Session du 30 novembre 2012 – Les élu·es du Conseil Général du Rhône https://elus-rhone.eelv.fr Wed, 05 Dec 2012 11:28:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Grand Stade : Pas de garantie d’emprunt pour un projet privé ! https://elus-rhone.eelv.fr/grand-stade-pas-de-garantie-demprunt-pour-un-projet-prive/ Wed, 05 Dec 2012 11:27:19 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3320 ]]> Monsieur le président, chers collègues,

Vous nous demandez dans ce rapport d’accorder la garantie d’un emprunt de 40 Millions d’euros de la société privée foncière du Montout, pour boucler le montage financier du Stade des Lumières. Ce n’est pas ici le débat Pour ou Contre le stade, mais un débat d’engagement financier. Pour les écologistes, cet engagement financier du Conseil Général est inacceptable à plusieurs titres :

D’abord, depuis plusieurs mois, vous répètez que le Conseil Général a des contraintes budgétaires, et qu’il doit se recentrer sur ses compétences premières, notamment la solidarité. Rappelons aussi que vous allez probablement augmenter les impôts pour faire face aux dépenses sociales croissantes. Soulignons que 40M€ c’est quasiment le budget annuel des collèges et le budget de la politique d’insertion.
Il est vrai qu’un stade privé de 60 000 places est une priorité au moins aussi importante que les personnes handicapées, les personnes âgées en perte d’autonomie, les publics en insertion, l’aide à l’enfance, les collèges : les contribuables apprécieront.

– Ensuite, depuis 2007, le président de l’OL et celui du Grand Lyon répètent que le Grand Stade est un équipement privé qui se fera sans argent public et sans aide économique, hormis pour les accès. Or, aujourd’hui, l’OL a besoin de l’aide financière indirecte d’une collectivité : nous aurait-on menti ?

– Depuis le début, Jean-Michel Aulas répète qu’il n’a pas de problème de financement pour le stade, qu’il aura des emprunts bancaires, et qu’il vendra le nom du stade pour 100M€ (« naming »). Or, dans votre rapport, sont indiqués des emprunts (200M€), une émission obligataire (80M€ dont 50% à garantir par le CGR) et de l’auto-financement (120M€) : aucun naming et aucun business plan, aucune mention d’aucune recette !
Vous garantiriez un emprûnt sans que la foncière du Montout ne produise aucun document financier.
Car, en guise de document financier de l’OL pour étayer la demande, deux lettres de M. Aulas à votre attention (l’une du 15 novembre, l’autre du 16- à noter la rapidité d’instruction de ce dossier : aussi vite que la délibération du financement du demi échangeur voté au Grand Lyon en début d’année en 10 jours !!). Donc ces lettres ne sont que des documents de communication mais pas un dossier sérieux ! (14 pages de rappel de l’historique du projet…). Mais rien sur l’emprunt obligataire, rien sur le taux de rémunération de cet emprunt ! Donc, à ce jour, nous ne savons rien de la crédibilité financière de ce dossier et des raisons de ces difficultés à boucler le plan de financement: l’OL a-t-il vraiment les moyens de construire son stade ? Pourquoi Aulas, qui a une fortune personnelle conséquente, ne garantit pas lui-même cet emprunt ? Il semble prêt à mettre de l’argent dans le rachat de TLM : pourquoi pas dans le financement de son Stade ?

– Enfin, compte tenu des incertitudes sur la fiabilité du projet, s’engager dans la garantie d’emprunt, c’est prendre le risque sérieux d’une perte de 40M€ d’argent public : si le risque se réalise, comme personne n’achètera un stade, le CG rentrera au capital de la filiale du Montout à hauteur de 20 %. Ce sont vos propos, M. le président… Autant dire que cet argent n’ira pas aux politiques départementales.

J’ajouterai enfin que la situation financière du Conseil Général est fragilisée par ses emprunts toxiques. Le président du groupe socialiste nous alerte régulièrement à ce sujet. Ce dossier comporte donc de vrais risques financiers, juridiques et politiques et nos concitoyens ne comprendront pas vos choix, M. le président.

Alors, vous allez me dire « il y a ceux qui votent pour le passé et ceux qui votent pour l’avenir les grands projets d’infrastructures ! » eh bien nous disons, les projets d’avenir, ce sont des projets moins consommateurs d’espaces agricoles, de ressources financières, moins producteurs de gaz à effet de serre, ce sont ces projets qui attendent d’être soutenus pour une société de la transition écologique ».

Il est encore temps de retirer ce dossier, M. le président !

Si vous le maintenez, nous voterons contre cette décision irresponsable.

