Europe Écologie – Les Verts Alsace https://alsace.eelv.fr Tue, 14 Dec 2021 13:45:32 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.2 Un toit pour les élèves https://alsace.eelv.fr/un-toit-pour-les-eleves/ Tue, 14 Dec 2021 13:43:00 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4599 Lire la suite]]>

Mercredi 8 novembre, le collectif « Pas d’enfant à la rue » a organisé une manifestation devant le centre administratif de Strasbourg pour venir en aide aux enfants et à leur famille qui dorment dans la rue, soit environ 50 à 100 élèves.
Nous, militant-e-s écologistes, ne pouvons nous résoudre à laisser des enfants, des familles, vivre et dormir dehors. L’hébergement des élèves scolarisés à Strasbourg doit être garanti quelles que soient la nationalité et la situation administrative des familles. D’après la Convention internationale des droits de l’enfant, l’éducation est un droit essentiel de l’enfant. Compte tenu des angoisses et des difficultés qu’engendre la vie dans la rue, ce droit ne peut être pleinement assuré si les élèves n’ont pas d’hébergement pérenne.
La réponse de la préfecture, qui est responsable de l’hébergement d’urgence, et du gouvernement doit être immédiate. Seulement, préférant mener bataille aux élu-e-s écologistes plutôt qu’apporter des solutions aux plus précaires, la préfecture a engagé un recours gracieux contre une délibération de l’Eurométropole de Strasbourg sur la création de places d’hébergement d’urgence.
Aussi, nous dénonçons la baisse annoncée par Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, de 15 000 places d’hébergement d’urgence par le gouvernement.
L’objectif national est de passer de 205 000 places à 190 000 places. Nous
sommes bien loin de l’engagement d’un président qui avait garanti que plus personne ne dormirait dehors à la fin de son mandat.
Face aux manquements de la préfecture, nous soutenons l’action de l’équipe municipale de Strasbourg qui est fermement engagée dans la création de places d’hébergement d’urgence. C’est 190 places d’hébergement d’urgence qui ont été créées par la ville et 194 places qui ont été financées par l’Eurométropole de Strasbourg. Nous saluons la rencontre du 8 décembre entre les membres du collectif « Pas d’enfant à la rue » et des membres de l’équipe municipale, et espérons que des solutions seront trouvées pour l’intérêt des élèves dormant dans la rue et de leur famille.
Alors que les discours de haine et de rejet se multiplient, les institutions se doivent de respecter les droits fondamentaux. Garantir à des enfants un hébergement et des conditions de vie et de scolarisation dignes est un impératif pour un État qui aime se revendiquer comme la patrie des droits de l’homme.

Lucas MOUSSA et Fanchon BARBAT-LEHMANN pour le groupe local EELV Strasbourg Eurométropole

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Stocamine : un gouvernement en roue libre sort du chapeau l’amendement de la honte https://alsace.eelv.fr/stocamine-un-gouvernement-en-roue-libre-sort-du-chapeau-lamendement-de-la-honte/ Mon, 13 Dec 2021 10:13:47 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4591 Lire la suite]]>
@GoogleMaps2013/Bischoff Robert

EELV Alsace déplore avec force le vote définitif d’un amendement qui prétend  sceller le sort des déchets du site de Stocamine. Ce passage en force démontre à nouveau le peu de cas qui est fait de la nappe phréatique alsacienne.

Nous, écologistes alsaciens, demandons à Messieurs Bierry et Rottner de saisir le conseil constitutionnel, nous demandons également à l’état de permettre l’accès au site des MDPA aux entreprises initialement pressenties par la région pour procéder aux opérations de déstockage.

Malgré les vents contraires et les revirements à demimot de certains élus alsaciens, nous appelons à tout mettre en œuvre pour stopper cette marche forcée et contrainte vers le confinement. Un gouvernement sourd aux demandes des acteurs du territoire et adepte des tours de passepasse législatif ne mérite que le désaveu.


Les coporteparoles dEELV Alsace
Aurélie KOSMAN

Conseillère municipale déléguée de la ville de Strasbourg

Conseillère déléguée de l’Eurométropole de Strasbourg


Loïc MINERY

VicePrésident de Mulhouse Alsace Agglomération

Conseiller municipal de la ville de Mulhouse

 

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Mobilisation contre l’inauguration du GCO https://alsace.eelv.fr/mobilisation-contre-linauguration-du-gco/ Fri, 10 Dec 2021 13:32:40 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4584 Lire la suite]]>

Europe Écologie les Verts Alsace appelle à rejoindre la mobilisation organisée par le collectif GCO non merci ce samedi 11 décembre à 10h à proximité du site de l’inauguration officielle du Grand Contournement Ouest de Strasbourg au niveau de la barrière de péage à Ittenheim*.

Le premier ministre Jean Castex sera présent à l’occasion de cette inauguration au côté du PDG du groupe Vinci.
Ainsi, nous appelons l’ensemble des militant.es et sympathisant.es écologistes à se mobiliser pour montrer au gouvernement et à Vinci notre engagement sans faille contre ce projet routier d’un autre temps.

Les co-porte-paroles d’EELV Alsace

Aurélie KOSMAN, conseillère municipale déléguée de la Ville de Strasbourg et conseillère déléguée de l’Eurométropole de Strasbourg   

Loïc MINERY, vice-président de Mulhouse Alsace Agglomération et conseiller municipal de la Ville de Mulhouse                      

*en venant de Strasbourg, au rond-point juste avant l’entrée d’Ittenheim, prendre la 3ᵉ sortie et suivre le chemin vers la parcelle.

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Pour le transfert du transit poids lourds nord-sud, de la route au rail, en Alsace https://alsace.eelv.fr/pour-le-transfert-du-transit-poids-lourds-nord-sud-de-la-route-au-rail-en-alsace/ Thu, 09 Dec 2021 11:27:37 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4578 Lire la suite]]>
@Pixabay

Pétition lancée par GCO non merci à l’intention de Frédéric Bierry, Président de la Collectivité européenne d’Alsace et de Jean Rottner, Président de la Région Grand Est

Réduire le trafic routier, notamment celui des poids lourds dans la plaine d’Alsace est possible en allégeant l’axe nord-sud et inversement, de son trafic de transit. Pour cela, la solution s’appelle le ferroutage.

La collectivité européenne d’Alsace (CEA) est envahie par les poids lourds en transit qui ne font qu’augmenter :

  • la dégradation des chaussées à cause de leur poids,
  • la pollution de l’air
  • et le trafic local qu’ils contribuent à surcharger.

