Drogue – EELV-Paris http://paris_old.eelv.fr Site d'Europe Écologie les Verts - Paris Sun, 31 Mar 2019 18:49:32 +0200 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.10 Usager.e.s de drogues dans le métro : une urgence sanitaire et humaine http://paris_old.eelv.fr/usager-e-s-de-drogues-dans-le-metro-une-urgence-sanitaire-et-humaine/ Thu, 25 Jan 2018 15:03:21 +0000 http://paris.eelv.fr/?p=11476 Depuis quelques temps, le phénomène de consommation de crack dans les stations de métro des lignes 4 et 12 du Nord de Paris s’est accru, accentuant les craintes des usager.e.s et des conducteurs, allant jusqu’au refus de certains agents d’arrêter le métro aux stations concernées. ...]]>

Depuis quelques temps, le phénomène de consommation de crack dans les stations de métro des lignes 4 et 12 du Nord de Paris s’est accru, accentuant les craintes des usager.e.s et des conducteurs, allant jusqu’au refus de certains agents d’arrêter le métro aux stations concernées.

“Cette situation est pénalisante pour tout le monde : les voyageurs qui se trouvent soit en situation d’insécurité, soit face à la difficulté de monter ou de descendre du métro là où ils le souhaitent, les personnels de la RATP dont les conditions de travail ne sont pas satisfaisantes, et les usagers de drogue qui ne sont pas pris en charge”, explique David Belliard, président du groupe écologiste de Paris.

Une convention permettant quatre maraudes par semaine avec des agents de la RATP a été signée en novembre 2017 par la RATP, la préfecture d’Île-de-France et quatre associations spécialisées. Pour les élu.e.s écologistes, cette initiative prend la bonne direction, en permettant une meilleure prise en charge sanitaire et sociale des usagers de drogue présents dans les espaces du métro. Cependant, l’accroissement du phénomène laisse à penser que cette action n’est pas à la hauteur de la situation.

 

“II faut franchir un cap dans le traitement de tous les aspects de ce problème, et notamment de la prise en charge des usagers de drogues dans le secteur. La salle de consommation à moindre risque qui a ouvert en novembre 2016 était une étape importante, il faudrait pouvoir poursuivre cette politique dans le cadre d’une démarche partenariale, en associant tous les acteurs concernés par l’accueil et l’accompagnement sanitaire et social des usagers de drogues, mais aussi par la sécurité et la tranquillité de tou.te.s”, argumente Marie Atallah, présidente de la commission des affaires sociales et conseillère de Paris.

 

Le Centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogues (CAARUD) pour les consommateurs de crack du 18e arrondissement, qui a fermé fin octobre 2017, doit retrouver un local et rouvrir ses portes d’urgence. Par ailleurs, il est l’heure d’étudier la pertinence d’une nouvelle salle de consommation à moindre risque pour ces personnes”, estime la maire adjointe chargée de la santé et des relations de l’AP-HP, Anne Souyris.

En outre, les élu.e.s écologistes demandent aux signataires de la convention sur les maraudes d’ouvrir la discussion avec la Ville de Paris.

David Belliard, président du groupe écologiste de Paris

Marie Atallah, présidente de la commission des affaires sociales de la ville de Paris, conseillère de Paris

 

Photo : Ligne 12par Karldupart. Licence Creative commons. Wikimedias

 

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Question d’actualité du Groupe Ecologiste de Paris (GEP) relative à l’expérimentation d’une salle de consommation à moindre risque http://paris_old.eelv.fr/question-dactualite-du-groupe-ecologiste-de-paris-gep-relative-a-lexperimentation-dune-salle-de-consommation-a-moindre-risque/ Tue, 14 Apr 2015 13:26:01 +0000 http://paris.eelv.fr/?p=7195 Question d’actualité du Groupe Ecologiste de Paris (GEP) relative à l’expérimentation d’une salle de consommation à moindre risque, posée par Anne Souyris, coprésidente du GEP ...]]>

Question d’actualité du Groupe Ecologiste de Paris (GEP) relative à l’expérimentation d’une salle de consommation à moindre risque, posée par Anne Souyris, coprésidente du GEP

Madame la Maire, mes chers collègues,

Dans la soirée du 7 avril, l’Assemblée nationale a adopté l’expérimentation des salles de consommation à moindre risque pendant 6 ans. Cette avancée majeure permettra – comme le note Médecins du Monde –  la diminution de la consommation dans les lieux publics, la réduction des comportements à risque et des maladies associée au VIH et à l’hépatite C ainsi que la diminution des overdoses mortelles. Les élu-e-s écologistes se réjouissent donc de cette décision qui permet enfin d’envisager une mesure pour laquelle nous plaidons depuis longtemps.

Notre collègue Bernard Debré, pourtant médecin de son état, a affirmé lors des débats à l’Assemblée nationale, que les salles de consommation à moindre risque allaient pousser les usagers de drogue à « s’autodétruire ».

Quelle méconnaissance du terrain ! Les associations de prise en charge des usagers de drogues comme toutes les expériences étrangères démontrent au contraire l’intérêt pour la santé publique comme pour la sécurité des riverains de tels dispositifs. D’ailleurs, mes chers collègues de droite, vous n’êtes pas sans savoir que Marseille et Bordeaux (qui, comme vous ne l’ignorez pas, ne sont pas des villes de gauche) envisagent également, à l’instar de Strasbourg, d’expérimenter de tels dispositifs.

Ma question, Mme la Maire, est de connaître plus précisément le calendrier, le lieu et la méthode envisagés pour implanter ce service médico-social indispensable au vu de l’indignité dans laquelle sont placés les usagers de drogue et au vu des désagréments vécus par les riverains face aux injections dans l’espace public. Il est urgent de clarifier les choses et de co-construire une solution à la hauteur des besoins.

Vous comprendrez bien qu’il est nécessaire que cette salle ouvre ses portes d’ici la fin de l’année ou au plus tard au début de l’année 2016.

Et cela ne peut se faire sans les associations porteuses du projet ni les futurs riverains de la salle.

De même pour le lieu : il est urgent de dissiper le flou entretenu autour de la localisation de cette salle. Boulevard de la Chapelle, comme cela est évoqué depuis de nombreuses années ?

Dans l’hôpital Lariboisière comme on a pu l’entendre ? Mais quid du nouveau Lariboisière et de sa construction qui doit commencer en 2016? Cela n’obère-t-il pas l’implantation de cette salle? L’installation de cette salle en marge d’un hôpital est cependant à étudier avec une attention toute particulière.

En effet, à l’instar de Bordeaux ou de Strasbourg qui envisagent de telles installation au sein même d’un hôpital, Paris ne peut s’exonérer de cette réflexion aujourd’hui, étant donné d’une part l’emplacement de la salle ouverte de la drogue dans ce quartier –  à proximité de deux hôpitaux (Lariboisiere et Fernand Widal) eux même en pleine mutation – , mais étant donné surtout la grande précarité des usagers concernés donc leur besoin crucial d’accès aux soins.

C’est pourquoi nous vous demandons, Mme la Maire, de tenir au plus vite cet engagement courageux au service de la santé publique et de nous faire part des modalités de concertation et SURTOUT du ou des lieux envisagées ainsi que du calendrier retenu pour ouvrir la 1ère salle de consommation à moindre risque parisienne.

Enfin, un comité de pilotage ad hoc ne pourrait-il pas se tenir pour préparer la réalisation concrète de ce projet sans attendre, pour que dès que de telles expérimentations seront définitivement adoptées, la réalisation du premier puisse voir le jour sans délais ?

Je vous remercie.

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