Féminisme Egalité LGBT – EELV Paris 13 https://paris13.eelv.fr Site du groupe local écologiste Tue, 23 Apr 2019 10:26:12 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Manifestation. Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs ! 🗓 🗺 https://paris13.eelv.fr/manifestation-non-a-la-regression-des-droits-des-femmes-en-espagne-et-ailleurs/ Thu, 30 Jan 2014 12:56:12 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11836 Europe Ecologie les Verts vous invite à venir manifester   Le 1er février à Paris : 14 heures Place Joffre jusqu’à l’Ambassade d’Espagne ...]]>

Europe Ecologie les Verts vous invite à venir manifester 

 Le 1er février à Paris : 14 heures

Place Joffre jusqu’à l’Ambassade d’Espagne

Point de RV M° Ecole Militaire

(Badges et Drapeaux sont les bienvenus)

 Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs ! La liberté face à l’obscurantisme ! 2014 : pour nos droits, pour nos choix ! à l’appel, du collectif du droit des femmes: http://www.collectifdroitsdesfemmes.org/spip.php?article402

 

Non à la régression des droits des femmes en Espagne et ailleurs !

La liberté face à l’obscurantisme !

2014 : pour nos droits, pour nos choix !

 

Les féministes espagnoles organisent une manifestation à Madrid le 1er février

Mobilisons nous pour les soutenir

Manifestons partout ensemble SAMEDI 1° FEVRIER

14h – Paris – Place Joffre (École Militaire) jusqu’à l’Ambassade d’Espagne 

20 décembre 2013, le gouvernement espagnol Rajoy veut annuler la loi autorisant l’avortement, rappelant les sombres heures du franquisme.

Il revient sur la loi obtenue en 2010 qui légalisait l’avortement jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée (22 pour raison médicale) au mépris des recommandations des textes internationaux de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Organisation des Nations Unies.

Renouant avec des pratiques qui dénient la liberté de choix aux femmes au mépris des droits humains fondamentaux, il annonce clairement son projet de société : maintenir les femmes dans un statut social étroit et de soumission.

Cette attaque du gouvernement espagnol s’inscrit dans l’offensive européenne des opposants aux droits des femmes comme l’a illustré en décembre 2013 le rejet du rapport Estrela par le Parlement européen (rapport sur la santé et les droits reproductifs traitant de l’accès aux contraceptifs et à l’avortement, de la procréation médicalement assistée, de l’éducation sexuelle et de la liberté de conscience). Ce rapport proposait que l’avortement soit de la compétence de l’Union européenne, encourageant ainsi tous les états membres à l’autoriser.

Ce refus d’accepter le droit des femmes à disposer de leur corps, cette persistance à les considérer comme des sous citoyennes incapables de décider par elles-mêmes désigne l’enjeu : quelle société voulons-nous ?

Le combat des femmes, des forces démocratiques et associatives espagnoles pour ce droit fondamental est le nôtre, et nous le soutiendrons ici et ailleurs car il est le combat de celles et ceux qui veulent l’égalité entre les femmes et les hommes. 

Il rejoint les luttes que nous avons menées et que nous continuons à mener dans notre pays. Car, si le droit à l’avortement est bien inscrit dans la loi française, la concrétisation du droit à travers des centres d’avortement nombreux, permettant un accueil et des soins de qualité, n’est toujours pas assurée de manière satisfaisante dans toutes les régions.

C’est aussi un soutien à toutes les femmes obligées de se rendre dans une autre région ou dans un autre pays parce que là où elles vivent l’accès à l’avortement est difficile, voire interdit.

Nous appelons à :

– Lutter pour une Europe où toutes les femmes pourraient disposer librement de leur corps sans contrainte étatique et religieuse, et qui intègre ces droits à la Charte européenne des droits fondamentaux ;

– Soutenir le combat des femmes espagnoles  pour conserver l’acquis qu’elles ont gagné de haute lutte. 

Non à l’ordre moral qui veut gérer nos vies,

Oui à nos droits, tous nos droits et à la liberté de choix d’avoir un enfant ou non

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Premiers signataires : ANCIC, CADAC, Collectif Tenon XXe, Mouvement Planning Familial Confédéral, 40 ans de mouvement,
APEL-Egalité, Association Droits des Femmes XXème, Association Nationale des Études Féministes, Association Nationale Sages-Femmes Orthogénistes, Collectif 8 mars pour toutes, Collectif Oui oui oui, Collectif National pour les Droits des Femmes
, Collectif de Pratique et de Réflexion Féministe Ruptures, Coordination Française pour le Lobby Européen des Femmes,
Coordination lesbienne en France, Comité Femmes Manche 50, Demain les femmes (sud77),
Du Côté des femmes,
Encore Féministes,
EGALE, Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes, Femm’Ecolos,
Femmes pour le Dire Femmes pour Agir,
Fédération Régionale d’IDF du Planning Familial, Féminisme enjeux Théâtre de l’opprimé,
Féminisme et géopolitique, Féministes pour une Autre Europe, Femmes en Résistance, Femmes Solidaires, FièrEs, La Grande Loge Féminine de France, L’Assemblée des Femmes, Les efFRONTé-e-s,
Lesbiennes of Color, Ligue du Droit International des Femmes,
Maison des Femmes de Montreuil, Maison des Femmes de Paris, Marche Mondiale des Femmes France, Mouvement du Nid, Osez le Féminisme, Regards de femmes,
Réseau Féministe Ruptures, Réseau de Jeunes Féministes d’Europe MMF, Solidarité féministe, SOS Sexisme, Association pour la Mixité l’Egalité La LaÏcité, Attac
, CNAFAL, Comité laïcité,République Coordination Nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, FASTI, Fondation Copernic, Groupe Cadre de vie, l’Inter-LGBT, Hétéros au boulot, Le Long Yang Club Paris,
LGBT Formation Avignon, Les Enfants d’Arc-en-Ciel, Ligue des Droits de l’Homme, Marea Granate Paris, Médecins du Monde, Les Soeurs de La Perpetuelle Indulgence, Union des Famille Laïques, Union des associations laïques, LMDE, Confédération Générale du Travail, Fédération Syndicale Unitaire,
Syndicat général des lycéens, UNEF, Union Syndicale Solidaires, UL-CGT 20, Alternative Libertaire, CAP21, Ensemble, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Unitaire, Izquierda Anticapitalista (Espagne), Les Jeunes Écologistes, Lutte Ouvrière, Mouvement des Jeunes Communistes Français, Mouvement Jeunesses Socialistes, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Parti Pirate, Union des Étudiants Communistes…