Un nouvel axe autoroutier à péage, le contournement Ouest de Strasbourg, appeler aussi GCO, COS ou A355, va encore accroître le trafic de poids lourds de transit au passage de la capitale alsacienne, en raison d’une tarification à bas coût, malgré le péage du GCO, par rapport au transit de l’autre côté du Rhin, côté allemand, détériorant encore un peu plus notre cadre de vie, en transformant la plaine d’Alsace en couloir à camions.

La France est déjà condamnée par la cour de justice de l’Union européenne à des amendes conséquentes pour ne pas avoir mis en place des mesures restrictives par rapport à la pollution aux particules fines.
Le Conseil d’État a, lui aussi, condamné la France pour sa politique insuffisante à lutter efficacement contre le réchauffement climatique.

L’Eurométropole de Strasbourg va mettre en application les zones à faible émission (ZFE) sur l’ensemble de son territoire à partir 1er janvier 2022 et échelonné jusqu’en 2028. A terme, quatre des 33 communes qui la composent interdiront à terme les Crit’Air 2 à partir du 1er janvier 2028.

Mais en l’état, ce ne sera jamais suffisant faute d’une législation suffisamment forte pour limiter les conséquences du réchauffement climatique.
D’un côté, nous actons l’échec de la COP et de l’autre, la loi Climat et Résilience, votée durant l’été 2021 est en deçà des préconisations de la Convention citoyenne pour le climat, créée par le Président de la République, alors qu’il s’était engagé, en juin 2020, à reprendre sans filtre ses propositions. Seule à peine 10% sont reprises en l’état dans la loi.

En plus de l’Écotaxe que nous appelons de nos vœux, nous demandons à la CEA d’instaurer dès maintenant une interdiction de franchir notre département sur l’axe nord-sud et inversement, sauf en cas de desserte locale effective, aux camions de transit.

En appliquant cette mesure d’interdiction du transit poids lourds sur le territoire alsacien et pour ne pas reporter le trafic chez nos voisins, nous demandons en même temps, à la Région Grand Est, la mise en place du ferroutage aux entrées principales : Belfort, Bâle et Lauterbourg, où le chemin de fer est présent localement.

Nous, citoyennes et citoyens conscients,
qui avons envie d’une cadre de vie normal.

Merci à l’un de nos militants d’avoir inspiré cette pétition.

Dans les objectifs, il est clair qu’en lançant cette initiative, il s’agit ensuite pour nos décideurs politiques de trouver la meilleure harmonisation autour de la question du ferroutage qui ouvre des possibles organisationnelles au-delà de nos frontières départementales. Nous pensons également à l’étude en cours sur le ferroutage des camions vers le port autonome de Strasbourg.
Enlever des camions de nos routes alsaciennes est possible. Il faut juste la volonté politique de le mettre en œuvre.

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NON à un projet de téléphérique au Mont Sainte-Odile https://alsace.eelv.fr/non-a-un-projet-de-telepherique-au-mont-sainte-odile/ Thu, 09 Dec 2021 10:52:12 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4575 Lire la suite]]>
@Antoine49/Flickr

Porté par les Communautés de Communes de Barr, Obernai et Rosheim, avec le soutien de Mgr Ravel, archevêque de Strasbourg, le projet de télécabine devrait partir de Saint-Nabor situé au pied du Mont Sainte-Odile, à proximité des anciennes carrières, ou des environs.

Complété par la mise en place d’une offre diversifiée de loisirs attractifs et innovants à proximité du couvent (et au départ sans doute), ce projet a pour objectif de développer le tourisme au Mont Sainte-Odile, pourtant déjà très fréquenté, et de le valoriser pour y attirer encore plus de visiteurs.

Surgi de l’ombre après avoir été décidé en comité très restreint sans aucune concertation préalable, ni information des citoyens, ce projet révèle un véritable déni de démocratie.

Ce projet porte atteinte à un haut-lieu spirituel de l’Alsace, chargé d’histoire, avec des impacts graves et irréversibles, à la fois pour le site, le paysage et les milieux environnants.

Au travers de cette pétition, nous demandons l’abandon définitif de ce projet dans sa globalité afin de préserver ce site exceptionnel, et défendons des solutions alternatives, notamment un accès par navettes à l’ensemble du massif.

*  Préservons le Mont Saint-Odile, havre de quiétude, comme lieu de ressourcement, de spiritualité et de lien avec un passé très ancien (mur païen).

*  Contribuons à protéger le Mont Sainte-Odile dans son milieu nature.

*  Préservons les carrières de Saint-Nabor, qui sont un véritable réservoir de biodiversité.

*  Agissons dès maintenant, avant que le projet ne soit complètement finalisé.
Pétition lancée par les associations « Nature et Vie » fédérée à Alsace Nature, « Sauvegarde du massif du Mont Sainte-Odile » (Sammso) et le collectif « Le Chaudron des Alternatives » et adressée à

frederic.bierry.elu@alsace.eu, Président de la Collectivité européenne d’Alsace, jean.rottner@grandest.fr, Président de la Région Grand-Est, flore.marchand@developpement-durable.gouv.fr,
sp-molsheim@bas-rhin.gouv.fr, Mme la Sous-Préfète de Molsheim et mairie@rosheim.com, Président du PETR du Piémont des Vosges.

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Pour en savoir plus

                     DES IMPACTS GRAVES ET IRRÉVERSIBLES

–    Atteinte à la quiétude d’un lieu sacré par le développement d’attractions de loisirs autour du site.

–   Destruction d’un paysage emblématique de l’Alsace par les pylônes et le passage des cabines qui seraient visibles depuis la plaine, mais aussi depuis toute la crête (et depuis le sentier des pèlerins, itinéraire réputé du chemin de Compostelle).

–  Défiguration d’un ensemble historique remarquable (Mur Païen, Eglise, Couvent) par la construction d’une gare d’arrivée à proximité immédiate du couvent, d’une maison du massif, d’un réaménagement des abords…

–   Destruction des milieux naturels environnants, déjà fragilisés, par la sur-fréquentation induite : piétinement de la végétation, nuisances sonores pour la faune (autant que pour les personnes…), érosion des sols.

–   Atteinte aux anciennes carrières de Saint-Nabor, qui abritent des espèces protégées, dont certaines sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées ; elles font l’objet d’un Arrêté Préfectoral de Protection du Biotope, interdisant tout défrichement, toutes activités de loisirs, et tout survol pour protéger leur habitat.

