Pajol – EELV-Paris http://paris_old.eelv.fr Site d'Europe Écologie les Verts - Paris Sun, 31 Mar 2019 18:49:32 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Évacuation de Pajol, Acte 2 : Cessons la politique de la demi-mesure, ouvrons les portes de bâtiments inoccupés partout dans Paris http://paris_old.eelv.fr/evacuation-de-pajol-acte-2-cessons-la-politique-de-la-demi-mesure-ouvrons-les-portes-de-batiments-inoccupes-partout-dans-paris/ Tue, 10 Jan 2017 20:31:39 +0000 http://paris.eelv.fr/?p=10263 Cette nuit, la halle Pajol a été le théâtre d’une énième évacuation de réfugié-es. Installé par Médecins Sans Frontière seulement quelques heures auparavant, ce nouveau campement n’aura pas passé la nuit. ...]]>

Cette nuit, la halle Pajol a été le théâtre d’une énième évacuation de réfugié-es. Installé par Médecins Sans Frontière seulement quelques heures auparavant, ce nouveau campement n’aura pas passé la nuit.

Depuis la création du centre humanitaire de la Chapelle, un ton inquiétant a été donné pour celles et ceux qui attendent d’y être admis : des pierres et des grillages ont été installés pour empêcher les migrant-es de se rassembler, des violences policières inadmissibles ont été recensées par les associations et collectifs tandis qu’une centaine de réfugié-es attend tous les jours devant le centre dans des conditions déplorables.

“L’ouverture du centre humanitaire de la porte de la Chapelle a été un très grand pas en avant dans l’accueil digne des réfugié-es”, rappelle David Belliard, co-président du groupe écologiste de Paris. “Mais ce centre ne peut pas résoudre à lui seul le problème. Ce doit être un échelon d’un dispositif bien plus important !”

Depuis plus de deux ans maintenant, les élu-es du groupe écologiste demandent à la ville de Paris, à la région Île-de-France et à l’État de prendre pleinement leurs responsabilités. “Si on ne veut pas que des campements sauvages s’installent dans les rues, des solutions d’accueil et d’hébergement en nombre suffisant et de manière égalitaire dans Paris doivent être proposées”, résume Anne Souyris, co-présidente des élu-es écologistes de Paris. “Nous avons demandé et fait voté en Conseil de Paris la création de centres d’accueil et d’hébergements dans chaque arrondissement de la ville. L’Hôtel-Dieu est un premier pas. Mais à ce stade, c’est complètement insuffisant. Qu’attend-on pour organiser un réseau massif d’accueil et d’hébergement ?”

Dans la droite ligne de ce qui a été voté par le Conseil de Paris, le groupe écologiste demande à la Maire de Paris et à son adjointe aux affaires sociales d’ouvrir des espaces d’hébergement provisoires pour les migrant-es en attente d’être accueilli-es dans le centre humanitaire, mais aussi vers les centres d’hébergements régionaux.

En un mot, les politiques de demi-mesure ne suffisent plus, cela permet de facto aux situations inhumaines de perdurer. Le groupe écologiste a demandé à voir en urgence le Préfet de police pour faire le point sur la situation et le traitement des migrant-es et des collectifs par les forces de l’ordre. En outre, nous demandons à Emmanuelle Cosse, Ministre du Logement, de mettre en place dans les plus brefs délais des places supplémentaires en centres d’accueil et d’hébergement pour demandeurs d’asile dont le flux est devenu ingérable par les structures existantes.

Anne Souyris et David Belliard, co-président-es du groupe écologiste de Paris

 