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EELV s’alarme du recul des droits des femmes en Espagne 🗓 🗺 https://paris13.eelv.fr/eelv-salarme-du-recul-des-droits-des-femmes-en-espagne/ Fri, 27 Dec 2013 09:44:52 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11651   EELV appelle à manifester pour le Droit des femmes à disposer de leur corps en Espagne. RDV le vendredi 27 décembre à 13h devant l’ambassade d’Espagne, Place Pierre Brisson. 75008 Paris métro Alma Marceau. ...]]>
 

EELV appelle à manifester pour le Droit des femmes à disposer de leur corps en Espagne. RDV le vendredi 27 décembre à 13h devant l’ambassade d’Espagne, Place Pierre Brisson. 75008 Paris métro Alma Marceau.

Vendredi 20 décembre, le conseil des ministres espagnol approuvait le projet de loi du gouvernement Rajoy supprimant l’accès à l’avortement libre. Alors qu’en 2010, le parlement espagnol votait une loi qui autorisait l’avortement jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du fœtus, le gouvernement actuel veut restreindre ce droit à deux cas précis : s’il y a eu un viol ayant fait l’objet d’une plainte ou s’il y a « danger physique ou psychique » pour la femme, danger qui devra être évalué par deux médecins différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement. De plus, les mineures devront avoir l’autorisation de leurs parents. Ainsi, la majorité des femmes seraient empêchées d’avorter, rejetées dans la clandestinité ou forcer de partir subir une IVG à l’étranger.

Europe Ecologie – Les Verts s’alarme de ce retour en arrière pour les droits des femmes à disposer de leur corps. Alors que fin juillet, l’Irlande entrouvrait enfin la porte à l’avortement en l’autorisant en cas de danger pour la vie de la mère, l’Espagne s’apprête à voter la loi la plus répressive à l’égard des droits des femmes depuis la fin de la dictature. Si elle devait être adoptée, cela serait un recul dramatique qui mettrait en danger la santé sexuelle et reproductive des femmes espagnoles, les poussant à se rendre à l’étranger pour avorter ou, pour les plus populations les plus pauvres, à recourir à nouveau aux avortements clandestins qui mettront leurs vies en péril.

 C’est pourquoi Europe Ecologie – Les Verts

  • demande au gouvernement de Mariano Rajoy de retirer le projet de « loi organique de protection de la vie de la personne conçue et des droits de la femme enceinte »,
  • soutient les femmes espagnoles dans leur lutte pour leurs droits à disposer de leur corps et en particulier les organisations féministes espagnoles
  • demande au gouvernement français d’examiner comment soutenir les femmes espagnoles qui viendront en france avorter.
  • appelle ses adhérent-es, coopérateurs-trices et sympathisant-es à se joindre à la manifestation qui aura lieu

le vendredi 27 décembre à 13h

devant l’ambassade d’Espagne, Place Pierre Brisson

75008 Paris métro Alma Marceau.

 
Communiqué Europe Ecologie les Verts
 
Photo licence creative commons credit: Marianne Fenon via photopin
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Journée contre les violences faites aux femmes – 25 novembre 2013 🗓 🗺 https://paris13.eelv.fr/journee-contre-les-violences-faite-aux-femmes-25-novembre-2013/ Sat, 23 Nov 2013 09:51:44 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11498 Le 25 novembre 1960, trois femmes, les sœurs Mirabal, militantes politiques contre le dictateur Rafael Trujillo, ont été assassinées en République Domicaine, assassinées parce que femmes, femmes résistant à un homme. Suite à cet assassinat, l'assemblée générale des Nations Unies proclame en 1999 le 25 novembre « Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ». ...]]>

Le 25 novembre 1960, trois femmes, les sœurs Mirabal, militantes politiques contre le dictateur Rafael Trujillo, ont été assassinées en République Domicaine, assassinées parce que femmes, femmes résistant à un homme. Suite à cet assassinat, l’assemblée générale des Nations Unies proclame en 1999 le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ».

Plus de cinquante ans après l’assassinat des sœurs Mirabal, près de quinze ans après la proclamation de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, ces violences se poursuivent, y compris en France. Les violences contre conjoint-e, partenaire ou concubin- e demeurent préoccupantes en France puisque entre 2010 et 2012, 400 000 femmes en ont été victimes.

Face à cet état des lieux accablants, les accueils d’urgence dédiées aux femmes, en particulier victimes de violence, demeurent malheureusement insuffisantes.

Conformément à la feuille de route de Cécile Duflot, ministre de l’Égalité des Territoires et du Logement, un effort important est engagé pour la mise à l’abri, l’hébergement et le logement des femmes victimes de violences avec une augmentation des capacités d’hébergement d’urgence réservées aux familles, afin de permettre un accueil de femmes avec leurs enfants. En effet, sur les 5 000 places d’hébergement d’urgence créées en 2013, un tiers des places sont réservées aux femmes victimes de violences.

D’autres avancées sont en route : le projet de loi sur l’égalité femmes-hommes en cours de discussion à l’Assemblée Nationale, prévoit de pouvoir transférer le bail au conjoint, partenaire ou concubin de l’occupant violent du domicile.

