séance du 21 juillet 2014 – Les élu·es du Conseil Général du Rhône https://elus-rhone.eelv.fr Wed, 29 Oct 2014 10:00:16 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Liaison entre Amplepuis et l’autoroute A 89 – Aménagement d’une liaison entre la RD 121 et le giratoire de Joux https://elus-rhone.eelv.fr/liaison-entre-amplepuis-et-lautoroute-a-89-amenagement-dune-liaison-entre-la-rd-121-et-le-giratoire-de-joux/ Wed, 29 Oct 2014 09:58:55 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3583 ]]> Concernant ce réaménagement routier pour lequel le Département consent un nouvel investissement de 10 millions d’euros, il me semble prématuré de délibérer alors que les « études environnementales sont en cours » et non produites aujourd’hui, la synthèse des études jointes à la délibération ne comprenant aucun élément sur l’impact environnemental. D’ailleurs, nous ne sommes consultés que sur un tracé alors même que le Grenelle de l’environnement impose d’effectuer et de présenter un comparatif de différents tracés pour justement en mesurer les impacts et être en capacité de les arbitrer.

Le Groupe écologiste regrette qu’un dossier puisse encore être présenté au débat avec un tel point aveugle.

 

Il convient ensuite de s’intéresser aux motivations de ce nouveau projet visant à transformer une ancienne voie romaine en véritable route départementale de deux voies comprenant deux sections à trois voies.

La plus contestable reste de prétendre qu’elle « favorisera le contournement de Tarare pour les Poids Lourds ».

La déclivité entre 7,5 % et 11 %, comme la voie étroite de 3,80 mètres de large dans le bourg Les Sauvages qui comprend une zone 30 où le croisement de deux véhicules reste problématique, ne permettront pas cette circulation des Poids Lourds et pas seulement lors de la période hivernale en raison des congères et gel fréquents sur la ligne de crête du tracé culminant à 770 mètres, sans même parler des épisodes de brouillard. A moins de nommer Poids Lourds, un Véhicule Utilitaire Léger !

D’ailleurs, selon le compte rendu du conseil municipal de Joux se prononçant pour la mise à disposition des parcelles de l’ancienne voie Napoléon, il est indiqué en toutes lettres qu’il « s’agit d’une voie pour les Véhicules Légers uniquement, en raison de la forte déclivité ». Donc des tonnages très réduits, des véhicules Utilitaires ou au mieux des petits véhicules de Distribution, pas de quoi améliorer la qualité de l’air dans la ville de Tarare !

Dès lors, le deuxième argument d’une voie nécessaire pour soutenir « le développement économique et le dynamisme des territoires d’Amplepuis » grâce à un accès rapide à l’A89 apparaît bien illusoire : sur une voirie de type R60 du fait de ce relief très prononcé difficile et vallonné, en traversant un bourg à faible allure, gagner 5 kilomètres reviendra à gagner une poignée de minutes, ce qui n’en fait pas une voie bien plus rapide que les routes déjà existantes.

Donc, sans gain de temps significatif, sans confort de route amélioré puisque le tracé sera plus pentu et vulnérable aux conditions météo du fait de son exposition, et sans éviter les bouchons en débouchant à la Tour de Salvagny, on ne manquera pas de se demander ce qui motive de transformer un chemin rural en « véritable route départementale » comme si l’énoncé suffisait à répondre de sa modernité et de son intérêt.

 

Pour notre collectivité engagée sur une autre de ses compétences : le développement touristique du territoire rhodanien et le PDIPR, ce projet, en regard de ses dégâts collatéraux et de l’atteinte au patrimoine historique et naturel ne semble pas pertinent.

 

Réaménager en « véritable route » à 2 et 3 voies l’ancienne voie romaine, chemin très utilisé par les agriculteurs et les forestiers mais aussi par les randonneurs sur le GR7, cyclistes, cavaliers, située dans un vallon préservé, pour des retombées économiques quasi spéculatives sauf celles relatives aux travaux pour la réaliser, ne nous apparaît pas comme un progrès mais comme un symptôme de cette frénésie de toujours mailler davantage la France d’infrastructures routières ou à les réaménager quitte à sacrifier les autres usages des voies.

A moins que ce projet ne participe d’une fuite en avant pour justifier ou améliorer la  performance d’un choix antérieur, celui de l’A 89.

Enfin, nous aurions aimé voir étudiés et exposés des scénarios alternatifs en terme d’amélioration des routes déjà existantes et fonctionnelles, la D8 et la nationale 7 ou voir instruit un tracé moins impactant.

Pourquoi le Département n’a pas étudié un autre trajet qui nécessiterait moins d’investissement, celui entre Amplepuis et Machézal par la D10 et la D5 puis Machézal / A89 par la N7.

Avec l’ouverture de l’A89, la N7 a vu diminuer sa fréquentation entre Tarare et Roanne de plusieurs centaines de véhicules/jour et est donc en capacité d’accueillir le trafic entre l’A89 et Amplepuis.