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Passage en DSP des cantines : la parole aux agents https://elus-rhone.eelv.fr/passage-en-dsp-des-cantines-la-parole-aux-agents/ Wed, 05 Dec 2012 10:42:37 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3315 ]]> Nous sommes déjà intervenus à plusieurs reprises sur cette décision politique d’externaliser toutes les demi-pensions des collèges du Rhône.
Aussi, je ne reviendrai pas sur ce que nous avons déjà dit et qui reste d’actualité notamment sur la qualité des emplois. J’en profite pour vous rappeler que nous sommes toujours intéressés par votre analyse faisant état de 4 millions d’économie.
Notre intervention aujourd’hui porte sur 3 points :
• Premier point : aucun collège en DSP ne demanderait à revenir en régie alors que des collèges en régie demanderaient le passage en DSP
• 2ème point : le différentiel de coût viendrait du fait que les repas sont servis 144 jours et que les agents sont payés – sous-entendu en chômage partiel – le reste du temps, ce qui, effectivement ne pourrait se passer dans une société commerciale bien gérée.
• 3ème point : le passage en DSP rend-il possible demain un retour en arrière et question subsidiaire : l’externalisation de la restauration ne risque-t-elle pas d’entraîner l’externalisation d’autres services assurés par les agents territoriaux ?
Premier point : la demande des collèges et le consensus des équipes éducatives.
En CTP, il a été dit que les collèges sont choisis selon trois critères : la demande des collèges, des dysfonctionnements ou des départs à la retraite. Par exemple, lors de la première délibération, on nous a dit que le collège de Grigny avait demandé à l’unanimité la DSP.
La lecture attentive de comptes rendus de CA et les contacts avec les membres des équipes présentent une tout autre version.
Grigny d’abord : oui, en décembre 2011, la FCPE vous a écrit pour vous faire part de leur mécontentement concernant la cantine et je tiens à saluer la prompte réactivité des services puisqu’au CA du mois suivant, la DSP était soumise au vote.
Seulement, quelques temps après, la FCPE vous adressait un courrier pour signifier que ce point, non inscrit à l’ordre du jour, n’avait pas permis de le préparer et surtout que seule cette solution aux dysfonctionnements avait été proposée alors que le courrier de décembre concernait un seul agent qui posait problème, puisque lors des remplacements de cette personne la situation se rétablissait. Aussi, la FCPE souhaitait l’ouverture à d’autres solutions privilégiant le maintien de personnes titulaires et privilégiant les circuits courts et les produits biologiques. J’espère d’ailleurs que cette dernière demande de produits bio a bien été prise en compte. « Au lieu de changer une personne, dit la fédération, vous nous avez proposé de changer toute l’équipe ».
Quant aux autres CA, je n’aurai pas le temps de les citer tous, mais vous le savez, c’est quasi majoritairement le mécontentement envers cette décision de notre assemblée. Mais là encore, faudrait-il compter comme volontaire un collège comme Lucie Aubrac, alors que, je cite le compte rendu du CA, suite à « la demande du collège », la proposition du CGR de passer en DSP récolte 15 voix Contre et une seule voix Pour, celle de la demande, je suppose.

Dans les collèges de Thizy et d’Amplepuis, je pense que vous en avez eu connaissance, les CA désapprouvent la décision, par 12 voix Contre 1 Pour à Amplepuis où la motion adoptée souligne la qualification et la compétence des agents comme à Thizy où le CA vous demande « Pourquoi remplacer un service qui fonctionne bien et qui donne toute satisfaction à ses usagers ? ».
Mêmes discours aux CA de Pablo Picasso où l’on pointe par ailleurs le sous-effectif des agents cette année, au collège de Condrieu, au collège Jean Renoir, au collège de Bans, au collège Louis Jouvet, au collège de Chassieu, au collège de Soucieu-en-Jarrest, au collège Maurice Leroux à Villeurbanne.
En conclusion, si aucun collège en DSP n’a demandé son retour en régie, comme vous le soulignez régulièrement, force est de constater qu’aucun collège n’a demandé son passage en DSP, c’est, dans de rares cas, le CGR qui devant des dysfonctionnements comme il en existe dans tous les services, a répondu : Passage en DSP !