Enfin, le procureur de la République devra solliciter l’avis de la victime sur l’opportunité d’imposer à l’auteur des violences de résider hors du logement du couple.

Les nouvelles dispositions renforcent la protection des femmes victimes de violences et permettent leur maintien dans leur logement et leur accès à un hébergement. Elles participent d’une action politique forte pour lutter efficacement contre les violences à l’égard des femmes.

Cependant nous ne pouvons que déplorer une carence de l’application de l’ordonnance de protection. A ce jour trop de femmes victimes de violences ne bénéficient pas de cette ordonnance qui vise notamment à interdire, à l’auteur des violences, de s’approcher de la victime et de porter une arme. Elle statue sur la résidence séparée des époux, attribue la jouissance du logement à la victime, se prononce sur l’exercice de l’autorité parentale…L’application de cette ordonnance est rarement proposée par les juges.

Au nom de l’égalité devant la loi, EELV demande que cette ordonnance soit systématiquement proposée aux femmes victimes de violences. Les femmes n’ont pas à subir cette double violence : celle de la violence de leur conjoint ajoutée à celle de la précarité du logement.

A l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, EELV se félicite des actions entreprises en faveur de la mise à l’abri, de l’hébergement d’urgence et du logement des femmes victimes de violences. EELV appelle à participer, en région, aux manifestations organisées pour le 25 novembre et poursuivre le combat pour l’abolition des violences à l’égard des femmes.

Soyons aux côtés de la LDH et des associations féministes pour manifester à Paris, le samedi 23 novembre.

Départ à 14h30, de Montparnasse

Communiqué de la commission féminisme 

Pour voir la campagne britannique  » Drag him away » contre les violences conjugales

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Remise du rapport IVG à la ministre des Droits des femmes https://paris13.eelv.fr/remise-du-rapport-ivg-a-la-ministre-des-droits-des-femmes/ Fri, 15 Nov 2013 15:45:59 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11432 Remise du rapport IVG à la ministre des Droits des femmes : Près de 40 ans après la loi Veil, agir pour garantir aux femmes un accès plein et entier au droit à l’IVG.  Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes relatif à l’accès à l’IVG dans les territoires a été remis aujourd’hui à la ministre des Droits des femmes. 220 000 femmes ont recours à l’IVG chaque année en France : c’est un événement assez courant de la vie sexuelle et reproductive d’une femme, puisque plus d’une sur trois aura recours à une IVG dans sa vie[1]. ...]]>

Remise du rapport IVG à la ministre des Droits des femmes : Près de 40 ans après la loi Veil, agir pour garantir aux femmes un accès plein et entier au droit à l’IVG.  Le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes relatif à l’accès à l’IVG dans les territoires a été remis aujourd’hui à la ministre des Droits des femmes. 220 000 femmes ont recours à l’IVG chaque année en France : c’est un événement assez courant de la vie sexuelle et reproductive d’une femme, puisque plus d’une sur trois aura recours à une IVG dans sa vie[1].

Pour la plupart des femmes, l’accès à l’IVG ne pose aucune difficulté. Pour d’autres, des problèmes déjà bien identifiés demeurent : faire une IVG s’avère plus difficile dans certains endroits en France, notamment dans les territoires ruraux. L’IVG doit être un droit à part entière, et pourtant certains obstacles restent à lever pour que toutes les femmes puissent accéder à ce droit dans les mêmes conditions partout sur le territoire, et même pendant les périodes de vacances des professionnel-le-s.

Il convient d’abord de poursuivre la modernisation de notre droit, afin que la légitimité de recourir à une IVG soit totalement reconnue. Il faut ensuite remettre en cause le discours prégnant selon lequel l’IVG serait un échec de la contraception. En effet, les deux tiers des femmes qui ont recours à une IVG sont sous contraceptif régulier. 3% seulement sont sans aucune contraception. 

Sur le plan matériel, les délais d’attente peuvent être quelquefois importants, les distances à parcourir longues et la possibilité de choisir la méthode et le mode d’anesthésie n’est pas toujours garantie. Cette situation a été aggravée par la fermeture ces dix dernières années de plus de 130 établissements de santé pratiquant l’IVG, ainsi que par le manque croissant de moyens et de personnels formés.

Enfin, la gouvernance et le partage des responsabilités des institutions sont insatisfaisants. Système d’inspection lacunaire et faible coordination des nombreux acteurs, sanctions rares pour les établissements de santé qui ne respectent pas la loi : le suivi de l’activité IVG et l’évaluation de l’accès dans les territoires sont aujourd’hui insatisfaisants.

Pour lutter contre l’ensemble de ces obstacles, le HCE propose 34 recommandations articulées autour de 4 axes :

1. DROIT : Faire de l’IVG un droit à part entière en poursuivant la modernisation de la loi.

2. INFORMATION : Développer un dispositif global d’information et de communication afin de faciliter l’entrée dans le parcours de soin IVG et l’orientation des femmes.

3. OFFRE DE SOIN : Développer une offre de soins permettant aux femmes un accès rapide et de proximité à l’IVG et leur garantissant le choix de la méthode, la gratuité et la confidentialité.

4. GOUVERNANCE : Clarifier les responsabilités, organiser un véritable suivi de l’activité et permettre la coordination des professionnel-le-s.

COMMUNIQUE DE PRESSE du 07 novembre 2013. Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes 

[1] Bajos N, Prioux F, Moreau C. [Increase of repeat abortion in France : From contraceptive issues to postponement of childbearing age]. Rev Epidemiol Sante Publique 2013 ;61(4):291-8.

