séance du 18 décembre 2014 – Les élu·es du Conseil Général du Rhône https://elus-rhone.eelv.fr Mon, 22 Dec 2014 08:54:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.2.2 Mot de fin de la dernière séance du conseil général du rhône https://elus-rhone.eelv.fr/mot-de-fin-de-la-derniere-seance-du-conseil-general-du-rhone/ Mon, 22 Dec 2014 08:13:23 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3603 ]]> Une dernière fois, c’est forcément émouvant. Quand c’est la dernière séance d’un mandat électif, ça l’est d’autant plus, puisque le Département tel que nous le connaissons n’existera plus dans quelques jours. C’est la fin d’une histoire, même si pour Madame Poncet et moi-même, nous ne l’avons vécu que trois ans et demi. M. Buna est, lui, un élu plus historique… Je tenais à vous dire, chers collègues, que ce fut une expérience tout à fait remarquable, l’accueil dans l’assemblée, l’accueil par les services , la nature des politiques menées. Et en dépit de nos désaccords sur certains dossiers, je retiens aussi, comme vous ‘avez dit M. mercier,  que » si tout est politique, la politique n’est pas tout » et nous saluons les relations et la qualité du dialogue que nous avons toujours pu avoir. La réforme territoriale engagée avec la loi MAPTAM de janvier 2014 prend corps au 1er janvier 2015 avec la création de la Métropole et l’avènement du Nouveau Rhône qui sera un département de 400 000 habitants « amputé » de sa ville centre, composé de 13 nouveaux cantons, qui n’ont pas de continuité territoriale entre l’est et le sud-est et qui percevra 75M€/an de la Métropole comme nous venons de le voir. Nous ne referons pas le débat de la création de la Métropole (simplification du mille feuilles, cohérence des politiques publiques même si de nombreuses réserves demeurent encore) mais la question qui découle de la création de la Métropole est bien celle de l’avenir du Département. Ou plutôt, des départements et, en particulier le Nouveau Rhône, ont-ils un avenir ?

Alors la loi NOTRe est en discussion et fixera la répartition des compétences entre Régions, départements et Intercommunalités. En tant qu’écologistes, le Département n’est pas pour nous une collectivité d’avenir et nous sommes plutôt favorables au renforcement du rôle et des compétences des régions en même temps que les intercommunalités et les pays. Les régions doivent devenir les chefs de file du développement économique, y compris dans les régions avec des métropoles comme c’est le cas de la future région Rhône Alpes Auvergne. Les régions sont à même de veiller à l’équilibre des territoires, aux échanges équitables entre les villes et les zones rurales, de mettre en oeuvre des collaborations entre territoires au lieu de jouer sur les rivalités et les compétitions. Les évolutions institutionnelles doivent aussi permettre de garder les points forts de l’actuel Département : son maillage territorial, son implantation de proximité : que ce soit la Métropole ou d’autres intercommunalités ou la Région, il faudra veiller au maintien de cette proximité pour l’exercice des missions de service public au plus près de nos concitoyens.Avec la réforme territoriale, c’est aussi une réforme fiscale qu’il faut engager concomitamment. Nous regrettons que le gouvernement renonce pour l’instant à mettre en chantier la réforme de la fiscalité pour donner aux collectivités les moyens de leur action, d’autant plus nécessaire avec la baisse des dotations de l’Etat. Enfin, sans présager du contenu final de la loi NOTre et du devenir des Départements, il nous parait probable et logique que les périmètres de la Métropole et du Nouveau Rhône évolueront. On a évoqué à plusieurs reprises l’aéroport, c’est un sujet en effet. Mais on va d’abord laisser se mettre en place les deux nouvelles collectivités avant d’engager le chantier des périmètres. Alors nous faisons confiance aux capacités d’adaptation des uns et des autres- élus et agents des collectivités -dont nous saluons à notre tour l’engagement-, confiance à tous pour s’inscrire dan ce nouveau paysage institutionnel et contribuer à mener des politiques publiques, nous l’espérons, toujours plus équitables, plus solidaires, plus efficaces et plus écologiques! Bienvenue au Nouveau Rhône et à la Métropole Un dernier mot pour Mme Chuzeville, nous avons été fières d’avoir un département présidé par une femme et il ne tient qu’à vous, chers collègues  futurs élus du Nouveau Rhône, de  décider que le prochain président du Nouveau Rhône soit une présidente!