–   Fortes nuisances pour le village situé près du départ, générées à la fois par la présence d’un vaste parking ainsi que par une circulation automobile accrue (du fait d’une concentration vers ce point de départ de flux supplémentaires de véhicules (bus, voitures).

–   Risque financier pour les contribuables, vu la rentabilité incertaine d’un transport par câble (qui dépend du développement simultané d’une offre touristique attractive, mais délétère à terme pour le Mont Sainte-Odile).

Ce projet questionne à l’heure où est constatée une baisse inquiétante de la biodiversité, pourtant essentielle pour notre avenir, et où une limitation de l’artificialisation des sols s’avère incontournable.

Les dépenses publiques ne doivent-elles pas, aujourd’hui, être conditionnées par la prise en compte des enjeux environnementaux, de l’urgence climatique et de l’utilité sociale ?

Or ce projet n’apporte pas de solution de transport collectif pour accéder à l’ensemble du massif du Mont Sainte-Odile/ Champ-du-feu, l’usage de la voiture restant nécessaire pour se rendre dans le reste du massif.

Il ne peut donc réduire la circulation automobile à l’échelle du massif (alors qu’il drainerait plus de touristes et donc plus de véhicules vers le parking de départ). Dès lors, il ne répond pas à l’enjeu actuel de réduction des émissions de CO2, contrairement à la « justification » mise en avant dans les documents.

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                                 QUE DEMANDONS-NOUS ?

1)   L’abandon définitif du projet d’accès par câble et une étude approfondie de la desserte par navettes de l’ensemble du massif du Mont Sainte-Odile/ Champ-du-Feu 

Le projet de téléphérique correspond à un modèle de tourisme de masse révolu, et ne répond pas au besoin de mobilité de la population locale.

Un système de navettes, à faible émission de CO2, depuis les gares du Piémont (Barr, Obernai, Rosheim) permettrait :
–  de desservir des points d’arrêt intermédiaires dans les villages traversés, ainsi qu’aux différents départs de visites et de randonnées ;
 d’éviter de lourds travaux d’aménagement, de construction de 2 gares, de création d’un vaste parking au départ ;
–  d’optimiser les moyens mis en œuvre, les bus pouvant être partiellement redéployés en fonction des besoins et des saisons, notamment pour la desserte du Champ du feu en période hivernale (contrairement à une infrastructure fixe qui est inutilisée) ;
–  de proposer, en saison estivale, une traversée complète du massif, du Mont St-Odile au Champ du Feu (et reliant le Hohwald), qui constituerait un véritable atout touristique pour le Piémont, et un outil de mobilité intéressant pour la population locale (à l’image de la navette des Crêtes des Hautes Vosges) ;
   –  de réaliser un investissement progressif et sans risques financiers pour les collectivités locales et les contribuables ;
–  de permettre au final une réelle réduction de l’usage de la voiture à l’échelle de l’ensemble du massif.

2)   L’abandon des projets de construction, d’aménagements et de développement de loisirs sur la partie sommitale

–  De nouvelles constructions, de même que certains aménagements des abords, défigureraient un ensemble historique remarquable.
Ainsi, plutôt que la réalisation d’un « parc paysager » (concept actuel et non d’époque), la création d’un « jardin monastique » devant le couvent semblerait être un axe de valorisation plus conforme à son histoire et à sa vocation ; cela reviendrait à réhabiliter les anciens jardins du couvent qui se trouvaient là, à la place du parking, et ne nécessiterait pas de nouvelle artificialisation des sols. Un tel projet constituerait aussi un objectif intéressant de visite.

–  Le développement de loisirs diversifiés au Mont Sainte-Odile dénaturerait un lieu sacré.  
Certaines activités de loisirs de plein air envisagées peuvent réellement surprendre. Par exemple un parcours accrobranche, qui a un fort impact (aménagements en forêt, nuisances sonores…), et alors que cette activité est déjà proposée dans le massif, au Hohwald ; deux structures en concurrence dans un rayon si proche ne semblent pas justifiées ! Le développement du VTT n’est pas adapté non plus sur les versants fragiles du Mont Sainte-Odile (sol sableux).  Nous demandons l’abandon de tels projets, trop impactants pour le milieu environnant.

L’avenir du Mont Sainte-Odile et du couvent devrait passer par le renforcement de son rayonnement spirituel.

La sérénité et la quiétude de ce lieu, à l’écart de l’agitation du monde, sont  propices à l’organisation de séminaires et de rencontres autour de thèmes liés à la spiritualité, à l’accueil de personnes en quête de sens, … et constituent pour ce site un atout inestimable.

3)   Le maintien d’une protection environnementale forte pour le site des carrières de Saint-Nabor

Ces carrières sont en train de se « renaturer » (recolonisation végétale et animale, formation d’espaces aquatiques), et de devenir un véritable sanctuaire naturel à préserver, essentiel pour la biodiversité.

Cet habitat fragile ne peut être perturbé par le passage de cabines à proximité, ni détruit par l’implantation d’activités de loisirs bruyantes, sans un risque de disparition de certaines espèces.

4)   Une large concertation avec le public, ainsi que toutes les associations et acteurs concernés, pour tout nouveau projet.

 

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        UN PROJET SURGI DE L’OMBRE, DE QUELLE MANIÈRE ?

Une étude de faisabilité a été confiée à un bureau d’étude pour un montant de 160 000 € par la collectivité du Piémont des Vosges (le PETR), par une délibération du 11 février dernier.
Il n’y avait eu au préalable aucune concertation avec les usagers, ni avec les associations, organismes et acteurs intéressés.

L’étude commandée comporte 2 volets :
1.  l’accès au Mont Sainte-Odile par câble depuis Saint-Nabor (le lieu n’étant pas figé), ou par navettes ; cependant le cahier des charges est largement orienté sur le transport par câble.
 2.  une stratégie d’accueil et d’offre de services touristiques diversifiés sur le site dans le but « de conserver et capter les touristes et excursionnistes », avec diverses propositions : construction d’une maison du massif, création d’un parc paysager et de belvédères devant le couvent, des activités touristiques attractives et innovantes sur les 4 saisons « en lien avec l’évolution des modes de vie ».
L’étude d’opportunité d’octobre 2020 demandait aussi que soient étudiées de nouvelles activités telles que activités à cordes (escalade, accrobranche, …), VTT, etc…

Les citoyens n’ont pas été informés des contours réels du projet. 