[2] DRESS

[3] Atlas régionaux du Conseil de l’Ordre des médecins, 2011

Le rapport dans son intégralité est disponible ici : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_ivg_volet2_v10.pdf

Site gouvernemental sur l’IVG

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Colloque : « Vaincre les violences faites aux Femmes : quelles politiques publiques mettre en œuvre ? » 🗓 🗺 https://paris13.eelv.fr/colloque-vaincre-les-violences-faites-aux-femmes-quelles-politiques-publiques-mettre-en-oeuvre/ Sat, 02 Nov 2013 19:41:44 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11335 Colloque : « Vaincre les violences faites aux Femmes : quelles politiques publiques mettre en œuvre ? » que l’association ECVF – Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes, organise le 16 novembre à l’occasion :

·         De la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, du 25 novembre

·         De son 10ème anniversaire

·         Des programmes à élaborer pour les prochaines élections municipales

Lire ou télécharger le programme

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Colloque Genre et Droit 🗓 🗺 https://paris13.eelv.fr/colloque-genre-et-droit/ Sat, 02 Nov 2013 19:26:49 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=11326  Télécharger le programme

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Discours de Dominique Méda à l’occasion de la remise de Légion d’Honneur à Marie-Monique Robin https://paris13.eelv.fr/discours-de-dominique-meda-a-loccasion-de-la-remise-de-legion-dhonneur-a-marie-monique-robin/ Wed, 12 Jun 2013 11:00:50 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=10549 « Chère Marie–Monique, chers tous, Nous sommes aujourd’hui rassemblés, famille, amis, admirateurs de Marie-Monique Robin, pour fêter tous ensemble la reconnaissance officielle qui est conférée à son œuvre et à sa personne par l’octroi de la légion d’honneur. Et je dois dire que je suis extrêmement fière que ce soit à moi qu’échoit la responsabilité d’expliquer pourquoi elle en est particulièrement digne. C’est par là que je voudrais commencer, avant de revenir sur les raisons pour lesquelles, lorsque Marie-Monique m’a proposé, un soir de décembre, de lui remettre cette décoration ici, à Notre-Dame des Landes, j’ai tout de suite accepté. ...]]>

« Chère Marie–Monique, chers tous,

Nous sommes aujourd’hui rassemblés, famille, amis, admirateurs de Marie-Monique Robin, pour fêter tous ensemble la reconnaissance officielle qui est conférée à son œuvre et à sa personne par l’octroi de la légion d’honneur. Et je dois dire que je suis extrêmement fière que ce soit à moi qu’échoit la responsabilité d’expliquer pourquoi elle en est particulièrement digne. C’est par là que je voudrais commencer, avant de revenir sur les raisons pour lesquelles, lorsque Marie-Monique m’a proposé, un soir de décembre, de lui remettre cette décoration ici, à Notre-Dame des Landes, j’ai tout de suite accepté.

Tu m’as raconté Marie Monique, combien les lieux et les proches qui ont abrité ton enfance avaient été déterminants pour ton œuvre : tu as grandi dans la ferme de tes parents, agriculteurs engagés et descendants d’une lignée d’amoureux de la terre depuis le 17ème siècle où tu as vu s’opérer la rationalisation de l’agriculture traditionnelle au cours de la Révolution verte. Ils t’ont transmis non seulement la passion de la terre mais aussi celle de l’engagement. Ils étaient membres de la Jeunesse Agricole Catholique ; tu mettras à ton tour ton désir de justice au service de plusieurs causes que tu défendras farouchement.

En 1985, à la fin de tes études de journaliste, tu pars au Nicaragua pour soutenir la révolution et tu produis, quelques années plus tard, un documentaire consacré à Cuba et plus particulièrement à la prévention du Sida, Sida et Révolution. Tu ne cesseras ensuite, dans les films et livres que tu as réalisés, en étroite association avec ton mari, de promouvoir les droits humains fondamentaux et – c’est là que ta personnalité se précise – de dénoncer tous ceux qui font obstacle à leur promotion et leur épanouissement.

En 1995, tu présentes Voleurs d’yeux, la version courte de Voleurs d’organes, qui dénonce le vol d’organes sur des enfants en Colombie au profit d’hôpitaux nord-américains, et qui reçoit le prix Albert Londres, la distinction la plus haute de la profession. Déjà dans ce documentaire se mêlent les traits caractéristiques de ton œuvre : la révolte que t’inspirent les atteintes à l’intégrité des personnes guidées par la soif du profit ou l’idéologie ; la rigueur dans la construction de la preuve – sur quoi viendront chaque fois se briser les tentatives de remise en cause de tes démonstrations – ; la puissance rationnelle et émotionnelle de ta dénonciation des personnes ou des organisations qui contribuent à défaire les équilibres que les communautés humaines ou la nature ont souvent mis des siècles à construire patiemment.

En 2003, tu mets ton glaive – tu as fait tienne la devise d’Albert Londres : « porter la plume dans la plaie » – au service de la cause des disparus d’Argentine, en montrant comment des Français ont enseigné à la dictature argentine les techniques de la guerre moderne, non conventionnelle, expérimentées en Algérie. Le film, Escadrons de la mort, l’école française, démontre, grâce à l’obtention des témoignages bruts des principaux acteurs de ce drame, comment les militaires argentins ont été formés aux méthodes françaises de la torture et du renseignement et comment les « disparitions » ont été méthodiquement organisées. Tu prends des risques : tu te fais passer pour une jeune femme d’extrême droite, tu te jettes dans la gueule du loup…Le film provoque en Argentine une commotion nationale et permet l’ouverture de procès que l’on n’espérait plus. Les très nombreux articles consacrés à ce film le mettent bien en évidence : il a joué le rôle d’une véritable catharsis nationale, et a été l’instrument, comme l’étaient les pièces de théâtre dans la Grèce Antique, d’un retour sur soi, d’une mise à vif de l’abcès et d’une réconciliation nationale. Voici donc un autre trait majeur de ton œuvre : loin de se contenter d’offrir à nos sociétés un reflet plus ou moins fidèle, et plus ou moins complaisant, d’elles-mêmes, elle se place au service de l’expression de la vérité, elle vise à mettre au jour ce que l’on ne voulait pas voir, à le mettre sur la table et à permettre ainsi, pour tous ceux qui le souhaitent, d’alimenter la délibération publique, de conforter l’espace public tel qu’il a commencé à être envisagé au 18ème siècle : un espace de « publicité » où les citoyens bien informés peuvent participer à l’élaboration de la loi, et contribuer réellement, quotidiennement, patiemment au tissage, au maintien, au renforcement du lien qui les unit.

