Vœu relatif à la campagne de communication contre le harcèlement dans les transports d’IDF Mobilités déposé par les élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP)

Considérant que, face aux violences faites aux femmes, il revient aux collectivités de mener une politique sérieuse et ambitieuse ;

Considérant que la campagne de sensibilisation contre le harcèlement dans les transports présentée par Île-de-France Mobilités le 5 mars dernier représente les harceleurs sous forme d’animaux sauvages et les victimes dans un environnement éloigné des transports en commun du quotidien ;

Considérant que les transports en commun ne sont pas l’environnement naturel des animaux sauvages ;

Considérant que les animaux sauvages sont en voie de disparition, ce qui est loin d’être le cas du phénomène de harcèlement dans la mesure où 100% des femmes déclarent avoir déjà été harcelées dans les transports en commun d’après un avis du Haut Conseil à l’égalité d’avril 2015

Considérant qu’en conséquence les animaux sauvages ne peuvent être utilisés comme représentation collective des auteurs de harcèlement, car cela minimise l’importance du problème et le nombre d’hommes qui se mettent, parfois même sans en avoir pleinement conscience, en situation de harceleurs ;

Considérant que cette désincarnation du problème ne peut pas permettre aux agresseurs de s’identifier et donc de prendre conscience de la gravité de leurs actes et de leur caractère  répréhensible, et qu’ainsi elle conforte les idées reçues sur les violences sexuelles comme ayant majoritairement lieu dans des situations exceptionnelles et non au quotidien ;

Considérant qu’ainsi cette campagne ne peut atteindre ni sa cible ni son objectif, et s’avère même contre-productive ;

Considérant que la Ville de Paris a produit une campagne de sensibilisation contre le harcèlement de rue en novembre 2016 ;

Aussi, sur proposition des élu.e.s du Groupe écologiste de Paris (GEP), le Conseil de Paris émet le vœu que :

• La Ville de Paris demande la suppression de cette campagne de sensibilisation

• La Ville de Paris remplace, partout où cela sera possible, la campagne de Île-de-France Mobilités par celle produite par la Ville de Paris.

Ce forum aura lieu le vendredi 9 février 2018, de 9h30 à 19h00, au Palais du Luxembourg, salle Clemenceau, 15 rue de Vaugirard, Paris 6e et s’articulera autour de cinq tables rondes thématiques, réunissant militant.es féministes, associations, élu.e.s et responsables de tous bords politiques, chercheur.e.s et journalistes.

Nous avons assisté, ces derniers mois, à une libération de la parole des femmes qui dénoncent, dans tous les milieux professionnels, le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles dont elles sont, beaucoup trop souvent, victimes.

En tant que représentant.e.s de la Nation, personnalités du monde associatif, citoyen.n.es, nous devons prendre toute notre part à ce combat nécessaire, dans un esprit transpartisan, afin que la honte change de camp.

Existe-t-il, en matière de violences sexistes, une spécificité propre au monde politique ? Comment se construit l’omerta ? Comment en sortir ? Quelles réponses sont apportées par les institutions et les partis politiques ? Faut-il changer la loi ?

Les intervenant.e.s auront à faire le point de la situation et creuser des sillons pour changer progressivement la donne.

Vous trouverez le programme en cours de finalisation de la journée en suivant ce lien : http://www.liberation.fr/evenements/41-comment-lutter-contre-les-violences-sexuelles-et-s/

Attention, l’inscription est gratuite mais obligatoire. Mon cabinet se tient à votre disposition pour tout renseignement relatif à ce forum: 01 42 34 27 42 / e.benbassa@senat.fr

Journée internationale contre les mutilations sexuelles féminines

A l’occasion de la Journée Tolérance Zéro contre les MSF, le GAMS, Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles, proposera à nouveau à la Mairie du 20eme, une rencontre avec le public autour de cette thématique. Cette année, le GAMS s’intéresse particulièrement à la situation de l’excision en Guinée et dans les diasporas guinéennes d’Europe. Il aura le plaisir d’accueillir de nombreuses personnalités guinéennes pour évoquer ce sujet.

