Hier, samedi 12 novembre, les écologistes se sont mobilisé-es à l’occasion de la journée mondiale d’action pour le climat, pour exiger une Cop 27 à la hauteur des enjeux climatiques actuels.

En choisissant l’Egypte comme pays d’accueil pour la COP 27, la communauté internationale place cet événement sous le signe du cynisme. La justice climatique ne peut se concrétiser dans des sociétés où les droits humains sont bafoués. Et le gouvernement égyptien méprise les droits humains universels, notamment en incarcérant de manière arbitraire les journalistes et les militant-es politiques.

Le Président égyptien al-Sissi entend bien masquer son bilan catastrophique sur le plan des droits humains par cet évènement d’envergure. Le pays s’est également engagé depuis 2016 dans un projet nuisible et titanesque de construction d’une nouvelle ville en plein désert, ville qui devrait devenir à terme la nouvelle capitale égyptienne.

De plus, la COP 27 accueille plus de 600 délégués liés aux énergies fossiles, ce qui représente plus que les délégations combinées des dix pays les plus touchés par le changement climatique.

En outre, la COP est sponsorisée par d’énormes multinationales polluantes telles que Coca-Cola, Microsoft ou encore General Motors.

A l’inverse, les représentants de la société civile sont sous-représentés à cet événement. Pour cause ils font face à de nombreux obstacles pour accéder à la COP, d’ordres financiers, administratifs, institutionnels…Quand ils ne sont pas tout simplement interdits d’y assister. Le gouvernement égyptien a en effet verrouillé l’accès à la COP 27 pour la société civile égyptienne indépendante.

La succession de COP marquées par les promesses non tenues, les objectifs trop peu ambitieux et les financements insuffisants laisse peu d’illusion quant à l’efficacité de ces rassemblements internationaux.

Nous n’avons plus le temps pour les mesurettes et autres déclarations incantatoires. Le monde est sur une trajectoire catastrophique de 2,8°c de réchauffement climatique quand l’Accord de Paris avait pour objectif de limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C.

Aussi, nous écologistes, défendons des mesures fortes et contraignantes, nécessaires pour tenir nos engagements face à l’urgence climatique. Cette COP doit déboucher sur de réelles décisions.

Pour un traité international de non-prolifération des énergies fossiles ! Pour un arrêt immédiat des forages en mer et de l’extractivisme ! Pour des actions concrètes, dès aujourd’hui, contre la déforestation ! Et pour prendre nos responsabilités vis-à-vis des pertes et dommages subies par les pays les plus vulnérables de la planète !