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Dans le cadre de la fête de la science, un forum est proposé à Grenoble sur « les déplacements du futur ». Il n’y est question que de réalité augmentée, de mobilité hydrogène, de véhicule électrique, de biocarburants du futur, etc. Voir le programme ici
Fêter la science, c’est célébrer les efforts des chercheurs pour répondre aux défis de notre société. Face à l’épuisement des ressources naturelles, face aux nouveaux besoins sociaux, face à l’obsolescence programmée et à la marchandisation des technologies par les grands groupes industriels, et si l’avenir était du côté de l’autonomie, la simplicité et la durabilité ?
La modernité, c’est la simplicité. La technologie du futur sera celle que l’usager pourra utiliser et recycler à vie, réparer facilement avec une consommation d’énergie minimale. Augmenter la complexité, c’est augmenter la dépendance de l’usager vers le fournisseur. Ne pas donner une boussole forte la recherche, c’est prendre le risque de reproduire les erreurs qui nous ont mené à la crise.
Les conférences de la « Fête de la science » qui se tient actuellement dans notre ville montrent que lorsque la recherche est pilotée par les acteurs économiques eux-mêmes, l’évènement tend vers l’euphorie industrielle débridée plutôt qu’à la présentation des technologies d’avenir.
Fêter la science, c’est célébrer toute l’intelligence d’une époque. S’il est urgent de développer des alternatives aux technologies du XXe siècle, complexes, souvent polluantes et grandes consommatrices d’énergies, la nouvelle recherche doit aussi s’étendre aux modes de déplacements urbains les plus communs, les plus durables et les moins consommateurs en énergies : vélo, marche à pied, tram, etc. Se tourner vers l’avenir, c’est faire le pari de l’autonomie, de la simplicité et de la durabilité : voilà le cap que la puissance publique doit donner à la nouvelle recherche technologique.