
Avant le conseil municipal du 26 janvier où aura lieu le débat sur les orientations du budget 2015 et celui du 25 février où il sera voté, la majorité municipale tient son engagement de venir devant les Grenoblois présenter les grandes orientations soumises au débat. Trois réunions ont ainsi eu lieu entre le 19 et le 23 janvier.
Avant celles prévues dans le quartier de la gare et à la Villeneuve, la première avait lieu à la mairie. La soirée a débuté par une présentation par le directeur des finances de la Ville des contraintes légales et financières (structurelles et conjoncturelles) qui se sont imposées pour ce projet de budget 2015.
Les contraintes légales sont simples : impossibilité de financer les dépenses de fonctionnement par emprunt et nécessité de financer le service de la dette (remboursement du capital emprunté) par une épargne nette dégagée d’un solde excédentaire entre recettes (fiscalité locale, dotations de l’Etat et des autres collectivités) et dépenses (masse salariales, fluides, allocations aux différents projets).
Les contraintes structurelles sont connues : une dette plus importante que les villes de taille semblable (environ 1300€/habitant contre 900 en moyenne), des projets déjà entamés onéreux (aménagement presqu’île par exemple, construction de la nouvelle halle de tennis ou Belle Electrique qui auraient pu être financés dans le cadre de la Métro…), des taux d’imposition sur le foncier bâti très élevés (dans la moyenne des villes comparables pour la taxe d’habitation) et une augmentation mécanique de la masse salariale du fait de l’acquisition d’ancienneté et de compétences des personnels.
Les contraintes conjoncturelles sont elles moins connues : 5 à 6 millions de dotations de l’Etat en moins en 2015 (idem les années suivantes… avec un effet cumulatif donc), une base fiscale qui augmente faiblement et des produits exceptionnels perçus en 2014 (la trésorerie de la régie des eaux devenue la SPL eau de Grenoble par exemple) dont nous ne bénéficierons pas en 2015.
Puis, le maire Eric Piolle a rappelé les orientations politiques défendues au cours la campagne « Grenoble, une ville pour tous » et rappelé dans le document d’orientation budgétaire:
– une ville émancipatrice (priorité à l’école), durable (plan lumière, végétalisation de l’espace public) et solidaire (action transversale sur la santé et maintien des dotations pour les associations agissant dans ce secteur)
– pas d’augmentation des impôts locaux car ceux-ci sont injustes car forfaitaires : il frappent ainsi proportionnellement plus fortement les plus démunis !
Le débat a alors pu prendre place en présence de Hakim Sabri (adjoint aux finances), Eric Piolle, Fabien Malbet (écoles), Mondane Jactat (santé) et Lucille Lheureux (espace public). Cette année les Grenoblois ne peuvent pas encore directement prendre les manettes d’une partie du budget (ce sera possible dans le cadre des Conseils citoyens indépendants qui seront mis en place au printemps et qui pourront intervenir sur les orientations budgétaires de 2016). Mais les nombreuses questions de l’audience ont montré que les participants ont apprécié cette démarche d’information sans remiser leur esprit critique.
Suite du processus au conseil municipal …