Commune Nouvelle désigne une nouvelle forme d’organisation qui permet à plusieurs communes d’unir leurs forces tout en conservant leurs identités. Des dispositions législatives très récentes rendent ce dispositif encore plus attractif en facilitant la transition et en attribuant des moyens financiers importants en cas de création avant le 01/01/2016.

Nous sommes convaincus que c’est une opportunité unique pour les villes de la Communauté Urbaine de s’unir pour plus d’efficacité et de proximité. Cela permettrait aussi de faire évoluer l’organisation du Cotentin pour affirmer l’existence d’un pôle de dynamisme influent dans la nouvelle Normandie.

Nous voulons cependant que cette évolution se fasse avec les citoyens de la CUC et c’est pourquoi nous avons demandé au dernier Conseil que la procédure de concertation prévoie une consultation des électeurs par un vote. Que cela se réalise ou pas, nous ne pensons pas qu’une réunion publique dans chaque ville soit une concertation suffisante. Il faut aller beaucoup plus loin : permettre à toutes les positions de s’exprimer à travers des cahiers d’acteurs, recueillir les questions de la population et y répondre, aller au devant des citoyens…

Un autre sujet important suscite l’inquiétude de beaucoup d’habitants de notre région : il s’agit des difficultés financières considérables que rencontre le groupe Areva. Notre opposition à l’énergie nucléaire n’empêche pas notre sympathie vis à vis de salariés désemparés devant l’ampleur des chiffres annoncés et les conséquences potentielles pour eux-mêmes.

Nous ne croyons pas à l’avenir d’une énergie désormais marginalisée à l’échelle mondiale et toujours plus coûteuse (voir les déboires répétés de l’EPR). En revanche nous sommes convaincus que les compétences des salariés peuvent et doivent servir pour l’énorme travail de démantèlement à venir, pour le suivi des déchets, pour le développement des énergies renouvelables.

Lors des conseils communautaires de novembre et décembre, nous avons voté les orientations et les choix budgétaires qui déterminent les projets qui seront menés en 2015. Ce budget prend en compte la baisse importante des dotations de l’état vers les collectivités territoriales. Ces choix décidés par le gouvernement actuel nous ne les partageons pas, il a fallu néanmoins construire un budget avec moins de moyens que par le passé. Le parti prix retenu est de réduire autant que possible les budgets de fonctionnement tout en gardant un service public de qualité répondant aux besoins des habitants, et d’investir dans des projets structurant pour l’avenir.

Une polémique a été créée autour de la passerelle qui enjambera le bassin du commerce. Pourtant de nombreuses ville font ce choix, en effet, aux yeux des urbanistes, bâtir une passerelle s’avère un acte politique dont la signification est de relier les hommes entre eux, ce qui est d’autant plus le cas pour nous en reliant l’est et l’ouest de notre territoire. Quiconque empruntant ce trajet en mode doux connaît les difficultés actuelles de traverser d’une rive à l’autre. Certes cet investissement est d’ampleur mais a tout son sens dans la continuité de l’aménagement de la ZAC des bassins et du centre ville de Cherbourg.

Pour cette première tribune de l’année 2015 nous avons bien sûr plaisir à vous souhaiter une très bonne année 2015, qu’elle voit vos projets et vos souhaits les plus chers se réaliser. Mais ce début d’année a été très particulier, marqué par des événements dramatiques qui nous ont bouleversés suivis d’un sursaut collectif encourageant. Nous étions extraordinairement nombreux, ensembles dans la rue le 11 janvier. Nous formulons le vœu que l’acte terrible à l’encontre de Charlie Hebdo fasse finalement grandir la liberté, la démocratie, la solidarité.

C’est la question qui sera posée dans les prochains mois, notamment à travers la mise en place des « schémas de mutualisation » qu’impose la loi MAPAM et des nouveaux seuils de population pour les Établissements Intercommunaux. L’évolution des départements et régions figure aussi en toile de fond. Ces évolutions nous engagent pour des dizaines d’années et ne devraient pas être envisagées sous le seul aspect de la contrainte budgétaire très forte imposée aux collectivités locales. L’efficacité et la pertinence du service public doivent être au centre de la réflexion et nous orienteront sans doute vers des intercommunalités plus grandes et aux compétences élargies. Il faudra cependant renforcer l’échelon communal dans sa fonction de proximité.