Deuxième point : les 144 repas. Monsieur le Président, vous nous avez impressionnés avec ce chiffre. Seulement, vous en conviendrez, il s’agit des jours ouvrés travaillés 8 heures qui donnent droit à 18 jours et demi de RTT et n’oublions pas les 34 jours ouvrés de congé annuel. Ouf, ça va mieux, nous voilà à 197 jours pour 220 jours ouvrés annuels environ. Mais que font les agents les jours ouvrés restants ?
Une grande partie est consacrée à l’entretien du matériel et aussi aux projets d’amélioration, à la préparation des menus de la rentrée, aux commandes, aux fiches de production. Hors de la présence des élèves, il y a des tâches à effectuer, si ces temps des vacances scolaires où ces taches peuvent se faire n’existaient pas, il faudrait des effectifs supplémentaires.
Avec les DSP justement, ce sont ces temps qui seront les premiers laminés pour générer du profit.
Et si le matériel n’est pas aussi bien entretenu, le CGR qui en a la charge, trouvera peut-être que cela coûte bien cher et vous aurez un prestataire qui vous soufflera que c’est moins couteux en cuisine centrale, dans un deuxième temps bien sûr.
Enfin, troisième point, en cas de mécontentement demain quant à la DSP, quand vous n’aurez plus les anciens cuisiniers reconvertis quelquefois en contrôleurs des sociétés prestataires, le retour en régie directe se heurtera à l’absence de savoirs faire ou à la difficulté d’intégrer des contrats privés et on restera en DSP. Et le risque sera grand que l’externalisation se diffuse aux agents assurant l’entretien des salles de classe et des parties communes car ces postes sont optimisés grâce aux services de restauration qu’ils viennent renforcer lors du service de repas.
En conclusion, je donne la parole à la dizaine d’agents, aides cuisiniers et chef de cuisine que j’ai rencontrés, qui m’ont parlé de l’engagement des équipes pour votre expérimentation en produits locaux et qui m’ont dit leur amertume aujourd’hui, qui ont pointé que si 1/3 de l’énergie mise aujourd’hui pour passer en DSP avait été mise à résoudre les quelques difficultés et à optimiser le service de restauration, il vous serait difficile d’arguer quelques intérêts à ce passage, et qu’enfin, ils ne vivent pas les choix qui leur sont proposés, pour beaucoup, comme une opportunité, car pourquoi accepter une reconversion sur un autre métier quand son métier n’est en aucun cas supprimé mais donné à un salarié extérieur pour des raisons de coût.
Je vous remercie

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Subvention à Air Rhône Alpes : respecter le montant de notre cotisation https://elus-rhone.eelv.fr/subvention-a-air-rhone-alpes-respecter-le-montant-de-notre-cotisation/ Wed, 05 Dec 2012 10:34:02 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3313 ]]> Comme indiqué dans le rapport, en application de la loi Grenelle II, les anciennes associations de surveillance de la qualité de l’air devait se regrouper en un seul organisme agréé au niveau régional.
L’association Air Rhône-Alpes qui en est résulté et qui a intégré le COPARLY est donc un outil mutualisé au niveau régional. En aucun cas, cela signifie que dans le cadre du collège 2 des collectivités territoriales adhérentes et des EPCI, seule la région aurait compétence et vocation à financer l’axe 1 dit axe réglementaire. De plus, la gouvernance a maintenu des comités territoriaux reprenant les anciens territoires.
Les actions récurrentes de l’observatoire sur l’ensemble du territoire sont financées en parts équilibrées : par l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs économiques. La loi sur l’air stipule que l’Etat assure, avec les collectivités territoriales, la surveillance de la qualité de l’air.
Pour le collège des collectivités territoriales, ce que nous votons aujourd’hui, c’est la cotisation statutaire du Rhône. Auparavant, les départements, communes et communautés de communes participaient de façon différenciée à leur association locale. A l’occasion de la régionalisation de l’outil, il a été voulu une harmonisation des contributions en déterminant une cotisation forfaitaire par habitant identique pour chaque niveau institutionnel : 0,026 euro par habitant pour la région, 0,1710 pour les communes et 0,0832 pour les départements et un taux pour les EPCI. L’application de ce taux pour le Rhône conduit à une cotisation appelée de 139 095 euros soit une baisse de 7 050 euros par rapport à notre contribution à COPARLY en 2011. En décidant de ne pas respecter le taux statutaire et de baisser, non pas de 7 050 euros mais de 46 145 euros la contribution en la bloquant à 100 000 euros, le département déroge au principe de mutualisation équitable des coûts de l’observatoire régional.
Ce coup de canif au principe de mutualisation peut provoquer un effet de contagion dangereux au moment où tous les budgets sont contraints : pourquoi les autres départements, dont certains ont vu leur contribution augmenter, à la différence du Rhône, suite à l’harmonisation, appliquerait le taux si les règles statutaires ne sont pas respectées par tous ?
Surtout, cette décision est grave car la cotisation statutaire concerne l’axe 1 dit réglementaire soit les moyens permanents de l’observatoire qui lui permettent de constituer ses bases de données accumulatives et comparatives par une observation en continu via ses stations fixes : 80 en région dont 30 % dans le Rhône et ses outils mobiles sur l’ensemble des territoires.
Sans cet outil et cette expertise unique qui fournit bases de données, cartographies, diagnostics territoriaux, les études complémentaires et spécifiques commandées par les collectivités pour leur plan climat, leur Agenda 21 ne seraient pas possibles.
C’est l’axe réglementaire financé notamment par la cotisation régulière des collectivités territoriales qui permet ensuite de faire les études qui répondent aux besoins particulier de chaque territoire (ambroisie, PCB… pour le Rhône) et celles améliorant les connaissances sur l’air
Sans cette structuration de l’observatoire régional, les autres axes d’intervention de l’association ne sont pas viables à moyen terme.
Aussi, si les collectivités, grandes consommatrices d’études particulières, ne font pas vivre à l’amont les bases de mesures et de données de l’observatoire, il pourrait s’ensuivre alternativement une autre logique, celle qui conduirait à inclure une partie de ces coûts dans les études particulières et spécifiques, ce qui ne sera pas synonyme d’économies pour le Rhône.
Il convient enfin de dire que la région qui fait partie du collège des collectivités a effectivement souhaité renforcer sa participation, pas tant de fonctionnement que d’investissement et financer notamment des études améliorant les connaissances au-delà des exigences réglementaires.
Cet effort de renforcement a été jugé nécessaire dans une région où la qualité de l’air ne respecte pas la réglementation européenne pour les oxydes d’azote et les particules fines et où les conséquences sanitaires et même économiques de la pollution atmosphérique imposent de démultiplier études et actions.
La région ne fait pas plus pour que d’autres fassent moins sur l’axe réglementaire. Chacun doit prendre sa part, pour assurer le développement de l’observatoire et soutenir sa modernisation par son effort de modélisation des données et ne pas être tenté de calculs à court terme qui pourraient s’avérer vite très couteux. La fiabilité et la qualité de l’observatoire reconnues unanimement dépendent de la permanence des ressources apportées par les cotisations statutaires.
C’est cette cotisation que nous votons aujourd’hui.
Baisser unilatéralement de près d’un tiers notre cotisation enverrait un bien mauvais signal.
Nous souhaitons donc que le département engage le montant appelé de notre cotisation.

