Le développement de notre ville est le cœur même de tout projet politique local.
Selon l’orientation prise, c’est notre vie en ville dans les décennies à venir qui est en jeu. C’est aussi d’ailleurs le montant de nos impôts locaux…
Michel Destot, le Maire de Grenoble, veut une ville en expansion rapide, en compétition permanente, une ville qui ne s’arrête pas de grandir. C’est le sens des projets qu’il soutient comme le projet « Giant » pour la presque-ile scientifique dont le nom même montre toute la mégalomanie.
Cet objectif porté par le Maire a des conséquences concrètes : on voit se profiler une ville dont la densité atteint un niveau incompatible avec le « mieux vivre » que recherchent les écologistes. Les projets de nouveaux quartiers sont tous très denses et font la part belle aux promoteurs immobiliers : les tours Schneider en construction le long de l’Isère dans le quartier Jean Macé en sont une belle illustration. Les projets sur l’esplanade avec une tour de grande hauteur et surtout le futur quartier Flaubert sont eux aussi très révélateurs de cette tendance.
Cette frénésie de construction est totalement assumée par le Maire qui juge le dynamisme de notre ville au nombre de grues et de chantiers que l’on peut voir. Il s’agit pour lui de jouer dans la cour des grands et de rivaliser avec les villes d’1 million d’habitants, quitte à ne pas tenir compte des contraintes de notre territoire de montagne. Ce complexe d’infériorité, par rapport à Lyon notamment, n’est pas nouveau mais il devient aujourd’hui inquiétant parce que les outils juridiques, les règles d’urbanismes et les méthodes de concertation avec les habitants ne sont plus suffisants pour corriger les excès que l’on peut constater.
Cette densification excessive et mal pensée de la ville est de plus en plus critiquée. Il est aujourd’hui vraiment temps de proposer une autre perspective, plus durable et mieux partagée. Dans cette optique, notre groupe EELV de Grenoble réfléchie actuellement à un projet articulé autour du principe « d’une ville à taille humaine » avec des espaces de respirations, une réelle mixité sociale et des services de proximité dans tous les quartiers. L’objectif que nous visons n’est pas un accroissement de la population mais un maintien, ce qui demande de poursuivre l’urbanisation mais de manière modérée. Ce projet de ville trouve sa pertinence à l’échelle de l’agglomération puisque, même si la ville centre est déjà très dense, il reste encore de nombreuses capacités d’urbanisation dans plusieurs communes et notamment le long de la future ligne E de tram (ce qui permet de lier l’urbanisation à une solution de transport durable).
Nous sommes clairement opposés au projet d’agglomération tentaculaire porté par la Ville dans le cadre du projet « sillon alpin ». L’idée que pour peser à l’échelle internationale, il faudrait créer une Sillicon vallée des alpes, une continuité urbaine entre Genève et Valence relève d’une vision mégalo. Ce projet amènerait à bétonner non seulement les fonds de vallées mais aussi les contreforts des massifs qui nous entour. Nous voulons par contre développer les partenariats en Rhône-Alpes, jouer des complémentarités en respectant le cadre de montagne qui fait la richesse de notre Ville. C’est la différence entre une mégapole et une ville accueillante et agréable à vivre.
Ce projet doit être élaboré avec tous ceux qui partagent globalement nos options politiques. N’hésitez pas à nous contacter si cela vous intéresse.