La diffusion du film court « Kolian Toly : l’excision à l’épreuve du temps » réalisé par les journalistes guinéens Kadiatou Touré, Idrissa Cissé et David Sylla avec l’ONG AFAF (avec le financement de l’Ambassade des USA en Guinée), permettra d’ouvrir la réflexion et le débat.

PROGRAMME

14h30 : Accueil du public

Introduction : Mme Emmanuelle Rivier, Adjointe à la Mairie du 20eme en charge du Droit des Femmes et Son Excellence Mr Amara Camara, Ambassadeur de Guinée (ou son représentant)

15h00 : Interventions des invités :

o Mme Christine Beynis, ancienne Présidente du GAMS et militante dans la lutte contre les MSF

o Mme Mamadi Bangoura, Présidente de l’Association Demain la Guinée

o Dr Alseny-Gouly Cissé, gynécologue, médecin spécialisé en santé publique et médecine sociale

16h00 : Projection du film « Kolian Toly : l’excision à l’épreuve du temps » (15mn)

o Intervention de Mme Marie-Madeleine Dioubaté, ancienne candidate aux élections présidentielles de Guinée

16h30: Débat avec le public

17h30 : Buffet et moment musical avec Mr Adama Ouedraogo, flûtiste multi-instrumentiste

Lieu : Mairie du 20ème, 6, place Gambetta 75020 PARIS. Salle des fêtes (accès par l’escalier central ou l’ascenseur)

Métro : Gambetta (ligne 3 ou 3bis) – Bus : 26, 60, 61, 64, 69, 102, 501 – Stations Vélib’ : 20106, 20024, 20025, 20111

Entrée libre sans inscription

Télécharger Journee internationale contre l’excision

« Les violences faites aux femmes enfin en débat ! »
Débat présenté par Emmanuelle Rivier, adjointe à la maire du 20e arrondissement en charge de la Vie Associative, de l’Egalité Femmes / Hommes et de l’Accès au droit.
Comme avocate, elle assiste et défend également les victimes de violences conjugales sexuelles, et sexistes et a cofondé l’Association Femmes publiques.

En 2016, 123 femmes et 34 hommes ont été tués par leur partenaire du couple actuel ou ancien ! Les statistiques indiquent que, sur une année, 225 000 femmes sont victimes d’’agressions physiques et/ou sexuelles. Il ne faut pas oublier les violences et même les viols sur les lieux de travail et les inégalités de salaires.

Longtemps ce sujet ne fut pas pris vraiment en considération et les femmes ne portaient pas plainte. Le débat est enfin lancé et provoque des polémiques.
Quelles actions mener ? Quelles mesures mettre en place pour lutter contre ces violences ?

Entre 19 heures 30 et 21 heures 30 à la Teinturerie, 24 rue de la Chine, Paris, métro Gambetta
Accueil dès 19 heures et pour la convivialité, des choses salées ou sucrées à grignoter et des boissons diverses, jus de fruits ou vins.

Les chiffres du ministère des droits des femmes

Evénement Facebook

Nous vivons dans un pays où il y a 86 000 viols par an dont seulement 1,5% sont condamnés. 216 000 femmes sont victimes de violences conjugales, 122 sont mortes en 2015. Stop aux violences faites aux femmes !

Nous vivons dans un pays où on enferme une femme, Jacqueline Sauvage, qui a enduré, ainsi que ses enfants, 47 ans de coups, sévices et viols de la part de son mari et a fini par le tuer. Liberté pour Jacqueline Sauvage !

Nous vivons dans un pays où, par manque de volonté politique, les lois et leur application ne sont pas à la hauteur de l’enjeu que représentent ces violences. Pour une loi cadre contre les violences faites aux femmes !

