Les mensonges des anti-éoliens ! De pire en pire …
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Est Charente! Eolien

Réponse au journal EST CHARENTE !

L’édition de novembre du journal gratuit Est Charente, m’étant tombé dans les mains je me mis à le parcourir pour y trouver éventuellement des informations, publicités plutôt qui puissent éventuellement m’intéresser. Je feuilletais, lisais comme ça un peu sans idées préconçues, quand je suis tombé sur une pleine page concernant les éoliennes.

Ce que j’avais pu lire jusque là était plutôt de l’information neutre , vaccination contre la grippe, chômage les règles qui changent, le facteur humain en bilingue……

Je m’attendais doc à lire sur le sujet des éoliennes des informations du même type neutre, mais non là pas du tout c’est sur une tribune ouverte à des fausses informations, tribune ouvertes à des gens qui sont comme au 19ème siècle celles et ceux qui collaient des maux et des prévisions catastrophiques à l’arrivée du train….

« On ne nous pas tout ! » titre un article, mais entre soi disant ne pas tout dire et dire des inepties, autant faire silence. Quelqu’un avait dit « je préfère me taire quitte à passer pour un idiot, plutôt que de parler et montrer que j’en suis un » je pense qu’il eut été sage aux gens qui ont commis ses textes de faire leur cette maxime.

Je ne veux pas reprendre point par point ce qui est écrit, tellement ces textes sont risibles pour ne pas en pleurer.

Mais que veut-on pour produire l’électricité dont nous avons besoin dans notre civilisation moderne ?

Actuellement en France nous dépendons du nucléaire, à 75 %, une énergie focille pour ce qui est de l’uranium donc une énergie limitée dans sa quantité disponible et qui dépend des importations. Énergie qui produit des déchets très dangereux pour des centaines de milliers d’années, énergie dont nous ne payons pas le vrai coût, puisque les études avaient été payées par le nucléaire militaire, donc avec nos impôts et dont il n’a pas été fait de provisions pour payer le démantèlement des centrales rendues obsolètes. J’en veux pour exemple la petite centrale de Brénilis en Bretagne, seule centrale faite pour fonctionner à eau lourde, qui est en chantier de démantèlement depuis 33 ans. Comment fera t-on pour démanteler les autres ? Il faudra inévitablement augmenter le prix de l’électricité, c’est prévisible, certains parlent de +30 %.

De plus le nucléaire pour fonctionner à un gros besoin d’eau pour refroidir les réacteurs. Nous savons toutes et tous que depuis quelques années et de plus en plus les « à sec » de nos rivières et fleuves sont de plus en plus criants et sévères. Pas d’eau, pas de production, comme cela se passe régulièrement et pour ce qui est proche de nous à Civaux. Donc le nucléaire n’est pas disponible 24h sur 24 et 365 jours par an. Dans une centrale qui a deux réacteurs et s’il y en à un qui est arrêté cela fait 50 % de disponibilité en moins…….

En face tout cela qu’avons nous ?

D’abord les économies d’énergies ! Et les énergies renouvelables !

Avec un mix énergétique qui peut s’articuler autour de l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité, la biomasse, le bois et la géothermie. Cette dernière n’est pas disponible partout sur le territoire, le bois s’il est la première source d’énergie dans le nord-Charente, mais connaîtra ses limites par le renouvellement de la ressource. La biomasse, très souvent, génère un trafic de camions de collecte ce qui peut-être une nuisance. Concernant l’hydroélectrique en Charente il n’est gère possible d’envisager des barrages, plus pertinents en montagne. De plus, le possible a été fait dans ce domaine. Le solaire fonctionne bien mais il faut trouver des lieux d’implantations des centrales solaires. Cela pourrait se faire sur beaucoup de bâtiments, sans valeur architectural, comme les centres commerciaux qui ont de vastes aires de stationnements qui pourraient très bien faire l’affaire. Les ombrières photovoltaïques de l’aire de stationnement des camions aux Maisons Blanches au bord de la RN10 sont un bon exemple à suivre, mais apparemment les centres commerciaux ne sont pas très favorables à cette solution car cela couperait la vue de leurs enseignes publicitaires. Je pense que l’État devrait imposer les équipements photovoltaïques sur les centres commerciaux qui sont assez gourmands en électricité. Et puis il y a l’éolien qui présente beaucoup d’avantages, mais également quelques contraintes, par exemple les réserves territoriales de l’armée qui interdisent les éoliennes sur des secteurs pourtant riches en vents. Contrairement au nucléaire il est provisionné 50k€ pour le démantèlement de chaque éolienne. La disponibilité des éoliennes est d’environ 95 à 105 % du nominal établi lors des études, donc il y a une fiabilité dans cette option du mix énergétique qui est souhaitable.

Dans les articles du numéro d’Est Charente de novembre, il n’y a aucune proposition pour la production d’électricité dont nous avons besoin et qui va en croissante, j’en déduis donc que les promoteurs de ces textes sont pour un statu-quo du « tout nucléaire » (en 1999 nous avons frisé un Fukushima avant l’heure à la centrale de Blaye 33). Alors qu’ils disent ce qu’ils veulent ! Mais pas des balivernes, comme il est possible d’en lire toutes les trois lignes sur cette page.

La conclusion du « on ne nous dit pas tout » est « Car tout cela, qui le paie ? Vous, moi, nous tous, sur notre facture d’électricité ». J’aimerais leur demander qui paie pour la centrale EPR de Flamanville qui n’a pas produit un seul KWH et qui est passé d’un budget prévisionnel de 3,3M€ à plus de 12M€, soit 9M€ de trou à combler avec nos factures, vous, moi, nous tous !!

Les scenarii décrit dans les documents du projet néga-watt étant tombé dans les oubliettes et pourtant ils étaient riches en solutions d’économies des énergies, il ne reste plus qu’à dire : Vive un mix énergétique avec des éoliennes et sans nucléaire.

Pierre-Marie COITEUX

citoyen du Ruffecois

secrétaire du groupe EELV nord Charente