La réalité du projet mis à l’étude n’a été révélée qu’indirectement par la presse, notamment dans un article des DNA du 7 mai dernier (cf. lien ci-dessous).

Un document de communication édité par le PETR a été diffusé début mai, indiquant qu’une étude a été lancée dans un objectif de préservation du Mont Sainte-Odile, et fondée sur le constat d’une fréquentation touristique devenue plus intense, ayant des conséquences néfastes pour le Mont Sainte-Odile et son milieu naturel. Cependant l’hypothèse du transport par câble n’y est pas mentionnée ! Le sujet était-il trop sensible à la veille des élections ? D’autre part le volet « diversification de l’offre » destiné à attirer plus de touristes, qui est en contradiction avec le constat fait ci-dessus, est passé sous silence.

Les élus concernés, sollicités par la presse lors de la campagne électorale courant mai-juin, n’ont pas souhaité exprimer leur position sur le projet de télécabine, se réfugiant derrière le fait « que l’étude permettra d’éclairer les décideurs...».

Ce n’est qu’à l’occasion de l’ouverture de l’enquête publique pour la révision du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale), début septembre, que le projet est « officiellement » rendu public.

Ce projet a été élaboré dans le culte du secret et un manque total de transparence.

 

A la lecture des documents, on constate que le SCoT :

1.  semble avoir déjà retenu le mode de transport par câble, alors que l’étude menée n’est pas encore à mi-parcours (cf. extrait ci-joint du rapport de présentation) ;
2.  affiche un objectif de développement touristique du Mont Sainte-Odile et la volonté de rendre ce site plus attractif (ce qui est indispensable pour assurer la rentabilité d’un transport par câble !) ;
3.  évoque enfin la volonté de valoriser les carrières de Saint-Nabor par une « réhabilitation/ reconversion de celles-ci en cohérence avec le projet de valorisation du Mont Sainte-Odile« ,  alors même que les carrières font l’objet depuis 2018 d’un arrêté préfectoral de protection du biotope (APB), y interdisant toute activité.
A noter que dans les documents du SCoT, l’Arrêté de Protection du Biotope portant sur les carrières n’est plus mentionné, les collectivités locales ayant engagé en 2019 un recours en annulation devant le tribunal administratif …qui cependant n’a pas encore statué !

 

COMPLÉMENTS 

(à consulter en cliquant sur les liens : « ici »)

– La délibération du 11 février 2021 pour le lancement de l’étude : ici
– Le cahier des charges à la base de l’appel d’offres pour l’étude (CCTP) – octobre 2020 : ici
– La plaquette de communication du PETR diffusée en mai dernier : ici
– Un extrait du Rapport de présentation du SCoT (page 267 de la partie 1 du rapport) : ici
– L’arrêté préfectoral de protection du biotope de 2018 : ici

– Un magnifique extrait du Laudato gravé sur un panneau du Mont Sainte-Odile : ici

– Article des DNA du 7 mai 2021 – « un site devenu davantage touristique que spirituel, et un grand projet en gestation » : ici

– Article des DNA du 7 mai 2021 – « le Mont Sainte-Odile creuse sa dette » : ici

– Article des DNA :  « Mont Sainte-Odile, pas de label Grand Site de France » : ici

– L’exemple de la navette des crêtes dans les Hautes-Vosges : ici  et ici

– Article des DNA du 7 juin -« Position des candidats à la CeA et aux régionales »: ici

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Les mairies écologistes s’engagent pour sortir des énergies fossiles ! https://alsace.eelv.fr/les-mairies-ecologistes-sengagent-pour-sortir-des-energies-fossiles/ Thu, 09 Dec 2021 09:29:11 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4569 Lire la suite]]>

Les énergies fossiles sont la principale cause du dérèglement climatique et sur ce sujet, la COP26 s’est malheureusement soldée sur un échec. Marquée par l’influence grandissante des lobbies, présents en grand nombre à Glasgow, cette COP n’a pas permis d’accélérer la sortie du charbon et des financements aux énergies fossiles : aucun calendrier de sortie des hydrocarbures n’étant évoqué dans le texte final.

Face à l’impuissance des gouvernements, des villes se mobilisent à travers le monde. De Barcelone à Vancouver, plusieurs villes soutiennent l’appel international pour un traité qui mette fin à l’utilisation des combustibles fossiles et soutiennent une transition juste. La liste à jour se trouve ici : https://fossilfueltreaty.org/#endorse

Parce que la lutte contre le dérèglement climatique est un enjeu civilisationnel, Europe Écologie Les Verts se mobilise. Pour faire suite à la proposition portée par Yannick Jadot au lancement de la COP26 d’un traité international sur la non-prolifération des combustibles fossiles, les mairies écologistes s’engagent ! C’est une première, car à ce jour, aucune ville en France n’a rejoint l’initiative.

Ainsi, au-delà de l’adhésion au traité de non-prolifération, les villes écologistes prennent des mesures concrètes et interpellent le gouvernement pour qu’il défende l’initiative. Ce lundi 6 décembre, c’est la ville de Poitiers qui a ouvert le bal et s’est engagée pour le climat et contre les énergies fossiles.

Suivront, dès la semaine prochaine, par l’intermédiaire de vœux ou de délibérations proposées lors des différents conseils municipaux, plusieurs villes écologistes comme Lyon, Bordeaux, Grenoble ou Strasbourg. Ces mairies s’engagent, à travers des déclinaisons locales, à sortir des énergies fossiles et à soutenir le traité international. Les groupes d’élu-e-s écologistes les porteront également dans les conseils municipaux de Paris et Lille. Une première en France.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
Chloé Sagaspe, déléguée à la jeunesse, au climat et à l’environnement

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DISCOURS DE JULIEN BAYOU – Conseil fédéral d’EELV – 4 et 5 décembre 2021 https://alsace.eelv.fr/discours-de-julien-bayou-conseil-federal-deelv-4-et-5-decembre-2021/ Mon, 06 Dec 2021 08:58:58 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4566 Lire la suite]]>

 » Bonjour à toutes et tous, chers amies,

Ce conseil fédéral intervient 126 jours avant le premier tour.  Nous savons que la présidentielle surdétermine tout dans cette démocratie parfois si peu mature ;

Je le déplore. Je rêve d’une démocratie où la composition du Parlement n’est pas indexée sur la présidentielle; où l’Assemblée nationale peut vraiment jouer son rôle. Il faut parvenir au pouvoir pour en changer les règles.