Ce trajet de 20 km dure 25 min, comme celui qui nous est proposé ici mais bénéficie d’une infrastructure déjà existante avec la déviation du village de Machézal.

 

Pas de présentation des impacts sur les milieux naturels, espaces naturels et agricoles, biodiversité, silence sur les impacts de la traversée du bourg Les sauvages, temps de parcours réduit au mieux de quelques minutes et dans les seuls cas de conditions favorables de trafic et de météo, pas de réduction de la traversée de Tarare par les Poids Lourds qui n’emprunteront pas cette voie, pas de volonté de recherche d’alternatives moins consommatrices d’espaces et de moyens financiers, pas de retombées économiques probantes mais des impacts négatifs tangibles, autant de raisons qui conduisent le groupe écologiste à voter CONTRE l’aménagement routier proposé.

Raymonde Poncet

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Un plan climat sur le tard https://elus-rhone.eelv.fr/un-plan-climat-sur-le-tard/ Wed, 29 Oct 2014 09:51:10 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3579 ]]> Madame la présidente, mes chers collègues

Merci, M. le vice-président, pour le travail accompli au sein du groupe de pilotage développement durable, et merci à l’équipe en charge du plan climat et à tous les agents des services qui se mobilisent depuis plus de 2 ans pour aboutir à ce document.

Il a le mérite de bien poser le diagnostic et les enjeux, sur tous les domaines, tant de consommations d’énergie que d’émissions de gaz à effet de serre et de définir différentes actions sur le patrimoine départemental et sur les compétences du Département. Ainsi, dans le Rhône, le domaine des transports est à la fois le plus consommateur d’énergies (et en l’occurence exclusivement d’énergie fossile) et d’émissions de gaz à effet de serre (42%), alors que l’agriculture est le moins consommateur d’énergie mais c’est le second poste en émissions de gaz à effet de serre (22%), notamment du fait de l’épendange des engrais, fumiers et lisiers de l’agriculture conventionnelle. Ces 2 secteurs devraient donc faire l’objet de politique ambitieuse en termes d’actions.

Eh bien, nous constatons à regret que ce n’est pas le cas. Parmi les 37 fiches actions, celles consacrées au transport ne porte que quasiment que sur la mobilité de agents du Département c’est intéressant et il faut le faire, mais cela ne suffira pas à générer un report modal sur des modes moins émetteurs de gaz à effet de serre.  Concernant l’agriculture, notre plan climat ne vise -je cite- qu’à la prise de conscience de pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement avec une mention entre parenthèses de l’agriculture biologique ! Nous étions plusieurs membres du groupe de travail favorables à se fixer l’objectif de passer de 2,5 % d’agriculture biologique à 6% en 2020 (rappelons que le Grenelle de l’Environnement avait fixé l’objectif de 6ù en 2012!): cette proposition n’a pas été retenue par le groupe de pilotage, c’est une occasion manquée et c’est très dommage ! Faut-il rappeler que le Département verse chaque année plus de 7M€ à l’agriculture et que si l’on voulait réellement une agriculture moins émettrice de GES, le plan climat le pourrait, en décidant d’une conditionnalité des aides aux agriculteurs en ce sens. Comme nous l’avons déjà indiqué, la politique des circuits courts dans l’approvisionnement des collèges est une bonne chose mais elle ne suffit pas : d’une part, elle ne concerne que 25 collèges, et d’autre part, que quelques aliments sur une journée dans la semaine, et enfin, des produits issus de circuits courts utilisant engrais et pesticides, ce n’est pas satisfaisant. Ainsi, sur la restauration collective, soyons plus exigeants avec le bio et le local (« Bio et local , c’est l’idéal »)

Si nous saluons le principe de l’éco-condionnalité des aides que notre groupe demandait depuis plusieurs années, cela va se traduire par l’élaboration d’un nouveau règlement des aides départementales, mais son application est prévue en 2016, ce qui est encore bien loin…Pourtant, quand vous voulez aller plus vite, l’institution sait le faire !

Le rapport mentionne la mise en place d’actions ou de groupes de travail à en 2014 (étiquetage des bâtiments, refonte des contrats de maintenance, groupe projet Diagnostic des bâtiments du Département, groupe de travail Plan Déplacement Entreprise, groupe gestion des déchets). Sont-ils déjà en fonctionnement? Une réponse positive de votre part nous rassurerait sur l’objectif d’aboutir véritablement à la réalisation des actions…

Pour conclure, ce document, certes intéressant, contient peu de chiffrage des actions, ce qui aurait pourtant été intéressant pour crédibiliser davantage le processus, mais aussi pour que la future Métropole mesure bien ce qu’elle devra faire su ce champ avec les compétences du CG. Malgré le retard pris par rapport aux exigences du Grenelle, qui je le rappelle demandait une approbation fin 2012, nous souhaitons que ce plan climat soit réellement mis en œuvre, que le passage au Nouveau Rhône ne remette pas en cause les décisions, et qu’au contraire, ce soit l’occasion de l’enrichir; c’est en ce sens que nous avons fait nos propositions de compléments.

Nous voterons ce rapport.

Béatrice Vessiller

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