Tu me l’as dit, tu ne conçois ce métier de journaliste que comme la mise en œuvre permanente d’un idéal – ce que le métier est en soi, et ce qu’il devrait être mais qu’il est en réalité si peu : le quatrième pouvoir, cet indispensable pouvoir, sans lequel les trois autres ne peuvent pas subsister, ne peuvent que dysfonctionner. Une pièce maîtresse donc, de notre démocratie. Une condition sine qua non de sa permanence. Ta conception du métier est un véritable défi lancé à tous ceux qui, possesseurs d’une carte de presse et ayant embrassé cette profession, mettent celle-ci au service des intérêts particuliers et, ce faisant, contribuent à la défaite de la démocratie. Rien de plus édifiant à ce sujet que tes trois derniers films, qui forment à mes yeux une trilogie d’une incroyable force.

En 2008, tu réalises Le Monde selon Monsanto – De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien, qui sera suivi en 2010 de Notre poison quotidien, puis en 2012 de Les Moissons du futur.  Je parle d’une trilogie parce que ces trois films reviennent, de manière obsédante, sur les mêmes questions lancinantes, qui sont aujourd’hui autant de défis auxquels sont confrontées nos sociétés : comment éviter la marchandisation complète du monde et la privatisation des droits fondamentaux tels le droit à l’alimentation ou le droit à cultiver ses terres. Comment s’opposer aux multinationales qui, sous couvert d’efficacité – elles seules seraient en mesure de nourrir les neuf milliards de femmes et d’hommes que comptera notre planète en 2050 -, imposent leurs méthodes, leurs produits aux effets inconnus, leurs semences brevetées aux agriculteurs du monde entier au nom de l’efficacité et sont en train de s’approprier le cœur de la vie – l’alimentation – pour en faire le nerf de leur guerre ?

Je parle d’une trilogie parce que, je ne sais si tu l’avais conçu ainsi, les trois films constituent un ensemble démonstratif très puissant, précisément capable de s’opposer – alors qu’à première vue on a plutôt l’impression de la lutte de David contre Goliath – à l’armada et à la débauche de moyens dont disposent ces firmes, guidées par le seul souci de court terme d’augmenter leur profit et de maximiser les quantités vendues sous prétexte de rendements plus élevés. Dans cette lutte à armes inégales, tu disposes d’atouts de taille : ta souplesse (tu sautes allègrement d’un point à l’autre du globe : il faut aller vérifier un point en Inde, allons y, chercher un document à l’autre bout de l’hémisphère, partons sans tarder, entendre un témoin éloigné, allons à sa recherche) ; ta rigueur : tu fabriques de longues chaînes de raisons à la Descartes, – tu n’es pas française pour rien -, et aucun maillon ne manque ; ton courage : tu t’attaques à des intérêts extrêmement puissants, mais rien ne t’arrêtes, alors même que tu sais très bien qu’avec les moyens dont elles disposent, les multinationales dont tu remets les comportements en cause peuvent non seulement s’attacher les services de cohortes d’avocats mais surtout – et c’est ce que tu montres magnifiquement – s’acheter les études et les experts qu’elles souhaitent et s’attacher la bienveillance des autorités de régulation. Ton opiniâtreté aussi, qui te pousse à chercher le moindre indice, à vérifier le moindre élément, à rechercher les témoins, tous ceux qui ont été écartés, tous ceux que, comme en Argentine, on a voulu empêcher de parler. Tu redonnes, grâce à ta ténacité, une voix, une visibilité à tous ceux que l’on avait fait taire, parfois en les tuant, comme en Argentine, d’autres fois en les licenciant, en les mettant à mort professionnellement. Tu fais preuve d’une infinie patience en allant rechercher tous ces témoins bâillonnés auquel tu redonnes tout à la fois la parole et leur dignité.

En leur donnant le moyen de reprendre la parole, en exerçant vraiment ce beau métier de journaliste, en rendant à celui-ci toutes ses lettres de noblesse, tu permets un double approfondissement démocratique : d’abord, je l’ai dit, en menant une enquête tellement précise, en amenant des informations qui étaient restées tellement cachées, en démontrant de manière tellement impeccable, que tu exerces pleinement ce quatrième pouvoir, que tu donnes à l’ensemble des citoyens les moyens de savoir et donc de choisir. Tu les rends ainsi pleinement et réellement citoyens. Tu leur rends leur pouvoir d’agir. Tu leur rends leurs droits à eux aussi, mutilés qu’ils étaient par des medias qui trop souvent ne songent qu’à remplir de mensonges notre temps de cerveau disponible. Mais tu ne t’arrêtes pas là. Tu accomplis une autre prouesse : tu rends les citoyens à leur tour en état de t’imiter, c’est-à-dire d’exercer eux-mêmes leur vigilance et de mener l’enquête par eux-mêmes, comme toi. Tu constitues et tu te mets d’ailleurs en scène comme un exemple. C’est ce que j’ai particulièrement admiré dans Le Monde selon Monsanto : toi, derrière ton ordinateur, montrant de la manière la plus simple comment, lorsque l’on veut, on peut. Comment chacun d’entre nous dispose de l’ensemble des moyens pour mener l’enquête. C’est à une véritable entreprise d’éducation, de paideia que tu nous a conviés avec Le Monde selon Monsanto. Tu es filmée à ton ordinateur et tu nous dis, nous sommes pareils, vous et moi. Regardez  comment je fais, regardez comme c’est facile, regardez comme vous pouvez le faire : je me pose une question, comme vous, et voilà ce que je fais, je clique, je fais des liens, j’ouvre des documents, je leur pose des questions, je tente de les faire parler. Certes parfois je me déplace, je vais vérifier. Et cela tu continueras à le faire pour nous. Mais ton message principal, me semble-t-il, c’est : le quatrième pouvoir, – en réalité le premier -, c’est VOUS. Prenez le, exercez le, faites valoir vos droits, soyez des citoyens pleinement engagés, saisissez-vous de tout ce que les moyens modernes de communication vous permettent de faire, rendez vivante notre démocratie. 