Nous vivons dans un pays qui a signé et ratifié en 2014 la « Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique » dite Convention d’Istanbul . Cette Convention, que les États doivent obligatoirement transposer dans le droit national, contient des dispositions plus favorables que le droit français. Transposition immédiate dans le droit français de la Convention d’Istanbul !

Nous vivons dans un pays qui a adopté une loi courageuse de lutte contre le système prostitutionnel et pour l’accompagnement des personnes prostituées. Application complète de cette loi, avec des budgets suffisants, notamment pour financer les parcours de sortie du système prostitutionnel !

Nous vivons dans un pays où le gouvernement, pliant devant des intégristes religieux, a supprimé les ABCD de l’égalité qui visaient à lutter contre les stéréotypes de sexe à l’école. Pour une réelle éducation à l’égalité, qui ait les moyens concrets d’être effective et de qualité, obligatoire à chaque niveau du système éducatif !

Nous vivons dans un pays où être lesbienne expose encore à des violences physiques et verbales dans tous les milieux : public, professionnel, familial, amical. Sensibilisation à la lesbophobie dans toutes les actions et campagnes contre les violences faites aux femmes.

Nous vivons dans un pays où l’État consacre 0,05 % de son budget (soit 221,2 millions d’euros) à l’égalité femmes-hommes. Quant à elles , les violences conjugales reviennent à 2,5 milliards d’euros par an ( frais médicaux, de thérapie de justice, police, perte d’emploi, déménagements, etc). Les subventions accordées aux associations qui hébergent et accompagnent les femmes victimes de violences sont rognées constamment. Augmentation du budget du Ministère et des subventions pour que les associations qui remplissent des missions de service public puissent fonctionner !

Nous vivons dans un pays où les discours populistes et réactionnaires augmentent et veulent faire croire que fermer les frontières suffirait à arrêter les violences faites aux femmes ; dans un pays dont le gouvernement a déclaré ne vouloir recevoir en 2 ans que 30 000 exilé-e-s qui fuient la guerre, les persécutions et la terreur, notamment de Daesh en Syrie. Halte aux mensonges, aux amalgames et à la stigmatisation ! Bienvenue aux exilé-e-s !

Nous vivons dans un pays qui participe à des conflits armés engendrant tueries, violences sexuelles, viol utilisé comme arme de guerre, enlèvements, trafic sexuel, déplacements massifs et forcés, accroissement de la pauvreté, etc. Priorité aux cessez-le-feu, aux pourparlers de paix et à la participation des femmes aux processus de paix !

Nous vivons dans un pays où, malgré les grands principes d’égalité femmes/hommes, inscrits dans tous les textes fondamentaux , dont tout le monde se félicite, sévissent toujours domination patriarcale, inégalités et violences.

Au pays des « droits de l’homme » et de l’égalité, on frappe, on viole, on tue tous les jours.

Pour que le pays des droits de l’Homme devienne enfin, aussi, le pays des droits des femmes !

Premiers signataires : Collectif National pour les Droits des Femmes,ACTIT, Agir Ensemble contre le Chômage, Association de Solidarité avec les Femmes Algériennes démocrates, Association nationale des études féministes, Attac France, CGT, Chiennes de garde, Collectif 20è Tenon/ivg, Collectif féministe contre le Viol, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et la Contraception, Coordination lesbienne en France, Culture égalité, association féministe de Martinique, les effronté-e-s, Ensemble,Femmes égalité, Femmes libres – Radio libertaire, FSU, Gender Company, Ligue des femmes iraniennes pour la Démocratie, Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, Mémoire traumatique et victimologie, Maison des Femmes Thérèse Clerc Montreuil. Marche Mondiale des Femmes , Osez le féminisme, PCF, Réseau Féministe « Ruptures », SKB, SNPES-PJJ-FSU, SOS Femmes Alternative-Centre Flora Tristan, Union Syndicale Solidaires.