Mais plutôt commenter la réponse du groupe privé retenu pour le futur collège de la Tourette à la Croix-Rousse.
Le département a tenu compte dans son appel d’offres de fermage pour ce collège de notre demande d’avoir l’équivalent d’un repas bio et local par semaine en 2013-2014 et deux dès l’année suivante.
Je constate qu’effectivement le groupe s’engage à intégrer de façon quotidienne un produit bio dans les trois composantes du repas.
Le groupe travaille avec des groupements de producteurs tels l’ARDAB à Brignais, Bio A PRO mais la référence d’un repas par semaine pour 2013-2014 et de deux repas par semaine pour 2014-2015 fait référence aux pourcentages de produits du Rhône dans l’approvisionnement de denrées et non aux pourcentages en bio.
Je voudrais rappeler que pour nous, « Bio et Local , c’est l’idéal » et vous demander de veiller à ce que la Tourette marche sur ses deux jambes du développement durable.
Je vous remercie.
Raymonde Poncet
Permettez moi néanmoins quelques courtes observations :
La première sur la procédure des PENAP, les textes font délibérer les départements sur les périmètres d’abord, sur les programmes d’action après. Le vote conjoint serait plus pertinent pour l’adhésion des élus locaux et des agriculteurs au projet. Rappelons que l’Association des Régions de France (ARF) demande que les deux éléments soient traités en même temps.
La deuxième remarque porte sur deux axes de développement énoncés :
Le premier, créer les conditions d’attractivité pour assurer le renouvellement des exploitations : Pour passer de l’attractivité à des reprises, il faut travailler l’offre agricole possible et souhaitable : dans les conditions foncières, périurbaines de l’ouest lyonnais, compte tenu des caractéristiques agricoles des autres secteurs périphériques de Lyon, quels sont les filières à développer ? (filières conventionnelles à renforcer, lait, aviculture, petits fruits ou filières nouvelles ) Qu’en est-il du diagnostic agraire ?
En ce qui concerne la transmission à des néo agriculteurs, l’accompagnement revêt une importance capitale pour les aider à passer de l’idée au projet en établissant un diagnostic sur les types de production souhaités, les surfaces, les besoins en formation.
Le deuxième axe , permettre le maintien et le développement d’une agriculture dynamique et durable avec la promotion des produits locaux.
On parle souvent des circuits courts du point de vie producteurs/consommateurs et rarement du point de vue interne à la production. Cette pratique entraîne des modifications dans les productions (pour répondre aux attentes des consommateurs), dans la commercialisation (la gestion des approvisionnements, la planification et la logistique sont différentes) et nécessite un accompagnement.
Enfin, comme nous l’avons déjà exprimé à plusieurs reprises, nous regrettons que le développement de l’agriculture biologique ne soit pas mentionné dans cette démarche.
Après ces remarques que nous souhaitons constructives, nous voterons bien sûr ce rapport.
Béatrice Vessiller
En association avec le département, cette plateforme souhaite répondre à la demande de formation des cuisiniers pour mieux utiliser le bio dans leurs recettes et à l’accompagnement pédagogique des établissements voulant assurer cette formation.
Au titre de l’exemplarité de l’Etat, le Grenelle de l’environnement est à l’origine d’une recommandation de 20 % de part des produits bio dans la restauration collective des administrations Publiques et ce, d’ici 2012.
Cet objectif a eu un véritable effet d’entraînement pour l’ensemble des acteurs de la restauration collective, je pense à celle des entreprises privées notamment, qui l’ont repris dans le cadre d’une démarche volontaire et s’en servent comme indicateurs de progrès.
En lien avec cet objectif, la circulaire retient un autre objectif de 6 % de Surface Agricole Utile en bio à l’horizon 2012 si on ne veut pas que l’objectif de 20 % de la restauration collective en bio ne produise un appel d’air pour les importations.
Actuellement, en Rhône-Alpes, le mode de production biologique représente 5 % de la Surface Agricole Utile mais seulement 2,4 % dans le Rhône, et ce, après le doublement en 5 ans évoqué par M. Longin.
Sachant la volonté du département de favoriser l’approvisionnement en produits locaux dans les cantines des collèges, la politique agricole du département doit aussi se fixer un objectif en termes de Surface Agricole Utile en bio comme un objectif de produits bio dans les cantines.
Dès lors, en termes d’aides et d’accompagnement, le département pourra déterminer les moyens à mettre, en fonction des objectifs retenus.
Raymonde Poncet