Depuis le début du mandat, nous avons demandé et nous continuons à demander :
· la mise en place d’un protocole d’urgence incluant la sécurisation du lieu, l’accès à des conditions sanitaires dignes ainsi qu’aux besoins fondamentaux. Un renforcement des dispositifs d’accès au droit sur et aux abords des campements doit permettre un accompagnement des personnes et une mise à l’abri rapide. Une mise à disposition de lieux protégés pour la distribution de nourriture à proximité des camps et des lieux de stockage pour la logistique humanitaire sont urgents.
· la solidarité territoriale pour que chaque arrondissement, sans exception, accueille au moins un centre d’hébergement. Les arrondissements les plus riches de la capitale ne doivent pas s’exonérer de l’effort collectif, au détriment des arrondissements périphériques, fortement mis à contribution.
· la mobilisation du domaine intercalaire de la ville qui rapidement avec peu d’investissement afin de mener à bien les rénovations nécessaires pourraient accueillir de nombreux réfugié-es. En étant inexploité, il coûte chaque année à la Ville environ 8 millions d’euros.
· Nous avons fait voter un amendement budgétaire en décembre 2016 pour que 300 000 euros soient mis à disposition pour la mise aux normes des bâtiments intercalaires pour leur mise à disposition des réfugiés.( vérifier les chiffres)

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De l’Afrique aux trottoirs de Paris http://paris_old.eelv.fr/de-lafrique-aux-trottoirs-de-paris/ Fri, 26 Jun 2015 13:24:43 +0000 http://paris.eelv.fr/?p=7685 Depuis plusieurs mois, des réfugié-es se sont échoués sous le métro La Chapelle. Rassemblé-es, sous des tentes, associations et politiques ont très rapidement alerté la municipalité de la potentielle dangerosité du lieu et attiré l’attention sur les difficultés sanitaires. Les élu-es écologistes en particulier se sont battus pour qu’une réflexion sur une réelle prise en charge soit mise en œuvre. ...]]>

Depuis plusieurs mois, des réfugié-es se sont échoués sous le métro La Chapelle. Rassemblé-es, sous des tentes, associations et politiques ont très rapidement alerté la municipalité de la potentielle dangerosité du lieu et attiré l’attention sur les difficultés sanitaires. Les élu-es écologistes en particulier se sont battus pour qu’une réflexion sur une réelle prise en charge soit mise en œuvre.

De quelques dizaines de personnes, le camp est passé en quelques temps à plusieurs centaines. Associations et témoins parlent de 400 à 600 personnes. Face au danger sanitaire – danger accéléré par l’arrêt volontaire des passages de la voirie sur le site – la Maire de Paris décide de faire évacuer le camp. Décision effective aux premières heures de la matinée du 2 juin 2015.

Elu-es et militant-es écologistes sont présent-es dès la première heure pour s’assurer que l’évacuation s’effectue dans le calme. Si ce calme est respecté, force est de constater que le nombre de personnes prises en charge est très en deçà du nombre de migrant-es présent-es, que nombre de personnes sont laissées sur le carreau et que les « accueils » ne sont pas à la hauteur de la dignité requise pour des personnes qui ont fui la persécution, la misère et la mort  : http://paris.eelv.fr/mme-la-maire-on-ne-cache-pas-la-misere-on-la-combat

Parqués, transportés de force, acculés, expulsés : après avoir fui répression, guerres et misère, les migrant-es de la Chapelle reçoivent en France un accueil indigne d’un pays européen. i une partie a été hébergée pendant quelques jours, nombreux sont ceux qui ont été envoyés en grande banlieue, sans argent, sans lien avec les associations, et qui ont donc préféré retourner à Paris où ils disposaient de réseaux d’entraide. Certain-es se sont retrouvé-es devant l’Église Saint-Bernard, dans le 18ème arrondissement, où après avoir été hébergé-es pendant une nuit à la Salle Saint-Bruno, ils n’ont pas pu trouver refuge dans l’église, bloquée par les forces de l’ordre : http://paris.eelv.fr/cachez-cette-misere-que-je-ne-saurais-voir-le-nouveau-visage-de-paris-ville-monde

Après Pajol, puis l’occupation pendant une soirée de l’ancienne caserne de Château Landon c’est aux Jardins d’Éole que les réfugié-es finissent par s’installer. Epuisés et déçus par la violence de l’accueil fait par les autorités françaises. Dans le camp qui s’auto-organise on peut lire des slogans comme « Fuir la misère et la guerre chez nous … pour finir à la rue ici ? ».

