UNE VICTOIRE FACE AUX MULTINATIONALES. Ma bataille pour l’eau de Paris, par Anne Le Strat

Ces dernières années, la gestion du service de l’eau parisien a été l’enjeu d’une bataille politique à haute tension. Chasse gardée des multinationales Veolia et Suez depuis des décennies, la gestion de cette ressource essentielle a longtemps pâti d’une opacité financière et de l’absence de contrôle par le public.

À contre-pied de la tendance des collectivités à déléguer au privé leurs responsabilités, la production et la distribution de l’eau sont aujourd’hui assurées à Paris par une régie entièrement publique ; une réforme qui n’a pas été sans susciter l’hostilité des deux majors de l’eau, qui perdaient à cette occasion une manne financière et commerciale.

Ce sont les coulisses de cette bataille qu’Anne Le Strat, qui a porté ce projet, révèle ici pour la première fois, ayant quitté la présidence de la régie Eau de Paris en juin 2014. Au fil de son récit, elle détaille les jeux d’influence, ouverts ou souterrains, des différents protagonistes : les entreprises, les élus, les syndicats, les médias, la technostructure… Bien au-delà du cas de l’eau parisienne, elle propose une passionnante réflexion sur les conditions de réalisation d’une réforme radicale au nom du bien commun.

Faire de la politique engagée, confronter ses idées au réel, mettre en œuvre ses convictions face à de puissants lobbies est encore possible : telle est la morale qui se dégage de cette aventure réussie.

Brochure pédagogique réalisée par l’Agence parisienne du Climat (APC) en collaboration avec Météo France montrant l’évolution du climat à Paris

Pour télécharger la brochure

Ce rapport présente les conclusions de la Commission Canfin-Grandjean lancée début mars 2015 et propose au Président de la République française des pistes d’actions possible pour mobiliser davantage de financements publics et privés dans la lutte contre le changement climatique.

Pour lire ou télécharger dans son intégralité : site de l’Élysée  ou sur le site Mediaterre

Décryptage du document par Libération

Le sociologue Razmig Keucheyan consacre un livre important à la question des inégalités environnementales.
Il fait notamment l’hypothèse que le changement climatique est induit, depuis le 18ème siècle, par le développement économique et que ce développement a pour nom “capitalisme”.
Partant de là, il explore les notions de production de la nature, de racisme environnemental, de finance environnementale et analyse l’imbrication croissante de l’écologie et de la guerre.

La nature est un champ de bataille
Essai d’écologie politique
Editions La Découverte, 2014
200 pages, 16 euros

« S’engager c’est vivre pleinement »

Du 5 juin au 26 septembre, le grand tour de France Alternatiba part à la rencontre de plus d’un million de citoyens dans près de 200 villes.
A cette occasion, voici un opus de 40 pages, préfacé par Christiane Hessel, un ouvrage qui explique simplement comment chaque citoyen peut vivre dans une société véritablement alternative : plus écologique, plus juste, plus solidaire, plus conviviale, bref, une société plus désirable…

Editions Les liens qui libèrent

Date de parution : 03/06/2015
ISBN : 979-10-209-0285-6
40 pages

3.00 €

Les historiens Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz nous présentent l’anthropocène, cet âge nouveau dans lequel l’humanité est devenue une force géologique majeure capable de modifier son environnement et… le climat.

L’occasion de dresser l’inventaire d’un modèle de développement devenu insoutenable, de faire une mise au point sur la réflexivité environnementale et d’ouvrir des pistes pour vivre et agir politiquement.
  
Christophe Bonneuil et Jean-Baptiste Fressoz
Le Seuil, 2013. 272 pages, 18 euros

Gouverner le climat ? 20 ans de négociations internationales
Stefan C. Aykut et Amy Dahan

Pour toutes celles et ceux qui s’intéressent à la COP 21 et aux négociations internationales, c’est l ’ouvrage de référence.
Revenant sur le traitement politique du changement climatique et les questions stratégiques qu’il pose depuis 20 ans,
les auteurs proposent une analyse de ces enjeux et d’une gouvernance qui suscite autant d’attentes qu’elle crée de désillusions.

Stefan C. Aykut est politiste et sociologue des sciences
Amy Dahan Dalmedico est historienne des sciences et directrice de recherche au CNRS

Les Presses de SciencesPo., 2014 – 650 pages, 23 euros

La démarche engagée par l’association NegaWatt, qui regroupe des experts et praticiens de l’énergie (architectes, ingénieurs, sociologues, économistes, responsables associatifs, …), répond à la fois à l’urgence d’agir aux différentes échelles de la société et à l’impératif d’un partage plus équitable des ressources naturelles. Le « Scénario négaWatt » issu de ce travail, est une véritable prospective pour repenser la politique énergétique en France à l’horizon 2050 en interrogeant tous les pans des modèles énergétiques de notre société (nucléaire, urbanisme, transport, alimentation…). Le travail réalisé aboutit à 10 propositions phares visant notamment à diviser par 16 nos émissions de CO2 d’origine énergétique en impliquant les tous les acteurs selon les échelles qui sont les leurs (citoyens, consommateurs et usagers, élus, institutions et pouvoirs publics, acteurs privés et entreprises…).

Manifeste Negawatt 2011-2050 – Réussir la transition énergétique, Association NegaWatt

Coédition Actes Sud/Colibris – Collection : Domaine du possible

Janvier 2012 / 14 x 19 / 376 pages 

La publication du « rapport caché » de l’ADEME dans des conditions rocambolesques, révélé par le site de Mediapart, marque une étape importante de la réflexion en France autour de la transition énergétique et la sortie du tout nucléaire. La France dispose d’un potentiel considérable de production d’énergies renouvelables qui lui permettrait d’envisager une sortie complète du nucléaire en 2050, en envisageant une mixité des filières et des complémentarités entre les territoires, sans que cela soit réellement plus couteux. La lutte contre le réchauffement climatique, comme le montre ce rapport, n’est pas qu’une question de faisabilité technique mais bien un manque de volonté politique.

http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/rapport100enr_comite.pdf