Depuis son ouverture en 2003, l’Espace Vie Etudiante (EVE) se veut « un bâtiment par et pour les étudiants ». Le lieu, situé au cœur du campus grenoblois, est en effet intégralement autogéré par une association étudiante.
Cette spécificité fait de cette maison des étudiants un exemple unique en France : café associatif, salle de spectacles et de diffusion culturelle, espace de conférences et de rencontres… il se passe toujours quelque chose à EVE ! Huit ans après son ouverture, le bâtiment s’est progressivement installé comme un acteur incontournable de l’agglomération grenobloise.
Mais aujourd’hui, la gestion étudiante du bâtiment est menacée. Les Universités grenobloises ont en effet annoncé, le 30 septembre 2011, ne pas souhaiter renouveler la Délégation de Service Public (DSP) qu’elles accordent à l’association qui gère le bâtiment.
Le projet (avoué) des Universités est de démanteler la gestion du bâtiment en trois pôles distincts :
– Les universités conserveraient la partie gestionnaire du bâtiment (maintenance, nettoyage et surtout attribution des salles) ;
– Un opérateur extérieur (sans doute le CROUS) s’occuperait du Grand Café, principale source d’autofinancement du bâtiment ;
-Ne resterait aux étudiants que la dimension « animation et culture jeune », selon les mots utilisés par les représentants de l’Université de Grenoble.
C’est donc d’une remise en cause profonde de la vie et de la philosophie du bâtiment qu’il s’agit. Le projet initial, qui reposait sur la confiance accordée aux étudiants pour la gestion totale des lieux, serait dans ce schéma purement et simplement abandonné. A EVE, c’étaient les valeurs d’autonomie et d’émancipation, portées historiquement par l’écologie politique, qui étaient mises en actes par la gestion des étudiants, pour les étudiants.
Pour s’opposer à ce démantèlement, les étudiants et usagers du bâtiment ont commencé à se mobiliser. Un comité de soutien est né, et milite pour la continuité d’une gestion intégralement étudiante du bâtiment.
EELV Grenoble rappelle sa solidarité avec la mobilisation en cours pour sauver le bâtiment.
Pour nous, seule une DSP permet une gestion efficace et souple de la structure, en accord avec la philosophie d’autonomie et de responsabilisation portée par les initiateurs du projet.
Ne resterait aux étudiants que la dimension « animation et culture jeune », selon les mots utilisés par les représentants du l’Université de Grenoble.