Pourquoi cette trilogie est-elle par ailleurs si puissante, outre le fait qu’elle donne à chacun d’entre nous les moyens et surtout l’envie de devenir un citoyen actif, un citoyen engagé, mais aussi un professionnel engagé (je pense à tous ces chercheurs évincés qui nous convainquent – si nous en avions encore besoin – qu’il n’est plus possible pour un chercheur, de ne pas être engagé, de ne pas choisir son camp) ? Parce que tu ne t’arrêtes pas à la dénonciation. Tu ne te contentes pas de montrer la logique mortifère qui anime souvent ceux qui disent qu’ils nous veulent du bien. Tu nous montres, tu nous démontres qu’un autre monde est possible, qu’il existe d’autres branches de l’alternative, et, que, de surcroît, ces alternatives, loin de constituer un retour en arrière, une vision étriquée de la condition humaine et du progrès, un rétrécissement de nos aspirations, sont à la fois les plus rationnelles (oui, on peut nourrir neuf milliards d’habitants sans les faire périr d’ingestions massives de pesticides et d’OGM) mais aussi les plus sensuelles, les plus riches en émotions, les plus désirables, les moins desséchantes, celles qui nous permettent, en satisfaisant nos besoins fondamentaux – dont le premier d’entre eux, se nourrir – de prendre soin de la nature, de nos sociétés, et des liens qui les unissent.

Ton intérêt pour l’agro-écologie et pour les méthodes agricoles traditionnelles perçait déjà dans le Monde selon Monsanto. On y voyait déjà ces mexicains et ces indiens obligés d’abandonner leurs méthodes traditionnelles pour succomber aux mirages des propagandistes de la Révolution verte. Les alternatives étaient encore plus présentes dans Notre poison quotidien. Il n’est plus question que d’elles dans Les Moissons du futur, film gorgé de sensualité qui s’ouvre sur un magnifique d’un champ de maïs doré, sous les feuilles desquels se déploient de larges plantes conservant l’humidité et une énorme citrouille rebondie, dont la coexistence tranquille a pour nom la milpa. Tu nous montres pourquoi cela vaut le coup que nous nous battions pour ce monde, qui n’est ni complètement le monde ancien, même s’il renoue avec ce que les traditions avaient de meilleur, ni le monde moderne, même s’il en garde aussi le meilleur. Ce que tu nous proposes, dans cette réflexion très philosophique sur ce que nos manières d’organiser notre alimentation révèlent de nos rapports à la nature, c’est une voie qui prendrait pleinement en considération la nécessité de nourrir une population de plus en plus nombreuse tout en ayant renoncé à ce que les méthodes modernes ont eu d’excessif. 

Tu nous proposes un autre modèle qui vise à concilier qualité et quantité et qui renoue à la fois avec les intuitions d’un Aldo Leopold qui écrivait dans son Almanach d’un comté des sables :  « le kilo, le quintal et la tonne ne sont pas l’unique mesure de la valeur nutritive des récoltes : les produits issus d’un sol fertile peuvent être supérieurs, d’un point de vue qualitatif aussi bien que quantitatif » et plus récemment avec les démonstrations d’un Jean Gadrey qui, dans Adieu à la croissance, nous enjoint de substituer à la poursuite effrénée et exclusive de gains de productivité (qui contribuent largement, nous le savons désormais, à la destruction du sens du travail) la recherche raisonnée de gains de qualité et de durabilité. Un autre modèle, un changement de civilisation, une bifurcation, voilà ce dont ces auteurs, mais aussi toi, moi, nous tous ici réunis, souhaitons l’avènement et connaissons l’urgence.

Et c’est bien pour cela que nous sommes réunis ici. Soyons clairs. En venant ici, nous ne souhaitions en aucune manière provoquer ou narguer, bien au contraire. Nous souhaitions consacrer à ce lieu, aux évènements qui s’y sont déroulés, aux aspirations contradictoires qui s’y sont exprimées, la réflexion qui convient. Nous souhaitions profiter de la pause qui a été accordée par les récents rapports publics pour tenter de comprendre la signification de ces conflits, pour leur conférer le sens qui convient. Nous sommes persuadées qu’il s’agit d’un moment et d’un lieu hautement symboliques, lourds de significations. Il s’agit peut-être d’un point central dans l’histoire de notre pays, et qui sait, dans celle du monde. Un point dans le temps et dans l’espace d’où pourrait s’organiser, où s’organise peut-être déjà en ce moment, sous nos yeux, avec nous, grâce à vous, la bifurcation tranquille que nous appelons de nos vœux. Cette bifurcation dont nous savons que si elle ne commence pas ici et maintenant, il sera trop tard, comme lorsqu’il s’agit de modifier la trajectoire d’un grand cargo très lourd dont on doit organiser les mouvements et les réactions à l’avance.

