Un modèle de destruction silencieuse !
Faut-il laisser faire, dans nos contrées charentaises, des investissements énormes en agriculture
pour approvisionner l’industrie agro alimentaire et maintenir l’agriculteur dans la dépendance et
l’endettement? Ces projets en devenir de 300, 600 ou XXXX vaches ne sont pas créateurs d’emplois.
Ils utilisent les dernières technologies robotiques. Certes le progrès technologique a des avantages
pour alléger des tâches astreignantes. Cependant des nouvelles charges naissent avec des contrats
de maintenance, besoin d’un technicien presque en permanence pour un coût élevé et finalement
dégager une marge faible qui entraîne toujours plus de volume produit qui nécessite une capacité de
stockage couteuse. ET le lobby des agri -managers est de toujours demander les aides PAC pour que
ce système perdure avec tous les dégâts que l’on sait. Les vaches ne pâturent pas, vivent enfermés
dans des bâtiments en grande promiscuité alors que le Confolentais regorge de prairies. Cela génère
des problèmes de santé animale (soins intensifs en médicaments, agressivité, écornage et vie courte
de l’animal) et produit beaucoup d’effluents qu’il faut recycler. La base de l’alimentation est le maïs
ensilage et le soja importé d’Amérique Latine. Système extrêmement demandeur en carburant alors
qu’il faudrait tendre vers des économies d’énergie (dégagement de CO2, pollution particules,
dépendance du pays…) Et là bas nous savons les dégâts de la monoculture du soja et l’expulsion des
paysans sans terre ! Tout cela pour faire de la marchandise à bas coût. Ce système répond à une
logique industrielle pas à un besoin du consommateur.
Est-ce refuser le progrès que de soutenir les fermes agricoles a taille humaine qui maintiennent un
tissu social, un paysage vivant et font vivre plusieurs familles ? Combien d’agriculteurs vont encore
disparaître pour laisser la place à des exploitations démesurées ?
Ici comme ailleurs, EELV rejette avec les paysans et les citoyens(nes) un modèle d’élevage mortifère
et une agriculture productiviste aveugle. Nous soutenons les paysans, et ils existent, soucieux d’une
alimentation saine, qui respectent leur environnement, valorisent leur produit à proximité? Il faut
relever le défi de l’agro-écologie : retour à l’agronomie. Nous souhaitons que chaque citoyen soit
vigilant et prêt à réagir et agir.
Maryse LAVIE-CAMBOT
Groupe local EELV Nord Charente