de vie.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos meilleurs sentiments écologistes.
Laetitia SANCHEZ, Présidente du Groupe Normandie Ecologie – EELV
A lire également :
Le courrier qu’Eva SAS, Députée de l’Essone a adressé à Nicole KLEIN, Préfète de Normandie.
Courrier disponible ICI
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SNCF : « Faire préférer le train », c’est garantir la liberté de se déplacer https://hautenormandie.eelv.fr/2016/04/07/sncf-faire-preferer-le-train-cest-garantir-la-liberte-de-se-deplacer/ Thu, 07 Apr 2016 12:07:09 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6822 ]]> SNCF : « Faire préférer le train », c’est garantir la liberté de se déplacer

Depuis le 31 mars, la SNCF a introduit sur les Trains d’aménagement du Territoire normands la possibilité de réserver sans affichage des places réservées.

Cette curieuse nouveauté va immanquablement provoquer des conflits entre voyageurs avec et sans réservation !

En introduisant la « garantie de place assise », c’est, à terme, la réservation obligatoire qu’introduit la SNCF pour les usagers. Or, Il a été observé que la réservation obligatoire fait baisser le nombre d’usagers : en effet cette pratique, qui va à l’encontre de l’ objectif de remplir les trains insuffisamment chargés, a pour conséquence au contraire de réduire la fréquentation des trains les plus fréquentés.

Calqué sur le modèle aéroportuaire et le TGV, ce nouveau management de la SNCF vise sans doute des gains financiers, mais il ne répond ni aux engagements de réduction des gaz à effet de serre de la COP21, ni aux attentes des usagers des transports.

Pour faire préférer le train, ce qui est attendu par les usagers, c’est la liberté de se déplacer de ville en ville, avec une amplitude horaire et sans creux de 6h à minuit, de meilleures correspondances, à des tarifs lisibles et attrayants.

Laetitia Sanchez, Présidente du Groupe des élu-e-s régionaux Normandie Ecologie – EELV

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Nonant-le-Pin : les écologistes soutiennent les opposants et demandent à l’Etat doit de sanctionner GDE https://hautenormandie.eelv.fr/2016/03/31/nonant-le-pin-les-ecologistes-soutiennent-les-opposants-et-demandent-a-letat-doit-de-sanctionner-gde/ Thu, 31 Mar 2016 11:44:53 +0000 http://hautenormandie.eelv.fr/?p=6803 ]]> Nonant-le-Pin : les écologistes soutiennent les opposants et demandent à l’Etat doit de sanctionner GDE

A quelques jours d’intervalle, le Conseil d’Etat et la cour de cassation, ont rendu des décisions défavorables à GDE, l’exploitant de la décharge de Nonant-le-Pin.

C’est une très bonne nouvelle pour tous les opposants à ce projet, dont les écologistes, qui ont toujours soutenu ce combat juste pour la préservation d’un territoire exceptionnel.

Ces décisions interviennent alors qu’en septembre dernier, Ségolène Royal avait demandé à la préfecture de l’Orne de prendre un arrêté d’urgence pour interdire le dépôt de déchets, en raison de malfaçons sur la décharge. Cet arrêté, publié le 25 octobre 2015 mettait en demeure l’entreprise de faire des travaux de remise en conformité du site. Or GDE n’a pas été capable de réaliser dans les délais et selon les règles les dits travaux.

Ce vendredi 1er avril, les opposants au projet manifestent devant la préfecture d’Alençon pour demander à la préfète de l’Orne d’appliquer la réglementation et donc les sanctions prévues par la loi à l’encontre de GDE, qui n’a pas respecté cette mise en demeure.

Depuis le début de cette affaire, les opposants au projet, simples citoyens, ont mené une rude bataille administrative contre une entreprise arrogante faisant fi de la réglementation. Aujourd’hui, il est temps que l’Etat joue son rôle et prenne le relai.

Les écologistes se joignent donc aux opposants pour demander à Mme la Préfète d’appliquer les sanctions administratives prévues par la réglementation.

Karima Delli, députée européenne EELV du Nord-Ouest

Véronique Beregovoy, secrétaire régionale EELV Normandie

Guillaume Hedouin, co-secrétaire régional EELV Normandie

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