Si nous sommes ici aujourd’hui, tous calmement rassemblés, c’est parce que nous pensons que nous devons sortir du raisonnement séquentiel dans lequel nos sociétés sont restées enfermées : les pays occidentaux, et particulièrement certains pays européens dont la France, sont confrontés à une crise économique et sociale d’une extrême gravité. Pour sortir de cette crise, des prières montent vers le ciel : Donnez-nous, s’il vous plait, encore une fois, quelques points de croissance. Et ensuite, c’est promis, nous accorderons l’importance qui convient à la crise écologique dont nous percevons bien l’extension mais qui ne peut être résolue qu’après. Ce que nous voulons dire aujourd’hui par notre présence, c’est que c’est peut-être ici et maintenant que nous avons la possibilité, l’occasion, kairos disaient les grecs (le moment qu’il faut saisir), d’engager le grand rebroussement dialectique qui nous permettra de résoudre à la fois la crise économique et sociale et la crise écologique, qui nous donnera la possibilité d’arrêter de remettre tous les jours au lendemain ce que nous pouvons faire le jour même, qui nous autorisera à sortir de cette cage d’airain de la consommation et de la production dont le grand sociologue Max Weber avait compris la logique dans L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme.

Ce qu’ont refusé ici des collectifs très différents, collectifs d’élus, de paysans, de pilotes, d’avocats, d’habitants, c’est le caractère excessif, disproportionné, pervers de la logique qui s’est développée depuis le 18ème siècle dans le monde occidental et qui a fait des quantités produites, du rendement à tout prix et de la maximisation du profit le critère de réussite d’une société. Ce que soutiennent les collectifs opposés à une certaine conception du développement économique – celle-là même qui conduit à la financiarisation du monde et à ses désastres – c’est qu’il faut retrouver le sens de la mesure, de la limite, de la proportionnalité des moyens aux fins poursuivies. Mais aussi qu’il est grand temps aujourd’hui, même si d’autres pays semblent emportés dans la folie du développement à tout prix, – ce pseudo développement qui met en coupe réglée la nature, les humains et tout ce à quoi nous tenons – de faire une pause et de considérer les menaces qui s’accumulent : de prendre au sérieux les rapports du GIEC ; les travaux des scientifiques qui crient dans le désert ; les articles de plus en plus inquiétants des chercheurs (je pense à l’article publié par la revue Nature en juin dernier, par 22 scientifiques qui écrivent que nous sommes en train de franchir des seuils critiques et que « désormais les humains dominent la Terre et la modifient selon des modalités qui menacent sa capacité à nous supporter, nous et les autres espèces ») ; les avis de la Commission Stiglitz qui, dans la suite des critiques développées par l’école française des nouveaux indicateurs de richesse dans les années 90, a reconnu officiellement, que le PIB était un indicateur pervers, qui nous menait dans le mur et que nous devions d’urgence changer d’indicateurs et de boussoles. Quand tirerons-nous toutes les conséquences de ces rapports et des signaux de plus en plus nombreux qu’envoient tous ces lanceurs d’alerte ? Quand serons-nous capables d’opérer la véritable conversion qui convient à notre temps, de redéfinir le progrès, de changer d’indicateurs, et de mettre au cœur de nos efforts et de nos représentations ce qui compte vraiment, ce à quoi nous tenons le plus ? Quand serons-nous capables comme l’écrivait Bertrand de Jouvenel dès 1957 dans des textes d’une incroyable actualité, de devenir les jardiniers de la Terre ? 

En nous arrêtant ici aujourd’hui, si nombreux, après les chaînes humaines et les appels à un changement de modèle de tant d’autres citoyens, nous tentons, à notre modeste niveau, de contribuer à l’engagement de notre pays dans la Grande bifurcation. Et si nous le faisons seuls, si nous le faisons les premiers, c’est peut-être que nous aurons été capables, une nouvelle fois, de montrer l’exemple au reste du monde, de mettre en évidence que l’on peut prévenir l’avènement des catastrophes, et que la raison peut triompher. Non pas la raison calculante et desséchante dont Horkheimer et Adorno avait montré l’extension et la contribution à l’avènement de la barbarie mais la raison sensible, cette raison qui n’envisage pas l’homme comme transcendant la Nature mais comme faisant partie d’elle, cette raison incarnée, vivante, joyeuse. Cette raison, chère Marie Monique dont tes films et tes livres font l’apologie. Cette raison dont les philosophes des Lumières avaient fait leur emblème et que tu contribues à défendre, comme le mot d’ordre de l’époque : Sapere Aude, Ose savoir.

Pour  tout cela, chère Marie-Monique, nous voulons te remercier. »

 

Photo ACIPA 2013 –  AM Chabod

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Premier mariage homosexuel célébré jeudi à Paris https://paris13.eelv.fr/premier-mariage-homosexuel-celebre-jeudi-a-paris/ Fri, 07 Jun 2013 09:43:40 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=10448 Le premier mariage d'un couple homosexuel à Paris a été célébré jeudi à la mairie du IIIe arrondissement, «dans la plus grande discrétion à la demande des mariés», a annoncé le maire socialiste Pierre Aidenbaum.«Ca s'est passé de la manière la plus simple comme n'importe quel mariage (...) avec beaucoup d'émotion pour eux naturellement parce que c'est un couple qui vit ensemble depuis une dizaine d'années, qui sont pacsés», a expliqué à l'AFP M. Aidenbaum après la cérémonie. ...]]>

Le premier mariage d’un couple homosexuel à Paris a été célébré jeudi à la mairie du IIIe arrondissement, «dans la plus grande discrétion à la demande des mariés», a annoncé le maire socialiste Pierre Aidenbaum.«Ca s’est passé de la manière la plus simple comme n’importe quel mariage (…) avec beaucoup d’émotion pour eux naturellement parce que c’est un couple qui vit ensemble depuis une dizaine d’années, qui sont pacsés», a expliqué à l’AFP M. Aidenbaum après la cérémonie.

« C’était un moment important de leur vie aujourd’hui de se marier », a poursuivi l’édile, exprimant son « émotion d’avoir célébré ce mariage, le premier de Paris » entre deux personnes de même sexe.

