Un toit pour les élèves
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Mercredi 8 novembre, le collectif « Pas d’enfant à la rue » a organisé une manifestation devant le centre administratif de Strasbourg pour venir en aide aux enfants et à leur famille qui dorment dans la rue, soit environ 50 à 100 élèves.
Nous, militant-e-s écologistes, ne pouvons nous résoudre à laisser des enfants, des familles, vivre et dormir dehors. L’hébergement des élèves scolarisés à Strasbourg doit être garanti quelles que soient la nationalité et la situation administrative des familles. D’après la Convention internationale des droits de l’enfant, l’éducation est un droit essentiel de l’enfant. Compte tenu des angoisses et des difficultés qu’engendre la vie dans la rue, ce droit ne peut être pleinement assuré si les élèves n’ont pas d’hébergement pérenne.
La réponse de la préfecture, qui est responsable de l’hébergement d’urgence, et du gouvernement doit être immédiate. Seulement, préférant mener bataille aux élu-e-s écologistes plutôt qu’apporter des solutions aux plus précaires, la préfecture a engagé un recours gracieux contre une délibération de l’Eurométropole de Strasbourg sur la création de places d’hébergement d’urgence.
Aussi, nous dénonçons la baisse annoncée par Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, de 15 000 places d’hébergement d’urgence par le gouvernement.
L’objectif national est de passer de 205 000 places à 190 000 places. Nous
sommes bien loin de l’engagement d’un président qui avait garanti que plus personne ne dormirait dehors à la fin de son mandat.
Face aux manquements de la préfecture, nous soutenons l’action de l’équipe municipale de Strasbourg qui est fermement engagée dans la création de places d’hébergement d’urgence. C’est 190 places d’hébergement d’urgence qui ont été créées par la ville et 194 places qui ont été financées par l’Eurométropole de Strasbourg. Nous saluons la rencontre du 8 décembre entre les membres du collectif « Pas d’enfant à la rue » et des membres de l’équipe municipale, et espérons que des solutions seront trouvées pour l’intérêt des élèves dormant dans la rue et de leur famille.
Alors que les discours de haine et de rejet se multiplient, les institutions se doivent de respecter les droits fondamentaux. Garantir à des enfants un hébergement et des conditions de vie et de scolarisation dignes est un impératif pour un État qui aime se revendiquer comme la patrie des droits de l’homme.

Lucas MOUSSA et Fanchon BARBAT-LEHMANN pour le groupe local EELV Strasbourg Eurométropole