COMMUNIQUE DE PRESSE DU GROUPE ECOLOGIE ET SOLIDARITE
Compte administratif : le bon bilan du groupe Ecologie et Solidarité.
La lecture du compte administratif 2011 nous apprend quelque chose d’étonnant : sur bien des points la majorité a suivi les amendements du groupe Ecologie et Solidarité, sans le dire et alors qu’elle les avait rejetées lors du vote du budget !
Exemples :
− les dépenses d’investissement réelles (56,03 M€) sont nettement inférieures aux prévisions du BP (60,08 M€). Nos propositions de diminuer légèrement le montant des investissements inscrit au BP ont été suivies d’effet !
− le chapitre 011 (charges à caractère général) était prévu à hauteur de 48,35 M€, or le CA 2011 indique une dépense réelle de 45,84 M€ soit 2,5 M€ de moins que prévu. Les 2 M€ d’économie que nous avions proposés ont été réalisés, même au-delà, bravo ! Mais pourquoi nous avoir dit au moment du vote que ce n’était pas raisonnable ?
− la subvention de fonctionnement au CCAS a été de 23,7 M€, alors qu’elle était prévue de 23,3 M€. Nous proposions là-aussi d’inscrire dans le budget une telle augmentation. Cette proposition avait été repoussée, ne boudons pas notre plaisir de la voir finalement appliquée…
Malheureusement, la majorité ne pousse pas jusqu’à reprendre nos propositions en matière d’imposition… L’épargne nette de la ville augmente ainsi considérablement entre le budget et le compte administratif, de 3.5 M€. Ce résultat comptable est obtenu par une réalisation des recettes très supérieure à ce qui était prévu (+4.15 M€). Le résultat politique de la justification du maintien du taux d’imposition est lui obtenu par la présentation d’un budget qui minimisait justement ces recettes, donc sans marge de manoeuvre.
Ainsi, les marges de manœuvre existent… Elles devraient permettre à tout le moins de mettre en œuvre avec l’argent des grenoblois une politique plus écologique et solidaire et de diminuer la pression fiscale locale devenue insupportable pour de nombreux foyers.
Grenoble pourra ainsi se rapprocher des taux pratiqués en moyenne par les villes comparables.
Révisions du PLU, on pourrait repousser l’examen.
Après le dépôt le 31 mai par le commissaire enquêteur de ses rapports et conclusions, nous avions demandé à pouvoir consulter ces documents « sans délai » comme la loi le permet. La majorité a refusé, avançant de faux arguments techniques pour pouvoir prendre le temps de l’examen et de la communication. Et ainsi le refuser à l’opposition et aux citoyens…
Nous n’aurons eu qu’une dizaine de jours pour examiner les 300 pages de ces documents, quand la majorité en a eu deux fois plus, et tous les moyens des services de la mairie pour l’assister. Une dizaine de jours pour aussi consulter les
habitants, les associations, sur ces décisions qui vont fortement influencer l’urbanisation à venir de notre ville.
C’est peu, beaucoup trop peu. La démocratie mérite mieux que ces obstacles mis à l’accès à l’information et à la participation des citoyens. La majorité ne doit pas s’étonner que les grenoblois qui souhaitent s’impliquer dans l’urbanisation de leur ville le fassent principalement en s’opposant aux projets présentés. C’est le seul moyen qu’ils ont au vu des conditions d’accès à l’information.
Pour éviter cela, nous demandons un report de l’examen de ces délibérations. Sur le fond notre avis négatif sur cette trop grande densité avec un parti pris d’imposer des tours ne changera pas.
Démolitions à la Villeneuve :
il est urgent de prendre le temps !
Nous nous félicitons de l’alternance permise par la nouvelle majorité à l’Assemblée Nationale. Ce changement n’a pas échappé à la municipalité qui s’en est grandement et publiquement félicitée. Pour autant, elle ne semble pas avoir tiré toutes les conclusions pour notre ville de ce changement national.
Ainsi de la décision de destruction de 68 logements sociaux au 50 et 4 au 130 galerie de l’Arlequin. Cette décision était présentée comme nécessaire par les règles de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) : il fallait accepter de dépenser de l’argent pour démolir si nous voulions bénéficier des financements de l’ANRU pour la rénovation.
Cependant, l’ANRU est une agence nationale. Avec l’alternance au niveau national, on peut attendre d’autres positionnements. Les habitants l’ont bien compris, eux, qui n’ont pas attendu pour porter auprès du ministère compétent leurs questionnements.
Nous demandons donc que rien d’irrémédiable ne soit entrepris en la matière. Cette alternance et le nouveau contexte qu’elle crée doivent être l’occasion pour notre Ville de remettre ce projet à l’endroit. Un commencement pourrait être la mise en place d’ateliers populaires d’urbanisme comme nous le demandent des habitants pour une large coproduction du nouveau projet.
Pôles de compétitivités, Cocon, CLARA, IRT… :
c’est le moment de clarifier nos compétences.
Lors de ce Conseil, nous allons encore une fois engager plus de 300 000 € pour une politique qui n’est clairement pas de notre compétence et qui chaque année coûte aux grenoblois entre 3 et 5 millions d’euros. En effet, depuis des années, Grenoble est la seule commune de Rhône-Alpes a participer aux politiques de développement industriel et d’innovation. La Ville pousse même son interventionnisme à financer le cancéropole « Lyon Rhône-Alpes Auvergne », quand Lyon n’y participe pas…
Nous dénonçons cet état de fait depuis bien avant 2008… Il n’est plus admissible que les contribuables grenoblois soient les seuls à subir une « double peine » en étant sollicités par la Ville et par la Métro pour exactement la même politique.
La Métro a pris la compétence développement économique. Pour ce type de projets qui nécessitent des expertises fines des collectivités, la Ville de Grenoble n’est pas armée. Il est d’ailleurs significatif que depuis 2008, c’est l’adjointe à l’économie Madame Fioraso seule qui est capable en commission comme en Conseil municipal d’expliquer l’intérêt pour notre ville de financer ces projets.
Quel élu de la majorité pour prendre sa suite depuis sa nomination dans le gouvernement Ayrault ? Nous pensons que le remplacement de Mme Fioraso à la Ville et à la Métro doit être l’occasion de clarifier le positionnement de l’une par rapport à l’autre en matière économique.