Les Pays issus de la loi Voynet de 1999 constituent des territoires cohérents qui pourraient servir de base pour les périmètres des nouvelles structures intercommunales. Cela constituerait chez nous un grand Cotentin d’environ 200000 habitants qui aurait un poids significatif dans la Normandie réunifiée.

Vos élus écologistes lancent la réflexion sur ces thématiques et sont à l’écoute de vos contributions et avis.

Nous nous félicitons par ailleurs du vote par le Conseil de Communauté du 23 juin d’un vœu plaçant symboliquement la cuc  »hors TTIP ». Ce traité transatlantique de libre échange, négocié dans l’opacité, constitue un vrai danger démocratique et une menace pour la liberté des peuples à fixer leurs choix politiques.

Enfin, nous nous sommes abstenus lors de la séance du 13 octobre sur la proposition de création de bornes de recharge pour véhicules électriques sur la cuc. Nous considérons en effet que l’orientation quasi-exclusive de la politique nationale de déplacement vers la promotion des véhicules électriques n’offre pas un rapport coût/ efficacité environnementale satisfaisant. Nous avons montré dans notre dernière tribune qu’il existe d’autres solutions.

Lors de sa séance du 14 mai le Conseil communautaire a décidé d’un tarif unique pour tous les jeunes de moins de 26 ans. Cette mesure va dans le bon sens car elle favorise ce mode de déplacement collectif en le rendant plus abordable. Elle permet aussi, si le service rendu est efficace, d’espérer que le « réflexe bus » devienne naturel et perdure.

Le conseil de CUC du mois de juin présentera la nouvelle DSP (Délégation de Service Public) concernant les transports en bus. Une meilleure qualité doit émerger grâce à une plus grande amplitude horaire, des circuits plus proches des habitant(e)s, des cadences mieux adaptées.

Un projet de BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) est en cours d’étude . En attendant sa mise en place éventuelle, il nous semble nécessaire de développer d’autres modes de transport respectueux de l’environnement. Il faut amplifier les actions favorables aux déplacements doux : généraliser les itinéraires piétons, développer les zones 30 et les zones de rencontre, créer une maison du vélo et une offre de location sur la ville centre, sensibiliser les utilisateurs de la rue à l’évolution des usages, travailler sur le transport à la demande, encourager le partage de voiture…

Après son succès pour les trajets longue distance, le covoiturage doit se généraliser en ville. Des systèmes performants sont à l’étude dans la région permettant un usage souple, réactif et adapté aux trajets intra urbains. Il est également indispensable de réfléchir à développer l’intermodalité : bus/vélo, train/bus, train/vélo.

Cet ensemble de mesures, modestes dans les moyens nécessaires à leur mise en œuvre, peuvent être néanmoins très efficaces. Choisir ces alternatives, c’est plus de convivialité dans les rues, une meilleure santé pour les utilisateurs, moins de pollution de l’air (même à Cherbourg !) et des économies. C’est l’été, il fait beau, essayez !

Pour nous joindre : cuc-ecologistes@ouvaton.org ou 09 72 46 79 28

Parmi les politiques sur lesquelles la CUC est compétente, nous serons particulièrement présents sur certains sujets évoqués lors de la campagne électorale, très importants à nos yeux :

• les transports doux pour tous

• la transition énergétique dans le bâtiment avec une politique volontariste de rénovation énergétique

• la promotion de la consommation locale et de l’économie circulaire, le développement de l’économie sociale et solidaire

• la proximité et la participation des citoyens à travers un dialogue continu et constructif

• l’implantation des Energies Marines Renouvelables comme source de développement économique local et étape indispensable à la transition énergétique, vers une alternative au nucléaire.

C’est pourquoi nous avons choisi de nous constituer en groupe politique. Actifs au sein de la majorité du conseil, nous vous exposerons au long de ces six années de mandat nos choix et nos priorités.

Nous souhaitons être à votre écoute. Pour nous joindre : cuc-ecologistes@ouvaton.org ou 09 72 46 79 28.

Florence Le Monnyer, Marie-Françoise Lebonnois, Hubert Vignet, Nicolas Vivier