Communiqué du 31 janvier 2012
Après la décision de Sarkozy sur l’augmentation du droit à construire de 30 %, la droite grenobloise se trouve prise au piège. Que va-t-elle faire ?
Il est clair que cette décision prise sans aucune étude ou concertation avec qui que ce soit est une manœuvre purement électorale et doit être refusée par les communes. A Grenoble, elle viendrait
conforter les projets immobiliers en cours de tours et d’immeubles de grandes hauteurs. C’est une raison supplémentaire pour engager dans les meilleurs délais, une révision en profondeur du Plan
Local d’Urbanisme (PLU) de Grenoble qui doit être profondément revu en fonction de l’évolution des réalités économiques et sociales et en fonction de la ville que veulent les habitants. Ce n’est pas
par une décision tombant du ciel que les problèmes de logements vont être réglés.
Chaque fois que des accroissements des possibilités de constructions ont été délivrés, les prix des logements n’ont pas baissé. Au contraire, les propriétaires de terrains les vendent plus chers, et
les nouveaux logements construits ne seront donc toujours pas accessibles aux foyers à faibles ressources. Cette mesure est avant tout une bonne aubaine pour les propriétaires de foncier et les
promoteurs immobiliers. Seule une politique foncière et de préemption ambitieuse accompagnée d’une loi d’encadrement des loyers permettra de crever la bulle immobilière qui a largement
participé au creusement des inégalités dans la société française ces dernières années.
Ainsi, si la loi est votée, nous proposons, avec les élu-e-s du groupe « Ecologie et Solidarité » que le conseil municipal de Grenoble refuse de l’appliquer et décide en même temps une révision globale
du PLU et un moratoire sur les grands projets afin de mettre en place une politique publique et des outils efficaces pour rénover, transformer l’existant et construire des logements de qualité, à haute
performance énergétique et accessibles à tous.
EELV Grenoble / ADES / Alternatifs