Communiqué de presse des élus EELV du Bassin de Decazeville : de la désinvolture au mépris ?
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Le vote du Plan Local d’Urbanisme intercommunal et d’Habitat (PLUiH) du jeudi 11 Mars 2021 a fait apparaître une fracture au sein du conseil communautaire : ce plan a été rejeté par les 5 représentants de la majorité municipale d’Aubin.

En effet, malgré un travail important des services de Decazeville communauté et des décisions finales que nous approuvons, tel que la lutte contre l’artificialisation des sols et la protection des terres agricoles (suite aux recommandations de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale (MRAE), ce plan n’est pas satisfaisant à nos yeux comme l’avait indiqué clairement la conclusion de la commission de l’enquête publique et indépendante. « La prise en compte de l’impact environnemental est l’un des points faibles du dossier : Diagnostic incomplet, peu de mesures pour éviter, réduire ou compenser les impacts. »

De plus, la modification du plan concernant la zone de l’Igue du Mas permet théoriquement l’implantation du centre de stockage « Soléna » sans qu’aucun débat n’ai pu avoir lieu. La commission d’enquête s’était également étonnée que « ces projets d’industries polluantes à accueillir sur le territoire en particulier celui de Soléna, très controversé, n’apparaissent ni dans le rapport de présentation, ni dans l’évaluation environnementale. »

Ladite commission avait d’ailleurs proposé et souhaité l’organisation d’une réunion d’échanges avec le public, qui a été rejeté par les responsables de la communauté, ce qui révèle le désir d’occultation d’un enjeu caché.

Lors de la séance, les 5 élus majoritaires de la commune d’Aubin, directement impactés, sont intervenus à tour de rôle pour demander le retrait de la modification du classement de la zone de l’Igue du Mas, ce qui leur a été refusé et, les a amenés à voter globalement contre ce PLUiH.

Nous dénonçons ce mépris envers une municipalité largement soutenu par une population qui a bien compris et évalué les dangers du projet Soléna. Nous regrettons par ailleurs une indifférence coupable des élus des autres communes qui se croient, à tort, à l’abri des risques environnementaux et sanitaires qui pèseraient sur l’ensemble de la population du Bassin.

Cependant, le combat n’est pas perdu : Des luttes et mobilisations populaires ont amené les pouvoirs, en d’autres lieux, à renoncer à certains projets aberrants ou dangereux.

Jean-Pierre Baldit, Conseiller communautaire

Christian Roussel, Commission habitat et urbanisme