C’est avec une immense tristesse que nous avons appris samedi la disparition de Bruno Berardi, terrassé par un cancer contre lequel il s’est battu de toutes ses forces jusqu’au bout.
Bruno était un militant de l’écologie de la première heure en Aveyron et un camarade précieux.
A Laurence, Marion, Lucas, et à toute sa famille, nous adressons toutes nos condoléances et toute notre amitié.
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Bruno Berardi, militant écologiste
Ecologiste, féministe et anti-nucléaire,Bruno Berardi a adhéré au parti « les verts » après l’affaire du Rainbow Warrior qui symbolisait, pour lui, l’incapacité du PS à intégrer les enjeux écologistes et à pratiquer une gouvernance exemplaire. Ces motivations préfiguraient ses relations avec le PS faites de divergences profondes. Malgré cela, pragmatique, il a milité pour une alliance des partis de gauche pour présenter une liste commune aux élections municipales de 1995, de 2001 et de 2008.
Parallèlement il a animé de nombreuses années en tant secrétaire départemental la vie militante des écologistes en Aveyron. Il y a montré ses capacités à former et fédérer les adhérents et les sympathisants écologistes. Il a participé à toutes les luttes locales comme entre autres à l’opposition au barrage de Vimenet ou à l’usine d’incinération à Bénéchou mais aussi milité pour une agriculture paysanne et biologique, pour des ceintures maraîchères autour des villes et des circuits courts, pour que le développement du bois énergie avec gestion durable des forêts etc
Très conscient de ses responsabilités, il pensait que chaque militant écologiste doit se former sur un domaine précis pour être reconnu et en capacité de faire avancer les dossiers. Dans la période 2008/2014 Bruno Berardi a été conseiller municipal Vert (EELV) et élu à la vice-présidence de l’agglo et au Syndicat Départemental des Ordures Ménagères grâce à ses compétences acquises par son travail et sa formation chez les Verts sur la gestion des déchets. Il a eu le courage de rappeler à l’ensemble des Aveyronnais que nous produisons des déchets et que nous devons donc les réduire et les traiter en Aveyron, notamment lors des conflits du Burgas ou des boues de Baraqueville où il a su être respectueux et pédagogue jamais démagogue.
Il tenait à devenir vice-président de l’agglo pour avoir les moyens d’agir et montrer qu’un élu écologiste est travailleur, sérieux et intègre.
Pour lui, l’élu en responsabilité doit se consacrer à son mandat. Pour cela il a pris un mi-temps dans son activité professionnelle.
Il pensait aussi que l’activité politique ne devait pas être l’occasion de s’enrichir personnellement et que les indemnités d’élus ne sont là que pour compenser les pertes de salaire ou de revenus et les frais s’ils ne sont pas remboursés dans le cadre légal. Aussi, pour une transparence totale, il a ouvert un compte dédié aux indemnités d’élus avec lequel il payait ses frais lors des déplacements d’élus et le remboursement de sa perte de salaire
En tant qu’élu il a su respecter et travailler avec les employés qu’ils soient administratifs ou en charge de la collecte des déchets. Pour ces derniers il a lutté pour améliorer leurs conditions de travail même s’il a rencontré de nombreux blocages.
Enfin il a été en capacité de travailler avec les acteurs sociaux, les associations et les citoyens conscient que l’élu n’est rien sans eux.
Dénonçant les élus hors-sol, il a voulu continuer à travailler. A la Bosch il aimait écouter ses collègues, être remis en question et mettre en perspective les décisions municipales et de l’agglomération mais aussi essayer d’expliquer et de convaincre bref être dans la vraie vie.
Son vécu d’ouvrier, syndicaliste de surcroît c’est ce qui a donné une grande richesse à Bruno Berardi militant écologiste et à Bruno Berardi élu; ce vécu il a su le transcender par un désir permanent de comprendre et d’apprendre, par un énorme travail personnel et par son souci de se former sans cesse .
Il a consacré aussi beaucoup de temps à la communication mais une communication vraie dans son blog sincère et pédagogue dont la conclusion peut être «nos actes nous engagent bien plus que tous les discours».
Ces actes parlons-en
A propos des services publics; il s’est battu pour le service public de l’eau et de l’assainissement avec tarification sociale et écologique, pour la création du service public de crématorium; pour que les résidents de la ville aient accès à un tarif modique dans le cadre du service public de stationnement et pour que les transports soient repris en régie directe Il s’est aussi battu contre la fermeture de l’école publique F Fabiè.