Béatrice Vessiller

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Création de la Métropole de Lyon : approbation du protocole financier général https://elus-rhone.eelv.fr/creation-de-la-metropole-de-lyon-approbation-du-protocole-financier-general/ Mon, 22 Dec 2014 08:10:51 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3601 ]]>  Nous sommes invités à nous prononcer sur le protocole financier, dernière grande étape de la création de la Métropole de Lyon et de la redéfinition du territoire du Département du Rhône. L’objet de ce rapport n’est donc pas de revenir sur la réforme aussi j’en viens directement aux modalités de répartition de la dette et au calcul de la dotation de compensation.

La clef de répartition de la dette en application du principe de territorialisation des dépenses d’investissement sur les années 2009 – 2013 nous semble pertinente d’autant que notre capacité de désendettement est de 5 ans à ce jour.

Nous aurions préféré qu’en face de cette dette on ne trouve que des dépenses d’équipement qui valorisent des actifs. Mais nous savons que l’encours de la dette s’est accru en 2012 et 2013 par transformation d’une partie des coûts de sortie d’emprunts toxiques en dette nouvelle sans contrepartie à l’actif et ce pour 35 millions en deux ans. A ce montant s’ajoutent pour une somme équivalente, les indemnités de sortie décaissées ces mêmes années qui ont pesé sur notre épargne brute, donc sur notre capacité d’autofinancement, donc sur notre recours à l’endettement.

Nous espérons une issue judiciaire favorable aux trois emprunts toxiques restants car la ponction sur les ressources des collectivités est déjà scandaleuse et elle est toujours in fine payée par les citoyens, en hausse d’impôt ou en coupes sur les dépenses publiques.

La gestion mutualisée de cette partie de la dette doit permettre aux élus des deux collectivités de partager une détermination et une vigilance communes contre ces transferts financiers et spéculatifs.

 

Concernant la Dotation de Compensation Métropolitaine, je voudrais souligner, que sans compensation, la Métropole de Lyon ne pourrait pas être créée car ce type de partition met à mal l’économie générale de la collectivité territoriale départementale.

Tous les départements, sans leurs principaux centres urbains, ne seraient pas viables, compte tenu de la nature des charges, principalement les prestations universelles de solidarité, et la nature des recettes de fiscalité directe et de fiscalité indirecte plus dynamiques dans les villes centres.

Sortir la communauté urbaine et maintenir pour le territoire restant, les mêmes compétences départementales et la même structure des recettes et des charges oblige à rétablir l’équilibre à l’instar de ce que fait l’Etat avec les fonds de péréquation.

Aussi, la dotation de compensation est bien la condition de la scission et démontre les contraintes des budgets départementaux qui subissent de plus un effet de ciseaux dramatique entre dépenses dynamiques y compris du fait de la crise et recettes plus ou moins atones du fait de la crise également avec des traductions différenciées selon les territoires.

Comme hier pour les mécanismes de péréquation, nous souhaitons prévenir des représentations en termes de territoires assistés et de territoires qui « seraient bien plus riches » sans péréquation ou sans dotation de compensation, d’autant que les écologistes estiment qu’à contrario de cette spécialisation des  territoires en concurrence, la transition énergétique et écologiste, permet à chaque territoire de dominante urbaine, rurale ou périurbaine, un développement autonome et soutenable, profitable à tous.

Avant cette partition, il est utile de rappeler que le taux d’épargne nette du département était de 5,1 % en 2012 et de 7 % en 2013, si on exclut les produits de cession et les coûts de réaménagement de la dette toxique.

Ce taux ne cessait de chuter alors que le gel puis la baisse des dotations de l’Etat n’a pas fini de produire ses effets dans les deux futures collectivités.

Pour contrer cette baisse tendancielle, il a fallu augmenter la taxe foncière sur les propriétés bâties en 2013 et le taux départemental sur les DMTO cette année, taux dont l’Etat ‘généreusement’ nous a autorisé le relèvement pour compenser la baisse de sa propre dotation.

L’équilibre budgétaire devient de plus en plus précaire.

Dans ce contexte, la Métropole perçoit 78 % des produits tout en ne supportant que 73,5 % des charges, ce qui conduit à ce que le taux d’épargne nette qui émargeait péniblement à 7 % deviendrait négatif pour le nouveau Rhône après cette séparation, sans dotation.

Quant à la Métropole, sans dotation, elle retrouverait un taux d’épargne nette de 13 % qui était celui du département tout entier en 2008, ce qui mérite d’être souligné.

La future dotation de compensation de 75 Millions doit aussi être relativisée par rapport à une autre réalité, celle de la baisse programmée et historique de 11 milliards en 3 ans des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales. Cette baisse conduira, mécaniquement et toutes choses égales par ailleurs, à l’assèchement total de l’épargne nette de 2 collectivités territoriales sur 3 en France. Pour la compenser, si on voulait n’agir que sur le levier fiscal, il faudrait consentir 15 % d’augmentation des impôts locaux. Pour en ralentir l’effet, l’Etat renforcera le mécanisme et les fonds de péréquation horizontaux, que verseront demain nos deux nouvelles collectivités qui ne seront donc pas les plus pauvres. Ces réflexions nous permettent de redonner à ce que nous votons aujourd’hui son juste poids dans le cours des choses.