C’est bien l’objectif que nous nous fixons en 2022. Faire gagner l’écologie.

Dans l’attente, je vous invite à considérer, quoi que l’on en pense, présidentielle et législatives sont une seule et même séquence. Aussi, vous qui allez définir les modalités de désignation, vous avez une responsabilité : nos débats et notre démocratie sont vivaces, utiles, féconds constructifs le plus souvent.

L’enjeu c’est de ne pas compromettre notre capacité de mobilisation, notre présence sur le terrain dans cette précampagne. Pour avoir un groupe majoritaire à l’Assemblée, pour mener à bien le projet écologiste, il faut gagner la présidentielle.

C’est critique, c’est maintenant. Nous n’avons plus le temps.

Finalement il n’y a plus que 3 offres sur la table.

Le passé, le présent, le futur. Un projet du passé fantasmé de l’extrême droite (l’Algérie française et les femmes à la maison) un projet conservateur du statu quo, le cercle de la « raison », les gens « crédibles », défendu par le président sortant (la finance l’emporte toujours sur la justice sociale et la lutte contre le dérèglement climatique), et un projet qui prend à bras le corps le dérèglement climatique, les inégalités sociales et le renouveau de notre démocratie pour dessiner un futur enthousiasmant pour notre société. C’est ce projet que défend Yannick Jadot et qui doit rassembler tous les progressistes.

Et on voit bien que toutes les formations tournent autour de ces 3 grands axes.

Cette droite qui court après l’extrême droite au point d’en perdre les repères les plus basiques.

Cette droite autrefois républicaine qui ne sait plus si elle préfère de Gaulle ou Pétain.

Ou alors cette gauche qui ne sait pas si elle doit être écolo ou sociale. Alors que nous, nous savons que les questions de justice environnementale et sociale sont intrinsèquement liées, et bien cette gauche hésite. Plutôt social ? Plutôt écolo ? C’est cette même gauche qui hésite qui, au final au pouvoir, finit par ne faire ni l’un ni l’autre.

C’est cette gauche qui se dit qu’il faut être de droite pour être crédible.

Crédibilité.

Je veux m’attarder là- dessus.
Je ne vais pas vous faire l’offense de vous présenter le projet à vous, qui l’avez voté en juillet. Mais je veux m’attarder sur cette question de la crédibilité.

Quittons ces affreux complexes. Je ne dis pas que nous avons raison sur tout. Mais mesurons le discrédit des personnes qui nous prennent de haut.

Débarrassons nous de ces complexes. Surtout quand on voit le bilan de ce cercle de la raison et de la crédibilité.

La dette, le chômage, l’insécurité, l’inaction climatique ? C’est eux. 

Alors qui est crédible ?

On apprend que depuis 13 ans, la diplomatie travaille à ce grand contrat de 60 Rafales vendus aux Émirats Arabes Unis.

Depuis 13 ans, sous 3 présidents, notre diplomatie s’emploie à favoriser ces contrats. On comprend mieux du coup les génuflexions devant ces monarchies pétrolières, ainsi que les silences face aux atteintes aux droits LGBT : les sanctions peuvent inclure l’expulsion, les castrations chimiques, les amendes, la peine de prison et la peine de mort.

On comprend mieux les silences face aux implications des Émirats Arabes Unis dans les crimes au Yemen. Ce sont des armes françaises qui affament et contribuent au massacre de civils.
On comprend mieux les silences face à ces monarchies qui ont pu soutenir financièrement des groupes terroristes.

Et on devrait applaudir ces ventes d’armes ?

C’est ça la crédibilité ? Notre diplomatie et nos valeurs et demain notre sécurité bradées pour les profits de quelques vendeurs d’armes ?

Crédibilité ?

La crédibilité c’est d’estimer que notre sécurité est mise en cause quand 4000 personnes hommes femmes et enfants espèrent rejoindre la Pologne et l’Europe ?

La Fraternité est l’étendard de notre vision humaniste de la société. Quand 4 000 personnes frappent aux portes de l’Europe, n’ayons pas peur dans la confusion ambiante, de l’affirmer : oui, nous devons accueillir ces personnes qui subissent la misère, le froid et la peur. Oui notre devoir est de mettre fin à l’instrumentalisation des migrantes et des migrants en pratiquant une politique d’accueil digne et juste, et en régularisant toutes celles et tous ceux qui sur notre territoire occupent parfois des fonctions indispensables comme nous l’avons vu pendant la crise mais à qui on dénie l’accès aux droits. Je suis fier de voir Yannick Jadot l’affirmer fermement dans une période où les boussoles semblent déréglées et les idées de nombre de responsables politiques polluées par les idées rances de l’extrême droite.

Crédibilité.

Comment être crédible quand on n’agit pas face à la menace existentielle du dérèglement climatique ?

Je n’évoque même pas l’extrême droite française encore enfermée dans le climatoscepticisme;

Qui n’a pas agi, qui a échoué, qui incarne l’impuissance  aujourd’hui sur le sujet du dérèglement climatique par exemple ? 

Nous sortons à peine de cette COP 26. Qu’en est-il sorti sinon la conviction renforcée que nos gouvernant-es ne sont pas à la hauteur ? Les images du Président de la COP qui s’excuse résument l’affaire. L’urgence est plus grande que jamais et notre gouvernement tergiverse et recule.

La crédibilité c’est quoi ? Donner des leçons sur le dérèglement climatique alors qu’on vient d’être condamné pour son inaction ?

On a un Président qui se permet de venir à la COP avec de nouvelles belles paroles pour faire la morale littéralement à l’Humanité toute entière, alors que la France a été condamnée pour son inaction climatique, alors qu’il a piétiné les propositions de la convention citoyenne pour le climat, alors qu’il n’a pas répondu à l’attente des millions de signataires de la moblisation l’affaire du siècle.

Ce cynisme est impardonnable tant les conséquences sur notre planète sont grandes.

La transition écologique dans notre pays est au point mort. A la place nous avons le droit à des mirages. Un Président qui nous annoncent des EPR et des SMR, alors même que nous n’avons pas consommé un kilowatt/heure de l’EPR de Flamanville dont le coût est passé de 3 à 19 milliards, et alors même que les SMR sont une chimère dont nous n’avons même pas un plan ou un prototype, renvoyant quelconque opérationnalité à 2040 ou 2050, c’est une honte.

C’est ça la crédibilité ? Développer des EPR qui ne marchent pas et miser sur une technologie qui n’existe pas encore ? 