« J’ai vu dans les yeux de ces deux personnes à quel point c’était du vrai bonheur, une joie de vivre et un moment qui était, pour eux, historique », a-t-il ajouté.

Initialement prévue le 7 juin, la cérémonie a été avancée à la demande des mariés qui « souhaitaient faire un mariage dans l’intimité, sans la presse, uniquement avec leurs proches, dans la plus grande discrétion », a encore expliqué M. Aidenabum.

Une douzaine de mariages sont également prévus jusqu’en septembre et 35 dossiers (de mariage) ont été retirés dans cette mairie.

Le premier mariage homosexuel en France a été célébré le 29 mai à Montpellier en présence de nombreux médias internationaux, onze jours après la promulgation de la loi Taubira ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.

Un autre a été célébré samedi à Chenoise, petite commune rurale de Seine-et-Marne, où le maire avait délégué un conseiller municipal.

 

   AFP – PARIS, 06 juin 2013 

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Mariage pour tous et toutes : enfin ! https://paris13.eelv.fr/mariage-pour-tous-et-toutes-enfin/ Tue, 23 Apr 2013 21:58:34 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=10083 Les écologistes expriment leur joie et leur profonde satisfaction à l'annonce de l’adoption définitive de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Fiers d’avoir initié, dès 2004 à Bègles, puis activement participé à cette avancée de l'égalité des droits, les écologistes ont aussi pleinement conscience de vivre un moment historique. En rejoignant les treize pays dans le monde - dont huit Etats européens - qui ont ouvert aux couples homosexuels le droit au mariage, la France ouvre un droit majeur à celles et ceux de ses citoyens qui en étaient jusque là écartés, en ne retirant par là aucun droit à aucun-e autre. ...]]>

Les écologistes expriment leur joie et leur profonde satisfaction à l’annonce de l’adoption définitive de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Fiers d’avoir initié, dès 2004 à Bègles, puis activement participé à cette avancée de l’égalité des droits, les écologistes ont aussi pleinement conscience de vivre un moment historique. En rejoignant les treize pays dans le monde – dont huit Etats européens – qui ont ouvert aux couples homosexuels le droit au mariage, la France ouvre un droit majeur à celles et ceux de ses citoyens qui en étaient jusque là écartés, en ne retirant par là aucun droit à aucun-e autre.

Mobilisé-e-s en faveur de l’égalité des droits, les parlementaires écologistes ont unanimement voté ce texte à toutes ses lectures, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, et ont défendu des amendements sur des aspects essentiels, notamment sur les mariages des couples de même sexe à l’étranger et l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes.

En ces heures où les mouvements d’opposition au mariage pour tous sont tentés de radicaliser leur combat et sombrer dans  la haine et l’abjection ; au terme aussi de débats parlementaires où l’opposition de droite a paru, de dérapage en dérapage, abdiquer sa propre dignité républicaine, Europe Ecologie Les Verts rappelle que les français restent très majoritairement favorables à l’adoption de la loi Taubira.

Nous n’oublions pas les personnes LGBT qui subissent des violences homophobes et transphobes allant jusqu’à la peine de mort dans certains Etats. Nous poursuivrons notre engagement pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité et une dépsychiatrisation de la transidentité.

Si nous nous réjouissons, nous n’oublions pas que le combat contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie est encore loin d’être gagné, les dernières semaines l’ont hélas de nouveau démontré. Les écologistes s’engagent à poursuivre ce combat sans faiblir aux cotés des associations. 

 

Pascal DURAND, Secrétaire national

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole

 

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La Barbe : « Bioforce, un cocktail origimâle » https://paris13.eelv.fr/la-barbe-bioforce-un-cocktail-origimale/ Sun, 14 Apr 2013 12:16:30 +0000 http://paris13.eelv.fr/?p=9949 Pour les trente ans de l’Institut Bioforce, une table ronde : « Développer les capacités pour répondre aux urgences : les Humanitaires de demain » a eu lieu ce jeudi 11 avril 2013 à la Maison des Associations de Solidarité à Paris. Neuf membres du groupe d’action féministe La Barbe se sont invitées lors des discours de clôture afin de saluer, avec leur ironie habituelle, un programme à 100 %  masculin – et blanc. « Stratégie, prospective, menaces, défis, attention voilà les guerriers musclés de la rhétorique humanitaire ! Dire, c’est faire, et le langage, surtout quand il veut inventer l’avenir, n’appartient qu’à ceux qui l’ont toujours façonné. » Comme à l’habitude, une salariée de l’assistance a tout de suite remarqué que le collectif s’était trompé de cible dans la mesure où le personnel de l’Institut Bioforce est largement féminin. Dont acte. ...]]>

Pour les trente ans de l’Institut Bioforce, une table ronde : « Développer les capacités pour répondre aux urgences : les Humanitaires de demain » a eu lieu ce jeudi 11 avril 2013 à la Maison des Associations de Solidarité à Paris. Neuf membres du groupe d’action féministe La Barbe se sont invitées lors des discours de clôture afin de saluer, avec leur ironie habituelle, un programme à 100 %  masculin – et blanc. « Stratégie, prospective, menaces, défis, attention voilà les guerriers musclés de la rhétorique humanitaire ! Dire, c’est faire, et le langage, surtout quand il veut inventer l’avenir, n’appartient qu’à ceux qui l’ont toujours façonné. » Comme à l’habitude, une salariée de l’assistance a tout de suite remarqué que le collectif s’était trompé de cible dans la mesure où le personnel de l’Institut Bioforce est largement féminin. Dont acte.

 La Barbe !

Communiqué de presse – La Barbe – 30 ans de l’Institut Bioforce – Paris – 11 avril 2013

 

La Barbe : « Etre une femme, porter une barbe, ostensiblement, parmi les hommes de pouvoir. Consentir en silence à la suprématie des hommes et semer la confusion des genres« 

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