culture – Les élu·es du Conseil Général du Rhône https://elus-rhone.eelv.fr Fri, 20 Jun 2014 07:55:27 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Cession Villa Tony Garnier : demander le classement d’office https://elus-rhone.eelv.fr/cession-villa-tony-garnier-demander-le-classement-doffice/ Fri, 20 Jun 2014 07:55:27 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3572 ]]> Le récapitulatif des cessions de 2013 nous permet de revenir à la vente de la Villa Garnier d’octobre 2013. La délibération d’octobre 2013 actait la cession de la Villa Garnier aux consorts Vittoz Bonnal pour un prix de 660 000 euros, offre  conforme à l’estimation de France Domaine, et meilleure offre des  4 reçues à l’issue d’une publicité par voie de presse et pose d’un panneau sur le site.

Dans le récapitulatif de ce jour, on apprend que la vente a été faite à un autre particulier à un prix largement supérieur à notre délibération d’octobre, ce qui permet d’en déduire que cette offre ne faisait pas partie de celles reçues lors de l’examen des offres et a fortiori lors de notre délibération d’octobre 2013.

Aussi nous nous questionnons pour savoir pourquoi le transfert de cette propriété à Vittoz et Bonnal n’a pas eu lieu comme délibéré en octobre et ensuite, comment est intervenue cette  nouvelle offre c’est-à-dire comment a été ré-ouverte une campagne de mise en vente, avec quelle publicité afin, je cite le rapport d’octobre, « d’en informer un large public ».

Par ailleurs, personne n’ignore, même si on prétend ne pas lire certains journaux, que le dépôt d’un permis de construire de ce nouveau propriétaire, pour des modifications substantielles sur la villa Garnier, a interpellé plusieurs acteurs culturels qui s’inquiètent des atteintes possibles à ce patrimoine architectural et historique lyonnais mais aussi national.

Ces inquiétudes n’auraient pas lieu d’être si cette villa avait été inscrite à l’inventaire des bâtiments classés comme les deux autres villas de la rue de la Mignonne au début de la décennie 90.

Aussi, nous aimerions savoir pourquoi le département n’a pas effectué cette démarche à cette époque ou au moins préalablement à sa vente. Cette Villa n’était pas un bien immobilier banal et une collectivité engagée dans le champ culturel aurait dû, au moins, effectuer cette démarche à l’instar du propriétaire privé des deux autres villas.

Ce classement non effectué, il est certain que ce n’est pas le périmètre classé qui suffira à apporter ces garanties de préservation au-delà de procédures plus ou moins dilatoires autour du permis de construire.

A l’aube du passage de ce bien à la métropole, cette vente a dû recevoir l’aval  de ceux qui suivent ce prochain partage et je vous étonnerai pas si je vous dis que beaucoup d’acteurs ne comprennent pas à l’aune du permis de construire, que ce bien, vulnérable car non classé, n’ait pas été préempté par la ville qui sait communiquer sur l’apport de Tony Garnier.

Dès lors, certains acteurs culturels ou citoyens engagent la demande auprès du ministère de la Culture du classement d’office de cette villa.

Pour connaître les chances de cette démarche un peu d’urgence, il convient de s’assurer que l’état de la villa Garnier, utilisé comme logement de fonction, a bien fait l’objet des soins attentifs du département Propriétaire dans les aménagements successifs et son entretien.

Je ne doute pas qu’hormis les travaux d’alignement de voirie qui avaient justifié son achat par le Département, l’intérêt patrimonial de cette villa a été préservé.

Aussi, peut-être à l’occasion d’une autre session, pourrions-nous voter un vœu appuyant cette demande de classement d’office.   Je vous remercie de vos réponses.

Raymonde Poncet

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Musée des Confluences : le choix de l’EPCC https://elus-rhone.eelv.fr/musee-des-confluences-le-choix-de-lepcc/ Tue, 06 Nov 2012 14:14:37 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3287 ]]> Nous sommes quand même satisfaites in fine, effectivement que l’on ait retenu pour ce qui concerne le débat sur le statut, le statut d’établissement public de coopération culturelle, car nous pensons qu’il n’y a pas de culture sans coopération, et ce statut dit aussi cela. Je reviendrai sur ce point à propos de l’EPCC EPIC ou EPA.
Sur d’autres aspects du projet, nous sommes attachés bien entendu à la qualité architecturale, que d’ailleurs notre groupe a pu, par une visite, constater, mais nous regrettons tout de même, comme beaucoup, les dérives financières qui ont depuis plusieurs années grevé le budget d’investissement du Département.
A deux ans de l’ouverture du musée, lors de la commission, nous avons eu les estimations du coût de fonctionnement annuel que vous nous avez annoncé : il serait de l’ordre de 16 millions. Soit bien entendu presque le double, et vous l’avez pointé, de ce que le Département met aujourd’hui sur son axe Musées. Il faudra donc assumer ce coût, car personne ne comprendrait qu’après un tel investissement, on ne donne pas au musée les moyens de ses ambitions. Notamment, dans le contexte des contraintes financières, nous alertons à ce propos sur le fait que cette dépense ne doit pas porter atteinte à des politiques culturelles de proximité ni aux politiques sociales qui sont au cœur de nos compétences départementales.