Dans le cadre de sa délégation sur les déchets il a du se battre pour aboutir entre autres à une action concertée sur le compostage des boues à Bénéchou; et à l’entrée de l’agglomération dans une démarche de prévention (réduction) des déchets avec le soutien de l’ADEME; soutien dont n’ont pas su bénéficier le SYDOM ni le conseil général car ils n’ont pas su être assez réactifs malgré la mise en garde de Bruno Berardi.
Si nous avons un jour un éco-quartier à Combarel, un ou des réseaux de chaleur au bois sur Rodez, une agglomération favorisant les déplacements en vélo, des parcs relais reliés à des bus pour les stationnements des personnes qui viennent y travailler , un système de compostage des boues et une usine de traitement des poubelles noires fabriquant à la fois compost et méthane(PTMB) ce sera, entre autre, grâce à la ténacité de Bruno Berardi.
Ses capacités d’analyse et d’anticipation ont fait qu’il a été le premier à mettre en garde contre l’absence d’un réel projet communautaire et contre le sur investissement qui sévissait à l’agglo, et contre la méthode fort peu démocratique pour l’entrée de Baraqueville dans l’agglomération.
Ce qui l’a le plus choqué dans le dernier mandat c’est le népotisme qui, disait-il corrompt la vie politique, les services publics et les relations au sein du personnel. Il était fier qu’ EELV ait été le seul parti à ne pas avoir demandé ou accepté de passe droit.
Par rapport à «son amère déception au regard de la gouvernance désastreuse de ces 6 longues années» et à sa déception de son vécu d’élu de «gauche» il pensait que le débat sur les étiquettes droite/gauche n’avait pas de sens s’il n’était pas relié aux valeurs et aux pratiques des élus. C’est pourquoi il a impulsé un mouvement citoyen plutôt que de s’épuiser dans des négociations marketing qui n’aboutissent en général pas à grand-chose pour l’intérêt général.
Cela a abouti à la liste Rodez-Citoyen avec trois élus au Conseil municipal et un à l’agglomération portant les valeurs d’éthique en politique, de transparence de la décision publique, de démocratie participative des citoyens et d’écologie.
Nous saluons la mémoire d’un militant pugnace, honnête, travailleur et inventif qui a eu une action politique novatrice cherchant à bouger les lignes, à développer l’émancipation des citoyens et à réhabiliter l’action politique et qui nous a montré le chemin.
Le groupe local EELV de Rodez
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Bruno,
Que tu es parti vite ! J’aurais bien voulu te parler encore comme avant, tranquillement… Tu as consacré beaucoup de ton temps, de ta vie, à te battre pour les valeurs de l’écologie, pour changer la vie, en sortant des sentiers battus car tu avais toujours plein d’idées et d’inventivité. Tu étais de ceux qui ne se laissent pas arrêter par les obstacles et cherchent avec opiniâtreté à inventer de nouvelles voies.
Pour moi, qui te dois beaucoup, tu as été un compagnon de luttes compétent et exigeant pendant de nombreuses années. Sur tous les fronts. Je déplore ton départ prématuré et je salue le courage impressionnant dont tu as fait preuve jusque au bout.
Adieu Bruno
Marie Claude CARLIN
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C’est depuis le Cambodge que j’apprends, à l’instant, la disparition de notre ami. C’est une infiniment triste nouvelle.
Par l’énergie sans faille qu’il a dépensé pour nos idées et nos valeurs, alors qu’il se battait contre une terrible maladie depuis des années, Bruno nous a donné une immense leçon de courage, de dignité, de vie.
Nous ne pourrons l’oublier.
Gérard Onesta, vice-président du Conseil Régional Midi-Pyrénées
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Nous apprenons avec une grande tristesse le décès cette nuit de Bruno Bérardi de Rodez.
Militant infatigable, il se battait contre la maladie ce qui ne l’avait pas empêché de mener avec brio une liste aux municipales à Rodez et était Conseiller municipal depuis deux mandats.
A sa famille et à ses proches, nos sincères condoléances.
Véronique Vinet, secrétaire régionale d’Europe Écologie – Les Verts
Initiales BB
Quel exercice difficile… Parvenir à aligner des mots pour rendre hommage à un homme qu’on aime.
Tu fais chier, Bruno. Et tu as choisi ton jour, en plus.
La Saint Valentin. Comme pour rappeler que l’amour, la vie, la mort, tout ça allait ensemble. Comme pour dire qu’il fallait s’aimer tant qu’il est encore temps ici.