Et c’est nous qui serions hors sol ?

La décennie du climat c’est maintenant ; ces SMR ne sont et ne seront pas prêts ; Quant aux EPR, c’est encore plus ridicule : il devait ouvrir en 2012 ; celui de Finlande a 10 ans de retard et celui de Taishan en Chine est à l’arrêt après une fuite radioactive; la vérité c’est que miser sur l’EPR c’est le retour à la bougie.

Je note également que la candidate de la droite fervente partisane des EPR en veut partout sauf en Ile de France.

Bonjour la cohérence ; tout cela n’est vraiment pas sérieux. Je me fais plus grave quand il s’agit de Saint-Avold et de l’avenir de ces salariés ; cette centrale à charbon sur le point de fermer mais où les salariés sont sans nouvelle du plan de reconversion et on nous reproche à nous les conséquences de la transition écologique. Mais c’est justement l’absence de transition qui est en cause.

La sortie du charbon, c’est pas tout à fait une idée récente, c’est un engagement déjà du président précédent ; et Macron élu en 2017 l’avait déjà promis. La fermeture approche à St Avold et les salariés n’ont pas de nouvelles d’un quelconque plan de reconversion.

Je veux dire que je partage le désarroi et la colère de ces ouvriers abandonnés, trompés, arnaqués par le gouvernement. Nous aurions fait différemment mieux et nous ferons différemment et mieux : différemment c’est pas d’aide sans contrepartie sociale et environnementale; mieux c’est le projet de réindustrialisation et de relocalisation que nous portons avec Jadot ;

Et dans l’attente nous sommes avec eux, et je profite de cette tribune pour apporter mon soutien, notre soutien à l’usine SAM, un autre exemple de cette belle “crédibilité”. En Aveyron, fonderie que Renault le principal client a refusé de soutenir malgré les milliards déversés sur le constructeur automobile sans contrepartie, comme en 2008 où le résultat a été 1° triche test diesel 2° délocalisation et pertes emploi 3° à fond sur les SUV.

En 2020 rebelote : désormais Renault consacre l’argent du plan de relance à financer les départs de ses salariés.

Bref ceux qui ont foiré c’est eux, pas les écologistes, les amateurs c’est eux. Nous aurions fait et nous ferons différemment.

Les idéologues c’est eux.

Ce sont des idéologues, qui font mine de croire au ruissellement contre l’évidence même ; et qui mettent la science et le GIEC de côté. Qui passent leur temps à instrumentaliser les sujets les uns après les autres, pendant ce temps là, ils laissent s’installer dans le pays une crise sociale majeure en feignant de pas voir ce qui couve.

Prenons la situation en Guadeloupe. Je sais qu’une prise de parole de nos ami-es des outre-mers est prévue pendant ce Conseil fédéral, ils y reviendront mieux que moi, mais tout de même quelques mots.

Une crise liée à la politique sanitaire mais qui révèle en réalité le sentiment d’abandon et d’injustice de toute une île. Comment demander à ses habitant-es d’avoir confiance dans la parole de l’Etat quand c’est l’Etat qui ne prend aucune mesure pour assurer l’accès à l’eau potable, quand les services publics de base ne sont pas assurés, quand c’est l’Etat qui refuse d’agir pour lutter contre la vie chère, une île ou les produits de première nécessité sont parfois deux fois plus chers qu’en métropole. Quand le Ministre n’ose même pas aller sur place, trop occupé à préparer la campagne du président candidat.

Quand le président lui-même est dans le déni, la tromperie face au scandale du chlordécone, autorisé il y a 50 ans alors qu’il était interdit partout ailleurs. des sols pollués pendant 700 ans, le record du monde de cancers de la prostate et de manière bien compréhensible, la défiance à l’égard des injonctions de Paris et métropole;

Nous aurions fait et nous ferions différemment. Il en va de même vis à vis des violences sexistes et sexuelles.
C’est quoi la crédibilité de ce gouvernement qui avait promis d’en faire la grande cause du quinquennat ?

L’ampleur du phénomène des violences sexistes et sexuelles dans notre société mérite tellement mieux, notamment où la parole commence à se faire davantage entendre dans certains milieux.

C’est quoi la crédibilité d’un gouvernement qui nomme Darmanin et Hulot ministres ?

Et qui maintient Hulot face aux accusations, et qui envoie sa Ministre en charge du droit des femmes signer une tribune pour soutenir son Ministre alors que sa place était aux côtés des victimes ?

Là encore nous aurions fait et ferons différemment.

A commencer déjà par dire aux victimes nous vous croyons. Et nous organiser au sein d’EELV pour commencer à agir avec la création de cellule pour améliorer l’écoute des victimes, et pouvoir le cas échéant prendre des sanctions. Ce travail est long, difficile, inconfortable mais tellement nécessaire. Je tiens d’ailleurs à témoigner une fois encore mon soutien à celles et ceux qui parlent et témoignent. Et aussi à celles et ceux qui s’engagent pour accueillir la parole, dont le travail est lourd.

Au pouvoir, nous agirons pour changer de braquet. Un milliard d’euros tout de suite, pour agir enfin à la hauteur des besoins dans la société.  Une action tous azimuts y compris pour la protection de l’enfance face aux violences et à la pédocriminalité qui ronge notre pays.

Formation, prévention, sanction.

Je ne comprends pas le silence assourdissant du président sur ces questions.

Un président déjà candidat qui décide tout seul de tout et pour tout le monde. Nous voilà de nouveau comme en suspension face à l’incertitude liée au COVID. Que va-t-il décider et quand ? Comme si il n’avait rien appris 18 mois de crise sanitaire, aucune concertation avec les élus locaux des territoires. 18 mois et nous n’avons toujours pas levé les brevets pour permettre la vaccination sur l’ensemble du globe, trop occupés à protéger les profits des grands laboratoires pharmaceutiques.

18 mois et l’hôpital public est plus que jamais au bord de la rupture. 30 ans de sous investissements massifs au nom de la crédibilité financière

des années de casse de la fonction publique, et des lits encore supprimés l’année dernière et nous voilà au bord du gouffre. Nous sommes aujourd’hui même dans la rue aux côtés du personnel soignant pour dire notre attachement à l’hôpital public, non la santé n’est pas une variable d’ajustement, non elle ne doit pas être soumise à quelconque critère de rentabilité.

Est ce qu’on mesure la situation ? Depuis quelques années la mortalité infantile repart à la hausse dans le pays. en partie à cause des difficultés d’accès aux soins;

C’est cette information qui devrait occuper notre débat public.

