Préservons le patrimoine naturel de l’Audomarois
Ce lundi 17 août, Sandrine Rousseau, cheffe de file des écologistes pour les élections régionales de décembre 2015, était dans l’Audomarois à la rencontre des acteurs qui y font vivre l’écologie au quotidien. Elle était accompagnée pour cela de Marine Tondelier et d’Alexandre Cousin, candidats pour le Pas-de-Calais, d’Emmanuel Cau, candidat pour le Nord et vice-président du conseil régional en charge de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Plan Climat, ainsi que de Laurent Fayeulle, militant EELV de l’Audomarois.
Matinée : Visite de la réserve naturelle des étangs de la Romelaëre et de la Maison du marais
Le Romelaëre est classé réserve naturelle depuis 2008 pour ses zones humides. D’ancien site d’extraction de la tourbe, il est devenu un des nombreux exemples de la richesse naturelle de notre région. Il abrite en effet de nombreuses espèces protégées, notamment le faux aloes qui en est un des symboles. Pour indication, au total, ce sont prêt de 300 sites et 12 000 hectares d’espaces naturels qui sont protégés dans le Nord-Pas de Calais et la Picardie. Sandrine Rousseau a apprécié le travail de valorisation de ce patrimoine et a relevé l’accessibilité handicap poussée.

L’écologiste Sandrine Rousseau avec les têtes de liste Nord et Pas-de-Calais pour les élections régionales de 2015 (Marine Tondelier – Alexandre Cousin – Emmanuel Cau – Sandrine Rousseau).
La seconde partie de la matinée s’est déroulée à la Maison du marais. A la faveur d’une balade en bacôve électrique qui a permis d’apprécier un autre volet « sauvage » du marais, différentes thématiques ont pu être abordées : zone humide, tourisme, maraîchage, dynamisation sociale, partenariats européens, coopération intercommunale, parc naturel régional, pédagogie, interventions scolaires, valorisation du territoire, réappropriation du territoire par ses habitants. La candidate a souligné la grande cohérence de cette infrastructure (réflexion globale sur l’implantation géographique, qualité du bâtiment, auditorium, animations, espace restauration, boutique -avec notamment la vente de peluches issues du commerce équitable-) et a insisté sur l’importance pour les habitants de se sentir fiers de vivre dans une telle région. Les photographies et installations vidéos de l’exposition permanente montrant des maraîchers à la retraite heureux de partager des gestes ancestraux illustrent bien ce propos.
Après-midi : rencontre avec les citoyens en lutte contre le projet de ferme-usine d’Heuringhem.
A cheval sur les communes de Heuringhem et de Ecques, au sud de Saint-Omer, une ferme-usine abritant et exploitant plusieurs milliers de porcs dans des conditions sanitaires déplorables menace de s’installer.
Ce projet est aux antipodes du modèle agricole que proposent et défendent les écologistes. Face à la maltraitance animale, à l’élevage industriel, à la destruction de la nature par ces entrepôts à animaux; face aux mauvaises conditions de travail, à la pollution de l’air et des sols entraînés par de telles pratiques; face à la perte d’attractivité du territoire et aux dangers sanitaires encourus par les consommateurs, Sandrine Rousseau a pu réaffirmer que l’urgence est de favoriser et développer des élevages à taille humaine, respectueux des animaux et de l’environnement. Il en est également de l’intérêt premier des professionnels : les producteurs ne doivent plus être poussés à la faillite par de telles ferme-usines.
Cet avis semble partagé par les militants de l’association AIVES, citoyens riverains luttant contre ce projet. Selon de nombreuses études menées par cette association, les dangers de la ferme-usine sont nombreux pour le territoire, qu’ils soient liés aux bactéries, aux virus, à la contamination de l’eau et autres pollutions.
Avec toutes les associations mobilisées contre ces grands projets inutiles et dangereux, le Conseil régional se doit de porter le combat pour un changement en profondeur de notre agriculture et de notre élevage. Sandrine Rousseau a insisté sur l’incroyable levier à disposition de la région : celui de la restauration collective. Que l’ensemble des cantines des lycées et des restaurants universitaires proposent des menus bio avec des aliments produits localement : voilà de quoi structurer durablement la filière d’une agriculture biologique paysanne. Cette rencontre a été l’occasion de réaffirmer ce souhait.
Cet article est une reprise augmentée du post d’Enzo publié sur le site de pré-campagne et d’élaboration programmatique des écologistes en vue des élections régionales de décembre 2015 (http://ateliersnordpicardie.fr/audomarois/).
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