
Mardi 20 juillet 2021, le Parlement a définitivement voté la loi Climat “inspirée” des travaux de la Convention citoyenne pour le climat. Alors que les conséquences du dérèglement climatique sont déjà largement palpables, cette loi est l’occasion manquée d’un quinquennat perdu pour le climat.
“J’en attendais rien mais je suis quand même déçu”. C’est en substance ce qu’on peut retenir de la Loi Climat finalement votée ce mardi par l’Assemblée nationale et le Sénat. Les deux chambres se sont accordées sur un texte au rabais face aux enjeux climatiques et sociaux de notre époque. Europe Écologie Les Verts dénonce un détricotage des propositions initiales de la Convention et regrette le manque d’ambition de cette loi.
Rappelons qu’il y a urgence car les conséquences du dérèglement climatique sont déjà palpables et mettent en péril la vie de millions de personnes : vagues de chaleurs en Arctique, feux de forêts au Canada, inondations en Belgique, Allemagne et Chine. A Millau le 12 juin 2020 le Tarn était en cru à 4,95 m et le 13 juin 2021 c’était la canicule ! Chaque jour, nous constatons les dégâts liés aux bouleversements du changement climatique. Alors que l’urgence climatique nécessiterait une profonde transformation des politiques publiques, la loi Climat résilience n’est qu’une succession de renoncements et un détrictotage des 149 propositions des 150 citoyen.ne.s de la Convention Citoyenne pour le Climat. Cette loi n’est pas à la hauteur des enjeux que ce soit sur l’obligation de rénovation thermique des logement, sur l’investissement dans les énergies renouvelables, sur l’alternative au transport aérien, ou sur la fin de la publicité sur les produits les plus polluants.
Face à l’inaction coupable du gouvernement, les écologistes s’engagent à proposer, pour les échéances électorales de 2022, un projet capable de répondre à l’ensemble des enjeux posés par le dérèglement climatique.