Lors de la réunion du comité syndical du Syctom de ce jeudi 12 avril, les élu.e.s écologistes d’Ivry et de Paris ont interpellé Jacques Gautier, président du Syctom, à propos de l’avis de l’Autorité Environnementale relatif au projet de reconstruction de l’incinérateur Ivry-Paris XIII. Par la voix de Romain Zavallone, élu d’Ivry, ils ont réaffirmé leur opposition au projet surdimensionné du nouvel incinérateur dans le sud de la Capitale.

En 2003, le Syctom a lancé ce projet d’une nouvelle unité d’incinération sur le site d’Ivry-Paris XIII. Dès le départ, les écologistes ont alerté le comité syndical de l’incohérence du projet et de son impact sanitaire et environnemental.

Le 21 mars dernier, l’Autorité environnementale a rendu son avis relatif au projet de reconstruction de l’incinérateur Ivry-Paris XIII, avis qui donne raison aux inquiétudes soulevées par les élu.e.s écologistes d’Ivry et de Paris depuis l’annonce du projet. “Malgré l’avis donné par l’Autorité environnementale, le Syctom s’entête dans un projet d’un autre âge”, s’insurge Anne Souyris, adjointe écologiste à la maire de Paris.

« L’Autorité environnementale fait part des mêmes interrogations et réserves que celles portées par les écologistes depuis des années tant sur le dimensionnement que les technologies retenues pour ce projet pharaonique. Nous demandons aujourd’hui au Syctom de revoir sa copie afin de se conformer aux objectifs et obligations de la loi », explique Romain Zavallone, conseiller municipal d’Ivry, délégué à la prévention des déchets et à la démarche Zéro Waste.

Ce projet est dépassé et va à l’encontre des enjeux environnementaux. Il ne s’agit pas seulement de ses nuisances directes, mais bien de sa cohérence avec les nouvelles politiques publiques locales, nationales, et européennes en matière de réduction des déchets. La justification du projet Ivry-Paris XIII repose encore et toujours sur des orientations datant du début des années 2000, alors que l’économie circulaire et l’urgence de réduire le gaspillage de nos ressources n’étaient pas encore au coeur des politiques publiques. La situation a bien changé et il est temps de mettre la politique du Syctom en cohérence avec les priorités d’aujourd’hui et les attentes des habitants.

Si les élu.e.s écologistes se félicitent de l’avis de l’Autorité environnementale, ils attendent toujours des réponses de la part du Syctom. “L’incinérateur coûtera 2 milliards d’euros aux contribuables franciliens”, rappelle Antoinette Guhl, maire adjointe à la Maire de Paris en charge de l’ESS, l’économie circulaire et l’innovation social. “Parce ce que c’est une somme colossale pour un projet inutile, nous resterons mobilisé.e.s aux côtés des militant.e.s et des associations pour un autre projet plus respectueux de l’environnement”.

Les élu.e.s écologistes de Paris et d’Ivry sur Seine

Photo: manifestation en 2015 alertant sur l’impact sanitaire et environnemental du projet.

A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets, et alors que le Syctom (l’Agence métropolitaine des déchets ménagers) de Paris s’apprête à voter le projet, les écologistes franciliens se mobilisent et appellent les associations engagées à se joindre aux rassemblements et à la marche prévus ce samedi 26 novembre contre le projet de reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII et à soutenir l’alternative citoyenne du plan B’OM (Baisse des Ordures Ménagères).

Une marche est prévue au départ de la Mairie de Charenton-le-Pont à 14h et un rassemblement à 16h à Place Farhat Hached dans le 13ème arrondissement de Paris.

Communiqué de presse conjoint d’EELV-Paris et d’EELV Val-de-Marne.

Alors que la Semaine Européenne de la Réduction des Déchets bat son plein, le syndicat intercommunal qui gère la plus grande partie des ordures de Paris et des communes de la petite couronne (Syctom) s’apprête à valider le projet de reconstruction de l’incinérateur d’Ivry – Paris 13ème. EELV et ses militant-e-s se mobilisent contre ce projet qui n’incite pas à la réduction des déchets ménagers, et appellent à une grande mobilisation samedi 26 novembre prochain.

Un nouveau Grand Projet Inutile aux portes de Paris…

A l’instar de l’aéroport de Notre Dame des Landes ou de la ligne TGV Lyon-Turin, la reconstruction de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII est un énième Grand Projet Inutile.