Les organisations signataires et les représentants des réfugiés de « Pajol » constatent que les rares solutions proposées à ce jour par les pouvoirs publics, dont la Mairie de Paris, ont été obtenues par la seule mobilisation des riverain-es, des associations et avec le soutien des partis politiques. Elles ne sont pourtant pas à la hauteur des enjeux. Dans plusieurs endroits de Paris, les réfugiés se trouvent dans des situations scandaleusement précaires. Cette situation les empêche en outre de faire valoir leurs droits. En réponse, les réfugié-es, les habitant-es du quartier, les associations et les partis s’unissent pour proposer une médiation et une manifestation : http://paris.eelv.fr/manifestons-en-soutien-aux-refugie-es-mardi-16-juin

Le gouvernement décide, mi-juin de mettre en place des solutions d’hébergement. Bernard Cazeneuve annonce ainsi un plan destiné à répondre à l’afflux d’exilé-es avec création de 9500 places d’hébergement. Les élu-es de la mairie de Paris réagissent à cette annonce avec vigilance et soulagement : http://paris.eelv.fr/refugies-de-la-chapelle-le-plan-cazeneuve-un-premier-pas-et-beaucoup-dincertitudes

Militant-es et élu-es restent mobilisé-es et attentifs. Echaudés par plusieurs retournements de la Préfecture, les écologistes tiennent à s’assurer que les hébergements proposés sont corrects et peuvent servir de transition en attendant la mise en place de structures pérennes : http://paris.eelv.fr/les-elu-e-s-ecologistes-de-paris-rassure-e-s-par-les-premieres-solutions-dhebergements-pour-les-refugie-e-s-a-paris/

Ce dossier, loin d’être résolu, mobilise encore nombre d’écologistes. Nous resterons, toutes et tous, vigilant-es.

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Exilé-e-s de la Chapelle : les écologistes demandent à Anne Hidalgo l’ouverture d’un lieu d’accueil http://paris_old.eelv.fr/exile-e-s-de-la-chapelle-les-ecologistes-demandent-a-anne-hidalgo-louverture-dun-lieu-daccueil/ Mon, 08 Jun 2015 20:29:16 +0000 http://paris.eelv.fr/?p=7538 6 jours après l’évacuation du campement de la Chapelle, la Préfecture de Police a à nouveau évacué les exilé-e-s rassemblé-e-s rue Pajol. Galla Bridier et Pascal Julien, Conseillers de Paris écologistes du 18e arrondissement, étaient sur place. « La Préfecture de Police a choisi la voie de la violence face à des personnes faibles, sous-alimentées. ...]]>

6 jours après l’évacuation du campement de la Chapelle, la Préfecture de Police a à nouveau évacué les exilé-e-s rassemblé-e-s rue Pajol. Galla Bridier et Pascal Julien, Conseillers de Paris écologistes du 18e arrondissement, étaient sur place. « La Préfecture de Police a choisi la voie de la violence face à des personnes faibles, sous-alimentées.

Une telle succession de démonstrations de force est scandaleuse et absurde. Les évacuations ne résolvent rien », s’indigne Galla Bridier. « La promesse de la mairie de Paris était d’apporter une solution d’hébergement et d’accompagnement pour chacun-e. Toutes les garanties doivent être apportées pour qu’aucune expulsion n’ait lieu suite à cette évacuation », ajoute Pascal Julien.

Les élu-e-s du Groupe écologiste de Paris (GEP) avaient déjà alerté le Préfet et la Maire de Paris à ce sujet lors du dernier Conseil de Paris et lors de l’évacuation du campement du boulevard la Chapelle. « Nous demandons solennellement à Anne Hidalgo l’ouverture d’un lieu d’accueil par la Mairie de Paris dès ce soir », déclare David Belliard, coprésident du GEP.

« Seule la mise en place d’un lieu pérenne d’accueil et de prise en charge collective permettra d’accompagner efficacement et dignement les exilé-e-s à Paris, qu’ils soient en transit ou demandeurs d’asile. On ne peut pas continuer à faire comme si ces réfugiés, issus de pays où la plupart sont en grand danger, avaient le choix. Ce ne sont pas des manifestants dispersés pour qu’ils rentrent chez eux », ajoute Anne Souyris, coprésidente du GEP.

 

Communiqué du groupe écologiste de Paris (GEP) du 8 juin 2015

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