Le rapport indique donc que sans dotation, l’épargne brute du nouveau Rhône aurait été négative de 32 Millions, ce que la Loi interdit, le budget de fonctionnement devant être équilibré.

Sans dotation, impossible a fortiori pour cette épargne brute négative de couvrir le capital de la dette, autre obligation.

Si sans dotation, pas de réforme, demeurait la question de son niveau.

Le raisonnement comme quoi, chacun devait à l’issue du partage, retrouver le taux d’épargne nette départemental sur sa part de l’ancienne collectivité afin de préserver sa capacité d’investissement et son niveau d’autonomie financière nous semble pertinent. En effet, cela ne fait que maintenir la réalité départementale dont nous rappelons qu’elle est commune à tout département et opérer ainsi, n’entraine ni appauvrissement ni enrichissement du fait de la scission.

Aussi, si nous approuvons le principe et le calcul de la dotation de compensation, nous soulignons néanmoins sa rigidité, bien qu’on comprenne, qu’hormis sur l’exercice 2014, il sera difficile de la recalculer, les dépenses et les recettes n’étant pas en totalité obligatoires ou fatales et dépendant aussi des politiques publiques conduites par chacune des collectivités.

Mais une dotation intangible et pour reprendre une réponse apportée quant à sa durée « versée jusqu’à ce que cela s’arrête » risque d’en réduire la pertinence au fil des années. Sans même parler de sa valeur en euros constants qui diminuera forcément sauf si le risque de déflation la valorise, ce sont les dynamiques des charges et des recettes qui la déformeront forcément. Nous connaissons cette distorsion dynamique avec les compétences que nous a transférées l’Etat avec une photo immuable des recettes et des charges au jour du transfert.

 

Aussi, il nous semble que ce qui est essentiel pour l’avenir, c’est le dépassement de cette situation figée par le protocole par le développement plus équitable des territoires, passant par de nouvelles réformes territoriales et des redéfinitions des compétences notamment des régions et intercommunalités et des voies alternatives à la crise qui sortent du chemin ‘austéritaire’ qui ne contribue qu’à aggraver l’équilibre budgétaire des collectivités territoriales.

 

En attendant cette dynamique vertueuse, nous voterons le protocole financier proposé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Raymonde Poncet

 

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Plan départemental d’insertion https://elus-rhone.eelv.fr/plan-departemental-dinsertion-3/ Mon, 22 Dec 2014 08:07:44 +0000 http://elus-rhone.eelv.fr/?p=3599 ]]> Une courte intervention Madame la présidente, mes chers collègues pour revenir sur le bilan du plan de contrôle départemental de l’allocation et du statut des allocataires, sur lequel notre groupe avait émis des réserves lors son vote.

Nous vous remercions pour ce premier bilan avant l’entrée en vigueur de la métropole qui aura sans doute à s’interroger sur la mise en place d’un tel dispositif sur son territoire.

 

Nous saluons le discernement avec lequel ce contrôle a été réalisé pour des actions visant bien à la réactivation des parcours d’insertion et pas seulement à la lutte contre la fraude.

1200 réactivations de parcours sur 6000 contrôles avec des réorientations, c’est un bon début.

 

Nous soulignons cependant qu’il a fallu créer 3 ETP pour effectuer cette mission !

 

En comparaison, nous souhaitons rappeler, que dans le domaine de l’aide aux entreprises par le CG, qui permet de verser des subventions de plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros pour créer 1 ou 2 emplois, et parfois , même seulement de les maintenir, le Conseil Général est beaucoup moins pugnace pour exiger le remboursement des aides publiques par ceux qui n’ont pas tenu les engagements : la seule sanction est un délai supplémentaire.

 

En matière de RSA, le problème est autant de permettre de bien accompagner les personnes que de faire connaitre leurs droits à celles qui ne sont pas dans le dispositif. Or, même si vous avez renforcé l’information sur le dispositif RSA, aucun moyen humain n’existe pour lutter contre le non recours aux droits. L’information relève certes aussi de l’Etat, mais il n’empêche, que le renforcement des équipes de travailleurs sociaux dans les MDR, notamment celles qui sont sous pression peut aussi être un moyen de mieux accompagner les personnes dans l’accès à leurs droits.

 

Je vous remercie.

Béatrice Vessiller

 

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