Ce matin, pour la première fois depuis 2001, les écologistes se sont prononcés en faveur d’une modification du Plan Local d’Urbanisme de Paris. La modification du PLU a été l’occasion, pour le groupe écologiste, de faire avancer la transition écologique de la ville, avec plus de vert, le respect de la biodiversité, de lieux de respiration, d’obligations en matière de performances énergétiques dans la construction des bâtiments.

Les écologistes ont porté la vision d’un urbanisme qui met au centre la qualité de vie des habitants.

“Sous notre impulsion, les grandes zones qu’il reste à aménager à Paris ne seront plus regardées uniquement sous l’angle du nombre de logements à réaliser, mais bel et bien selon les besoins des quartiers et avec comme ligne de mire l’amélioration de la qualité de vie des habitant-es”, annonce Galla Bridier, conseillère de Paris, présidente de la commission ‘Logement et Urbanisme’ de la ville de Paris. De nombreuses propositions écologistes ont été adoptées.

“Au-delà de ces avancées, nous avons obtenu la préservation de lieux particulièrement emblématiques, dont le bois Dormoy dans le 18ème arrondissement, jusque-là menacé par un projet urbain qui aurait abouti à sa disparition”, rappelle Anne Souyris, co-présidente du groupe des élu-es écologistes.

“Ce débat sur le Paris du futur nous a permis d’obtenir que la transformation du périphérique soit mise en débat au sein de la métropole du grand Paris. C’est un pas en avant pour réfléchir à la mutation du périphérique en boulevard urbain à laquelle nous aspirons”, ajoute David Belliard, co-président du groupe des élu-es écologistes.

Cette modification porte encore des imperfections, que nous avons rappelé dans nos interventions lors du Conseil de Paris. Toutefois, le groupe écologiste souhaite avec ce vote favorable envoyer un signal à la Maire de Paris, sans que celui-ci ne soit un chèque en blanc. Les élu-es écologistes de Paris resteront plus que jamais attentifs et mobilisés sur les questions d’urbanisme, et en particulier concernant les grandes hauteurs, contre lesquelles nous sommes opposés.  Nous continuerons à lutter projet par projet, parcelle par parcelle, pour que notre vision d’un urbanisme mixte et équilibré soucieux de la qualité de vie des parisien-nes soit entendue et défendue.

Anne Souyris et David Belliard, co-présidents du groupe écologiste de Paris
Galla Bridier, conseillère de Paris, présidente de la commission Logement et Urbanisme

Dans le cadre de l’examen du budget supplémentaire, le Conseil de Paris a adopté lundi la proposition du groupe écologiste d’étudier la création d’un emprunt public pour Paris. Une étude sera donc menée pour aboutir au plus vite à la mise en place d’un « grand emprunt » qui permettra aux particuliers d’épargner en finançant des projets locaux d’utilité publique, notamment pour la transition écologique de Paris.

Ce projet allie innovation, financement participatif, bonne gestion et indépendance financière. Comme les Pays de la Loire en 2009 puis en 2012, ou encore l’Auvergne et le Limousin en 2011, Paris entend se libérer en partie des marchés financiers pour faire participer les Parisiens à des investissements utiles.

Pour David Belliard, « Paris a l’audace de mettre les finances publiques à l’heure du financement participatif. Un portail web de souscription pourrait même permettre aux Parisiens de sélectionner les projets qu’ils veulent soutenir ».

« C’est un système gagnant-gagnant », ajoute Anne Souyris. « Les Parisiens bénéficieront d’une épargne correctement rémunérée et d’une ville qui investit efficacement ».

Le Conseil de Paris a par ailleurs accueilli favorablement un vœu du Groupe écologiste de Paris souhaitant que le budget primitif 2015 marque des choix et orientations clairement tournés vers la transition écologique de Paris.

Jérôme Gleizes a enfin souligné dans son intervention que les écologistes sont « conscients de la difficulté de la tâche avec le désengagement de l’État, notamment avec la baisse de la dotation générale de 11 milliards. Nous sommes en désaccord avec cette politique gouvernementale ».

Communiqué du Groupe écologiste de Paris (GEP) – lundi 7 juillet

Visuel : Agence parisienne du Climat