11 Mars 2020, Fukushima, 9 ans après….
9 ANS PLUS TARD, LA SITUATION AU JAPON N’EST TOUJOURS PAS STABILISÉE
Rassemblement silencieux Mercredi 11 mars à 16h, devant la statue Hergé, rue Hergé à Angoulême
Proposé par EELV et le réseau Sortir du Nucléaire
En souvenir des victimes du Tsunami
L’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi suite au Tsunami du 11 mars 2011 a disséminé des éléments radioactifs d’une durée de vie de plusieurs décennies, et de larges zones de la préfecture de Fukushima et ses alentours restent encore contaminées par la radioactivité.
Autour de la centrale de Fukushima Daiichi, des millions de tonnes de déchets radioactifs sont encore entreposés, tandis que de nouveaux rejets radioactifs pourraient encore se produire ces prochaines années, du fait des opérations de refroidissement. Il ne faut pas négliger non plus le risque de sur-accident autour de la centrale nucléaire japonaise. En octobre 2019, la zone a par exemple été frappée par un typhon d’une puissance inédite, faisant planer la menace d’une nouvelle dispersion incontrôlable de radioéléments : les fortes précipitations ont lessivé les sols et les vents violents ont soulevés la poussière, transportant la radioactivité au gré des courants marins.
Les autorités nippones organisent progressivement le retour en zone radioactive des habitants évacués. Le risque est grand qu’ils consomment pendant de longues périodes des denrées alimentaires contaminées. Du lait, de la viande, des champignons, du thé, des algues, des crustacés ou des poissons sont régulièrement mesurés avec des taux de radioactivité supérieurs aux limites admissibles.
Au-delà des dangers irréversibles rappelés par l’accident japonais de Fukushima, et alors qu’en France le 1er réacteur de la centrale de Fessenheim vient enfin d’être mis à l’arrêt, l’industrie nucléaire vente encore cette énergie comme si elle pouvait nous sauver face au changement climatique.
Or face à celui-ci, c’est elle qui se trouve fragilisée, avec une dangerosité accrue face aux inondations, tempêtes, sècheresses, incendies, évènements de plus en plus fréquents. De plus, son coût devient exorbitant, avec notamment l’exemple de l’EPR de Flamanville dont la facture est passée de 3 milliards d’€ au départ à 14 milliards aujourd’hui, bien qu’il ne soit toujours pas en fonction…
Face à l’urgence, il s’agit de sélectionner les options les plus efficaces et de les combiner de la façon la plus cohérente possible. Le nucléaire ne peut aspirer qu’à un rôle mineur en complément des options incontournables que sont l’action sur la demande d’énergie et le développement des énergies renouvelables. Il s’avère dans tous les cas plus cher et moins efficace qu’un effort supplémentaire dans ces directions.
Contact :
Jacques NICOLAS, secrétaire du groupe local EELV de l’Angoumois : angoumois@eelv.fr