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Rapport sur le développement durable https://elus-rhone.eelv.fr/rapport-sur-le-developpement-durable/ Wed, 05 Dec 2012 10:29:15 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3304 ]]> Monsieur le président, chers collègues

En premier lieu, nous tenons à saluer la démarche engagée, l’implication du vice président Bernard Fialaire et du directeur général des services ainsi que l’important travail de la mission DD conduite par Mme Laurent pour mener à bien ce diagnostic des politiques du Département au regard des critères du développement durable.

Même si le plan d’actions du Plan Climat Energie Territorial ne pourra pas être bouclé avant fin 2012, comme le prévoit la loi Grenelle – décalage que nous avions souligné dès la mi-juin 2011, le travail est en cours et nous voulons croire à la volonté d’aboutir l’an prochain.

Nous trouvons intéressant le choix des 5 pistes d’action retenues pour 2013.
Notre proposition d’inclure des critères d’éco-conditionnalité des aides économiques du Département est en cours d’étude, nous vous en remercions. Nous espérons qu’après le temps de la réflexion sur ces critères en 2013, nous les inclurons de manière tangible dans nos choix budgétaires de 2014.
Concernant le télétravail, cette piste nous semble intéressante au regard du maillage territorial engagé et nous pourrions devenir Département pilote sur ce thème.

Cependant, nous tenons à souligner que cette démarche de s’engager vers un développement durable de notre territoire est quelque peu mise à mal dans quelques choix concrets que vous nous proposez aujourd’hui. Ainsi, nous constatons que vous allez faire voter une baisse de la cotisation à Air Rhône Alpes de 40 000€ : pourtant, mesurer la qualité de l’air, suivre les pollutions est partie intégrante des objectifs de santé environnement que le Département est sensé respecter, n’est-il pas ?
Par ailleurs, vous voulez que, dans le même temps, le Département se porte caution sur un projet de risque financier durable de 40M€. Ce projet peut certes, être vu comme répondant à l’objectif de DD de « l’épanouissement de tous les êtres humains », mais enfin c’est surtout de l’épanouissement des présidents Collomb, Aulas, et Mercier qu’il s’agit !!

Le développement durable ne doit pas être qu’un affichage de beaux principes que l’on oublie dès qu’on passe à l’action.

Puissiez-vous en être convaincus, puissions-nous vous en convaincre, Monsieur le président et chers collègues !

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