Oui, il fait chier Bruno parce que je n’ai pas envie d’utiliser l’imparfait.
Bruno, c’est un compagnon, un voisin, un ami, que j’ai rencontré il y a 4 ans déjà ; il y a 4 ans seulement. Presque jour pour jour.
C’était pour les cantonales, et c’est à Emily que je dois de l’avoir rencontré. Merci Emily.
Qu’est ce qu’on s’est bidonné ! La campagne à vélo, la bonne bouffe, les soirées arrosées, les fous rires quand on a déliré sur l’idée d’un crématorium relié à Soulages et au réseau de chaleur pour faire un éco-quartier à Combarel !
Quelle ironie.
Et les législatives et d’autres rigolades, certaines immenses comme quand il voulait créer un nouveau mouvement, un truc qui s’appellerait le Chêne, même si c’était déjà pris par MAM, et qu’on appellerait d’abord le Gland parce qu’on démarre petit ; et la journaliste qui notait tout ça !
Puis la saloperie de crabe qui annonce son arrivée le soir où on fête mon anniversaire.
Le collectif. Le gland germait. Des rêves qui commencent à s’ancrer dans le réel.
Les cafés et les bouffes impromptues quand on se croisait au marché avec lui ou Laurence.
Les discussions politiques puis les discussions spirituelles.
Et tout le temps, en fond, la joie, les rires, les sourires, la sincérité, les valeurs, le bon vin, la bonne bouffe, l’utopie. Tout le temps.
L’utopie, oui.
Bruno est un utopiste, mais un utopiste ancré dans le sol. Les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles. Un type qui aime où il marche, qui aime celui qu’il croise. Un type qu’on ne peut qu’aimer, même quand on n’est pas d’accord. Un type que j’aime.
Un vrai bonhomme.
Il y a aussi une vraie bonne femme qu’on ne peut qu’aimer, une bonne femme que j’aime. La sienne. Laurence.
Retrouvez cet hommage d’Olivier sur le site d’Aligorchie
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Bruno était un militant sincère extrêmement précieux pour l’écologie. Curieux et attentif aux autres toujours avec un geste ou une parole bienveillante pour rassurer ou conseiller. Une belle et rare personne.
On y a cru jusqu’au bout mais il a perdu ce dernier combat…
Guillaume Cros, président du groupe Europe Écologie – Les Verts au Conseil Régional Midi-Pyrénées
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Bruno a marqué mon histoire militante, comme d’autres, je pense par exemple à Bernard Yvert qui nous a quitté il y a 2 ans.
Il faisait partie de ces militants discrets mais entiers.
Nous avons partagé ensemble pendant des années une certaine idée de l’écologie politique, sur laquelle nous nous retrouvions lors des Congrès.
Nous avons connu en même temps l’expérience d’élus au sein d’une majorité et ainsi échangé sur nos expériences, et ses limites…
Je me souviens de notre dernier échange direct.
C’était juste après mon premier débat sur France 3 pour les municipales, en novembre 2013; Bruno m’avait vu, et m’avait fait part de son regard bienveillant, pour me dire ce qu’il avait apprécié et ce qu’il pensait que je pouvais améliorer pour être « encore plus percutant » selon ses propres mots.
Ce 13 novembre 2013, il m’avait confié qu’il envisageait de rentrer sur le « ring électoral » à Rodez, ce ring qu’il a effectivement monté une dernière fois, pour l’élection municipale de 2014 à Rodez, pour laquelle il a donné toute son énergie, fidèle à ses valeurs, à son éthique, à ses idées, ce ring qui lui a donné sans aucun doute ses dernières forces avant que la maladie ne le gagne lâchement.
Merci Bruno pour ton engagement et ton humanité.
«Tu rêvais d’être libre, et je te continue.» Paul Eluard
Antoine Maurice, conseiller municipal de Toulouse, conseiller communautaire à la Communauté Urbaine de Toulouse Métropole
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Hommage de Claudine Bonhomme à Bruno Berardi en Conseil Municipal de Rodez du 26 Février 2015
Dans la période 2008/2014 Bruno Berardi a été conseiller municipal Vert devenu EELV.
Il a été élu à la vice présidence de l’agglo grâce ses compétences acquises par son travail et sa formation chez les Verts sur la gestion des déchets; compétences reconnues par l’ensemble des conseillers de l’agglo qui lui ont permis d’être aussi au bureau du SYDOM
Il avait une vision de l’éthique en politique aussi il pensait que l’élu en responsabilité doit se consacrer à son mandat, c’était pour lui une évidence et l’ honnêteté que nous devons aux citoyens qui nous ont élus. Pour cela il a pris un mi-temps dans son activité professionnelle.