Sur le projet culturel, nous l’avons souvent dit, le groupe Europe Ecologie- Les Verts a toujours été attaché au projet muséal du musée des sciences et des sociétés, élaboré par Michel Coté et son équipe, dont j’aime à relire certains extraits : « les sciences éclairent les sociétés : connaissances, compréhensions techniques, usages, et les sociétés interpellent les sciences, rôle, utilisation, utilité, enjeu. Sciences et sociétés sans cesse mutuellement s’interrogent et se répondent. »

Nous avons effectivement besoin d’un lien culturel où la question des sciences est réinterrogée collectivement. Les scientifiques nous disent que l’action de l’homme sur son environnement mène la planète à un point de basculement. Notre responsabilité est plus que jamais d’actualité. Et ce débat sur un nouveau projet de société est une urgence. Pour nous, écologistes, c’est aussi le débat de la transition écologiques, que ce soit en matière énergétique, climatique, alimentaire, sur la biodiversité, sur le partage équitable des ressources et des richesses. C’est le débat de : qu’est ce qu’on produit ? Pourquoi ? Pour qui ?

C’est pourquoi ce musée a été pensé comme un projet qui entre en résonance avec son environnement culturel, social et économique. Nous sommes attachés à cette dimension, car les politiques culturelles doivent être co-construites avec la société civile. La culture fait société, en opposition avec une vision marchande qui fait de la culture un bien de consommation.
Vous l’avez rappelé, des universitaires, des chefs d’entreprises, des artistes, ont contribué à la réflexion et entendent rester acteurs. La troisième confluence du rapport d’orientations du musée est bien celle des acteurs.
C’est pourquoi il nous est apparu que la gestion même du musée,- je reviens à son statut- devait se baser sur la coopération, d’où l’EPCC, afin d’inclure d’autres acteurs.
L’Ecole Normale supérieure sera le premier partenaire de cette coopération. C’est une très bonne idée d’associer ainsi un établissement d’enseignement supérieur et de recherche reconnu. Néanmoins, nous regrettons que l’Etat ne soit pas partie prenante dans un projet de cette envergure, et souhaitons que les discussions s’engagent ou se poursuivent en ce sens.
Quant aux autres collectivités, la Région, le Grand Lyon, voire le Pôle métropolitain, il serait en théorie très cohérent de les voir associés à cette coopération, à ceci près que les solliciter eut être, sans les avoir associer plus en amont, est quelque peu délicat. Mais là aussi, on ne veut rien exclure pour l’avenir.
Sur le choix entre EPPC à caractère administratif ou industriel et commercial, en première analyse, vous l’avez vu dans notre contribution, nous penchions pour l’EPIC, pour différentes raisons, et nous l’avons mis, même mis en gras, aux conditions retenues dans le rapport, à savoir : que le cœur du métier soit la réalisation des expositions et que l’administration de l’établissement relève d’une équipe permanente d’agents titulaires, une centaine de personnes. Et l’encadrement des emplois temporaires et renouvelés en permanence sera assuré aussi par des agents titulaires. C’était la condition de notre choix. Nous insistons dons sur la nécessaire volonté d’optimiser les compétences humaines mobilisées au service du projet, en particulier les compétences des agents du Département qui sont déjà impliqués.

Les rasions qui nous avaient aussi fait pencher pour ce mode nous semblent aussi, Monsieur Pignard l’a bien dit, résulter de l’analyse de l’existant que nous fait aussi cet été, à partir des travaux du Sénat et d’une recherche particulière. Une majorité d’EPIC se constatait pour les EPCC concernant le spectacle vivant, les maisons de la culture, certains musées, les opéras, les théâtres, les centres culturels. De plus, cette option nous paraissait permettre une plus forte autonomie de gestion. T la possibilité de nommer une personnalité extérieure à la présidence du conseil d’administration nous semblait intéressante, une personnalité qualifiée.

Toutefois, aujourd’hui nous entendons les inquiétudes que suscite ce statut, notamment par les organisations syndicales que nous avons contactées, du fait de l’objet de l’activité. C’est vrai qu’il peut être pris en compte car dans cet objet, la grande part d’activité est encore relative ) la conservation, la gestion et la présentation des collections. Aussi, nous souhaitons, et c’est très bien que ce soit l’objet du CTP, rouvrir cette question du caractère, puisque c’est un EPCC à caractère IC ou administratif. Nous le rappelons, le principal pour nous restant le statut d’EPCC.

Enfin, nous sommes attachés, nous l’avons dit dans notre contribution, à la participation active des publics et à ce que la parole du non expert trouve sa place pour passer de la figure de l’usager à celle de citoyen. Il faut redonner à tous la capacité d’émerveillement et de curiosité au monde qui garantit notre capacité à vivre ensemble et à nous émanciper des discours d’exclusion et de repli sur soi.
A l’instar des comités d’usagers existant par exemple dans les établissements de soins, un collectif assurant le lien entre l’administration du musée et les publics pourrait permettre d’évaluer leur satisfaction à l’égard des services obtenus et de recueillir leurs commentaires et suggestions pour améliorer les services proposés. On peut imaginer trouver dans ce comité : l’Université Lyon I, des associations dans le domaine des consommateurs et du développement durable bien entendu que nous n’oublions pas.
Voici les remarques que nous avons faites. Et par rapport à notre contribution écrite, la modification consiste à ouvrir le caractère de cet EPCC que nous souhaitons.

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