…Coûteux, obsolète et surdimensionné

La loi de Transition Énergétique de 2015 prévoit 65 % de tri en 2025, avec comme objectif final la réduction des déchets – et donc moins d’incinération. D’un coût exorbitant de 2 milliards d’euros d’argent public (soit près de 4 fois le budget du projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes !) , ce projet s’annonce donc d’ores et déjà obsolète et inappropriée. Déjà rénovée deux fois depuis sa construction, son activité est polluante et dangereuse pour la santé de ses riverains : l’incinération des déchets, malgré les avancées technologiques, reste un procédé polluant.

EELV pour une alternative concrète, raisonnable et durable

EELV soutient le plan B’OM (Baisse des Ordures Ménagères) élaboré par le Collectif 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler) en collaboration avec l’association Zero Waste France.
Pour un coût de 200 millions d’euros, ce plan respectueux du denier public, alternatif et écologique prévoit une baisse drastique des déchets en ciblant trois chantiers majeurs (le flux « Papier-Carton », les biodéchets, l’amélioration des performances de tri) et en proposant 12 actions concrètes pour y arriver, créant au passage 700 emplois directs et locaux.

Les élu-es EELV opposés au projet

L’ensemble des élu-es EELV qu’ils siègent à Paris, à Ivry, dans le Val-de-Marne et au Conseil Régional d’Ile-de-France expriment leur refus de voir cet incinérateur reconstruit. Sous leur impulsion, des vœux ont déjà été déposés au Conseil de Paris et au Conseil Régional d’Ile de France. La Ville d’Ivry – à l’initiative de ses élu-e-s écologistes – a d’ores et déjà affirmé son opposition à ce projet. Il serait incompréhensible que les autres villes – dont Paris, qui s’est

engagée publiquement pour le climat – ne suivent pas l’exemple. Demain, des vœux similaires seront déposés dans toutes les villes où siègent des élu-e-s écologistes.

Contre la pollution et la gabegie des finances publiques, pour un projet alternant et citoyen engagé résolument vers une alternative zéro déchets, EELV appelle les citoyen-ne-s à rejoindre les associations engagées et à se joindre aux rassemblements et à la marche prévus ce samedi 26 novembre.

En présence de : Yannick Jadot, Candidat EELV à l’élection présidentielle, Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne, Christian Métairie, Vice-Président du Conseil départemental du Val-de-Marne, Esther Benbassa, sénatrice du Val-de-Marne, Julien Bayou et Sandra Regol, Porte-paroles, Anne Souyris, Co-présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris, Antoinette Guhl, Adjointe à la Maire de Paris chargée de l’Economie sociale et solidaire, de l’Innovation sociale et de l’Economie circulaire, Annie Lahmer, Conseillère régionale d’Ile-de-France et Jacques Boutault, Maire du 2ème arrondissement de Paris

Chloé Sagaspe et Guillaume Durand, co-secrétaires EELV Paris
Marie Leclerc-Bruant et Mehdy Bellabas, co-secrétaires EELV Val-de-Marne

Grande mobilisation contre l’incinération  samedi 26 septembre CONTRE le projet de reconstruction de l’incinérateur d’ Ivry-Paris XIII POUR l’alternative citoyenne zéro déchet (Plan B’OM)

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2 milliards d’euros, c’est la somme que devront payer les contribuables franciliens pour financer la reconstruction de l’incinérateur d’Ivry – Paris 13, incinérateur technologiquement déjà obsolète et profondément anti-écologique. « Ce projet met en péril de fait la démarche Zéro Déchet, soit le financement des actions et infrastructures durables que nous tentons de mettre en place pour réduire les déchets, le gaspillage et permettre de mieux trier, composter et valoriser nos déchets », estime Anne Souyris, co-présidente des élu-es écologistes de Paris et vice-présidente du SYCTOM.

Le Conseil de Paris a refusé de s’opposer à ce projet d’un autre âge, malgré l’objectif de la ville d’arriver à moins de 50% de déchets mis en décharge ou à l’incinération d’ici 2020. « On ne peut pas être la ville de la COP21 et porter ce projet », déplore David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris.

Selon le Syctom lui-même, 42% de nos poubelles ne devraient pas s’y trouver puisqu’ils sont recyclables. « Nous devrions au contraire nous pencher sur l’alternative bon marché et surtout suffisante proposée par les associations et ONG, qu’on appelle le plan B’OM » (http://www.planbom.org), estime Jacques Boutault, maire écologiste du 2e arrondissement de Paris.
Selon les experts, une telle alternative coûterait 10 fois moins chère et mettrait l’accent sur l’amélioration du tri et la réduction des déchets à la source, deux secteurs créateurs d’emploi.