Notez que pendant ce temps là, la droite empêtrée dans son idéologie, fait toujours la course à qui supprimera le plus de fonctionnaires. Et après évidemment on s’étonnera du manque de soignants, d’enseignants, de policiers.

Je pourrais continuer longtemps ; Voila pour la crédibilité de ces personnes qui nous gouvernent ou nous ont gouvernés.

Nous allons dessiner un autre chemin, avec l’ensemble de la famille écologiste, unie derrière Yannick Jadot. En 2022, nous avons rendez-vous avec les Français-es. C’est le projet écologiste qui reprend le fil des grandes conquêtes sociales de l’Histoire. Travailler moins, travailler mieux, respirer un air sain, manger mieux et local. 

Mais je veux dire aussi : Dans cette période confuse où nombre de forces républicaines semblent chavirer,

c’est le projet écologiste qui poursuit l’idéal républicain.

Oui, la République écologiste affirme notre destin terrestre commun et parachève donc le projet républicain et universaliste : unité du genre humain, pas de frontière dans la solidarité, pas de frontière dans la lutte commune à mener face à l’urgence climatique.

L’universalisme est un idéal, mieux, un objectif à atteindre, celui qui donne à toutes et tous la réalité de la promesse républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité.

La lucidité c’est de regarder le monde tel qu’il est. « Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel » disait Jaurès dans son discours à la jeunesse.

Le réel c’est que le concept d’universalisme se vide de sa substance lorsque les injustices et les inégalités prospèrent. Pour les femmes, quand celles-ci n’ont pas accès à l’égalité salariale ou luttent trop seules face aux violences du patriarcat. Pour les personnes discriminées qui vivent la montée du racisme dans notre société comme une souffrance quotidienne, pour les juifs toujours plus victimes de l’antisémitisme dans notre pays et en particulier venant de l’extrême-droite, pour les personnes en situation de handicap victimes de l’absence de volonté politique dans les politiques d’inclusion, la liste pourrait être encore longue.

Et évidemment la lucidité, le réel c’est constater le fait que certaines personnes subissent l’empilement, la conjonction, l’intersection de différentes discriminations. Ne pas se contenter de proclamer l’universalisme mais se donner les moyens de le rendre concret, c’est cela le véritable projet républicain. Renoue avec l’idéal républicain, ce n’est pas se contenter d’en rappeler les grandes heures de manière assez paresseuse ou incantatoire mais c’est travailler activement à s’en rapprocher. C’est comme cela que j’imagine demain une République écologiste.

Demain faisons gagner un projet républicain qui fait face aux défis du 21e siècle : le dérèglement climatique et les inégalités qui fleurissent partout, ces deux défis qui se conjuguent et menacent jusqu’à la dignité humaine et nos sociétés. Faisons gagner un projet qui réponde à cette aspiration à une France où l’environnement, la justice sociale et la démocratie reprennent leurs droits.

Dessinons un pacte de proposition commune pour créer la dynamique et engager le rassemblement au delà de la famille écolo déjà rassemblée

Pour le climat : ISF climatique, plan de rénovation thermique, conditionnement des aides, développement des ENR

Pour la justice sociale : hausse des bas salaires, sécurité sociale de l’alimentation, lutte contre la fraude fiscale, égalité salariale, autonomie de la jeunesse.

Pour réparer notre démocratie: déprésidentialisation, indépendance de la justice et des médias, et droit de vote des étrangers

Assumons ce rôle moteur, celui de la clarté et de la cohérence

Rassemblons et assumons notre responsabilité dans cette recomposition autour du projet d’avenir qu’est l’écologie.

Faisons mieux encore : ne nous en tenons pas à des discussions entre partis politiques. La sève est dans la société. Retenons les précieuses leçons de Chico Mendes ou Wangari Mathaï : le meilleur des programmes vaut peu s’il se tient éloigné des dynamiques populaires qui peuvent permettre sa mise en œuvre. Les associations et les syndicats travaillent déjà à dessiner ce projet de société. Alors engageons le débat : nous souhaitons travailler à offrir des solutions à leurs revendications, pour gagner enfin et transformer notre société.

Notre responsabilité est immense. Dans cette période de grande confusion, nous voyons la prophétie de Murray Bookchin se matérialiser; écologie ou barbarie. Nous y sommes;

Faisons gagner l’écologie.

C’est ça l’enjeu.

Alors en campagne. »

Julien Bayou
Seul le prononcé fait foi.

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L’impérieuse nécessité de défendre notre hôpital public https://alsace.eelv.fr/limperieuse-necessite-de-defendre-notre-hopital-public/ Mon, 06 Dec 2021 08:35:51 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4563 Lire la suite]]> - Publié le 4 décembre sur eelv.fr -

Depuis le début de la pandémie de #COVID19, l’hôpital public est sur la brèche. Manque de moyens, pressions sur le personnel, logiques financières au détriment de l’humain, etc. Europe Écologie Les Verts s’inquiète de la dégradation des conditions de travail au sein de l’hôpital public et soutient l’appel du Collectif Inter Hôpitaux à rejoindre la mobilisation du 4 décembre pour sa défense.

Les services publics sont les joyaux de notre République. La première vague de la pandémie de COVID19, en mars 2020, aura révélé toutes les fragilités de notre modèle de santé et notamment celles de l’hôpital public, mis à mal par des logiques financières et bureaucratiques. Une logique de privatisation lente et insidieuse orchestrée par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche. La tarification à l’activité, la centralisation maximale des unités de soin, la raréfaction de l’investissement et la suppression de lits qui continue malgré la pandémie, menacent l’hôpital public d’effondrement. François Fillon, Roselyne Bachelot, Xavier Bertrand ou encore Marisol Touraine, tous et toutes y ont contribué.

Face à cette situation, EELV partage le constat posé par le collectif inter hôpitaux : le personnel est à bout, l’hôpital est sous équipé, la concentration des centres de soins dans les grandes villes éloigne les ruraux et les précaires des soins, etc.

Nous appelons à la mobilisation, ce samedi 4 décembre, au côté du collectif inter hôpitaux, et nous nous joignons à leur revendications.