Il pensait aussi que l’activité politique ne devait pas être l’occasion de s’enrichir personnellement et que les indemnités d’élus ne sont là que pour compenser les pertes de salaire ou de revenus et les frais s’ils ne sont pas remboursés dans le cadre légal. Aussi pour une transparence totale, il a ouvert un compte dédié aux indemnités d’élus avec lequel il payait ses frais lors des déplacements et le remboursement de sa perte de salaire
Pour lui , l’éthique en politique c’est respecter et être capable de travailler avec les employés qu’ils soient administratifs ou en charge de la collecte des déchets. Pour ces derniers il a lutté pour améliorer leur conditions de travail même s’il a rencontré de nombreux blocages.
Enfin c’est être en capacité de travailler, de fédérer les acteurs sociaux, les associations et les citoyens conscient que l’élu n’est rien sans eux.
Il ne voulait pas devenir un élu hors-sol comme il disait c’est pourquoi il a voulu continuer à travailler disant aussi qu’il pouvait être viré de ses fonctions d’élu car il pouvait reprendre à tout moment son travail ce qui lui a donné une grande liberté de ton et d’action.
A la Bosch il écoutait ses collègues, se remettait en question et mettait en perspective les décisions municipales et de l’agglomération. Ainsi il entendait par exemple les ouvriers être choqués par l’achat de la voiture pour le maire à plus de 30 000 euros ou être choqués par les négociations mairie/hôpital pour le paiement de Combarel alors que pour eux la santé est le bien le plus précieux. Quand il voulait faire passer un message, s’il n’y arrivait pas ce n’était pas la faute des autres c’était qu’il n’avait pas su trouver les bonnes explications, les bons arguments et il retravaillait.
Son vécu d’ouvrier, syndicaliste de surcroît c’est ce qui a donné une grande richesse à Bruno Berardi militant écologiste et à Bruno Berardi élu; ce vécu il a su le transcender par un désir permanent de comprendre et d’apprendre, par un énorme travail personnel et par son souci de se former sans cesse .
Il a consacré aussi beaucoup de temps à la communication mais une communication vraie Allez revoir son blog saisissant de sincérité et très pédagogue dont la conclusion peut être «nos actes nous engagent bien plus que tous les discours «sous entendus de campagnes électorales ou de posture par rapport au gouvernement en place .
Ces actes parlons-en
A propos des services publics Il s’est battu pour le service public de l’eau et de l’assainissement avec tarification sociale et écologique, pour la création du service public de crématorium; pour que les résidents de la ville aient accès à un tarif modique dans le cadre du service public de stationnement et pour que les transports soient repris en régie directe Il s’est aussi battu contre la fermeture de l’école publique F Fabiè.
Son travail dans le cadre de sa délégation sur les déchets a abouti entre autres à une action concertée sur le compostage des boues à Bénéchou; et à l’entrée de l’agglo dans une démarche de prévention des déchets avec le soutien de l’ADEME; soutien dont n’ont pas pu bénéficier le SYDOM ni le conseil général car ils n’ont pas su être assez réactifs malgré la mise en garde de Bruno Berardi.
Si nous avons un jour sur Rodez un éco-quartier à Combarel, un ou des réseaux de chaleur au bois énergie, 3 parcs relais pour les stationnements pendulaires reliés à des bus ou un système de compostage des boues et une usine de traitement des poubelles noires fabriquant à la fois compost et méthane ce sera, entre autre, grâce à la ténacité de Monsieur Berardi.
Ses capacités d’analyse et d’anticipation ont fait qu’il a été le premier à mettre en garde contre le sur investissement qui sévissait à l’agglo, c’est aussi le premier à avoir mis en garde contre la méthode anti démocratique pour faire entrer Baraqueville dans l’agglo.
Ce qui l’a le plus choqué dans le dernier mandat c’est le népotisme qui, disait-il corrompt la vie politique, les services publics et les relations au sein du personnel alors que beaucoup de gens pense que c »est presque normal, en tout cas pas très grave. Il était fier qu’ EELV ait été le seul parti à ne pas avoir demandé ou accepté de passe droit.
