Ferme photovoltaïque de Laissac : L’État doit tenir parole
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En 2012, le village de Laissac a fait installer un hectare de panneaux photovoltaïques sur le toit du foirail, profitant de contrats d’achat de l’électricité à tarif obligatoire proposé par l’État à partir de 2002. Ce dispositif permettait de garantir aux producteurs un prix d’achat avantageux et une prime à l’installation dans le but de développer les énergies renouvelables.

Aujourd’hui, le gouvernement Macron revient sur ce dispositif en renégociant les tarifs d’achat de l’électricité solaire. La Loi de Finances 2021 prévoit une baisse importante des prix d’achat pour 800 sites en France. Laissac est la seule commune concernée par cette révision, si elle n’est pas exemptée les conséquences financières seront lourdes pour la municipalité.

Il s’agit d’une grave remise en question de la parole de l’État, alors que le contrat de Laissac devait encore durer 10 ans. Cette dégradation de la parole étatique risque de freiner l’essor de tels projets. Les collectivités, les investisseurs et les banques feront-ils à nouveau confiance à un État qui revient sur ses engagements ? Alors que l’urgence climatique nous impose un développement massif des énergies renouvelables, cette décision du gouvernement

est un non-sens. Le Conseil supérieur de l’énergie avait d’ailleurs émis un avis négatif sur cette révision des tarifs. L’installation de Laissac, pionnière dans notre département, répond aux enjeux d’une transition énergétique juste, durable et locale. Malgré l’évolution du marché des énergies renouvelables, nous soutenons pleinement la demande d’exemption de la municipalité. Nos collectivités locales ne doivent pas être sacrifiées sur l’autel des restrictions budgétaires. Nous attendons de notre député et de notre sénateur qu’ils s’emparent de ce sujet.