Pour un programme d’embauche et de formation ambitieux ! Pour des conditions de travail décentes ! Pour une revalorisation des salaires ! Pour une meilleure association des soignants aux prises de décisions dans les hôpitaux ! Les écologistes s’engagent à faire de la santé un axe prioritaire en 2022.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles

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Les pandémies sont politiques : luttons contre elles politiquement ! https://alsace.eelv.fr/les-pandemies-sont-politiques-luttons-contre-elles-politiquement/ Thu, 02 Dec 2021 11:02:57 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4560 Lire la suite]]>

Si les virus ne font pas de différence entre leurs victimes, les pandémies suivent les lignes de fractures de nos sociétés. Depuis 40 ans pour le VIH et depuis presque deux ans pour le SARS-CoV-2, l’évolution des contaminations correspond à des choix socio-économiques et politiques. Depuis le début de la pandémie, les populations précaires sont marginalisées et invisibilisées par des stratégies de prévention pensées pour les plus inclus et par un accès aux soins réservé aux plus riches.

Accessibilité universelle des médicaments, non-pénalisation des malades, solidarité Nord/Sud, prise en charge de tous les malades, stratégies de prévention pragmatiques et implication des personnes concernées : il semble hélas que peu des leçons du sida aient été retenues pour lutter contre le Covid-19.

EELV défend une augmentation des moyens financiers et une démocratisation de la santé publique en France et partout dans le monde. Nous demandons notamment aux États de tenir leurs promesses de financement en matière de lutte contre les pandémies et d’étendre leurs politiques d’ouverture des licences des médicaments les plus essentiels.

En cette journée mondiale de lutte contre le sida, l’une des pandémies les plus importantes qu’ait jamais connues l’humanité, EELV réaffirme la nécessité d’exclure les logiques purement comptables et autoritaires des questions sanitaires. La santé est un bien commun de l’humanité qui doit être défendu solidairement et démocratiquement. Travailleuses et travailleurs du sexe, migrants et migrantes précarisées, usagers de drogues et pratiquant-e-s du chemsex, personnes LGBTQ+ dont la santé mentale est fragilisée par les discriminations ou l’isolement : tous et toutes doivent bénéficier de stratégies de prévention adaptées, avoir accès aux soins disponibles et être associées aux décisions qui les concernent. C’est pourquoi dès qu’ils et elles le peuvent, les élu-e-s écologistes soutiennent et encouragent la création de structures communautaires de soin, structures qui proposent une offre globale de santé et garantissent un accueil bienveillant et sans jugement.

Pour lutter contre les pandémies actuelles et pour anticiper le risque des suivantes, EELV revendique une approche politique de la santé qui privilégie la solidarité, la justice et l’autonomie des personnes.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission LGBT d’EELV

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31 migrant.e.s perdent la vie au large de Calais : L’urgence d’arrêter le naufrage de nos valeurs https://alsace.eelv.fr/31-migrant-e-s-perdent-la-vie-au-large-de-calais-lurgence-darreter-le-naufrage-de-nos-valeurs/ Tue, 30 Nov 2021 10:22:20 +0000 https://alsace.eelv.fr/?p=4552 Lire la suite]]> -Publié initialement sur le site eelv.fr le 25/11/2021-

Mercredi 24 novembre 2021, une embarcation a fait naufrage au large de Calais, dans la Manche. Au total, ce sont 31 êtres humains qui ont perdu la vie, dans l’espoir d’atteindre le Royaume-Uni. La seule réaction du ministre responsable notamment de l’accueil et de l’accompagnement des exilé·e·s a été d’affirmer que “les premiers responsables, ce sont les passeurs.” Comme le rappelait François Gemenne : c’est l’accord migratoire entre le Royaume-Uni et la France qui était “une formidable aubaine pour les passeurs, car plus on va rendre le recours aux passeurs absolument indispensable pour ceux qui veulent la traverser, et plus les passeurs vont pouvoir monnayer très cher leurs services. »

Quelques jours plus tôt, le 17 novembre 2021, les bénévoles Anaïs Vogel et Ludovic Holbein, du collectif Faim aux frontières, ainsi que le prêtre Philippe Demeestere, mettaient un terme à trente-huit jours de grève de la faim, trente-huit jours où – devant les violences psychologiques et physiques commises par les autorités à l’encontre des personnes exilées – l’alerte était de nouveau lancée sur la situation inhumaine dans le Calaisis.

Les écologistes expriment leur tristesse et leur colère face à un énième drame qui aurait dû être évité. Europe Écologie-Les Verts invite, dans un contexte de populisme migratoire et de xénophobie de plus en plus décomplexé, à mettre un terme au naufrage de nos valeurs.

Cette tragédie est loin d’être la première : depuis le 1er janvier 2021, les parcours migratoires à travers la Méditerranée et l’Europe ont fait un décès toutes les quatre heures, trente-quatre minutes et vingt-neuf secondes. L’horreur de cette horloge macabre doit nous alerter : les atteintes aux droits les plus fondamentaux des personnes exilées et les violences policières qui leur sont faites en notre nom sont incompatibles avec l’état de droit.

Dans ces conditions, EÉLV se joint aux demandes des bénévoles de Calais de suspendre les expulsions quotidiennes, dans l’urgence et durant la trêve hivernale. De même, il n’est pas acceptable que les effets personnels et abris de fortune des exilé·e·s leur soient confisqués ou détruits. Les autorités doivent en outre dialoguer sur l’ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées avec les citoyen·ne·s et associations impliquées.

Les écologistes invitent les autorités françaises et britanniques à trouver un nouvel accord migratoire focalisé sur la recherche de solutions à la crise de l’accueil des exilé·e·s et de garanties de l’effectivité de leurs droits fondamentaux (non-refoulement pour les demandeur·se·s d’asile, regroupement familial, logement d’abord, droit à la santé, emploi). Plus largement, nous appelons à une vraie coordination européenne des politiques migratoires et d’asile. Elle suppose la suppression des accords migratoires avec des états-tiers comme la Turquie et la Libye visant à sous-traiter le contrôle des frontières, dans des conditions inhumaines. Elle requiert la révision du règlement Dublin qui concentre les demandes d’asile en Espagne, en Italie, en Grèce, dans les États baltes et à la frontière polonaise. De surcroît, il est fondamental de réformer en profondeur l’action de Frontex : il faut mettre un terme à la semi-privatisation de l’agence européenne, à sa paramilitarisation et à la non-conformité de son action avec les droits fondamentaux.

Enfin, nous appelons aux rassemblements, à Calais, à Dunkerque et également à la commémoration et dénonciation des décès à la frontière, organisées par le collectif Faim aux frontières ce jeudi 25 novembre 2021 à 20h à Paris, place de la République.

Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La commission Immigration d’EELV

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