Par rapport à ( je le cite) «son amère déception au regard de la gouvernance désastreuse de ces 6 longues années» et à sa déception de son vécu d’élu de «gauche» il pensait que le débat sur les étiquettes droite/gauche n’avait pas de sens s’il n’était pas relié aux valeurs et aux pratiques des élus. C’est pourquoi nous avons voulu impulser un mouvement citoyen plutôt que de s’épuiser dans des négociations marketing qui n’aboutissent en général pas à grand-chose pour l’intérêt général. Ce mouvement il s’est fait assez naturellement du fait de notre écoute des mouvements sociaux et des citoyens au cours du mandat.e mouvement a porté une exigence:
quant à la place du citoyen et à la transparence dans les décisions publiques
quant à l’éthique en politique et à la disponibilité des élus
quant au respect de tous
quant au débat sur l’intérêt général et les biens communs
et bien sur sans oublier les enjeux écologiques locaux qui sont majeurs
Cela a abouti à la liste Rodez-Citoyen. Les trois élus nous avons conscience que la charge est lourde pour remplacer Bruno mais notre engagement collectif nous invite et nous aidera à être à la hauteur de la tâche .
Nous sommes conscients que cet hommage peut paraître angélique, bien sûr ,comme nous tous, Bruno avait des défauts, mais aujourd’hui nous avons envie de les oublier, car cela ne change en rien son action politique novatrice qui a cherché à bouger les lignes, à promouvoir l’émancipation des citoyens et à réhabiliter l’action politique.
A propos de votre hommage ,Monsieur le maire, j’en avais parlé avec Bruno quand il a démissionné de ses mandats; Nous avions pensé qu’ il n’y a que l’humour comme réponse. Alors je vais plagier Charlie-hebdo « c’est dur d’être respecté quand on n’est plus là » !
Claudine Bonhomme
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« Bruno Berardi vient de nous quitter, sans bruit, après de longs mois de lutte contre la maladie. Neuf ans passés à côté de lui, campagnes électorales et mandat municipal compris, permettent de découvrir un homme de grande valeur, respectueux des personnes et des institutions.
Un homme avec des convictions, un homme au service de l’intérêt général pour lesquels il a travaillé dossiers et interventions publiques avec honnêteté et pugnacité. Pacificateur, et serein, il allait toujours de l’avant.
Bruno est, pour nous tous, l’image du Sage, du citoyen, intègre et engagé, au parler vrai.
Il avait confiance aux capacités des citoyens, pour lesquels il voulait une vie réelle d’acteurs de la vie publique. son talent de fédérateur, sa générosité, sa réflexion dans l’action ralliaient les hommes autour de lui, autour de ses projets où chacun adhérait avec facilité et sincérité. Bruno tu as essaimé, tu as semé, que l’avenir nous permette de suivre ta trace et de continuer ton œuvre.
Tu nous manques déjà.
À Laurence, à Marion, à Lucas ainsi qu’à tous vos proches je présente mes condoléances. »
Nicole Laromiguière, conseillère générale
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« J’ai appris le décès de Bruno Bérardi avec beau- coup d’émotion. Sa maladie a eu raison de lui et laisse Laurence son épouse, et ses enfants démunis. Je leur souhaite beaucoup de force et de courage pour af- fronter cette dure épreuve. Ce décès crée également un vide au sein du « microcosme » politique ruthénois. Ecolo pour certains? Utopique pour d’autres ? Pour ma part, je considère que bien que trop souvent pris à partie violemment par certains politiques peu scrupuleux du nécessaire débat démocratique au sein de toute collectivité locale, Bruno s’est toujours battu avec détermination et opiniâtreté pour ses idées et ses valeurs.
Pour avoir très souvent travaillé avec lui au Grand Ro- dez, je retiendrai de lui son respect des autres et de leur expression, sa volonté de susciter des débats avec tous les acteurs de la société civile, son écoute et son altruisme, son caractère besogneux et travailleur, qui rendaient ses prises de position réfléchies, pragmatiques et toujours très argumentées.
Bruno, tu nous manques déjà, mais ton combat pour plus de solidarité, de justice sociale, et de bien vivre ensemble doit se poursuivre. En plus d’un ami, tu étais et restes un exemple à suivre pour beaucoup d’entre nous. Merci Bruno.»
Florence Cayla, Maire de Sébazac-Concourès
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Photo 1 : Bruno Berardi lors de la campagne électorale des élections européennes de 2009 avec Claudine Bonhomme, José Bové, Gérard Onesta, Catherine Grèze et Marie-Claude Carlin
Photo 2 : Bruno Berardi au café Broussy avec Jean-Louis Calmettes, Magali Bru, Gérard Onesta Claudine Bonhomme et Marie-Françoise Vabre