Anne Souyris et David Belliard, co-présidents du groupe écologiste de Paris
Jacques Boutault, maire écologiste du 2ème arrondissement de Paris

La reconstruction de l’usine d’incinération des déchets d’Ivry, un nouveau grand projet inutile pour l’Ile de France qui coûtera 2 milliards d’euros.
L’usine d’incinération du Syctom (le syndicat de traitement des déchets de Paris et sa banlieue) d’Ivry-Paris XIII, est en fin de vie. Depuis 10 ans elle est visée par un pharaonique projet de reconstruction.
Pourtant en France et dans le monde le mouvement zéro déchet gagne de l’ampleur et démontre qu’un autre modèle est possible. Plus d’emplois grâce à l’économie circulaire, une meilleure valorisation des ressources, un modèle durable et non polluant qui est par ailleurs bien moins coûteux que l’incinération.
Le volume des déchets baisse depuis des années et les récents engagements nationaux et locaux (loi de transition énergétique, plans déchets) devraient limiter fortement nos déchets résiduels grâce à leur réduction, réutilisation et recyclage.
Une alternative à ce projet est défendue, le plan BOM porté par l’association Zero Waste France. Avec 200 millions d’euros investis dans la prévention des déchets, il permettrait la création de 700 emplois tout en évitant la reconstruction de l’usine.

Les vendredis de la Teinturerie
Entre 19 heures 30 et 21 heures 30 à la Teinturerie, 24 rue de la Chine, Paris 20e, métro Gambetta
avec accueil dès 19 heures et pour la convivialité, des choses salées ou sucrées à grignoter et des boissons diverses, jus de fruits ou vins.

Alors que se clôt la COP21 sur un accord international en demi-teinte, les élu-es écologistes membres du comité syndical  voteront contre cette nouvelle tarification et s’abstiendront sur le reste du budget primitif 2016 proposé par le Syndicat Métropolitain des Ordures Ménagères (SYCTOM).

En effet, la nouvelle tarification que le Syctom propose aux collectivités territoriales envoie un bien mauvais signal en direction des promoteurs de  » la valorisation énergétique « , du tri des déchets à la source et du recyclage. Elle constitue tout simplement une prime à l’incinération.  En baissant de plus de 3 euros le prix à la tonne partant à l’incinération, la démarche adoptée constitue un contre-sens historique.

Pour Anne Souyris, co-présidente du Groupe écologiste de Paris et vice-présidente du SYCTOM, « s’il faut souligner les efforts consentis sur la progressivité des subventions,  le SYCTOM n’a pas compris que la valorisation des déchets par l’incinération ne constitue pas une étape vers le 0 déchet et la baisse du coût de l’incinération constitue une incitation de facto à ne pas investir sur le champs du recyclable. »

« Alors qu’il aurait fallu, en toute cohérence amplifier les dispositifs d’incitation à la collecte sélective existants, le syndicat mixte préfère aujourd’hui adopter la position inverse » ajoute Antoinette Guhl, adjointe à la Maire de Paris chargée de l’économie sociale et solidaire, de l’innovation sociale et de l’économie circulaire.  « Le signal donné sur les biodéchets est bienvenu, mais lui aussi largement insuffisant. C’est à la construction d’une trajectoire 0 déchet du SYCTOM que l’année 2016 devrait être consacrée ».

« Alors que le Syctom  était un partenaire de la Cop21, que les organisateurs de cette dernière revendiquaient une exemplarité dans les décisions arrêtées et les choix de transition énergétique, je m’étonne que nous n’emboîtions pas le pas en matière de traitement et de valorisation des déchets » indique Stéphane Weisselberg, maire adjoint de Romainville chargé de la culture et du développement durable, conseiller communautaire d’Est Ensemble.

Les élu-es écologistes s’étaient déjà positionné-es contre la construction du nouvel incinérateur d’Ivry-Paris 13, en raison notamment du projet de Tri-Mécano-Biologique qui y était prévu pour le traitement des biodéchets. La loi portant transition énergétique qui rend caduque ce procédé leur donne raison. Les élu-es écologistes rappellent également que grâce au travail de l’association Zero Waste et du Collectif 3R, un projet alternatif crédible au « tout incinération » existe, le plan B’OM.

Communiqué du groupe écologiste de Paris, du 17 décembre 2015